41 - Tu m'as tellement manqué

NDA : je rappelle que les personnages ont tous largement plus de 18 ans pour les scènes de type lemon.


Au moment où le verre vola en éclat autour d'elle, Nanaka comprit qu'elle n'atteindrait pas le câble.

Il est trop loin, vit-elle.

Son cœur lui parut s'arrêter dans sa poitrine. Puis elle ferma les yeux et sourit.

Oui, se dit-elle. C'est bien. Je vais me reposer maintenant... s'il vous plaît, ne me ramenez pas en arrière... je suis tellement fatiguée.

Le cri paniqué qui déchira la nuit lui fit rouvrir les yeux.

– ANGEEEEEEEEL !!

Nanaka leva la tête et elle croisa deux prunelles bleues remplies d'effroi. Instinctivement, elle tendit la main et Sanzu la saisit. Ses doigts se refermèrent sur son poignet et tous les deux furent entraînés par le mouvement de balancier du filin jusqu'au bâtiment en construction voisin.

Ils roulèrent sur le plancher installé par les ouvriers et Nanaka alla cogner contre une poutre en métal qui lui coupa la respiration. Quand elle reprit ses esprits, elle découvrit Sanzu, face à elle, assis dos à une cloison. Durant une seconde, tous les deux se regardèrent, puis Sanzu éclata de rire et elle l'imita sans réussir à se retenir.

– Putain t'es cinglée ! Lui dit-il. T'es complètement cinglée !

– Tu es pire que moi ! Lui répliqua-t-elle sans arriver à s'arrêter de rire.

Ils se calmèrent enfin. Plus loin, l'ombre du câble continuait à se balancer. Lorsque le tumulte de la rue monta jusqu'à eux, Sanzu se leva.

– Viens, dit-il. Foutons le camp avant que les flics se pointent.

Il l'aida à se relever avant de ramasser sa veste pour la lui poser sur les épaules.

– Tu dois crever de froid, dit-il.

Il lui prit la main et il l'entraîna au milieu des poutrelles jusqu'au niveau du sol où il avait garé la voiture. Une fois tous les deux à bord, il démarra en trombe, laissant derrière eux les badauds, le visage levé vers le ciel pour essayer de comprendre ce qui venait de se passer.




Le silence dans la voiture fut interrompu par la sonnerie du téléphone portable accroché au tableau de bord. Nanaka vit s'afficher le nom de Mikey avant que Sanzu ne décroche.

Comment ça s'est passé ? Demanda la voix de Mikey. Elle va bien ?

Sanzu coula un regard du côté de Nanaka.

– Ouais boss, répondit-il. Tout le monde va bien. C'est un succès sur toute la ligne. On rentre maintenant.

Lorsqu'il raccrocha, le silence parut devoir reprendre ses droits dans l'habitacle, finalement Sanzu se tourna vers elle.

– Tu veux bien rester avec moi ce soir ? Comme avant ?

Nanaka le regarda et la chaleur qu'elle lut dans son regard lui serra le cœur. Elle hocha la tête et il ajouta, la gorge serrée :

– Tu m'as manqué putain... Dit-il. Tu m'as tellement manqué Angel !




Sanzu gara la voiture dans le sous-sol du building et il lui ouvrit la portière avant de glisser sa main dans son dos pour se diriger vers l'ascenseur.

Nanaka frissonna. L'adrénaline due à l'excitation avait disparu et maintenant elle avait froid.

Et puis j'ai envie de dormir aussi. Non, un bain avant, ensuite je voudrais dormir.

Sanzu la conduisit dans la cabine d'ascenseur et sa main se coula autour de sa taille. La ressemblance avec le geste du yakuza qui l'avait escortée plus tôt fit lever les yeux à Nanaka, mais le rapprochement s'arrêtait là. Le bras de Sanzu était chaud, doux, et l'odeur qui montait de son manteau était agréable. Elle y fourra son nez et ferma les yeux une seconde. Le tintement de l'ascenseur la ramena à la réalité et elle lui emboîta le pas sans un mot.




La suite qu'il occupait se trouvait dans le couloir à l'opposé de sa chambre et de celle de Kakucho. Orientée au sud, c'était une des plus luxueuses de l'étage. Rien d'étonnant pour le numéro deux du Bonten. Sanzu lui ouvrit et il la laissa un instant pour aller allumer les lumières. Nanaka regarda autour d'elle. L'endroit ne ressemblait pas à l'idée qu'elle s'en était faite. Élégant, presque spartiate, le salon qui jouxtait la chambre contenait peu d'objets de décoration et elle sentit que Sanzu n'y passait pas beaucoup de temps.

Il est toujours aux côtés de Mikey, comprit-elle.

Il revint vers elle, passa ses bras autour de sa taille et posa la tête sur son épaule, son ventre contre son dos.

– Tu m'as manqué Angel, répéta-t-il d'une voix rauque. Me fais plus jamais une peur pareille, j'ai cru que tu allais mourir encore une fois.

Son souffle chaud dévala son cou et elle frissonna, mais pas de froid cette fois. Elle se retourna entre ses bras, leva les yeux et posa la main sur sa joue.

– Je suis là maintenant, dit-elle.

La détresse douloureuse qui traversa le regard de Sanzu trouva un écho dans sa poitrine et Nanaka se sentit trembler. Les bras de Sanzu ne lui en laissèrent pas le temps, il l'enferma dans une étreinte presque violente et enfouit son visage contre son cou.

– Angel... Murmura-t-il.

Les doigts de Nanaka glissèrent dans ses cheveux pour l'attirer plus près d'elle. Lorsque les lèvres de Sanzu allèrent chercher sa bouche, elle ne lutta pas. Elle en avait envie. Non, elle en avait besoin. Sanzu l'entraîna vers la chambre et quand son corps de pressa sur le sien, elle répondit à son ardeur avec la même fougue.

Les doigts de Sanzu la débarrassèrent de son manteau puis de sa tenue de scène avec une habileté née de l'habitude et quand il malaxa un de ses seins, Nanaka laissa échapper un cri.

– Oui !

Réfugié contre sa gorge, Sanzu laissa échapper un grognement. Son entrejambe, dur à présent, appuyait contre sa cuisse et Nanaka avait envie de le sentir en elle. Elle tendit la main et déboucla rapidement sa ceinture avant de le repousser pour le mettre sur le dos. Sanzu la regarda faire tandis qu'elle s'installait sur lui.

– Attends... Dit-il en tendant la main vers sa table de chevet.

Il tira une capote du tiroir et Nanaka la lui prit des mains avant qu'il ait fait un geste.

Elle la sortit de son emballage et l'enfila impatiemment sur son membre tendu, lui arrachant un nouveau grognement de plaisir.

Lorsqu'elle l'enfonça en elle, elle sentit presqu'aussitôt le plaisir exploser dans chacune de ses cellules. Son corps se remit à trembler. Sanzu la reprit par les hanches sans la quitter des yeux et tous les deux accentuèrent les va-et-vient.

– Aah... Aaah... Gémit-elle sans réussir à se retenir.

C'était comme si toute la tension qu'elle avait accumulée retombait brusquement, emportant avec elle toute retenue.

L'orgasme balaya Nanaka comme un ouragan et sa tête retomba en arrière comme elle criait de plaisir, les doigts de Sanzu serrant sa chair plus fort.

Quand elle reprit ses esprits, elle se pencha jusqu'à lui et ses lèvres effleurèrent les siennes.

– Sanzu... Souffla-t-elle.

– Haru... Lui dit-il. Appelle-moi Haru, comme tu le faisais avant.

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