~La chasse à l'homme, partie 2/2~
[Note de l'auteur : Petit chapitre assez court pour cloturey la chasse à l'homme ! Cependant, je peux vous promettre que le chapitre suivant va vous laisser pantois ! Après il sort dans 5 mois donc vous avez le temps xD]
Je me demande ce que ma génitrice dirait dans ce genre de situation ? Peut-être... : " Y/n Britney n/f, écoute-moi bien ! Si un jour tu te retrouves avec un tueur en série et un homme caché sous son bureau. Souviens-toi que... " Non... ma mère ne dirait jamais ça.
"Y/n ?"
D'un côté, nous avons un tueur en série et de l'autre, un homme que je n'ai jamais vu de ma vie jusqu'à aujourd'hui. Le choix est vite fait.
-Rien, dis-je, sûre de moi. Je n'ai rien à vous dire.
Alastor arqua un sourcil puis baissa les yeux avant de les lever et de sourire.
-Très bien.
Puis, sans mot dire, il saisit son arme et fit demi-tour. Il sait. Bien sûr qu'il le sait. C'est Alastor.
Je soupirai puis pris une grande inspiration. Yeux fermés, je me mordis la lèvre.
Bon sang... Je n'ai pas envie de tuer quelqu'un d'autre ou de causer la mort d'un autre innocent. Mais d'un autre côté, je n'ai pas envie de mourir. Quoique... si je meurs... Je pourrais enfin être libre et mettre fin au contrat qui me lie avec Henry... Je n'aurai plus à subir ses brimades, ses insultes et toutes les choses horribles qu'il me fait subir. Peut-être qu'être tuée par Alastor est une bonne chose. En plus, je pourrais aussi revoir Dana.
-C'est drôle, murmurai-je. Pour la première fois depuis ma venue en Louisiane, j'ai l'impression que se faire tuer par Alastor n'est pas aussi mal que ça.
Quoi ? Non ! Qu'est-ce qui me prend ? Tu divagues complètement, ma pauvre. Ressaisis-toi ! Tu veux vraiment mourir ? Tu veux réellement qu'Henry gagne ? Si tu meurs, il pourra te remplacer facilement et qui sait toutes les conneries qu'il racontera sur toi.
-A...A... Alastor ! hurlai-je, hésitante. Il y... Il y a un homme sous votre...
Je fis une pause, pesai le pour et le contre puis réfléchi encore et encore avant de finalement terminer : "Bureau."
Le brun s'arrêta puis se mit à rire. Son rire résonnait dans toute la maison, faisant trembler le sol et les murs. Cela me fit reculer.
-Je dois avouer que l'espace d'un instant... J'ai bien cru que vous alliez me trahir, chère chanteuse new-yorkaise.
-Ha...ha... J'ai juste fait durer le suspense, cher radio host Louisa... Louisanien...Louisia...
Bon sang, mais comment diable appelle-t-on les habitants de Louisiane ?!
-Louisianais, corrigea Alastor avant de se tourner vers moi, sourire aux lèvres. Cependant, lorsque vous étiez perdue dans vos pensées, comme toujours. L'homme a tenté de s'échapper.
J'écarquillai les yeux et reculai de plus belle tandis que mon corps tremblait telle une feuille. N-non ! Pas ça ! Où... Où est-il ? Il est parti ?
Pensai-je, paniquée tout en regardant autour de moi, lorsque mes yeux se posèrent sur le sol. Aux pieds d'Alastor, je pus voir le corps de l'homme, baignant dans son propre sang. J'étais rassurée. Toutefois, cela ne dura que quelques instants.
Le brun craqua son cou puis marcha vers moi. J'étais maintenant dos au mur, incapable d'aller plus loin. J'appréhendais la suite. Que va faire Alastor ? Me tuer ? Finalement, je lui ai dit qu'il y avait un homme sous son bureau...Il ne va pas...
-Vous avez tué une personne n'est-ce pas ?
-O-oui, dis-je tant bien que mal en essayant de sourire en vain.
-Il ne vous reste plus qu'une personne à tuer. De plus... On dirait qu'il ne reste plus que vous et moi.
Il recula puis posa son arme sur le bureau avant de tendre les bras. Je le fixais, perdue. Où diable veut-il en venir ? Oui, il ne reste plus que lui est moi. C'est vrai. Est-ce que...
Mon visage se décomposa aussitôt lorsque je compris. Alastor souhaite que je le tue ? Ou pire, il souhaite qu'on s'entretue ? Il avait tout calculé ? Il savait que cette fin était la seule fin possible ? Il m'a fait venir ici pour qu'on se retrouve face à face comme lors de notre première altercation ? Il s'est joué de moi ? Bien. Si c'est ce qu'il souhaite. Il a bien dit 2 personnes, c'est lui qui l'a dit.
Je saisis fermement mon colt puis le pointai sur Alastor. Je fis le vide dans mon esprit et tentai de me calmer. Avec le souffle saccadé et le corps tremblant, je ne pourrais pas le viser correctement. Il faut que je me concentre, que j'arrive à contrôler mon rythme cardiaque et ma respiration. Tu peux le faire. Tu peux le tuer. Tu peux terminer ce que tu as commencé. Plusieurs jours se sont écoulés depuis la dernière fois. Même si tu ne peux pas, donne toi l'impression que tu peux. Aussi, si je meurs, ce ne sera pas grave. Ma vie n'a plus autant de valeur qu'autrefois.
"Je n'ai plus rien à perdre. Si je meurs, ce sera tant pis et si je vous tue, ce sera tant mieux. Si c'est là le seul dénouement, alors qu'il en soit ainsi. Ce sera Bonnie contre Clyde."
-Eh bien, je vous attends, chère amie. En plus je ne suis pas armé. Arriverez vous à me tuer ?
J'esquissai un sourire rassuré puis répondis : "Vous savez ce qu'on dit à Hollywood ?''
-Que dit-on à Hollywood ?
-Ne les laisse jamais deviner le prochain geste... QUE TU FERAS !
Hurlai-je avant de lancer mon colt sur Alastor et d'en profiter pour me jeter sur lui. (one life)
-A la ferme, j'avais pour habitude de dompter des taureaux à 7 ans ! Alors c'est pas un présentateur de pacotille qui va me faire peur !
Alastor, surpris, bascula en arrière avant de me rattraper.
-Y...Y/n ! Bon sang !? Que faites-vous ?! Avez-vous perdu la tête ?!
J'enlevai ma chaussure en hâte puis la levai pour asséner un coup à Alastor avec mon talon. Dieu merci, mes talons sont capables de transpercer bien des choses.
-Je sais pas ce que je fais mais ce qui est sûr c'est que je le fais ! criai-je tandis que je sentais les larmes monter.
Le brun me regarda durant quelques secondes avant de sourire et finalement de rire. : "Hahahahaha ! Je dois avouer que je ne m'attendais pas à cela. Vous êtes vraiment pleine de surprises, Y/n. En réalité, chère amie, je plaisantais ! Vous ne devez pas me tuer et je ne dois pas vous tuer non plus."
Je m'arrêtai aussitôt et baissai la tête vers Alastor.
"J-je ne dois pas vous tuer ?"
Je ne sais si je suis rassurée ou au contraire... énervée au plus haut point. Il plaisantait ? Dans un moment pareil ?
-Je ne dois pas vous tuer.
Je poussai un soupir puis tentai de me calmer mais en vain, j'étais submergée par un sentiment de colère intense.
-J-Je... Je vous déteste ! Comment osez-vous vous moquer de moi dans un moment pareil ?
Grondai-je avant d'attraper les cheveux d'Alastor comme on attrape les cornes d'un taureau. Suite à cela, je tirai aussi fort que possible, arrachant un petit cri de douleur au brun.
-Y...Y/n ! Lâchez mes cheveux ! Ce n'était qu'une petite plaisanterie ! Rien de bien méchant !
L'animateur attrapa fermement mes mains et me fit lâcher prise avant de me poser au sol. Il remit ses cheveux en place et épousseta sa tenue. Quant à moi, je lui jetais un regard des plus noirs.
-Je plaisantais, dit-il d'un ton calme avant d'ôter ses lunettes et de les observer. C'est bien ce qui me semblait... Vous n'y êtes pas allé de main morte. Il y a des fissures.
-Humph ! Pour quelqu'un qui dit avoir de l'humour, vous étiez has been.
Je saisis mon talon d'une main ferme et le jetai de toutes mes forces sur Alastor avant de tourner le dos et de quitter la pièce.
De l'humour ? Une plaisanterie ? J'ai vraiment cru que j'allais devoir le tuer. Comment diable peut-il plaisanter dans ce genre de situation ? Et me faire ça, à moi ? Je suis à deux doigts de craquer et il ose me faire une blague comme si le reste ne suffisait pas ? Bien sûr ! Me faire participer à une chasse à l'homme contre mon gré, ce n'est pas assez. Ce n'est absolument pas le moment ni l'endroit pour plaisanter. Comment pensait-il que j'allais réagir ? Il pensait sérieusement que j'allais rire de bon cœur ? Humph... Il ne manque pas de toupet !
Je soupirai puis vins m'asseoir sur le canapé du salon, bras croisés tandis que mon regard se posa sur ma robe blanche devenue rouge. Ce n'est pas d'une blague dont j'ai besoin mais d'une bonne douche et d'un bon repas.
Alastor arriva quelques minutes plus tard. Il avait revêtu sa tenue habituelle et arborait son plus beau sourire. Il prit la parole mais je l'ignorais, bras croisés, refusant de lui faire face.
"Je pourrais certes vous laisser seule mais envahir l'espace privé des gens est une de mes passions, chère amie."
Il prit place à mes côtés sans ma permission. Je restais impassible et ne bougeais d'un cil. Je refusais catégoriquement de lui adresser la parole.
Le brun hésita puis me tendit la chaussure que j'avais "égarée" quelques minutes auparavant.
-Je dois avouer que vous êtes plus forte que ce que j'imaginais... Je suis navré pour ma petite plaisanterie. Elle était de mauvais goût. Cependant, avec votre talon dans la figure et le tirage de cheveux, j'imagine que nous sommes quittes, n'est-ce pas ?
-Humph !
Je me tournai vivement vers lui et saisis violemment ma chaussure avant de l'enfiler et d'ignorer Alastor. Celui-ci me regarda, confus puis soupira et s'informa : "Comment diable puis-je me faire pardonner ?"
Quelques secondes s'écoulèrent avant que je ne daigne prendre la parole. Une bonne douche et un repas feront l'affaire.
-Je veux prendre une douche, répondis-je d'un ton froid.
-Tout naturellement, ma chère. La salle de bain est à vous. En attendant, je vais appeler l'équipe de nettoyage.
Alastor se leva en premier puis se dirigea vers le téléphone avant de composer un numéro inconnu. Quant à moi, je me levai à mon tour puis pris le chemin de "ma chambre''. Une fois entrée, j'ouvris ma valise puis attrapai des sous-vêtements et un peignoir en soie rose.
Vêtements en main, je sortis et marchai vers la salle de bain. J'ouvris la porte, allumai la lumière et posai mes vêtements non loin de la baignoire.
"Je suis dans un cauchemar..."
Murmurai-je à moi-même avant de verrouiller la porte et de faire couler l'eau. Lorsque la baignoire fut suffisamment remplie, je coupai l'eau, me glissai puis posai ma tête sur le rebord et fermai les yeux afin de me calmer. Pour la première fois depuis des jours, je me sentais calme et détendue. Certes cela n'allait pas durer longtemps mais au moins j'avais le droit à quelques minutes de repos.
Je vis en plein cauchemar. Depuis que je suis arrivée en Louisiane, ma vie est partie en... euh...vrille. On peut se le dire. J'aurais dû rester à la campagne pour élever des chevaux. Je me serais même mariée avec Kyle, le fils du voisin. Il avait un beau tracteur. Sans parler de ses petites tâches de rousseur qui lui donnaient un côté mignon.
"En plus, il était adorable ! Je me souviens quand il m'a sauvé d'un troupeau de vaches et il s'est même blessé pour moi. Ok il ne m'a pas sauvé d'une agression comme Alastor mais c'est la même chose..."
Je me redressai puis fixai la surface de l'eau. Les yeux rivés sur mon reflet, je me laissais aller à toutes sortes de pensées et de divagations. Le seul endroit où je me sentais en sécurité était mon propre esprit. Toutefois, il y avait des zones sombres où s'y aventurer était dangereux. Des souvenirs enfouis bien trop douloureux, des pensées sinistres et des endroits macabres. Autant rester dans la part de lumière.
Lorsque l'eau commença à refroidir, je me levai et passai au shampoing suivi du savon. Bain terminé, je sortis, évacuai l'eau et me séchai à l'aide d'une serviette qui traînait là.
J'attrapai mes sous-vêtements et les enfilai un à un avant de saisir mon peignoir et de le mettre. D'un geste ferme, je fis un nœud et sortis.
-Ah oui... dis-je en baissant la tête vers la robe. Qu'est-ce que je vais faire de toi ? C'est bien gentil de la part d'Alastor mais je ne pense pas la garder. Bon, je verrai avec lui.
Je poussai la robe sur le côté et pris mes sous-vêtements sales. Il me fallut quelques secondes pour me souvenir de l'endroit où se trouvait la machine à laver. A ma grande surprise, la porte était ouverte et cela me fit sourire. Je descendis les marches une à une, vêtue de mon peignoir et mes pantoufles.
-Voyons voir... me dis-je en plissant les yeux, concentrée comme jamais. Comment ça marche ?
Je posai une main hésitante sur la porte de la machine puis l'ouvris et mis les vêtements. Je passai au produit et fermai la porte avant d'appuyer sur quelques boutons, ce qui enclencha le cycle de lavage.
-Aha ! Je sais faire marcher une machine à laver ! Machine 0 ! Y/n 1 !
Alors que je m'apprêtais à tourner les talons pour monter dormir, la voix d'Alastor parvint à mes oreilles et me fit frissonner. Mon cœur manqua un battement et mon visage devint aussi pâle que la neige. La voix était proche, très proche.
Lentement, je tournai la tête vers la fameuse porte aperçue avant hier. De plus, j'aurais juré avoir vu des traces de sang.
"Y/n ! Pourriez-vous venir un instant, j'ai une surprise pour vous !"
Une surprise ? Quoi encore ? Que va-t-il me faire ? Alastor n'a décidément aucune limite. Je pourrais simplement l'ignorer et aller dormir. Cependant, il se pourrait qu'il sache que je sois déjà là. Rien ne peut lui échapper.
Je déglutis et posai une main tremblante sur la poignée. J'avais un mauvais pressentiment, un très mauvais. Chaque parcelle de mon être me suppliait de faire demi-tour. Des traces de sang. Que diable peut bien cacher cette porte ? Une salle de torture ? Une salle remplie de cadavres. Qui diable sait ce qu'Alastor fait de ses dimanches après-midi ? Ce n'est sûrement pas une salle de billard ou une piscine.
Y/n ! Qu'est-ce que tu attends ? Ouvre cette porte ! Si tu mets trop de temps, Alastor va s'impatienter. J'ai beaucoup trop peur... Je ne sais pas ce que je vais découvrir et si cela me changeait à tout jamais !? Et si j'en sortais avec des séquelles ou des traumatismes ? Et si je n'en sortais pas tout court ? Et si c'était un piège ? Oui ! Ce pourrait totalement être un piège !
Sans réfléchir, je montai à l'étage et me rendis à la cuisine pour m'armer d'un couteau aiguisé que je cachai derrière mon dos d'une main ferme. Je suis certes suicidaire mais je préfère être parée à toutes éventualités. Couteau en main, je descendis de nouveau les escaliers et entendis Alastor m'appeler une nouvelle fois. Il semblait s'impatienter et cela ne disait rien qui vaille.
Bon... Here goes nothing !
Je pris sur moi, comptai jusqu'à trois et ouvris la porte. Je fus soudain éblouie par une intense lumière et fermai les yeux pour m'accoutumer à celle-ci. Bon sang, qui diable a besoin d'autant de lumière ?
-Enfin ! s'exclama Alastor. Vous voici ! Je dois avouer que je commençais à perdre patience.
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