Après avoir déposé Niffty chez elle, nous nous rendîmes chez le barman. Je devais l'avouer, je n'étais pas très convaincue à l'idée de passer la nuit chez Husk et je redoutais bien des choses. Sans parler du fait que Husk ne semblait pas me porter dans son cœur. 

Après plusieurs minutes, la voiture s'arrêta face à une petite maison et je pu descendre. De l'extérieur, la maison de Husk semblait bien plus petite et bien plus simple que celle d'Alastor.

-Nous y sommes !

Déclara Alastor de vive voix tout en tendant les bras vers la maison de Husk.

-Youpi...

Le présentateur plongea la main dans la poche de son pantalon puis sortit une clé qu'il utilisa pour ouvrir la porte.

-Attendez, dis-je tout en marchant vers la maison, Husk n'est pas chez lui ?

-Non ma chère, nous ne le verrons que demain matin ! Il est barman souvenez vous !

-Mais, cela signifie qu'il ne sait pas que nous sommes chez lui ? Il faudrait le prévenir, non ?

-Je vais le faire, ne vous en faites pas et puis envahir l'espace personnel des gens c'est une de mes passions ! Haha ! Après vous, ma chère !

Je fixais Alastor, troublée, décidément nous ne semblions pas venir de la même réalité. Je me sentais très mal à l'idée de dormir chez quelqu'un sans que la personne ne le sache. Cependant, il n'y avait pas d'autres endroits où dormir et Husk était notre seule solution.

J'entrai chez Husk, hésitante et regardai autour de moi. La maison du barman était très différente de celle d'Alastor, elle était plus modeste et me rappelait étrangement quelque chose. Il ne semblait y avoir que le strict nécessaire. Je devais l'avouer, moi qui aimait la grandeur et le luxe, j'étais dépaysée. 

-Faites comme chez vous !

S'exclama Alastor tout en fermant la porte.

-Euh... Oui, dis-je gênée, incapable de faire le moindre pas.

-Allons, ma chère ! Ne soyez pas gênée ! Nous sommes chez Husk !

-C'est bien ça le problème... 

Répondis-je tout en tournant la tête vers ce qui semblait être le salon. Bon sang y/n comment diable es-tu arrivée ici ? Je n'imagine même pas la réaction de Husk en me voyant chez lui.

-Je vais appeler Husk pour lui dire que nous sommes chez lui.

-Très bien, dis-je, toujours figée sur le pas de la porte.

Bon sang, je ne sais pas ce qui me dérange le plus... Est-ce le fait de s'imposer chez Husk sans y être invitée ou le fait que cette maison me rappelait étrangement ma maison d'enfance ?

Perdue dans mes pensées, je ne pu entendre l'appel entre Husk et Alastor. Husk allait-il accepter de me laisser dormir chez lui ou au contraire allait-il refuser en me disant d'aller voir ailleurs. Quand j'y pense, je ne connais rien de lui à part le fait qu'il soit barman. Je n'ai pas envie d'être un problème pour lui ! Si Henry arrive à me retrouver, Husk aura de sacrés problèmes.

Je n'ai aucunement envie de mêler Husk à tout cela... 

-Alastor, dis-je tout en me rendant au salon, j'ai changé d'avis, je...

-Ne vous en faites pas, me coupa le brun, Husk a accepté ! Il est même ravi de vous accueillir chez lui !

-Ravi ? Husk est ravi ?

Me serai-je inquiétée pour rien ? Eh bien, Husk est plein de surprises, décidément !

-Oui, il est ravi ! Mettez vous à votre aise ! Vous êtes la bienvenue !

Je suis la bienvenue ? Moi ? Quand Husk sera de retour, je ferai en sorte de le remercier comme il se doit. Je dois avouer m'être trompée sur son compte, il ne semble pas aussi rustre que ça.

Je vins prendre place sur le canapé et scannai les environs avant de soupirer et de me laisser tomber sur le sofa, fixant le plafond.

-Bon, dis-je en me levant, décidée, nous n'avons pas de temps à perdre, je dois me mettre au travail. Alastor, sauriez vous où je peux trouver un stylo plume, je vous prie ?

-Il me semble que Husk doit en avoir un dans sa chambre, je reviens.

Répondit le présentateur avant de quitter le salon.

Je me redressai puis ôtai mes gants avant de sortir les paroles de ma chanson que j'avais soigneusement caché dans mon soutif. Quoi ? Cela vous pose problème peut-être ?

Il ne faut pas que je me rate. Si je me rate, je risque de gâcher les efforts d'Alastor et d'aller tout droit en prison. Tu as fais pas mal de conneries alors reprend toi, ma fille ! 

-Très bien.

Je fermai les yeux pour me calmer et faire le vide dans mon esprit. Tu peux le faire y/n, même si tu n'es pas une fille très douée, tu gères en chant et personne ne peut le nier. Tu vas tous les impressionner demain et ces satanés policiers vont la fermer une bonne fois pour toute.

-Bon sang de bois, dis-je tout en ouvrant les yeux, je souhaiterai tellement avoir une vie normale. J'aurai dû rester à la campagne avec mes parents.

-Eh bien si c'était le cas, nous ne nous serions pas rencontrés, déclara Alastor tout en entrant dans le salon, stylo en main.

-Je sais mais New York me manque et ma famille aussi...

Répondis-je avant de déplier la feuille et de la poser sur la table basse qui se trouvait face au canapé. Une fois cela fait, je m'assis puis tendis la main à Alastor.

Le brun me donna le stylo sans mot dire et je pu continuer à écrire le reste de la chanson. Dieu merci, j'avais déjà toute l'histoire en tête et la retranscrire en chanson était pour moi chose aisée. 

Tandis que j'écrivais, Alastor vint s'asseoir à mes côtés après avoir trouvé un journal qui trainait là. Il le déplia et entama sa lecture. 

Une fois les couplets manquants et les refrains écrits, je me redressai puis m'étirai et contemplai ma feuille, convaincue.

''Enfin ! Une chanson ! Une ! ''

Heureuse et fière, je me laissai tomber en arrière sur le canapé avant de lever les bras en signe de triomphe. Je l'ai fais ! J'ai enfin terminé cette maudite chanson ! J'avais les mains pleines d'encre mais qu'importe car j'avais réussi ! Maintenant, il ne restait plus qu'à l'apprendre et cela s'annonçait facile. Cependant, j'avais maintenant besoin d'une pause.

-Félicitations ! s'exclama le brun tout en jetant un coup d'œil à ma feuille, je ne connais que peu de personnes qui arrivent à écrire une chanson en si peu de temps. Il vous a fallu quoi, 1h ? 1h30  ?

-D'ordinaire ça me prend plus de temps mais quand la chanson est inspirée de votre propre vie, c'est plus facile à écrire.

Déclarai-je avant de me masser les tempes et d'étirer mes pauvres doigts.

-Puis-je vous poser une question, y/n ? demanda Alastor tout en tournant la tête vers moi.

-Tant qu'il ne s'agit pas de tuer qui que ce soit, ça me va.

-Pourquoi ne souhaitez vous pas passer la nuit dans le même hôtel que votre agent ?

Je me redressai vivement face à cette question puis regardai Alastor. Devrai-je lui en parler plus en détail ? Alastor avait-il vraiment besoin de savoir ? Je pourrais simplement dire que c'est parce que je ne supporte pas de partager mon hôtel et que j'avais besoin de liberté. Ou peut-être était-il temps de dévoiler une partie de ma vie à Alastor ?

Après plusieurs secondes de réflexion, je pesai le pour et le contre et finis par prendre la parole. Peut-être que si Alastor en apprend plus sur Henry, il pourra sans doute m'aider à me libérer de l'emprise néfaste de mon agent. Peut-être que cela aura un effet positif...

-Eh bien, dis-je hésitante, quand j'ai commencé ma tournée, j'ai toujours dormi dans les mêmes hôtels que Henry. Je lui obéissais au doigt et à l'œil, je le suivais partout et faisais tout ce qu'il voulait. Cette situation commençait de plus en plus à me peser et dormir avec Henry n'est pas... De tout repos. Alors après plusieurs semaines à le supplier, il m'a dit que je pourrais avoir mon propre hôtel lorsque nous irons en Louisiane car la Louisiane est le dernier état que nous visitons. En échange, je devrais toujours répondre présente quand il m'appelle... J'imagine que lorsque nous sommes allés en ville cette nuit là ou le lendemain, il a dû m'appeler et je n'ai pas répondu.

Je fis une courte pause et continuai tout en regardant Alastor.

''Henry n'apprécie pas mon comportement et ma façon de parler. Il a toujours tenté de me façonner à sa façon. Même si j'essaye sans cesse de me dire que la beauté ne fait pas tout, il y aura toujours une partie de moi qui dira le contraire. Henry est l'un des hommes les plus influents d'Hollywood, il a toujours ce qu'il veut. Il aime menacer les gens et faire pression pour obtenir ce qu'il souhaite. Chantage, corruption, menaces, violence physique et morale...

A ma grande surprise, le brun m'écoutait attentivement et prenait ce que je disais au sérieux. La dernière personne à qui j'ai parlé d'Henry, m'avait elle, rit au nez et traité de menteuse. 

- Il m'arrive plusieurs fois de sortir des insultes ou des jurons mais je vous jure qu'avant c'était pire. Imaginez moi en salopette, le visage plein de terre. A l'époque je me foutais complètement de mon apparence et maintenant, c'est l'une des choses qui m'importent le plus... Comme quoi les gens changent. Henry dit que la beauté est très importante chez une femme et que sans elle je ne suis rien, c'est pour cela que je vous ai posé la question tout à l'heure.

Alors que je m'apprêtais à retourner vers ma feuille pour commencer à répéter, Alastor prit la parole : ''Dites moi, ma chère ? Etes-vous heureuse ?''

Je me figeai soudainement face à cette question et écarquillai les yeux. Heureuse ? Moi ? La réponse est évidente, toutefois je ne me suis jamais posé la question auparavant. Suis-je heureuse ? Bien sûr que non ! 

J'étais heureuse avec ma famille, j'étais heureuse avec Dana, j'étais heureuse à la campagne. Il fut un temps où le ciel était pourvu d'une beauté inégalée mais depuis quelques années, je ne vois que des nuages sombres et gris.

Je soupirai puis me redressai et tournai la tête vers le brun avant de rétorquer finalement : ''Je ne pense pas, Alastor et vous ? Etes vous heureux ?''

Face à ma question, Alastor paru tout aussi surpris que moi, il ne s'y attendait pas. Néanmoins, il finit par sourire comme à son habitude avant de répliquer : ''Oui ma chère, je le suis !''

-Eh bien, dis-je avant de me pencher sur ma feuille, au moins l'un de nous deux est heureux.

Après quelques minutes à fixer les paroles de ma chanson, je finis par porter mon attention sur Alastor. J'allais commencer à répéter et il fallait que je sois seule afin de me concentrer.

-Alastor, je vais commencer à m'échauffer et à répéter, serait-il possible d'être seule un instant ?

-Bien sûr ! Veuillez me pardonner, ma chère, je vous laisse, je vais aller...

-Non, dis-je en me levant, c'est moi qui devrait partir. N'y a-t-il pas un endroit où je pourrais me poser pour répéter ?

Alastor cogita durant quelques secondes avant de répondre: ''Husk possède une petite cour à l'arrière de sa maison. Vous pourriez peut-être vous poser là-bas ?''

-C'est noté ! dis-je en souriant avant de quitter le salon.

Non Alastor, je ne suis pas heureuse et même si je l'étais, je ne le serai pas.

Pensai-je tout en marchant vers la porte arrière. Une fois trouvée, je l'ouvris et fis face à ce qui semblait être une cour. Elle était petite mais me suffisait. Il y avait une table et deux chaises. Je vins donc m'asseoir sur l'une des chaises et posai ma feuille sur la table.

Enfin, assez perdu de temps, il va maintenant falloir mémoriser la chanson et répéter jusqu'à ce que cela soit parfait.

-Respire... Tu peux le faire, tu as du talent ne l'oublie pas.

Me répétai-je avant de me calmer et de me concentrer pleinement sur la chanson, faisant le vide dans mon esprit. Après avoir exécuté plusieurs exercices de respiration, j'étais prête et commençai par m'échauffer la voix.

Echauffements terminés, place à la répétition et la mémorisation.

Plusieurs heures s'écoulèrent avant que mon ventre ne décide de crier famine, brisant toute concentration. Je devais l'avouer, je mourrais de faim et c'était impossible pour moi de continuer dans ces conditions. De plus, il allait bientôt faire nuit, il était temps de rentrer. J'étais déjà bien avancée.

Alors que je m'apprêtais à rentrer à l'intérieur, la porte s'ouvrit sur un Alastor, portant un plateau sur lequel se trouvait une tasse de thé et de café.

-J'ai pensé qu'une petite collation vous ferait plaisir, ma chère.

Je ne pu m'empêcher de sourire face à l'initiative d'Alastor. C'était si gentil de sa part de penser à moi.

-Merci beaucoup, Alastor et en effet, ça me fait plaisir.

Sans attendre, le brun vint prendre place face à moi avant de poser le plateau. Une fois cela fait, il leva la tête vers moi et s'informa : ''Je voulais vous demander, y/n. Une fois que vous aurez quitté la Louisiane, vous rentrerez en Californie ou à New York ?''

-A New York, pourquoi ? demandai-je tout en prenant la tasse de thé entre mes doigts.

-Eh bien, corrigez moi si je me trompe mais Hollywood se trouve en Californie et non à New York. Cela ferait plus de sens si vous rentriez en Californie.

-Je sais, répondis-je avant de porter la tasse à mes lèvres pour boire une gorgée, cependant Henry m'a dit qu'après notre tournée, nous rentrerons à New York pour que je puisse voir ma famille. Figurez-vous que cela fait plusieurs années que je ne les ai pas vu. Après, nous rentrerons en Californie.

-Aller voir votre famille ? Cela fait sens maintenant.

Le brun prit sa tasse puis bu une gorgée avant de la reposer sur le plateau.

-Vous partez après votre concert, c'est bien ça ?

-Oui, à part si vous décidez de m'enchainer dans votre cave par peur que je dévoile qui vous êtes, une fois à New York.

-Ne vous en faites pas ma chère, vous pouvez rentrer tranquille. Je ne peux vous garder ici indéfiniment et puis sachez une chose. Si vous faites une bêtise, je le saurais. 

Une fois cela dit, il me fit un clin d'œil avant de finir son café.

-Ne vous en faites pas, une fois que je serai à New York, j'essayerai d'oublier tout cela. Ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir.

Le présentateur posa sa tasse puis hésita et demanda finalement : ''Et moi, allez vous m'oublier ?''

Oublier Alastor ? C'est le genre de personnage qu'on ne peut oublier facilement.

-Je ne pense pas, répondis-je avant de poser ma tasse et de me lever.

Alastor se leva à son tour puis me fit face, nous étions à quelques centimètres l'un de l'autre.

-En ce qui me concerne, sachez que je ne vous oublierai pas y/n. Vous êtes inoubliable, ma chère.

Je souris à l'entente de ces paroles avant de saisir ma feuille.

-Bonne nuit, Alastor.

Dis-je avant de rejoindre la maison de Husk, toutefois avant d'ouvrir la porte, je me tournai une dernière fois vers Alastor.

''Merci beaucoup d'avoir assuré mes arrières devant la police.''

-My pleasure, dear ! Après tout, nous sommes un duo. Si vous coulez, je coule aussi.

Je réfléchis un court instant puis déclarai  : ''Je dirai plus, my pleasure... deer !"

Il y eut un long silence, puis Alastor se mit à rire de bon cœur.

-Hahahaha ! Vous m'avez bien eu, ma chère !

-Et oui, moi aussi j'ai de l'humour.

-Je vois cela, y/n ! Passez une bonne nuit, je vais rester un peu en attendant le retour de Husk.

-Bonne nuit à vous aussi.

Dis-je tout en poussant la porte pour entrer. Une fois à l'intérieur, je me dirigeai vers ma valise qui se trouvait à l'entrée du salon. Je la pris puis vins m'installer sur le canapé du salon.

J'ouvris ma valise puis saisis une chemise de nuit et l'enfilai. Je dois avouer que je tuerai pour un bain chaud mais je n'ai pas trop envie de me baigner chez Husk.

-Bon ! Il est temps de dormir, demain sera une rude journée !

Je soupirai puis ouvris de nouveau ma valise pour prendre une brosse à dents. L'objet en main, j'allai me brosser les dents. Une fois cela fait, je pris le chemin du salon et m'allongeai sur le canapé avant de fermer les yeux et de sombrer dans un sommeil profond. Je ne su combien de temps j'avais dormi avant d'entendre une porte s'ouvrir. Quelqu'un est entré ? Ou serait-ce Alastor qui est sorti ? Il est sans doute aller tuer quelqu'un...

Je n'en fis rien et tentais de me rendormir lorsque la porte en question se ferma dans un fracas suivit d'un cris : ''Où est ce connard d'Alastor ? J'ai deux mots à lui dire !''

J'ouvris les yeux en sursaut et manquai de chuter. Husk était rentré et nous allions sans doute passer un sale quart d'heure. Je m'assis sur le canapé puis me tournai et levai lentement la tête pour tenter d'apercevoir Husk, debout face à la porte. Il fut rejoint quelques secondes plus tard par Alastor.

Le brun marcha vers Husk et tendit les bras, souriant de voir son ami.

''Husk !  Je suis heureux de te voir !''

Toutefois, le barman n'était pas de cette avis et attrapa Alastor par le col avant de le plaquer contre un mur. Cette réaction m'arracha un petit cris mais je positionnai ma main devant ma bouche pour ne pas me faire entendre.

-Espèce de connard ! Toi et ta copine vous allez me foutre le camp d'ici ! Bon sang mais qu'est-ce qui t'a pris de l'amener ici ? Chez moi ? Y'avait pas d'autres endroits peut-être ?

Alastor resta de glace face à son ami et souriait comme toujours.

-Y/n ne pouvait pas rester chez elle, ni venir chez moi. Tu étais notre dernière solution, Husker. Son agent est à sa recherche.

-Son agent est à sa recherche ? Et qu'est-ce que j'en ai à foutre ?

-Eh bien d'après ce que m'a dit y/n, son agent semble être un homme tout à fait détestable et peu recommandable. Elle doit se tenir loin de lui.

Husk dévisagea Alastor puis finit par le lâcher avant de rétorquer: ''Ok donc son agent qui est un connard, est à sa recherche. Il vient d'où ?

-Hollywood, répondit Alastor tout en époussetant sa chemise.

-Hollywood ? Mais t'es malade ? Les gens d'Hollywood c'est la pire espèce ! Tu sais pas de quoi ils sont capable ! C'est de vrais monstres.

-En effet... L'industrie du cinéma et du chant est un bien triste monde.

-Ok, dit Husk, si je comprends bien, son agent qui vient d'Hollywood et qui peut potentiellement nous faire du mal est à sa recherche ?

Le barman s'arrêta puis baissa la tête avant de positionner sa main sur son front. Une fois cela fait, il releva soudainement la tête vers Alastor et hurla : ''Mais t'as une araignée au plafond toi aussi ! Je te signale que j'ai des putains de dettes à payer et que j'ai déjà assez de soucis comme ça ! En plus tu dois me ramener ta chanteuse de pacotille ! Oh putain !''

Husk inspira et expira plusieurs fois pour se calmer puis finit par abattre son poing à quelques centimètres d'Alastor.

-J'y crois pas... Comme si j'avais pas assez de problèmes comme ça...

Furent les derniers mots de Husk avant qu'il ne prenne le chemin de sa chambre.

Quant à moi, je me tournai de nouveau pour faire face à la table basse, confuse et troublée. Je fixais mes mains, pensive. Je me sentais idiote et j'ignorais cette histoire de dettes... Après plusieurs minutes de réflexion, je finis par me rendormir de nouveau.

''Tok, tok tok''

-HEIN !

Hurlai-je en ouvrant les yeux avant de me lever en sursaut. Je regardai autour de moi, paniquée et il me fallut quelques secondes pour me souvenir que j'étais chez Husk.

''Tok tok tok''

J'ignorais que Husk attendait quelqu'un de bon matin... Qui diable cela peut-il bien être ? Alastor sans doute.

-C'est bon, c'est bon, j'suis pas sourd ! C'est pas en continuant de tambouriner à ma porte que je vais avoir envie de l'ouvrir !

Gronda Husk qui se dirigeait vers la porte d'un pas pressé.

En ce qui me concerne, je m'assis sur le canapé puis me tournai pour voir la porte tout en restant cachée.

Le barman se frotta l'arrière du crâne puis ouvrit la porte.

-Oui ?

-Pardon pour le dérangement, nous sommes à la recherche de mon artiste. Elle se nomme y/n, n/f... Vous ne l'auriez pas vu par hasard ?

Je me figeai aussitôt en entendant cette voix que je ne connaissais que trop. J'étais pâle et mon cœur se mit à battre de plus en plus fort. Comment diable a-t-il réussi à me retrouver aussi vite ? C'est impossible !

-y/n ? Connais pas, rétorqua Husk tout en croisant les bras, vous devriez apprendre à surveiller vos artistes.

-Oui, répliqua Henry, en effet. Je devrais être plus strict mais que voulez vous, parfois elles n'en font qu'à leur tête. Enfin, si vous ne l'avez pas vu dans ce cas, je ne vous dérange pas plus. Quoique...

Henry fit une courte pause puis sortit quelque chose de sa poche avant de poursuivre :

''Je ne vous l'ai pas dis mais nous offrons plusieurs milliers à celle ou celui qui arrivera à la retrouver.''

De l'argent ? L'arme secrète de ce porc... Husk va-t-il céder et me dénoncer à Henry ? Il ne ferait pas ça ? Pas vrai ? Toutefois hier il a parlé de dettes et cette argent arrive à point pour quelqu'un d'endetté. Je crois que je ne lui en voudrai pas si il me dénonce...

Husk resta là à fixer les billets de Henry, il semblait réfléchir et hésitait puis répondit finalement tout en levant la tête vers mon agent : ''Je sais où elle est.''

Bon sang... C'est la fin... Husk va me dénoncer. Je suis maudite.