~Des fans un peu trop collants~
(Vous, mes amis, êtes en bien mauvaise posture ! )
"Mr, Alastor ! C'est vous, c'est bien vous ! Je vous ai vu de loin mais je n'étais pas sûre ! Je suis Lucia Jones ! Je suis venue avec mon père ! Lui et moi adorons vous écouter !''
Bon...Pour une fois que ce n'est pas moi qu'on interpelle, je devrais me sentir heureuse. Cependant, je ne sais pourquoi mais je sens que cette histoire va me coûter cher, très cher.
-Eh bien, vous m'envoyez ravi, petite demoiselle ! Enchanté !
Dit-il, souriant avant de lui tendre la main et de demander : ''Puis-je ?''
Face à cela, la jeune fille écarquilla les yeux puis rougit et tendit sa main. Comme je m'y attendais, Alastor l'attrapa et posa un baiser sur le dos de celle-ci.
Gentleman, vous dites ?
-Dites Mr Alastor, je peux m'asseoir et discuter un peu avec vous ? C'est si rare de vous voir en chair et en os !
Avant même que le brun ne puisse donner son approbation, elle vint s'asseoir à ses côtés. En voyant cela, je pris aussitôt la parole : '' Allons, ton père doit t'attendre, non ?''
La jeune Lucia tourna la tête vers moi et esquissa un sourire des plus hypocrites avant de répondre de vive voix : '' Oh non ne vous en faites pas, c'est même lui qui m'a dit que je pouvais venir voir Mr Alastor ! ''
Elle tourna de nouveau la tête vers Alastor et dit d'un ton joyeux : '' Vous êtes vraiment le meilleur présentateur de radio ! Mon père et moi ne ratons jamais votre émission ! C'est un réel délice.''
-Vraiment ? questionna Alastor, tout sourire, j'en suis ravi !
Puis, il tourna la tête vers moi avant de porter de nouveau son attention sur Lucia et de continuer :'' Qu'as-tu pensé de l'émission d'hier, dis-moi ?''
Mon cœur failli rater un battement. Qui aurait cru que la raison de ma mort serait une fillette de 13 ans ? Bon sang, bon sang, bon sang ! Pas ici, pas maintenant ! Utilise ta cervelle y/n ! Bon sang de bois ! Si elle l'ouvre, je vais la tuer !
Avant même qu'elle ne puisse répondre à Alastor, je tournai vivement la tête et vis un serveur.
-Serveur ! Par ici ! Nous souhaitons commander !
Une fois cela dit, je me tournai vers Alastor et la fillette puis dis en tentant de me calmer: '' Et si vous en discutiez plus tard, hein ? J'ai une faim de loup !''
Le serveur arriva quelques secondes plus tard et prit nos commandes. Je souris, soulagée en le voyant et invitai Alastor à commander en premier.
Lorsque mon tour arriva , je pris la parole mais fut coupée par la fillette.
''La même chose que Mr Alastor, s'il vous plaît "
-Très bien, dit le serveur, deux jambalayas et vous mademoiselle n/f ?
-Moi ? Un billet d'avion pour New York.
Dis-je tout en réfléchissant.
Je savais déjà ce que je voulais prendre néanmoins, étant trop fière et ne voulant pas passer pour une femme dépourvue d'originalité, je répondis contre mon gré : '' Une assiette de gombo, s'il vous plaît.''
Le serveur prit ma commande et sourit avant de déclarer de vive voix : '' Parfait, le gombo vous sera offert par la maison tout comme les deux assiettes de Jambalaya.''
Il nous salua puis tourna les talons et s'en alla. Quant à moi, je maudissais intérieurement cette Lucia.
-Tout est offert par la maison ? s'exclama Lucia, joyeuse, comme c'est généreux ! Attendez, je reviens !
Sans attendre, elle se leva toute guillerette et alla rejoindre son paternel à l'autre bout du restaurant. Je la regardais faire sans un mot, les yeux plissés et avec une légère envie de meurtre.
-Je vous sens tendue, y/n.
Remarqua Alastor avant d'enlever ses lunettes. Après cela, il sortit un mouchoir en tissu de sa poche puis nettoya le verre de sa monture.
-No way, Holmes !
Dis-je d'un ton nonchalant avant de détourner le regard.
Après avoir nettoyé ses lunettes, il les positionna de nouveau sur son nez et prit la parole :
''Je vous promets que la prochaine fois, ce ne sera que vous et moi. Voyez-vous, en tant que célébrité, j'ai une image à préserver. Je ne peux pas paraître rustre ou impoli. Elle mange avec nous puis s'en ira.''
-Humph...
Soupirai-je avant de rétorquer : '' Je comprends ! La politesse, l'image, tout ça."
-Ne seriez-vous pas jalouse, par hasard ?
S'interrogea Alastor d'un ton taquin tout en croisant les bras.
-Moi ? Jalouse ? Pas le moins du monde, affirmai-je, c'est votre moment de gloire, je vous le laisse avec plaisir.
Je croisai les bras à mon tour avant de faire un clin d'œil à Alastor. Celui-ci se pencha vers moi et murmura :''Je vous remercie ! D'ailleurs, le gombo est un très bon choix, je vous félicite. ''
Ah oui c'est vrai, j'ai pris du gombo à la place du jambalaya...Moi et ma fierté à toute épreuve. Allons y/n ! Il y aura d'autres occasions de le goûter...Ou pas.
-Je regrette tellement, dis-je abattue avant de lever les yeux au ciel, agacée par ma propre bêtise.
-Que dites-vous de cela ? Ce soir en rentrant, je vous invite au restaurant et vous pourrez commander du jambalaya.
-Deal !
-Papa, c'est vraiment lui !
Achevez-moi.
La jeune fille s'assit de nouveau aux côtés de notre cher présentateur et son père, quant à lui, vint s'asseoir à mes côtés ce qui m'obligea à retirer mes affaires.
-C'est un honneur de vous rencontrer, Mr Alastor ! s'exclama le patriarche, ma fille m'a dit que nous pouvions venir nous installer à votre table. Comme c'est gentil de votre part.
-Tout le plaisir est pour moi et quelle délicieuse enfant vous avez là ! déclara Alastor, tout sourire comme à son habitude.
-Haha ! Lucia est un ange, en effet ! D'ailleurs, Mr Alastor, vous nous avez caché que vous étiez marié !
Dit le père tout en se tournant vers moi ce qui me décrocha un sourire forcé.
-Oh, dit Alastor, mademoiselle n/f n'est pas mon épouse. Il s'agit d'une amie. (Vous avez été Alastorzoné)
-Je vois, répondit-il avant de se pencher vers Alastor, une maîtresse je suppose ?
Pardon ? Moi ? La maîtresse d'Alastor ? Et puis quoi encore ? J'ai un semblant de fierté.
-Non, rien de cela, rétorqua Alastor, c'est une simple amie. Rien de plus. (vous avez été Alastorzoné x2)
-Oui, dis-je, nous sommes de simples amis, rien de plus.
-Je vois, je vois ! Et bien c'est une charmante amie que vous avez là !
-En effet, rétorqua le brun, de plus il s'agit de la chanteuse y/n n/f en personne.
-Oh ! s'exclama le paternel, je me disais bien que j'avais entendu son nom quelque part ! C'est elle qui a animé la radio hier ?
-Tout à fait, répondit Alastor tout en souriant, fier de moi. C'est cette chère y/n ! Elle a été remarquable, n'est-ce pas ?!
-Remarquable ? Je n'irai pas jusque là, mon vieux ! Haha ! Tout allait bien jusqu'à ce qu'elle parle de meurtre. Cette bonne femme a raconté des choses improbables sur vous ! Elle a dit que...
-Oh, les plats arrivent ! hurlai-je tandis que le serveur marchait vers nous, plats en main.
-Deux jambalaya et un gombo !
Cria le serveur avant de poser les plats encore fumants sur la table. En ce qui me concerne, je n'osais plus regarder Alastor.
-Pourriez-vous apporter un plat de jambalaya à ce Mr, je vous prie ?
S'informa Alastor poliment tout en levant la tête vers le serveur.
-Bien sûr ! dit le serveur avant de s'exécuter.
-Que disiez-vous sur l'émission d'hier ? Nous avons été coupés, il me semble.
Déclara le présentateur tout en portant de nouveau son attention sur le père tandis que Lucia entamait son repas. Quant à moi, je réfléchissais à un moyen de calmer les choses même si cela semblait maintenant impossible.
-Merci pour le repas, Alastor ! Alors je disais...Où en étais-je ? Ah oui ! Hier nous écoutions votre émission comme à notre habitude. Au début nous étions troublés en entendant une autre voix mais sans plus. Tout se passait bien jusqu'à ce que cette bonne femme ici présente se mette à parler de meurtre. Elle s'est mise à déblatérer des choses sans queue ni tête ! Elle a dit que vous étiez un tueur en série et qu'elle avait fait un pacte avec vous !
Il s'arrêta puis se pencha vers Alastor avant de continuer :'' Entre vous et moi, elles sont toutes folles. Faites attention à qui vous choisissez. Cela peut ternir votre réputation. Personnellement je ne l'ai pas cru et nous sommes plusieurs mais tout de même.''
La France ou l'Espagne ? Je dois me trouver un nouveau nom...Il faut aussi que je change d'apparence et que je disparaisse sans laisser de traces.
Me dis-je tout en fixant mon repas qui refroidissait à vue d'œil.
-Hahahahaha !
Je levai lentement les yeux pour voir un Alastor souriant et amusé. Il-Il ne l'a pas cru ?
-Cette chère y/n a un humour hors du commun ! Elle a dû profiter du passage à la radio pour faire une farce, voilà tout. Certes c'était de très mauvais goût cependant, moi ? Un tueur en série ? Impossible, n'est-ce pas ? Une personne aussi respectable que moi.
-C'est ce que je me suis dis, avoua le père tout en riant à son tour.
Bon sang, je ne sais pas quoi penser ! Il l'a cru ou pas ? Vais-je devoir changer de nom ?
-Sacrée y/n !
Dit-il tout en se tournant lentement vers moi, sourire aux lèvres.
La suite du repas se résuma à Alastor et le père qui parlaient des actualités et de la radio tandis que la fille contemplait le présentateur avec adoration comme s'il s'agissait de la 7ème merveille du monde.
Je souhaitais disparaître. Je me sentais de trop et voulais quitter la table. De plus, je n'avais pas faim et la nourriture était maintenant froide. Malgré cela, je m'obligeai à manger la moitié de mon repas pour ne pas gâcher un aussi bon mets.
Lorsque le repas s'acheva, Lucia se tourna vivement vers Alastor et demanda :'' Dites, dites, Mr Alastor ! Je peux rester un peu avec vous !?''
En temps normal, j'aurai protesté mais maintenant je n'avais plus la force de rien. Je ne voulais qu'une chose, rentrer à New York.
-Bien-sûr !
-Fantastique ! s'exclama la petite fille avant de porter son attention sur son père, celui-ci sourit et déclara :
''Parfait, nous allons rester un peu avec vous avant de partir.''
Suite à cela, nous quittâmes le restaurant et rejoignîmes la plage. Lorsque notre petite bande arriva à destination, nous installâmes nos affaires et prîmes place face à la mer.
''Je veux mourir...''
Pensais-je tout en fixant la mer, le regard vide. Cette partie de la journée n'avait rien à voir avec le matin. Cette fois, c'était une toute autre atmosphère qui régnait, une atmosphère peu plaisante. Dire que je pensais tout arranger sans qu'Alastor ne sache rien ! Je pensais que la plage serait une bonne idée ! Je déteste cette fille et son père !
''Vous ne méritez pas, Mr Alastor."
Pardon ?
Je levai la tête vers la personne qui venait de prononcer ces mots pour me trouver nez à nez avec Lucia. Il ne manquait plus que ça.
-Sachez une chose, Mr Alastor est un gentleman. Il a du charme et de belles manières. Vous faites tache à côté de lui. Par ici, on dit que vous êtes une traînée.
-Je te demande pardon, dis-je tout en arquant un sourcil.
-Vous m'avez bien entendu. En plus vous avez terni sa réputation !
-Je rêve ou une gamine de 13 ans est en train de m'insulter de catin ?
-Hey, gronda-t-elle, j'ai 15 ans !
-Et moi j'en ai ma claque !
Hurlai-je tout en me levant, bien décidée à ne pas me laisser marcher sur les pieds par une gamine de 15 ans.
-Ecoute-moi bien, ma petite ! Je ne te permets pas de m'insulter de traînée ! Je suis une personne aussi respectable que '' Mr Alastor '' ! Et puis '' Mr Alastor'', "Mr Alastor'', '' Mr Alastor'' ! Tu n'as que ça à la bouche, on dirait ? Tu pourrais dire autre chose pour voir ?
Je ne la laissai pas répondre et tournai les talons pour aller marcher. J'avais besoin de calme. La seule chose que j'entendis en quittant le groupe me fit un pincement au cœur.
'' Ne t'occupe pas d'elle, Lucia, elle ne semble pas avoir toute sa tête.''
Oui...C'est vrai, ça fait longtemps que je n'ai plus toute ma tête.
Je marchais là, sans but sur le sable tout en tenant mes chaussures. Je me remémorais le repas du midi tout en me maudissant intérieurement.
Afin de me calmer et de me remettre les idées en place, je décidai de marcher le long de la mer durant une bonne heure. Je pensais à moi, à ma vie, à ma carrière. Je marchais sans but précis telle une âme à la dérive.
Lorsque je terminai ma petite ballade, je décidai de rejoindre le petit groupe contre mon gré. A ma grande surprise, le père n'était plus là, il n'y avait que Lucia. Elle et Alastor semblaient s'entendre à merveille ce qui eut le don de m'énerver.
Sans un mot, je pris ma serviette et allai m'installer loin d'eux. Une fois assise, je m'allongeai et fermai les yeux puis fis une sieste pour me reposer.
''Y/n ? y/n ? M'entendez-vous ?''
-...
''Y/n ? Votre chauffeur va bientôt arriver. Nous devrions y aller.''
J'ouvris peu à peu les yeux avant de tomber nez à nez avec le diable en personne. Il me fallut un peu de temps avant de m'accoutumer à la lumière.
-J'arrive...
Dis-je tout en me relevant pour faire face à Alastor.
-Vous vous êtes bien amusé ?
Demandai-je tout en me baissant pour prendre et plier ma serviette.
-Moi ? demanda Alastor, je dois avouer que j'ai passé une bonne journée.
Sans hésitation, je pris mes affaires des mains d'Alastor et me mis en route. Le brun me regarda un instant avant de me suivre. Le chemin jusqu'à la voiture se fit dans un silence oppressant.
Après quelques minutes d'attente, le chauffeur arriva et nous pûmes monter dans la voiture. Comme je m'y attendais, le trajet n'avait rien à voir avec celui du matin. Ni moi, ni Alastor ne parlions. Nous nous contentions de fixer le paysage à travers la vitre. Je n'osais même pas chanter.
Une fois arrivée devant la maison du présentateur, la voiture s'arrêta et Alastor saisit sa serviette puis ouvrit la porte. Alors qu'il était sur le point de sortir, il se tourna vers moi et déclara :'' Dites moi, ma chère y/n, auriez vous l'amabilité de venir un instant, j'ai à vous parler.''
Cette simple requête me glaça le sang et fit battre mon cœur de plus en plus vite. Bon sang, je le savais.
Les mains moites et le cœur battant, je cherchais une excuse mais rien ne me vint à l'esprit. Je me contentai donc d'acquiescer.
''Je reviens, attendez-moi, chauffeur.''
J'ouvris ma portière, tremblante et une fois dehors, la fermai puis suivis Alastor jusqu'à la porte de sa demeure. Il monta les marches de celle-ci puis une fois face à la porte, se figea.
Je le fixais, muette, incapable de parler, attendant mon supplice. Il ne dit rien et cela semblait durer une éternité, éternité durant laquelle je priais pour qu'aucun mal ne me soit fait.
Puis soudain, après quelques minutes de silence interminable, Alastor se mit à rire comme un dément.
''HAHAHAHAHAHA !''
Mes yeux s'écarquillèrent face à cette réaction pour le moins surprenante. J'arquai un sourcil tout en penchant la tête sur le côté, déboussolée.
-Breaking News ! Une jeune chanteuse du nom de Y/n n/f avoue devant toute la Louisiane qu'elle a fait un pacte avec un tueur en série du nom de Alastor. Elle se demande aussi quelle sera sa prochaine victime ! Tout cela à une heure de grande écoute.
Alastor fit une pause puis se tourna lentement vers moi, toujours avec le même sourire. Cependant, cette fois, c'était un sourire malsain qui ne disait rien de bon. Le brun tendit les bras et marcha vers moi.
-Toutefois, continua le présentateur, on n'entendra plus jamais parler de cette histoire et savez vous pourquoi ?
-P-Pourquoi ?
-Parce qu'on a retrouvé mademoiselle n/f morte dans sa chambre d'hôtel avec une lettre de suicide où elle s'excuse pour le tord causé à Alastor Leblanc. Sa lettre mentionne aussi le fait qu'elle avait quelques petits troubles mentaux. En clair qu'elle n'avait pas toute sa tête. De plus, les chanteuses qui ont des problèmes, ce n'est pas nouveau. Stay Tuned !
Je déglutis en l'entendant parler. Était-ce une menace ou une mise en garde ?
Instinctivement, je levai la main pour tenter de le gifler mais en vain car il l'attrapa pour me stopper.
-Je vous donne trois jours, dit-il d'un ton sec, trois jours pour réparer votre bêtise. Passé ce délais, je vous promets que l'on entendra plus jamais parler de y/n n/f.
Une fois ces mots prononcés, il lâcha ma main puis se dirigea vers la porte de sa maison. Néanmoins, avant d'ouvrir la porte, il prit une dernière fois la parole : '' Je salue votre tentative de me changer les idées afin que je ne sache rien. Cependant...Je suis présentateur de radio, je sais tout et on ne peut rien me cacher. Je suis les yeux et les oreilles de la Nouvelle-Orléans.''
Puis, il ouvrit la porte et la ferma derrière lui avant de disparaître dans sa demeure, me laissant, là, perdue, sans un mot.
-...
(Vous avez été d̶e̶a̶d̶z̶o̶n̶é̶)
[Restez à l'écoute...Les prochaines news risquent d'être...Divertissantes !]
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