~Petite balade amicale~

[Note de l'auteur : Avant de commencer, j'aimerai vous prévenir que ce chapitre risque de vous mettre mal à l'aise surtout à la fin. On bascule dans quelque chose de beaucoup plus sombre. Il ne faut pas oublier que ''Bonnie and Clyde'' n'est pas une histoire bon enfant. Je voulais faire plus qu'une simple fanfic avec Alastor. J'espère toutefois que ce chapitre ne vous donnera pas envie d'arrêter de lire ''Bonnie and Clyde". Aussi ! Vous allez voir pour la première fois le personnage de Henry Brown, votre agent. J'espère de tout cœur vous allez le détester ! Bonne lecture !]

Une fois dans la voiture, Henry claqua violemment la porte , s'assit puis se tourna vers moi, sourire aux lèvres.

''Bah alors, y/n on est pas contente de voir son agent préféré ?"

Demanda Henry d'un ton taquin avant de se rapprocher de moi, ce qui me fit reculer aussitôt.

-Tu veux vraiment le savoir, Henry ? Eh bien non je ne suis pas contente, au contraire j'aimerai me jeter de la voiture.

Dis-je tout en affichant un sourire gêné. Je devais l'avouer, je me sentais mal à l'aise et voir Henry me donnait la nausée. De plus, Henry était un être immonde, acariâtre, manipulateur et... Puissant. En ce qui concerne son physique, Henry était un homme imposant pourvu de grands yeux bleus et d'un regard lubrique que je détestais plus que tout. Il portait toujours des costars hors de prix et des cravates ainsi qu'un Stetson... Il ne sortait jamais sans son Stetson, sans doute pour cacher sa calvitie naissante.

-Tu sais quoi, petite ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, qu'est-ce que tu dirais d'une petite ''balade amicale'' ?

Une fois cela dit, il leva la tête et s'exclama : '' Chauffeur ! Une petite balade, ça te dit ?''

-Tout de suite Mr Brown, répondit le chauffeur en démarrant la voiture.

Parfait ! Maintenant je ne sais même pas où je vais et je suis coincée avec Henry Brown qui est très près.

Alors que je m'apprêtais à prendre la parole pour protester, Henry s'approcha de nouveau, collant son corps au mien avant d'afficher un sourire carnassier. Mes yeux s'écarquillèrent et je tournai lentement la tête vers mon agent.

''Euh...Henry t'es trop près.''

-Bah alors, y/n fait pas ta timide, tu sais à quel point j'aime être proche de mes employés.

-Oui, ça je le sais, dis-je tout en tentant de reculer avant d'être complètement collée contre la portière.

Désormais, il m'était impossible de m'échapper. Je devais faire face à Henry...Ce gros porc de Henry Brown.

-Alors dis moi, y/n, débuta mon agent, ça te plait la Louisiane ? Tu te sens comme chez toi ? Tu t'es fait des amis ?

"Ouais je m'y sentais comme chez moi avant de te voir. Tu t'es pointé toi et ta sale gueule et pis t'as tout gâché, étrangement.''

Pensai-je tout en fixant Henry qui commençait à s'impatienter.

''T'as perdu ta langue ou quoi ? Je te cause !''

-Oh euh oui excuse moi Henry, je réfléchissais. Oui j'aime bien et non je ne me suis pas encore fait d'amis.

A ces mots, Henry ne dit rien puis...

''Haha ! Chauffeur t'as entendu ? y/n nous dit qu'elle s'est pas faite d'amis alors qu'on l'a vu sortir de son hôtel avec un mec  ! Elle est drôle ! ''

Le chauffeur quant à lui se contenta de rire pour ne pas perdre son métier.

-T'es devenue humoriste, petite dinde ?

Questionna mon manager tout en posant son regard sur moi, un regard oppressant que je détestais au plus haut point.

-Oui bon ok je me suis fait un ami !

A l'entente de mes paroles, Henry se pencha soudainement vers moi et lorsqu'il fut à quelques centimètres de mon visage, demanda: ''Et c'est quoi son petit nom ?''

Par réflexe je reculai mon visage lorsque la douce haleine de cigarette et d'alcool d'Henry parvint à mes narines.

''Ugh Henry...Brosse toi les dents.''

Dis-je nauséeuse avant de pincer mon nez avec mes doigts.

-C'est quoi son nom, je t'ai posé une question, pétasse !

Hurla Henry, agacé avant d'attraper ma main violemment et de la mettre sur le côté. Quant à moi, je pris peur et réfléchis aussitôt à un nom aléatoire. Je ne pouvais pas répondre Husk, Alastor ou même Angel. Je ne sais pas de quoi Henry est capable et je ne voudrais blesser personne.

''Euh...il s'appelle : Va te faire foutre gros porc''

Une fois cela dit, je souris de toutes dents, fière de moi avant de me recevoir une énorme gifle.

''Hey !''

Hurlai-je tout en posant une main sur ma joue endolorie tandis que la trace de gifle était visible.

-Je t'ai prévenu, y/n, dit Henry tout en craquant ses doigts avant de se tourner de nouveau vers moi.

-T'avais pas besoin de me gifler, Henry...

Déclarai-je tout en me massant la joue pour faire passer la douleur tandis que la haine se lisait dans mon regard. Alala Mr Brown , toujours dans la douceur et la tendresse...Un parfait gentleman. Alastor devrait prendre exemple sur lui.

''Bon ma petite, je crois que j'ai besoin de clarifier quelques petites choses avec toi parce que j'ai remarqué que tu faisais de plus en plus ta maligne et ça, j'aime pas.''

-Pardon ?

Mon agent croisa les bras puis réfléchit avant de prendre la parole.

-Premièrement, sans moi tu n'es rien. Ne l'oublie pas. Sans moi tu ne serais pas chanteuse. Tu penses que le talent fait tout chez une femme et bien non. J'vais te dire une chose, cocotte, je t'ai donné ta chance et je t'ai permis de gravir les échelons !

Une fois cela dit, il prit mon visage entre sa main puis pressa mes joues ce qui me fit ressembler à un poisson.

-Regarde toi y/n,  si belle mais tellement stupide et grande gueule. Les gens se fichent de savoir ce que tu penses. Ce qui compte pour les spectateurs, c'est ta beauté et le fait que tu sois une bombe, le reste on s'en tamponne le coquillard. C'est triste à dire mais certains spectateurs ne viennent pas pour te voir chanter mais seulement pour se rincer l'œil.

A l'entente de ses paroles j'écarquillai les yeux et poussai Henry afin de libérer mon visage et de tousser plusieurs fois.

-Putain Henry c'est avec cette bouche que t'embrasses ta mère le matin ? T'as pas mieux comme expression ?

Henry arqua un sourcil puis sans gêne, sortit un cigare de sa poche. Une fois cela fait, il l'alluma et l'entama avant de me souffler sa fumée au visage et de déclarer : '' Je te retourne la question, y/n ! Tu parles comme un camionneur.''

-Henry !

Grondai-je avant de tousser plusieurs fois à cause de la fumée soufflée par mon agent. Après plusieurs secondes de lutte acharnée contre la fumée, je fronçai les sourcils et pris la parole

-Tu pourrais s'il te plaît éviter de me souffler ta putain de fumée dans la gueule ? Aussi, pousse toi parce que je commence à étouffer à cause de ta graisse de gros porc et aussi, tu me frappes encore une fois, je te tue.

Une fois cela dit, je fixai Henry. Je ne suis pas une poupée ou un vulgaire chiffon ! Je suis un être humain et je déteste qu'on me manque de respect. Henry avait beau être mon agent, je ne me laisserais pas marcher sur les pieds.

En ce qui concerne mon manager, il me regardait sans la moindre expression. Avait-il compris mes paroles ?

''Je vois, après tout ce que j'ai fais pour toi, y/n, c'est ainsi que tu me parles. Je pense que tu as besoin d'une bonne leçon.''

-Pardon ? demandai-je, confuse.

-Chauffeur, arrête la voiture.

-Oui Mr.

La voiture s'arrêta soudainement et j'entendis le chauffeur sortir avant de venir ouvrir ma portière.

''Je vous prierai de sortir, mademoiselle.''

Sans un bruit, je tournai la tête vers Henry tandis que la panique me gagnait peu à peu.

''Heu...Henry, c'est quoi ce bordel ?''

-Tu l'as entendu, y/n, sort de la voiture, ordonna Henry.

-Je refuse, répondis-je inquiète avant qu'Henry ne lève la tête vers le chauffeur et fasse un signe de main.

Suite à cela, le chauffeur me saisit par les cheveux ce qui m'arracha un cris de douleur :

-Ah putain mes cheveux ! Lâche moi !

Je posai aussitôt les mains sur mon crâne afin d'essayer de libérer mes cheveux mais en vain ,le chauffeur me tira jusqu'à me faire sortir de la voiture en tombant. Je me débattais et hurlais mais sans succès.

''PUTAIN DE MERDE ! Tu vas m'arracher les cheveux, du con !''

Une fois dehors, le chauffeur me lâcha puis se baissa à mon niveau et déclara d'un ton désolé : '' Je vous demande pardon, je ne voudrai pas perdre mon job.''

-Toi t'es mort !!

Sans attendre, je me relevai aussitôt et me jetai sur le chauffeur pour lui faire regretter son geste, toutefois, avant même que je ne puisse faire quoi que ce soit, un bruit parvint à mes oreilles. Le bruit...d'une arme qu'on charge.

Les yeux écarquillés et le cœur battant, je me figeai puis me tournai vers Henry qui tenait une arme pointée sur moi.

-Chauffeur, soit gentil, attends nous dans la voiture. C'est pas très jojo ce qui va se passer.

Sans un mot, le chauffeur s'exécuta et alla attendre dans la voiture. En ce qui me concerne, j'essayais de réaliser la situation, comment diable me suis-je retrouvée ici ? Il n'y a même pas une heure j'étais chez Alastor.

-Putain Henry fait pas le con...

Dis-je tout en reculant, mains positionnées devant moi.

-Je vais pas te tuer, cocotte. Je ne suis pas un monstre, je vais seulement jouer à la roulette russe avec toi et clarifier quelques petites choses. Ah et si j'étais toi, je ne reculerai pas trop.

Sourcil arqué, je tournai la tête, curieuse avant de remarquer que je me trouvais sur le bord d'une falaise. Cette vision me glaça le sang et mon cœur manqua un battement. Aussitôt, je sentis mon courage s'évaporer.

''H..H..Henry...''

-Bah alors, là on dit mon nom ? T'en fais pas, chérie il ne t'arrivera rien, il te suffira simplement de dire ce que je vais te dire, de répondre à mes questions et ensuite on rentrera à ton hôtel. Pigé ?

J'étais incapable de réfléchir et mon esprit embrumé avait cessé de fonctionner à la vue du vide. Bon, Henry est un malade, c'est clair pour tout le monde et je sais qu'il ne faut jamais le pousser à bout. J'ai eu le droit aux cigarettes brûlées sur la peau, aux coups de fouet, à la cravache mais le coup de la falaise c'est une première ! Bravo Henry je vois que t'as trouvé comment innover et...Bon sang de bois c'est pas l'heure de plaisanter ta vie est en jeu, ma fille !

''P-pigé...''

Répondis-je doucement tout en tentant de me calmer, un seul pas de plus en arrière et c'est la fin.

-Parfait ! s'exclama Henry, souriant. Pour commencer, qui est ton agent préféré ?

-Henry, c'est...c'est Henry Brown! répondis-je paniquée.

-Tu ne lui manqueras plus de respect et pour toi ce sera toujours : ''oui Henry'', '' tout ce que tu veux Henry'', ''tes désirs sont des ordres, Henry''.

Mon cerveau se bloqua face à ces paroles, impossible de répondre oui ! C'est contre mes valeurs.

-Oui, Henry tout ce que tu voudras, Henry.

D'accord, je suis terrifiée au point d'oublier mes propres convictions.

-Maintenant répète après moi : ''Le jeudi j'ai un concert de prévu et je m'y rendrai avec plaisir sans montrer de résistance.''

-Le jeudi j'ai...

Je m'arrêtai un instant puis réfléchis. Bon sang, non ! Je ne peux pas dire oui ! Le jeudi il y'a la chasse au cerf prévue par Alastor et je suis supposée le remplacer.

-J'attends ! s'impatienta Henry.

-Euh...commençai-je, je ne peux pas Henry je suis désolée ! On peut reporter ?

-Reporter ? Je ne crois pas.

Une fois cela dit, Henry esquissa un léger sourire avant d'appuyer sur la détente ce qui me fit soudainement reculer.

''HENRY !''

Yeux fermés, je priais pour qu'il ne me soit rien arrivé. Mon corps tremblait et désormais c'était clair pour moi...Le concert avant la chasse.

-Tu disais, y/n ? T'as eu de la chance, aucune balle n'a été tirée. C'est peut-être pour la prochaine.

-Je...Je disais que je m'y rendrai avec plaisir.

-Parfait ! Une dernière chose maintenant, arrête de parler comme une camionneuse.

-Oui oui Henry j'arrêterai de parler comme une camionneuse, rétorquai-je le cœur battant et la respiration saccadée.

Henry quant à lui s'approcha de moi ce qui ne disait rien de bon. En ce qui me concerne, je me forçais à ne pas reculer car je savais que je pourrais chuter d'une minute à l'autre.

''Maintenant et si tu roulais une pelle à ton agent préféré ?''

A l'entente de ses paroles, je crus rêver. OH PUTAIN c'est un rêve et je vais me réveiller dans mon hôtel. Embrasser Henry ? Pourquoi ne pas lui donner une pipe tant qu'on y est ?

-Désolée Henry, pas aujourd'hui, je ne me sens pas très bien...

-Vraiment comme c'est dommage, peut-être que ça te remettra les idées en place !

Sans attendre, Henry me força à reculer puis une fois cela fait, il attrapa mon col et me fit basculer en arrière...J'étais désormais suspendue au-dessus du vide par Henry. Mon visage devint aussi pâle que la neige, mon cœur sembla s'arrêter durant un instant et mes yeux s'écarquillèrent.

''H...Henry..''

Murmurai-je, paniquée et apeurée avant d'attraper les mains de mon agent qui me regardait, sourire aux lèvres.

-H-Hen...Henry..Ne me lâche pas...Je t'en supplie...

Dis-je tandis que mes ongles s'enfonçaient peu à peu dans la chaire d'Henry.

''Je suis Henry Brown et j'ai toujours ce que je souhaite. Alors dis moi, je t'envoi en enfer ou tu m'embrasses ?''

Je tournai doucement la tête vers le vide puis vers Henry et son arme avant de répondre : ''Je....Étrangement l'enfer ne m'a jamais semblé aussi doux et plaisant cependant...''

Voilà où j'en suis, moi y/n, la grande gueule. J'en suis là, suspendue par le col de mon manteau au-dessus d'une falaise, tout cela à cause de ce cher et tendre Henry. Henry...et dire qu'à mes débuts je le considérais comme mon mentor, un mentor protecteur et un agent remarquable. Il m'a toujours soutenu cependant personne n'est parfait pas vrai ? Enfin, si je meurs je ne pourrais pas lui faire regretter tout ce qu'il m'a fait subir.

"J'accepte de t'embrasser, Henry.''

-Voilà qui est parfait !

Une fois ses mots prononcés, Henry me tira vers l'avant et me laissa avancer, j'étais désormais à quelques pas du bord. Je soupirai, puis regardai le bord et enfin Henry.

-Et applique toi, y/n !

Si seulement je pouvais te mordre la langue.

Je soupirai puis me préparai mentalement avant de marcher vers Henry. Je levai la tête vers son visage et dis : ''J'espère que tu mourras d'un arrêt cardiaque.''

Une fois cela dit, je fermai les yeux et vins déposer un baiser sur les lèvres d'Henry. J'étais submergée par cette bonne vieille odeur d'alcool et de cigarette qui me donna la nausée et l'envie de vomir.

Une fois le baiser terminé, je reculai légèrement la tête mais à ma grande surprise, Henry saisit mes épaules et me tira de nouveau vers lui pour un baiser plus sauvage qui sembla durer une éternité, impossible de s'en défaire. Comme à leur habitude, les baisers d'Henry étaient violents, sauvages et rudes comme lui, aucun plaisir là-dedans. Par manque d'air, je poussai mon agent pour me défaire de lui avant de reprendre mon souffle.

Henry quant à lui, souriait comme à son habitude.

-Eh bah, tu t'es améliorée, y/n ! T'embrassais comme une dinde la dernière fois ! M'enfin t'as bien raison de reprendre ton souffle, t'en auras besoin plus tard. Allez assez joué, on se casse !

Humiliée, j'ignorai Henry et montai dans la voiture. L'agent fit de même et nous pûmes démarrer. Le trajet se fit dans le silence le plus total cependant Henry décida de l'ouvrir comme toujours :'' Dis moi, y/n ! Pourquoi est-ce que tu portes un Trench coat ?''

Agacée, je répondis sans réfléchir : ''J'ai tué quelqu'un, c'est pour cacher le sang. ''

Henry sembla surpris durant un instant puis sans grande surprise, il se mit à rire et déclara : '' Haha ! Mais c'est une comique notre chanteuse. T'es incapable de tuer quelqu'un, tu pourrais même pas faire de mal à une mouche et pis faut pas oublier que t'es une gonzesse ! Halala, quel humour !''

-C'est ça, je rigole, dis-je tout en fixant ma vitre, ignorant Henry.

Le trajet continua encore durant plusieurs minutes avant d'arriver à l'hôtel. Alors que je m'apprêtais à sortir, Henry attrapa mes cheveux et me tira vers lui.

''Putain mais quoi encore !?''

Hurlai-je avant de me tourner vers Henry.

-Tu pensais tout de même pas que j'allais te laisser partir sans que tu me fasses un petit cadeau.

-Un cadeau ? Mais je t'ai embrassé il n'y a même pas une heure ! protestai-je tout en fronçant les sourcils.

-Je ne parle pas de ce genre de cadeau, y/n. Tu te souviens...Le bon vieux temps.

Je réfléchis un instant et...Bon sang pas encore. Moi qui pensait en avoir terminé avec ce genre de pratique. Décidément, Henry n'a pas changé, toujours aussi écœurant.

-Je suis désolée, Henry mais je suis fatiguée et j'ai mal à la tête. Pas aujourd'hui.

-Eh bien plus vite tu auras terminé, plus vite tu pourras aller dormir.

Je fixai Henry sans un mot. Je le savais, il n'allait pas me laisser partir tant que je ne lui aurai pas donné ce qu'il souhaite. Toutefois, j'étais fatiguée et je sentais que cette migraine me dévorait de l'intérieur. Avec un peu de chance, je ne sentirai rien.

''Va en enfer, gros porc. J'espère au moins que t'as pris une douche.''

Je soupirai, levai les yeux au ciel, fatiguée avant de poser mon regard sur Henry. Une fois cela fait, je pris mon courage à deux mains et fis ce que j'avais à faire.

Une fois mon travail terminé je sortis de la voiture, humiliée. Je me sentais sale sans parler de ce goût immonde que j'avais dans la bouche. Sans bruit, je me rendis dans mon hôtel puis dans ma chambre d'hôtel avant de me diriger vers la salle de bain tout en murmurant :

''Sale, je me sens sale...Sale...je me sens sale, humiliée...Humiliée, humiliée humiliée...Je vais te buter gros porc.''

Une fois arrivée dans la salle de bain, je saisis ma brosse à dent puis du dentifrice et commençai à me brosser les dents avant de lever la tête vers le miroir de la salle de bain puis soudain, les paroles d'Henry refirent surface dans mon esprit et résonnèrent encore et encore. Puis, comme  si cela ne suffisait pas, les paroles d'Henry furent accompagnées de scènes immondes, horribles et tristes du passé... Des souvenirs que j'aurai aimé oublier mais qui me hantent jour après jour.

Sans un mot, je fixai mon reflet et tendis la main vers celui-ci.

-Et si Henry avait raison et si...Je n'étais rien sans lui. Je ne suis bonne qu'à ouvrir ma gueule, de plus, à cause de moi Alastor est dans un sale état...Je suis la pire.

''Bien sûr que tu n'es rien sans Henry !! Tu pensais vraiment que ton talent suffirait ? La plupart des hommes viennent voir tes spectacles parce que t'es bien gaulée !Les gens n'écoutent pas ce que tu penses ou ce que tu chantes, ce qui compte c'est ta beauté, ta poitrine, tes hanches, ton cul ! T'es bonne qu'à blâmer Angel Dust mais si Henry ne t'avait pas aidé tu vendrais ton corps sur le trottoir, pétasse !! Cinq dollars la pipe, dix dollars le reste, haha ! "

Je me figeai un instant puis clignai plusieurs fois des paupières avant de réaliser la situation et de regarder mon reflet.

-T...Tu viens de me répondre, dis-je déboussolée. Oh mon dieu c'est bon je deviens folle. Je vais mettre ça sur le compte de l'alcool, la fatigue, la migraine et...Henry.

-Tu sais quoi, cocotte ?  déclara mon reflet, écoute Henry et sois gentil si tu ne veux pas finir dehors à faire le tapin.

-Je peux très bien me débrouiller sans lui, dis-je avant de laver ma brosse à dent.

-Ah oui? demanda mon reflet, bras croisés. Ecoute moi bien y/n, même toi tu sais au plus profond de toi que tu n'es rien sans Henry. La preuve, c'est ton propre reflet qui te le dit, une projection de toi même.

-Une,une projection de moi-même...c'est ça ! J'ai toujours pensé que je m'étais forgée moi même et ça j'en suis certaine.

-Umph, c'est ce que tu fais croire aux gens mais tu te voiles la face. Tu joues à la femme forte mais c'est juste pour cacher tes souffrances, tes complexes...Ce genre de chose ! En fait tu sais quoi je me dégoute, y/n ! T'es fausse  et t'es une hypocrite ! A cause de toi Alastor serait peut-être mort ! T'es même pas capable de te défendre seule comme une grande. Tu sais que gueuler ! Gueuler, gueuler, gueuler.

-C'est...non...Tu mens ! Tu dis n'importe quoi ! Tu sais quoi arrête de parler ! Cette discussion est terminée.

-Et toi arrête de penser !

-Tais-toi, j'ai dis !

-Non, j'ai pas trop envie là tu vois ? Moi et ma grande gueule, on ne veut pas la fermer. Tu vois maintenant ce que les gens ressentent quand tu l'ouvres trop

-J'ai dis...

Commençai-je avant de tourner la tête vers le rebord de l'évier où se trouvait mon parfum : ''Blueberry''. Je pris le parfum entre ma main et me tournai de nouveau vers mon reflet.

''FERME LA !''

Criai-je avant de lancer le flacon de toutes mes forces contre le miroir et celui-ci se brisa.

''En effet, c'est mieux quand je ferme ma gueule.''

Une fois cela dit, je m'effondrai de fatigue. Mon corps ne tenait plus et j'étais fatiguée.

[Voici un petit croquis de Henry réalisé par Spouchi ! Le dessin couleur arrive bientôt !]

[Petite note : A propos de ce cher et tendre Henry Brown, il est inspiré d'un agent qui a vraiment existé et qui se nomme Henry Willson. En parlant de Henry Willson, je suis tombée sur un livre qui parle de lui et je vais l'acheter car j'aimerai vraiment en apprendre plus sur lui !]

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