~Une aide inespérée~
[Note de l'auteur : Il est de retour !]
[Petit disclaimer : Ne vous en faites pas, Henry n'a rien fait à y/n pendant qu'elle était inconsciente]
"T'as fini de faire ton intéressante ? Lève-toi, y/n !''
-Ma tête... dis-je en ouvrant peu à peu les yeux.
Ma tête... J'ai tellement mal. J'ai l'impression d'avoir des tambours dans la tête. La seule chose dont je me souviens c'est d'avoir chanté puis plus rien si ce n'est le noir total. Avais-je réussi ?
-Hey ! gronda Henry. Tu m'entends, pétasse ? J'te cause !
Je tournai lentement la tête vers Henry, celui-ci était assis face à moi, bras croisés. J'eus un mauvais pressentiment en voyant le canapé sur lequel Henry était posé. Il ne s'agissait pas d'un canapé du Monthouse... Il s'agissait...
-Attend, où est-ce qu'on est ? demandai-je tandis que la panique commençait à me gagner.
-On est au Bloomsburg hotel, répondit le manager.
Mon visage devint aussitôt livide, j'étais maudite ! Henry a dû profiter de mon état d'inconscience pour m'emmener dans son hôtel contre mon gré. Il faut que je parte vite ! Dieu seul sait ce que ce connard me fera si je reste ici une seconde de plus.
-Ha-ha, commença Henry. Je sais ce que tu as en tête, petite futée. Je vais pas te laisser te casser aussi facilement. Tu penses vraiment que je vais te laisser gambader comme bon te semble après m'avoir arraché le nez, Y/n ?
Arracher le nez de Henry ? J'ai fais ça, moi ? Oh Bordel, c'est vrai qu'il a le nez bandé... Putain... J'ai l'impression que tout est flou dans mon esprit...
Mon manager se leva puis marcha vers moi et s'assit sur la table basse qui nous séparait. Suite à cela, il se baissa puis saisit mes joues entre ses mains et pressa.
-H-henry ! Putain ! T'es malade ou quoi ?! L-lâche moi !
-Tu vois, y/n... Parfois j'me demande où est-ce que j'ai foiré ton éducation. Bon après tout, tu viens de la campagne New Yorkaise... Même moi je peux pas faire de miracle. J'suis un faiseur de stars, pas un faiseur de miracles.
Il esquissa un léger sourire amusé puis se leva avant de se diriger vers la porte. Paniquée, je le suivis.
-A-Attend ! Tu vas quand même pas me laisser ici !? Où est-ce que tu vas ?
Henry soupira puis leva les yeux au ciel avant de finalement répondre : ''J'ai à faire, y/n. Figure-toi que pendant que t'étais dans les vapes, y'a ton petit copain le présentateur qui m'a appelé. Il souhaite me voir.''
-Mon petit copain le... Alastor !?
Alastor souhaite voir Henry ? Mais pourquoi ?
J'hésitai longuement puis poursuivis : ''Tu devrais pas y aller...''
Si Alastor a invité Henry, ce n'est pas pour jouer aux cartes. Henry risque de se faire tuer et cela ne fait aucun doute.
-Et pourquoi pas ? demanda Henry tout en se tournant vers moi.
Devrais-je lui dire qu'il risque de se faire tuer ou au contraire devrais-je le laisser se jeter dans la gueule du loup ? J'optai pour la deuxième option.
-Euh... J'pense pas qu'il va te plaire ce Alastor, il est hautain, snob et pompeux...
-Je vais pas aller discuter avec lui de la pluie et du beau temps, y/n. Il m'a contacté à propos de ce qui s'est passé chez la police et j'avoue que j'aimerai bien savoir ce qu'il s'est passé. Parce qu'aux dernières nouvelles, je ne me souviens pas avoir fait pression sur lui pour que t'ailles dire de la merde à la radio. Maintenant, sois gentille et reste ici bien sagement.
Il toqua trois fois à la porte et murmura. La porte s'ouvrit, laissant apparaître deux hommes imposants, il s'agissait des hommes d'Henry.
-Surveillez-la bien, les gars ! Si elle se casse, je vous coupe les boules et j'en fais des guirlandes que j'enverrai à vos parents pour noël.
-Oui, Mr Brown, ne vous en faites pas.
Déclara l'un des hommes. L'autre déglutit et fit oui de la tête.
- A ce soir, y/n !
S'exclama Henry avant de passer la porte et de s'en aller. Une fois Henry parti, les deux hommes claquèrent la porte et me laissèrent seule dans la chambre d'hôtel.
Selon la légende, le prénom y/n se trouve juste à côté de :"Damnée" dans le dictionnaire.
Ton talent pour le chant et ta beauté ne te serviront pas aujourd'hui, y/n. Traire une vache non plus, d'ailleurs...
Peut-être pourrais-je jouer de mon charme pour amadouer les hommes d'Henry et... Non laissons tomber. Il me reste encore un semblant de fierté.
Je poussai un soupir puis m'assis sur le sol, face à la porte, réfléchissant à de multiples solutions pour sortir d'ici. Cependant, rien ne me vint à l'esprit et je perdais de plus en plus espoir.
-Bon sang de bois !
Grondai-je en tapant le sol du poing.
Je me levai et pris le chemin du salon où se trouvait le téléphone fixe. Dieu merci, Henry était trop con pour couper le fil du téléphone.
''Bon... Espérons que Clyde pourra m'aider.''
Je pris mon courage à deux mains puis composai le numéro de ce cher Mr Leblanc.
''Allo ?''
-Alastor ! m'exclamai-je. Que diriez-vous de venir me chercher, j'ai un petit problème.
-Je suis navré, ma chère. Je prépare un grand événement auquel vous êtes conviée soit dit en passant. Pourriez-vous venir chez moi à 18h00 ?
-Hein...?
Je tournai la tête vers l'horloge puis répondis : "Euh...Il est déjà 11h15 et je suis un peu coincée là. Je ne suis pas sûre de pouvoir être libre vers 18h00. En plus, d'après ce que j'ai compris, Henry va se pointer chez vous et j'ai pas trop envie de le croiser...
-Ne vous en faites pas pour Mr Brown, Y/n. Lorsqu'il se présentera à moi, je m'occuperai de lui comme il se doit et je serai un hôte digne de ce nom. L'hospitalité, ça me connait. Ne vous en faites pas en ce qui concerne votre agent. Contentez vous juste d'être à l'heure.
Ces paroles me firent arquer un sourcil. Alastor va : ''S'occuper de lui ?'' Que diable sous-entend-t-il ? Il... Il va le tuer ?
Je voulais en savoir plus. Toutefois, je me retins et décidai d'en parler plus tard avec Alastor.
-Aussi, ajoutai-je. Actuellement, je suis un peu coincée là donc je...
-A ce soir ! s'exclama Alastor en ignorant mes dernières paroles. Je dois m'occuper de quelques petites choses importantes. 18 h ! N'oubliez pas !
Puis, il raccrocha et je posai le combiné. D'accord donc maintenant Alastor veut que je me pointe chez lui... Je ne sortirai jamais d'ici et je vais mourir.
''Humph... J'aurais dû rester à la campagne avec mes vaches !''
Me dis-je avant de me laisser tomber sur le canapé, main posée sur mon front. Pour être honnête, je ne voyais aucun moyen capable de me sortir d'ici. J'avais beau réfléchir encore et encore, impossible de trouver une échappatoire.
De plus, je ne connais qu'Alastor et Husk ici... Peut-être devrais-je tout simplement accepter mon sort et me taire. Peut-être devrais-je attendre Henry bien sagement ? Je suis prise au piège, inutile de se voiler la face. Cette fois, Alastor ne sera pas là pour me sauver.
Je fixais le plafond, pensive tout en repensant à ma venue en Louisiane. Alastor, la radio, Josh, Husk, Angel, le concert, la plage, Emma... Tout se mélangea dans mon esprit, me laissant un goût amer dans la bouche.
Après quelques secondes de réflexion, je finis par fermer les yeux, sombrant peu à peu dans les bras de Morphée. J'avais faim et mon pauvre corps me hurlait de me reposer. Je finis donc par tomber dans un sommeil profond.
"Driiiiing !''
-Je l'ai pas tué ! C'est Ala... hurlai-je en sursaut avant de chuter du canapé.
Je relevai la tête puis attrapai le combiné et demandai : "O-oui ?''
Hmm ? Qui donc cela peut-il bien être ? Henry attend un appel ?
Il fallut plusieurs secondes à la personne pour répondre puis : ''Hey beau p'tit cul !''
Mon visage se décomposa aussitôt. Cette voix... Cette maudite voix... Je priai pour que cela ne s'agisse que d'un vulgaire cauchemar.
-Anthony... dis-je d'un ton froid.
-Poupée ! s'exclama Angel d'un ton joyeux. Comment vas-tu ? Je t'ai appelé au Monthouse mais tu répondais pas donc j'ai tenté l'hôtel de ton manager !
Je frissonai à l'entente du surnom et fixai le combiné durant plusieurs secondes avant de répondre : "Disons que ça allait avant que tu ne m'appelles. J'étais posée tranquillement sur un canapé à... Réfléchir à ma vie.''
Quand j'y pense, c'est à cause de cet idiot sans cervelle si je me suis retrouvée mêlée aux histoires d'Alastor. Si ce connard d'Angel n'avait pas oublié son sac, je n'en serais pas là.
-Hey tu m'écoutes !?
Je collai le combiné contre mon oreille et pris la parole d'un ton sec: "Oui, qu'est-ce que tu veux ?''
-Je t'ai demandé si tu voulais bien venir avec moi au restau ! Je t'invite ! Vu que c'est ma dernière journée en Louisiane, je voulais te voir. En souvenir du bon vieux temps !
L'invitation d'Angel eut l'effet d'une blague des plus hilarantes. M'inviter ? Moi ? Au restaurant ? Plutôt m'enfoncer une fourchette dans le bras.
-T'as perdu la tête, coco ? Tu penses que je vais aller au restaurant avec toi après tout ce que tu m'as fait ?
-Raaaah, t'es encore coincée sur ça ? Détends tes melons, y/n ! C'est du passé !
-Tu t'es jamais excusé ! grondai-je. Je l'ai toujours en travers de la gorge. T'es qu'un putain d'inconscient Angel et j'ai failli crever par ta faute !
-J'me suis excusé !
-Je veux de vraies excuses ! Et puis tu sais quoi, laisse tomber ! De toute façon, je peux pas bouger d'ici.
-Comment ça, tu peux pas bouger ? demanda Angel, confus.
-Primo, j'ai pas envie de voir ta face d'araignée et deuxio, je suis coincée dans la chambre d'hôtel de Henry et ce connard a posté des hommes devant la porte pour m'empêcher de sortir... Je suis bloquée, Angel... Au Bloomsburg.
Il y eut un long silence puis plus rien, Angel avait raccroché. Décidément, la politesse ce n'est pas son fort.
Je posai le combiné et croisai les bras. S'il pense pouvoir m'inviter aussi facilement au restaurant, il se trompe. Je lui en veux toujours pour ses bêtises stupides qui ont failli me coûter la vie.
-La Californie, murmurai-je, dents serrées. La Californie.
"Je rêve"
Me dis-je tout en levant les yeux au ciel avant de me laisser tomber sur le canapé. La situation devenait de plus en plus difficile et insoutenable. Il fallait trouver un moyen pour sortir d'ici mais impossible de trouver lequel.
Je me maudissais intérieurement. Je maudissais ma bêtise, ma stupidité, ma naïveté, ma curiosité et ma façon d'agir.
Je passai les minutes suivantes à cogiter encore et encore et à faire les cents pas. Une multitude d'idées toutes aussi folles et saugrenues les unes que les autres traversèrent mon esprit mais aucune n'était convaincante. Les minutes s'écoulaient et disparaissent tout comme ma santé mentale.
Il fallait vraiment que je sorte d'ici car l'enfermement allait me rendre chèvre. De plus, si je reste ici une seconde de plus, je risque de faire une bêtise.
Après avoir réfléchi durant plusieurs minutes, je me levai et marchai vers la fenêtre tout en retirant mon escarpin que je pris entre mes mains.
-C'est peut-être stupide mais il faut toujours essayer, pas vrai ?
Alors que je m'apprêtais à briser le verre à l'aide de ma chaussure, je vis une voiture foncer à toute allure vers l'entrée de l'hôtel, manquant de renverser les passants. Bordel ! Qui est assez fou pour conduire ainsi ?
J'essayai de ne pas y faire attention et revins vers ma chaussure pour briser la fenêtre, toutefois mon regard dériva de nouveau vers la voiture. Les portes s'ouvraient et quelqu'un descendait. Il s'agissait de... Angel, une arme en main.
Yeux écarquillés, je me baissai et posai mes mains sur ma tête. Bon sang mais que fait cet idiot ici ? Avec une arme en plus ? Il va se faire remarquer ! La mafia l'a rendu complètement barge ! On me dit inconsciente mais je le suis moins que ce débile. Je refuse d'être associée à ce personnage.
Je remis ma chaussure d'une main tremblante et m'apprêtai à me redresser lorsque des cris provenant de l'entrée me figèrent sur place. De la douleur... C'était des cris de douleur comme si quelqu'un se faisait tirer dessus...
Que diable se passait-il ?
Je fis preuve de courage et me levai puis pris le chemin de la porte d'où provenaient les cris. Ils se faisaient de plus en plus fort et à cela s'ajoutaient des bruits de balles.
-Qu'est-ce qui se passe, bordel...
J'étais sur le point de me pencher vers la porte, lorsqu'une balle la traversa et passa à quelques centimètres de moi ce qui me fit rater un battement. Ni une, ni deux, je me jetai sur le côté tandis que plusieurs balles traversaient la porte.
Bordel mais qu'est ce qui se passe... Je vais crever ici ou quoi ? C'est Alastor qui a perdu la raison plus que d'ordinaire ?
Je me recroquevillai sur moi même, mains sur les oreilles, paniquée et le cœur battant. Puis, comme si cela ne suffisait pas, la porte s'ouvrit laissant entrer une silhouette impossible à distinguer tant j'étais en état de choc.
Cependant, je finis pas tourner la tête et crus rêver en voyant Angel, debout devant moi, le regard fier et arme en main.
"Ding dong !"
Déclara Anthony en prenant la pause.
Soudain, ma panique laissa place à la colère et ma peur à la haine. Je me levai et fronçai les sourcils. Décidément, cet idiot n'a pas changé, même après des années. Comme quoi, il y a des causes perdues impossible à sauver, visiblement.
-Espèce de connard sans cervelle, hurlai-je en me levant. Tu m'as filé la peur de ma vie ! J'ai failli crever ! T'es con ou tu le fais exprès ? Ils leur manquaient des neurones quand ils t'ont programmé ?
-Hey hey ! Du calme, poupée ! Je suis venu te sauver ! J'étais dans les environs quand je t'ai appelé ! J'allais tout de même pas te laisser pourrir ici !
-Oh, donc je dois te remercier, répondis-je avec sarcasme. Merci Angel, merci beaucoup. Casse toi ou je te refais la figure.
La célébrité abaissa son arme puis soupira et leva les yeux au ciel avant de porter son regard sur moi : "Ok ok désolé. Mais vois le bon côté des choses ! Tu viens de te faire secourir par le mec le plus beau !"
-Bon sang, Angel ! Tu viens de pénétrer dans un hôtel av...
-Pénétrer, répéta Angel, sourire en coin.
Je levai les yeux vers lui sans mot dire puis le contournai et sortis en murmurant des choses inaudibles. Cause perdue un jour, cause perdue toujours.
Une fois sortie, mon premier réflexe fut de trouver un taxi. Il fallait maintenant que je me rende chez Alastor sans tarder. A mon plus grand malheur, Angel me suivait et cela eut le don de m'agacer au plus haut point.
-Hey ! Où est-ce que tu vas ?
-Loin de toi ! hurlai-je.
-Ok, ok je suis désolé ! Tu sais quoi, je peux te déposer où tu veux pour me rattraper ! Tu vas où ?
Je pris une grande inspiration puis tentai de me calmer mais en vain. Je sentis mon sang bouillir dans mes veines tant mon agacement était immense. Il fallait une bonne fois pour toute que je dise à cet idiot, ses quatre vérités. Je ne pouvais plus me taire...
Je me tournai vivement vers lui et levai la main.
"A chaque fois que je suis avec toi, je me retrouve dans des situations dangereuses ! C'est pas possible d'être aussi inconscient ! Des années auparavant, Californie ! A cause de toi je me suis retrouvée en plein milieu d'une fusillade mais aussi d'une guerre de gang et quelques jours plus tard j'apprends que Mr fait partie de la mafia ! Tu te souviens quand on m'a positionné une arme sur la tempe ? Aujourd'hui, tu arrives tranquillement et tu tires sur tout ce qui bouge. J'ai failli y passer ! Récemment, j'ai dû aller chercher ton sac et maintenant je me retrouve être l'acolyte d'un...''
Je m'arrêtai à temps et dieu merci car j'étais à ça de dévoiler l'identité d'Alastor... Encore une fois.
-Enfin bref, continuai-je. Je t'en veux pour diverses raisons qui ont failli me coûter la vie.
Angel me fixait, bouche-bée, incapable de sortir la moindre phrase. Jamais je ne l'avais vu ainsi. Lui qui d'ordinaire avait toujours du répondant, resta aussi muet qu'une carpe.
Peut-être avais-je été trop dure avec lui ? J'avais toute cette colère en moi et il fallait que ça sorte... De plus, j'ai passé les jours les plus exécrables de toute ma tournée. Je me suis évanouie, je meurs de faim, j'ai mal partout et Angel est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Peut-être aurais-je pu lui dire tout ça en étant plus calme...
Néanmoins, je dois avouer que ça fait du bien... J'ai longtemps gardé en moi toute cette rancœur envers Angel sans pouvoir lui en parler.
Je m'apprêtais à m'excuser pour cet excès de colère inattendu lorsqu'un taxi s'arrêta face à moi. J'étais partagée entre l'envie de monter et l'envie de présenter mes excuses à Angel. Cependant, ma fierté Hollywoodienne fut une fois de plus, trop forte.
-Enfin voilà... Il fallait que ça sorte...
Furent mes seuls mots avant que je n'entre dans le taxi. Je donnai l'adresse d'Alastor et m'accoudai à la fenêtre.
Après plusieurs minutes de route, le taxi s'arrêta à quelques pas de la maison du présentateur. Je penchai la tête vers ma vitre et murmurai : "Quoi qu'il se passe, j'ai toujours l'impression de revenir au même endroit. Vers Alastor.''
J'ouvris la porte et voulus sortir, toutefois, le conducteur me stoppa et me fit signe de le payer. Bon sang... Je n'ai pas d'argent sur moi ! Comment faire ?
Soudain, la porte d'Alastor s'ouvrit, laissant sortir le diable en personne. Toujours aussi bien vêtu, il marchait vers nous, sourire aux lèvres. Le brun redressa son nœud papillon puis se baissa vers la fenêtre du conducteur et prit la parole d'un ton courtois : "Bonjour, mon cher ! Tenez, je me permets de payer la course de la demoiselle.''
Sur ces mots, il tendit un billet au chauffeur et celui-ci me laissa descendre. Ce que je fis sans me faire prier. Alastor attrapa mon bras et me conduisit jusqu'à l'entrée puis poussa la porte et entra. Je fis de même.
Nous restâmes, là, debout devant la porte et Alastor ne disait mot. Il me fixait, souriant et le silence semblait durer une éternité.
-Euh... commençai-je. Vous allez finir par dire un truc là ? Vous me faites peur...
Le sourire du brun s'élargit et sans crier gare, il m'agrippa et me tira vers lui puis s'exclama d'un ton enjoué : "Vous avez été remarquable, ma chère ! Les policiers, ces idiots, y ont cru ! Le public aussi ! J'ai eu des retours concernant votre concert et je peux vous dire que vous avez réussi ! Néanmoins, ce n'est pas totalement gagné mais nous pouvons nous permettre de nous reposer pour l'instant ! Vous êtes merveilleuse ! Je suis fier de vous et je pourrais vous embrasser, y/n !''
-Mais, dis-je en repoussant le brun. Vous n'allez pas le faire. J'ai besoin de me doucher, de manger et de dormir. Je viens de passer les jours les plus exécrables de toute ma v... De toute ma tournée et...
Soudain, une pensée me traversa l'esprit. Henry m'avait dit qu'il était venu voir Alastor, n'est-ce pas ?
-Henry est passé vous voir, pas vrai ? m'informai-je en arquant un sourcil. Vous avez dit que vous alliez prendre soin de lui ou un truc du genre ?
-En effet, affirma le brun. Il est passé me voir. Nous avons discuté de ce qui s'est passé chez la police tout en buvant un café puis nous avons parlé de vous et il vient de partir il y a quelques minutes. Heureusement pour vous, vous ne l'avez pas croisé. Ne vous en faites pas, j'ai bien pris soin de lui. Je lui ai offert l'accueil qu'il mérite.
Etrangement, j'avais du mal à croire les paroles d'Alastor. Néanmoins, je me contentai d'acquiescer puis m'étirai et baillai avant de prendre la parole d'un ton ironique : "C'est super pour vous ! Vous avez fait ami ami ! ''
-Nous pouvons dire ça comme ça, rétorqua le brun. Enfin ! Assez bavardé ! Mettez vous à votre aise et faites comme chez vous ! Vos affaires vous attendent dans l'une de mes chambres d'amis. Reposez vous et soyez en forme pour notre chasse à l'homme de demain soir ! Comme cela s'annonce excitant !
-Je vous demande pardon, Alastor ? Je ne suis pas sûre d'avoir bien entendu... Vous avez dit... Chasse à l'homme ?
[Fin du chapitre]
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