Chapitre 1 : Brillants esprits...
221B Baker Street, Londres.
Dans l'appartement du 221B Baker Street, Sherlock, Serena, John et Mary profitaient d'un moment d'accalmie pour passer du temps ensemble. Ce mois d'avril était particulièrement agréable et les quatre amis discutaient avec entrain.
"Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas partagé un moment à quatre ! Entre les enquêtes et les visites impromptues..." fit remarquer Mary.
"C'est vrai ! Mais si il n'y avait pas eu des enquêtes... comment aurais-je pu rencontrer Sherlock ?" ajouta Serena.
"Merci Serena ! Au moins quelqu'un qui comprend l'intérêt de mon travail !"
"Sherlock, ne commence pas !" le sermonna John.
Au même moment, Mrs Hudson arriva dans l'appartement.
"Sherlock, il y a votre frère qui est là et il exige de vous voir immédiatement !"
"Et moi qui pensait passer une bonne journée... Faites entrer quand même, Mrs Hudson ! Au point où on en est..."
"Toujours aussi charmant, cher frère !" déclara Mycroft qui entra dans la pièce.
"Quelque chose me dit que vous êtes là pour des raisons exceptionnelles et non une simple visite de courtoisie..." souligna Mary.
"Je vois que vous commencez à me connaître, depuis le temps, très chère ! En effet, je viens pour quémander l'aide de mon cher frère !"
"Je t'écoute, mais il y a intérêt à ce que ce soit vraiment urgent !"
"Sherlock, s'il te plaît... On vous écoute, Mycroft !"
"Je vous remercie, Serena. La situation est la suivante : depuis quelques temps, Londres subit une série de cambriolages assez spectaculaires. Quand ce n'est pas la maison d'enchères Sotheby's qui a été dépouillée de 800 millions de livres sterling en bijoux et pierres précieuses, ce sont différentes ambassades qui se plaignent de la disparition de plusieurs documents très importants. Même notre département de l'Intérieur n'a pas été épargné : la majorité des dossiers confidentiels se sont envolés, comme par magie !"
"La sécurité laisse à désirer, apparemment !"
"Epargne moi tes sarcasmes, Sherlock ! On a des ennuis plus grands encore !"
"Est-ce que vous avez une idée du responsable ?" demanda John.
"Oui, vu qu'il nous laisse sa carte de visite à chacun de ses passages !"
"Quel culot ! Et qui est-ce ?" demanda Mary.
"Arsène Lupin !"
"Ce nom me parle..."
"Pas étonnant : c'est lui qui a diffusé les photos compromettant le Premier Ministre russe avec la Première Dame de Chine !" répondit Serena.
"Oh oui, je m'en rappelle : le scandale que ça a créé a dépassé largement la simple crise dîplomatique!" s'exclama Mary qui ajouta.
"En même temps, bien fait pour le président chinois : ce vicieux coureur de jupons n'a eu que ce qu'il méritait !"
"Revenons à notre affaire, si vous le voulez bien ! Vous avez raison, Serena : c'est bien lui qui est responsable des tensions entre la Chine et la Russie... mais il n'en est pas à son premier coup d'essai ! La liste de tous les scandales dans lequel on peut y voir sa signature est aussi impressionnante que les exploits de Miss Adler !"
"Je pense que ça donne une petite idée du personnage !" sourit John.
"A qui le dites vous, Docteur Watson ! Enfin, bref : vous l'aurez tous compris, c'est une véritable affaire d'Etat qui ne tombe pas au bon moment !"
"Est-ce que la presse est au courant ?"
"Elle n'en a qu'après les bijoux et l'argent volé pour le moment... Sherlock, j'ai vraiment besoin que toi et tes amis trouviez Lupin et l'empêchiez de nuir avant qu'il ne provoque un nouveau scandale !"
"Qu'est-ce que j'y gagne ?"
"Ma reconnaissance éternelle !"
"Je vais m'en contenter... Puis-je aller voir une des scènes de crime ?"
"Quand tu veux ! Mais je te prierais de prévenir l'inspecteur Lestrade au préalable !"
"Oui, oui... Allons-y !"
"Ou ça ?" demanda Serena.
"A la Banque d'Angleterre !" déclara le détective qui quitta l'appartement, talonné par sa compagne, son meilleur ami et l'épouse de ce dernier.
Une demi-heure après, le quatuor arriva près de l'imposant bâtiment de la Banque d'Angleterre où les attendait Lestrade.
"Parfait, vous voilà ! C'est par ici !"
Les quatre arrivants suivirent Greg jusqu'au lieu du cambriolage. Aussitôt, Sherlock observa chaque recoin de la pièce, à la recherche d'un indice pouvant l'aider...
"Vous perdez votre temps, Holmes ! Il n'a rien laissé derrière lui !" ricana Anderson, ce qui agaça profondément Serena.
"Anderson, soyez utile et allez faire tapisserie dans le fond, là-bas !"
"Oh, j'ai peur ! Ce n'est pas une profiler de bas étage qui va me donner des ordres !"
"Tu ferais mieux de lui montrer plus de respect, si tu ne veux pas finir au fond de la Tamise, coupé en quatre !" gronda une voix qui fit trembler le scientifique.
Lentement, Philip Anderson se retourna et tomba nez à nez avec un homme plutôt grand au sourire carnassier et au regard intimidant.
"Alors, comme ça, on fait le coq et on ose insulter la meilleure profiler de Scotland Yard ? Faut croire que tu es un abruti fini, Anderson !"
"M-Mais qui êtes-vous ?"
"Colonel Sebastian Moran. Pour les amis, c'est Seb !"
"Seb ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?"
"Salut, Sereny ! Disons que je passais dans le coin et que j'ai entendu ce minable t'insulter. Donc, je suis venu à ta rescousse !"
"Très aimable !"
"Moran, qu'est-ce que vous foutez là, bon sang ? Vous êtes sur une scène de crime, au cas où ça vous aurait échappé !"
"Du calme, Lestrade ! Je ne touche à rien... sauf à votre abruti !"
"Si vous pouviez m'en débarasser, je vous en serais reconnaissant !" déclara Sherlock qui continuait à observer la scène de son oeil acéré.
"Ne commencez pas avec vos enfantillages, Sherlock !"
"Je ne suis pas loin de penser comme lui..." marmonna Watson.
"Oh, John !" s'offusqua Mary.
"Allons, allons, inspecteur : ne vous mettez pas les nerfs en pelote pour si peu !"
Tous se retournèrent vers le nouveau venu qui fit son entrée dans la pièce.
"Zachary ?"
"Coucou, soeurette ! Comment ça va ?"
"Nom de Dieu, Huxley ! Qu'est-ce que vous faites là ?"
"J'ai cru entendre dire qu'il y avait eu un cambriolage ici, alors je suis venu voir la scène... et vous dire que je n'y suis pour rien !"
"Je sais que ce n'est pas vous, Huxley ! Mais votre présence n'est pas tellement la bienvenue !"
"Vu votre enthousiasme, ça ne m'étonnerait pas... Tiens, Moran ! Cela faisait longtemps !"
"C'est ce que j'allais dire ! Je vois que tu as retenu la leçon de la dernière fois* : le coffre-fort de Jim est intact !"
"J'ai tenté le diable une fois, je ne risque pas de recommencer !"
"QUOI ? Vous avez dévalisé Moriarty ?"
"Laissez tomber, Lestrade, c'était l'année dernière ! Bref, après plusieurs observations, je peux conclure la chose suivante... il est très méthodique, à la limite de la maniaquerie ! Quoique, sa petite carte et la rose qu'ils laissent prouvent une certaine confiance en soi à la limite de l'arrogance. Ce qu'il peut se permettre, étant donné ses talents !"
"C'est marrant : on dirait que tu es en train de te décrire !" fit remarquer Mary, ce qui provoqua les rires des personnes présentes.
"Mary, je vous arrête tout de suite : certes, il est intelligent, mais lui est un cambrioleur et moi, un détective ! Nous ne sommes pas du même côté de la barrière !"
"Barrière que vous aimez franchir allègrement quand vous voulez accélérer la manoeuvre dans vos enquêtes ! Après, je dis ça, je ne dis rien..." ironisa Zachary.
"Vous n'êtes pas vraiment le mieux placé pour en discuter, Zachary !" ronchonna le détective, agaçé par les remarques de son futur beau-frère.
"Vous avez fini de vous chamailler ?" s'énerva Lestrade qui avait l'impression qu'on lui faisait perdre son temps.
"Greg, restez calme ! Alors, Sherlock : qu'est-ce que tu conclus ?" demanda Serena.
"Pour l'instant, pas grand chose ! Mais en visitant les autres scènes de crime, j'aurais certainement un peu plus d'éléments..."
"Ne vous en faites pas : j'ai déjà fait tout retransmettre en version papier. Demandez donc au Dr Hooper : elle aura certainement une copie à vous transmettre !"
"Bien, dans ce cas, allons-y !" ordonna Sherlock qui quitta les lieux, suivi de Serena, John, Sebastian et de Zachary - Mary ayant dû partir plus tôt pour aller chercher Rosie chez sa nourrice, n'avait pu les accompagner.
Une fois au St Bartholomew's Hospital, notre petit groupe arriva dans l'institut médico-légal où les attendait Molly.
"Bonjour tout le monde... AH ! Comment ça se fait que Moran vous accompagne ?"
"Salut Molly !" répondit le mercenaire, sarcastique.
"Bonjour... Et qui est l'autre personne qui vous accompagne ?"
"Je me présente : Zachary Huxley, cambrioleur professionnel ! Enchanté de vous rencontrer, Miss Hooper !" répondit l'intéressé.
"Enchantée de vous rencontrer aussi... Bien, alors, tu voulais me voir à quel sujet, Sherlock ?"
"Lestrade m'a dit que tu avais des copies des dossiers sur les cambriolages de la nuit dernière, et je voulais te demander si tu pouvais m'en passer, s'il te plait !"
"Oui, bien sûr... Mais je préfère te dire tout de suite que tu vas être déçu : on n'a pas grand chose ! Mais je pense que tu vas t'en sortir !"
"Merci, Molly ! Maintenant, retour à Baker Street !"
Aussitôt dit, aussitôt fait, notre petit groupe arriva devant le domicile du détective le plus célèbre d'Angleterre. Mrs Hudson les accueillit :
"Sherlock, vous avez de la visite ! Il s'agit de..."
"Ne vous tracassez pas, Mrs Hudson ! On s'en occupe !" répondit le génie qui gravit quatre à quatre les marches des escaliers, suivi par les autres. Lorsqu'il entra dans son appartement, il eut un mouvement de stupeur :
"Jim ? Ciaran ?"
"Bonjour, Monsieur Holmes !"
"Ah, Sherly ! Ce n'est pas trop tôt : où étais-tu passé ?"
"M'occuper de choses qui ne te regardent pas !"
"Toujours aussi susceptible, à ce que je vois !"
"En même temps, grand frère, on aurait dû le prévenir !"
"Mais non, mais non, Ciaran ! Les visites surprises sont toujours les plus appréciées !"
"Tout dépend qui vient faire la visite surprise !" ironisa John.
"Dr Watson, si vous voulez qu'on reste en bons termes, restez courtois, merci !"
"Qu'est-ce que vous faites là, Jim ?" demanda Zachary.
"J'ai cru comprendre que vous aviez des petits ennuis avec un cambrioleur, non ? Alors, j'ai décidé de vous donner un petit coup de main !"
"Quelque chose me dit que tu vas me demander un service en contre-partie..."
"Mais non ! Oh, Sebby : tu es de retour !" s'exclama Jim, le regard brillant de malice.
"Je te manquais ?" sourit Sebastian.
"Evidemment : que serais-je sans mon Tigre ?"
"Un morceau de viande froide." répondit le détective.
"Sherlock ! Excusez-le !"
"Pas grave : je crois qu'il n'aime pas le romantisme !" conclut Ciaran en haussant les épaules.
"Il est juste jaloux !"
"Bon, que voulais-tu me dire ?"
"Oui, c'est vrai ! Je voulais en savoir plus sur le sujet..."
"Disons qu'on a affaire à un professionnel chevronné, méthodique... et très arrogant ! Ah, et on sait de qui il s'agit : Arsène Lupin !"
Moriarty prit une expression de contrariété.
"Lupin ? Oui, ça me parle : ce type a déjà fait les poches et les coffre-forts de plusieurs de mes associés. Jusqu'ici, il n'est pas passé par chez moi et tant mieux !"
"Une minute... On parle bien d'Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur français ?"
Tous se retournèrent vers Zachary.
"Tu le connais, Zac ?"
"Quel cambrioleur ne connaît pas Arsène Lupin ? Dans son domaine, c'est notre maître à tous : personne n'arrive à sa cheville !"
"Tu as déjà eu affaire à lui ?"
"Une fois : j'ai tenté de cambrioler un membre de la Chambre des Lords... Oh ça va, ne me regardez pas comme ça : ce type a détourné des millions pour ses frais personnels ! Bref : alors que je m'apprêtais à dévaliser le coffre-fort, je l'ai trouvé grand ouvert et complètement vidé ! Et c'est là que je l'ai vu : il se tenait sur le rebord de la fenêtre, et m'a souri avec un air goguenard, dans le genre "J'ai été plus rapide que toi", avant de s'éclipser en un tour de main. Heureusement, j'ai pu amasser quelques liasses de billets avant de partir : au moins, je ne suis pas parti les mains vides !"
"Ok, donc ce type est efficace, arrogant, intelligent... Oh, ça alors : on a trouvé le double français de Sherly !"
"Mais qu'est-ce que vous avez tous à me comparer à lui ?"
Au même instant, Mrs Hudson entra dans l'appartement.
"Oh, Sherlock ! Il y a une horde de journalistes devant le portillon ! J'ai essayé de les éloigner à coups d'extincteur, mais ils reviennent à la charge !"
"A l'extincteur ? Radical comme moyen !" s'esclaffa Serena.
"Cette femme est géniale !" commenta Sebastian.
"Pourquoi ça ne m'étonne pas, venant d'elle ?" soupira Jim.
"On sait que le 221B Baker Street peut dormir sur ses deux oreilles !" sourit Ciaran.
"J'ai compris : je vais gérer ! Serena, peux-tu venir avec moi ?"
"J'arrive... honey !" répondit la jeune femme en prenant le bras de son petit ami qui sourit malicieusement.
Le couple descendit l'escalier jusqu'à l'entrée où les attendait les journalistes en question, couverts de mousse.
"Mr Holmes, où en est l'enquête ?"
"A t'on une idée du coupable ?"
"Que fait la police ?"
"Miss Huxley, est-ce un coup de votre frère, Zachary Huxely, le Renard de Manchester ?"
Le couple mit de l'ordre dans ce bazar. Serena prit la parole en premier.
"Tout d'abord, mon frère n'y est pour rien dans les récents cambriolages qui ont été commis à Londres. Ensuite, l'enquête suit son cours. Il me semble que Sherlock Holmes est sur le coup, alors les résultats seront là en temps et en heure..."
Sherlock prit le relais.
"De plus, nous sommes capables de vous donner un nom à l'heure actuelle : le responsable de ces vols n'est autre qu'Arsène Lupin !"
"On le dit aussi intelligent que vous, Monsieur Holmes. Craignez-vous de vous de faire dépasser par ce redoutable voleur français ?" demanda une journaliste.
"Je ne crains absolument pas cet homme."
Cette déclaration attira l'attention d'un homme assis devant sa télévision. Le culot de ce détective l'intéressait à un point...
"Très bien, Monsieur Holmes. Puisque vous m'avez lançé le gant, je le relève avec plaisir ! J'ai hâte de voir où nous mènera ce petit jeu..."
*Référence au one-shot "Imprudence, quand tu nous tiens..."
Un début haut en couleurs ! Comment tout cela va t'il se passer pour notre détective et son adversaire ?
Merci à tous de votre soutien : on se dit rendez-vous au prochain chapitre !
Bisous ! 😘
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