Je cours.
De plus en plus vite.
Dans un couloir sombre, aux murs presque transparents mouchetés de petites étoiles brillant faiblement. Au fond du couloir, une porte.

Je l'ouvre. Tout est lumineux, clair.
Je me jette à l'intérieur. Je tombe.

J'entends une voix.

"Mon étoile, brille encore un peu.. Je t'aime bordel. Saturn !"

Et j'ouvre les yeux.

Mes membres sont engourdis. Je suis allongé dans un lit aux draps blancs. Mes yeux pleurent en silence, glissant sur mes joues sans que j'arrive à les arrêter.

Une main serre la mienne. Des sanglots résonnent dans la pièce.

Samaël.

Il relève la tête et m'aperçois. Ses yeux sont ravagés par la souffrance. Je n'ai qu'une envie, c'est qu'il me prenne dans ses bras.

Il fouille dans son sac.

"Y'avais pas de fleurs à la supérette et les salades étaient en promo."

Je l'ai attiré vers moi et je l'ai embrassé. Violemment.

Le baiser avait un goût de sel. Tout a explosé en moi. Nos corps se sont entrechoqués. Nos mains, nos reins, nos jambes se sont entremêlés. On s'est pressé l'un contre l'autre, avide de sensation. Sa langue était douce contre la mienne.

Ça a duré de longues minutes. Je ne voulais pas que ça s'arrête.

Y'avais pas d'envie sexuelle, juste du plein, de l'extase amoureuse, du bleu mélangé au rouges.

Et des étoiles.

J'ai murmuré du bout des lèvres :

"Je t'aime Samaël".