''Ah oui ?"

S'enquit Henry tout en se penchant vers Husk, sourcil arqué.

-Oui, répondit Husk tout en souriant, elle se trouve...

Le barman s'arrêta un instant puis fit mine de réfléchir avant de continuer d'un ton froid : ''Au 18 allée des connards !''

Une fois cela dit, il poussa Henry hors de chez lui et ferma la porte avant d'ajouter : ''J'sais pas où elle est votre chanteuse de pacotille ! Vous devriez apprendre à gérer vos artistes au lieu de venir emmerder les gens.''

Husk soupira puis fixa la porte avant de se laisser tomber dos à celle-ci. Il se recroquevilla et baissa la tête tout en murmurant des choses inaudibles.

Je n'en croyais pas mes oreilles. Husk venait-il de me sauver la peau à l'instant ? Moi qui pensais qu'il allait me balancer... Husk m'apprécie ?

J'hésitai puis descendis du canapé avant de rejoindre Husk devant la porte.

-H-hey... balbutiai-je tout en baissant la tête vers le barman.

Il releva la tête vers moi puis me jeta un regard noir avant de se redresser et de se lever. Il m'ignora puis passa devant moi tout en me bousculant sur son passage.

-Putain... Dire que j'ai refusé de la tune pour sauver ton cul de célébrité... J'suis vraiment le dernier des cons.

Je me tournai vers lui avant de tendre la main et de hurler :

''Husk ! Attend ! Je suis désolée !''

Il s'arrêta et sembla peser le pour et le contre avant de finalement daigner tourner la tête vers moi.

-Quoi encore ? dit-il agacé.

-Je te présente mes plus sincères excuses et je suis désolée de t'avoir mêlé à tout ça.

Le barman me dévisagea puis répondit d'un ton froid : ''Je te l'ai déjà dis, t'es meilleure chanteuse qu'actrice. J'en veux pas de tes excuses pourries. Qu'est-ce qui me prouve que t'es sincère ? J'suis sûr que t'en as rien à faire de moi.''

J'écarquillai les yeux à l'entente de ses paroles. Comment diable pouvait-il dire cela ? J'étais sincère ! On ne peut plus sincère, même ! Comment pouvait-il juger mon niveau de sincérité ?

-C'est faux ! Même si on ne se connait pas énormément, je t'apprécie et puis tu es l'ami d'Alastor !

Husk croisa les bras, peu convaincu par mes paroles avant d'arquer un sourcil et de prendre la parole : ''Alors tu traites de chacal alcoolique tous ceux que t'apprécies ? Oui, je l'ai toujours en travers de la gorge.''

Chacal alcoolique ? D'où est-ce qu'il sort ça lui ? Je n'ai jamais... Oh, je vois... Je me souviens maintenant.

-Je... j'étais énervée ce jour là, balbutiai-je.

-Et c'était une raison pour m'insulter ? Aussi, c'est pas la seule chose que tu m'ais dite et faite. Si je devais compter, on aurait une liste aussi longue que celle de mes clients.

Husk s'arrêta puis marcha vers moi, ce qui me fit reculer et écarquiller les yeux. Je déglutis et levai la tête, tremblante. Bon sang, ce que Husk est imposant !

-Outch !

M'exclamai-je lorsque je fus dos au mur, faute d'avoir trop reculé. Le barman me toisa du regard avant de plonger son regard dans le mien.

-Pourquoi est-ce que tu traites pas Alastor comme ça ?

Pourquoi ? Eh bien... Alastor... C'est vrai quand j'y pense. Je ne l'ai jamais insulté...

-Je vais te dire moi, pourquoi, continua Husk, parce que vous venez du même milieu et que moi j'suis qu'un pov chacal alcoolique qui bosse pour vivre. J'ai essayé d'être sympa avec toi mais c'est con, j'y arrive pas. Puis plus j'te regarde et plus tu me donnes...

Soudain, le téléphone sonna et coupa Husk. Il soupira puis leva les yeux au ciel avant de se rendre au salon pour répondre. Quant à moi je restai là, tête baissée à fixer le sol. Les paroles de Husk résonnèrent dans mon esprit encore et encore. Etais-je aussi horrible que ça ?

-Y/n ! Hurla Husk

-O-Oui ? dis-je avant de rejoindre le salon.

Le barman me tendit le combiné et déclara d'un ton ferme : ''C'est pour toi''

-O-oui !

Je m'exécutai et pris le téléphone entre mes mains.

''A-Allo ?''

-A l'huile ! répondit la voix à l'autre bout avant de rire

Alastor, il ne manquait plus que ça.

-Très drôle, dis-je, que voulez-vous ?

-Comment vous sentez-vous ? C'est le grand jour aujourd'hui, n'est-ce pas ?

-Je me sens... Bien ? Enfin c'est un concert donc ça devrait bien se passer.

-Très bien ! Je compte sur vous ! Vous allez être éblouissante comme toujours ! D'ailleurs, j'y pense ! Je ne pourrais pas être présent pour vous. Comme vous le savez, c'est chasse au cerf aujourd'hui !

Alastor ne pourra pas être présent ? Je ne sais pas si je dois me sentir rassurée ou inquiète...

-Ce n'est pas très grave, dis-je, vous m'encouragerez de loin.

-Bien sûr ! s'exclama le brun, je compte sur vous ! Vous êtes une chanteuse talentueuse, ma chère ! Et puis n'oubliez pas.

-N'oubliez pas quoi ?

-Le monde est une scène et la scène est un monde de divertissement ! La scène vous appartient tout comme le monde ! Hahaha !

J'esquissai un faible sourire puis répondis : ''J'y penserai''

-Aussi, y/n ! Je vais appeler mon chauffeur pour qu'il vienne vous conduire à la salle de concert. A quelle heure voulez-vous qu'il vienne vous chercher ?

Je réfléchis durant quelques secondes avant de répondre finalement : ''15h00''

-C'est noté !

-Merci beaucoup, Alastor...

Je raccrochai puis posai le combiné avant de me tourner vers Husk. Toutefois, il n'était déjà plus là.

''Bon... Ne tardons pas.''

Je me levai puis décidai de passer le temps qu'il me restait à répéter les paroles de la chanson. Il fallait que tout soit parfait si je voulais ''éblouir'' les spectateurs et les policiers. Je ne dois pas me rater. Si je me rate, je vais en prison. De plus, si je me rate, Alastor risque de me tuer et cela ne me tente pas trop.

Mon ventre cria famine à de multiples reprises toutefois je n'en fis rien, trop occupée à travailler la chanson. Lorsque 15h sonna, je décidai de m'habiller puis brossai mes cheveux et sortis attendre le chauffeur.

Lorsqu'il arriva, je montai dans la voiture puis le guidai jusqu'à la salle de concert. Une fois arrivée, je descendis et pris le chemin de l'entrée des artistes puis de ma loge.

La première chose que je vis en ouvrant la porte, me donna la nausée. Il s'agissait de ce bon vieux Henry Brown. Soudain, une idée me traversa l'esprit, et si je partais ? Et si j'abandonnais ? Non... J'ai assez fuis comme ça. Impossible de faire marche arrière.

Je pris une grande inspiration puis entrai et fermai la porte avant de me tourner vers Henry, bras croisés.

-Tiens, tiens, tiens ! dit-il de vive voix, je savais que tu reviendrais vers moi, y/n ! Tu reviens toujours vers tonton Henry.

Sans un mot, j'allai m'asseoir face à ma coiffeuse. Henry vint se poster derrière moi puis posa ses mains sur mes épaules avant de se pencher. Quant à moi, j'étais tête baissée, ne voulant pas voir mon reflet aux côtés de ce porc.

-Dis moi, qu'est-ce tu ferais sans moi, y/n ? Tu serais perdue ou tu serais dehors à vendre ton corps pour un peu de tune. Ou peut-être que tu serais entrain de pourrir à la campagne comme une pecnot.

Je serrai les poings, énervée et j'aurai juré sentir mon sang bouillir dans mes veines. Henry, toujours le bon mot pour encourager avant un concert.

-Et puis...

Il s'arrêta et posa une main sur ma tête pour la faire basculer sur le côté. Une fois cela fait, il se pencha de plus belle et vint enfuir son visage dans mon cou avant de faire ce que je redoutais au plus haut point. Il huma mon parfum plusieurs fois, ce qui me donna des frissons de dégout. J'étais inconfortable et écarquillai les yeux, paniquée. Je voulais bouger la tête mais en vain car l'emprise d'Henry était trop forte.

-H-Henry !

Hurlai-je avant de me débattre plusieurs fois.

Mon manager finit par se détacher après quelques secondes puis, il me murmura à l'oreille : ''Et puis t'as de la chance, t'es plutôt bien gaulée et tu as le meilleur des managers de Hollywood. Si tu savais tout ce que j'aimerai te faire.''

Les paroles d'Henry me donnèrent la nausée. Se rendait-il compte que tout cela me rendait inconfortable et mal à l'aise ? J'imagine que oui et que ça doit beaucoup le faire rire...

Tremblante, les mains moites et le cœur battant, je tournai légèrement la tête vers Henry lorsqu'une idée me vint à l'esprit. Certes c'était une idée risquée voir dangereuse, toutefois, je refusais de rester ainsi une seconde de plus, à me laisser faire par Henry. Trop c'est trop.

-Tu as raison Henry, dis-je soudainement, j'ai le meilleur manager d'Hollywood mais je ne m'en rend pas compte... Je suis désolée pour toutes les embrouilles que je t'ai causé.

Henry arqua un sourcil, sans doute surpris par mes paroles pour le moins inhabituelles. Il se décala légèrement par méfiance.

-Tu sais quoi, j'aimerai me rattraper.

Dis-je d'un ton emplie de charme afin de paraître convaincante.

-Te rattraper ? répéta mon manager.

-Oui, déclarai-je, j'aimerai t'embrasser...

C'est ainsi que mes ancêtres se retournèrent dans leur tombe pour me maudire sur 7 générations.

-Qui me dit que tu prépares pas un coup de pute ?

-Eh bien, commençai-je, je n'ai aucune arme sur moi et tu es bien plus fort donc si je tente quelque chose... ça va se retourner contre moi. Allons Henry... Tu ne veux pas que je t'embrasse ? Pour une fois que c'est moi qui propose... Et puis je ne pourrais pas te fuir éternellement. J'accepte mon sort.

Mon manager me fixa, pensif avant de finalement s'avancer vers moi et de me regarder de haut en bas.

-Si tu tentes un truc, t'es morte, y/n.

-Ne t'en fais pas Henry.

Répondis-je en souriant.

Henry approcha son visage à quelques centimètres du mien. Je devais prendre sur moi afin de ne pas détourner le regard tant j'étais répulsée par Henry. Pensait-il vraiment que j'étais assez folle pour l'embrasser de plein gré ?

Je vais t'offrir un cadeau que tu mérites depuis bien longtemps. Tu vas t'en souvenir !

J'approchai mon visage puis sans crier gare hurlai : ''Je t'ai volé ton nez !'' avant de mordre à pleines dents dans le nez de mon manager. Celui-ci écarquilla les yeux et hurla de toutes ses forces tant la douleur semblait insoutenable. Il tenta de me pousser pour me faire lâcher prise mais je refusais de lâcher son nez. Je m'y accrochais comme à la vie.

Après quelques secondes de Henry qui me poussait, je finis par reculer, emportant un morceau de chaire avec moi avant de le cracher au sol.

-Tu pensais vraiment que j'étais assez folle pour t'embrasser ? Ok je n'ai pas toute ma tête mais quand même. J'aurai dû faire ça il y a longtemps.

Henry, les mains ensanglantées, se tenait le nez pour tenter de stopper l'hémorragie . On aurait jurer voir une aura noire autour de lui tant il était énervé. Il murmurait des choses cependant je n'entendais rien mais je savais au plus profond de moi que j'allais regretter mon geste. Néanmoins, je dois avouer que le voir souffrir possède un côté satisfaisant.

Soudain, avant même qu'Henry ne puisse lever la tête vers moi, on toqua. Sans attendre, je vins ouvrir la porte d'une main tremblante avant de faire face à ma maquilleuse et ma coiffeuse. L'une des deux se rua vers Henry en voyant qu'il saignait abondamment.

''M-Mr Brown ! Tout va bien !? Vous saignez !''

-Non vraiment ? T'as trouvé ça toute seule ? demanda Henry d'un ton dédaigneux avant de lever la tête vers la maquilleuse, restée près de la porte, et toi ? Au lieu de rester plantée là, va me chercher une trousse de secours !

(D'ailleurs la première trousse de secours a été crée en 1888)

La maquilleuse s'exécuta sans mot dire tandis que la coiffeuse tentait de stopper le sang à l'aide d'un tissu trouvé là. En ce qui me concerne, je regardais la scène, collée contre le mur, la respiration saccadée et le corps tremblant. D'un côté j'étais très fière de moi mais de l'autre je redoutais le retour de karma.

Après quelques minutes, la maquilleuse revint avec une trousse de secours suivit d'un médecin qui décida de conduire Henry hors de la pièce pour le soigner. Lorsque mon agent passa devant moi, main sur le nez, il ramassa le morceau de chaire laissé au sol puis me jeta un regard des plus noirs.

Lorsque la porte se ferma, me laissant seule avec mes assistantes, je vins de nouveau prendre place face à mon miroir.

L'heure qui suivit se résuma à moi qui essayait plusieurs robes et la maquilleuse et coiffeuse qui faisaient leur travail sans me poser de question sur Henry.

-Vous êtes pâle...

Remarqua la maquilleuse en appliquant la poudre rosée sur mes joues.

-Je sais, répondis-je, mon alimentation et mon sommeil sont une catastrophe depuis que je suis arrivée en Louisiane.

Comme pour appuyer mes dires, mon ventre se mit à crier famine. Je mangerai après mon concert... Ou pas.

La maquilleuse se contenta d'acquiescer avant de terminer son travail. Une fois cela fait, elle attendit la coiffeuse. Lorsque celle-ci termina, toutes deux quittèrent la pièce.

Je soupirai, tête baissée avant de finalement lever la tête vers mon miroir lorsque des larmes se mirent à ruisseler le long de mes joues, me rappelant que le bonheur n'était pour moi qu'un mirage.

-Dana... Si seulement tu étais là aujourd'hui. Tu aurais bien ris... Toi qui détestais Henry.

Murmurai-je avant de poser une main tremblante sur le verre.

Soudain, la porte s'ouvrit, laissant entrer un homme vêtu d'un costume cravate.

-Madame n/f !? Etes-vous prête ? C'est à vous dans quelques minutes.

-O-oui ! Balbutiai-je en séchant mes larmes et souriant.

-Parfait ! s'exclama-t-il avant de fermer la porte.

- Tu peux le faire !

Me dis-je pour tenter de me rassurer et de me calmer.

-Tu dois réparer la situation !

Je fis quelques exercices de respiration avant de me lever, décidée à améliorer les choses et impressionner la police.

Je pris le chemin de la porte, remontai le haut de ma robe sur ma poitrine puis poussai la porte et me dirigeai vers la scène. Comme je m'y attendais, le grand rideau rouge était baissé toutefois la salle était déjà pleine. Je m'avançai jusqu'à faire face au micro puis levai la tête d'un air fier et déterminé.

''Allons-y.''

Le présentateur m'annonça, suivit de plusieurs applaudissements puis, le rideau se leva finalement laissant apparaître la grande Y/n N/f ! Moi !

-Bonsoir à tous ! dis-je tout en levant les bras, souriante, je vais ce soir vous interpréter une dizaine de chanson sans oublier... Ma nouvelle chanson intitulée ''le pacte'' ! Et oui, si vous avez écouté la radio, vous savez de quoi je parle ! En effet, tout cela n'était qu'un coup de pub pour promouvoir ma chanson. Croyez-moi, vous n'allez pas être déçus !

Je souris de plus belle puis scannai la salle du regard lorsque mon sourire s'estompa jusqu'à disparaître. Alastor n'était pas là... Oh, c'est vrai, il m'a dit qu'il serait à la chasse. Après tout, ce n'est pas comme si cela m'affectait qu'il soit là ou non, ça ne change rien... Pas vrai ? Bien que j'aurai aimé qu'il soit là pour m'encourager, on ne peut pas tout avoir dans la vie.

Je fermai les yeux, pris une longue inspiration avant d'ouvrir les yeux et de débuter le concert. Les minutes s'écoulèrent tout comme les chansons jusqu'à arriver à LA fameuse chanson.

Mon rythme cardiaque s'accéléra car j'avais peur, peur de faire une bêtise, peur d'empirer la situation, peur de décevoir Alastor. Je devais être convaincante afin que la police qui était présente y croit, afin que tout le monde y croit. Je devais paraître authentique et vraie.

Une fois la chanson achevée, je portai mon attention sur le public et à ma grande surprise, celui-ci se leva et se mit à applaudir. Cependant, je n'entendais que des bourdonnements... Les gens hurlaient et sifflaient mais impossible de les entendre. Je pouvais les voir heureux, émerveillés mais je n'entendais rien. Je me forçai à regarder les agents de police, ils applaudissaient, convaincus par ma préstation.

Puis, ma vision se brouilla et tout devint flou. Je reculai soudainement tandis que le rideau se baissait, me laissant seule, là.

Mes yeux s'écarquillèrent et je me tins soudain l'oreille car j'avais mal, très mal. Soudain, mon cœur se mit à battre comme s'il allait bondir hors de ma poitrine. J'étais prise d'un soudain vertige et mon corps basculait d'avant en arrière. De plus, je palissais à vue d'œil. Mon corps devint lourd, très lourd jusqu'à ce que mes pauvres jambes ne purent plus me soutenir.

-J'ai-j'ai réussi ?

Murmurai-je faiblement tout en fermant les paupières.

Comme pour répondre à ma question et dire : ''Oui tu peux enfin te reposer.'' Mon corps chuta en arrière et ma tête heurta le sol. Toute la pression était redescendue d'un coup.

[Le monde est une scène et la scène est un monde de divertissement. Dévorez la avant qu'elle ne vous dévore.]

(Note de l'auteur : Je veux créer une partie intitulée ''Bonnie and Memes'' ! En gros j'ai pas mal de memes sur l'histoire et j'aimerai les poster pour noël ! J'ai aussi des memes faits par des potes ! Et j'aimerai aussi vous faire participer, faites des memes les gens ! Le site pour faire des memes est imgflip ^^ Je les posterai à nowel ! Si vous êtes partant(e)s, je vous communique mon email par message)