~De puissants liens, partie 2/2~
En rentrant à l'intérieur, mon regard se posa sur Alastor et William qui discutaient dans le salon. J'hésitais à les rejoindre lorsqu'une pensée me traversa l'esprit. Je me demande s'ils l'ont gardé intacte après toutes ces années.
Comme guidée par un sentiment de nostalgie, je montai à l'étage qui menait aux chambres et me dirigeai vers la mienne. Je pris une grande inspiration, comptai jusqu'à trois puis poussai la porte. Je fus soudain submergée par une myriade d'émotions puissantes : la joie, la mélancolie et enfin la tristesse. Ma chambre demeurait telle que je l'avais laissée il y a 10 ans.
Les larmes se mirent à ruisseler le long de mes joues tandis que j'étudiais la pièce. Chaque détail, chaque meuble, chaque petite fissure. Rien n'avait changé. Je passai une main délicate sur les murs avant de prendre place sur mon lit. Les draps venaient d'être changés. M'a changeait les draps même si je n'étais pas là. Peut-être qu'elle espérait un jour me voir revenir à la maison.
"M'a... "
Murmurai-je en séchant mes larmes.
"Tok Tok"
Je tournai la tête vers la porte et déclarai, hésitante : "Oui ? Entrez."
La porte s'ouvrit, laissant entrer William. Il sourit puis croisa les bras avant de demander : "Rien n'a changé depuis ton départ, pas vrai ?"
-En effet, dis-je en observant la pièce une nouvelle fois. Rien n'a changé... C'est fou.
-C'est notre mère qui a tenu à ce qu'elle reste telle quelle. Elle a dit... "Si jamais Britney venait à revenir, il ne faudrait pas qu'elle soit perdue." Ou était-ce autre chose...
Je souris à l'entente de ces paroles et m'informai-je, curieuse : "Elle espérait que je revienne un jour ?"
William hocha la tête et s'appuya contre le mur avant de rétorquer :
-Oui, elle disait : "Britney reviendra. J'en suis sûre !" Elle t'a attendu pendant 10 ans. Tu sais ce que le vieux Marlow lui répondait ?
Le vieux Marlow ? Il est toujours en vie, celui-là ?
-Euh... Laisse-moi deviner !
Je m'éclaircis la gorge avant d'imiter la voix du vieux Marlow.
"Elle vous a abandonné ! Maintenant qu'elle est célèbre, elle ne pensera plus à vous !"
William rit aussitôt en entendant mon imitation avant d'applaudir et de me féliciter de vive voix : "Bravo ! C'est totalement lui. Paix à son âme."
J'étais fière de ma prestation mais cette fierté fut vite remplacée par de la tristesse lorsque j'entendis la dernière phrase de William. Joey O' Marlow... Dana, mon frère et moi lui avons causé bien des soucis lorsque nous étions enfants. Combien de fois nous avait-il grondés.
-Paix à son âme, répétai-je avant de soupirer et de tourner la tête vers la fenêtre.
-Tu sais, Y/n, beaucoup de choses ont changé depuis ton départ et beaucoup de gens nous ont quitté, comme père.
-Je sais, dis-je en me tournant vers lui. Le monde ne s'est pas arrêté quand j'ai quitté la ferme. Je veux dire, regarde-toi. Tu portes un costume avec un haut de forme !
M'exclamai-je en tendant les bras vers lui. J'avais essayé de ne rien dire quand je l'avais vu, la première fois, mais là il fallait que je parle. William portait toujours des bottes et des salopettes, d'ordinaire.
Il rit à l'entente de mes paroles et saisit son haut de forme avant de s'avancer vers moi et de le poser délicatement sur ma tête.
"Je pourrais dire la même chose pour toi. Tu portes une robe et des chaussures à talons. Tu portes aussi du... Maquillage ?"
-Oui, répondis-je avant de prendre son haut de forme et de le regarder. On a bien changé.
-Tu sais quoi ? commença mon frère. Et si on allait se promener comme avant ? On pourrait se remémorer le bon vieux temps et discuter de nos vies. Allons à la prairie.
Je souris et me levai sans hésiter avant de lui rendre son haut de forme qu'il prit et posa sur sa tête. Comment pourrais-je dire non à une invitation de Will ? En plus, je suis sûre qu'on doit avoir plein de choses à se raconter.
-Je te suis !
William me fit un clin d'œil avant de quitter la chambre et de descendre. Je le suivis mais m'arrêtai en bas des escaliers. Alastor ! Il va rester seul avec M'a !
Je me mis à chercher Alastor dans toute la maison. Le présentateur était assis au salon et lisait un livre. Sans doute un ouvrage qu'il avait apporté avec lui. En me voyant, il leva les yeux vers moi et posa son livre avant de dire en souriant : "Ah vous voilà ! J'ai eu l'occasion de discuter avec votre frère, William et je dois avouer que c'est un homme fascinant."
J'arquai un sourcil et croisai les bras avant de demander : "Fascinant comme dans : "C'est un homme fascinant avec qui il est bon de discuter" ou fascinant comme dans : "Il est fascinant. J'en ferais bien mon 4 heures ?"
Alastor parut amusé face à ma réponse. Il rétorqua : "La première option."
-Ok ! Euh... William m'a proposé d'aller me promener avec lui en souvenir du bon vieux temps donc vous allez rester seul avec M'a. Est-ce que v...
-Ne vous en faites pas, ma chère, me coupa le brun avant de se lever pour me faire face. Je ne ferai rien à votre mère.
Je posai mes mains sur mes hanches d'un air méfiant avant de répliquer : "Ah oui ?"
Le présentateur soupira et me saisit par les épaules avant de sourire et de me rassurer : "Je vous fais la promesse que je ne toucherai pas à votre mère. "
Mes yeux étudiaient le visage d'Alastor, à la recherche d'un quelconque je-ne-sais-quoi qui pourrait montrer qu'il ment. Même si je ne voyais rien, je n'arrivais pas à lui faire confiance. Si j'ai appris une chose avec Alastor, c'est qu'il n'est pas stable. Il peut passer du gentleman parfait à l'homme qui organise une chasse à l'homme chez lui et qui rit comme un dément.
Je soupirai et plongeai mon regard dans le sien. Mon regard était froid et tranchant comme la lame d'un couteau. Je pris la parole tout en fixant le brun.
"Vous pouvez me torturer, me blesser, me frapper mais s'il y a une chose que je ne laisserai jamais passer, c'est qu'on touche à la famille N/f. La famille c'est sacré et si j'apprends que vous avez touché à ne serait-ce qu'un cheveux de ma génératrice, Alastor... Je vous le ferai payer, capisce ?"
Alastor écarquilla les yeux et rit légèrement avant de répondre : "Capisce. Allez profiter de cette balade avec votre frère, William"
Je regardai Alastor durant plusieurs secondes en plissant les yeux avant de quitter la maison. William m'attendait devant la porte.
"Eh bah, tu en as mis du temps"
-Désolée, je parlais avec Alastor, répondis-je. On y va ?
William et moi nous mîmes alors en marche vers la petite prairie qui se trouvait à quelques minutes à pied de la maison. J'avais hâte de discuter avec lui concernant les dix dernières années. Mon frère fut le premier à briser le silence.
"Alors, par où commencer ? Quand tu es partie, j'ai continué la photographie et maintenant je suis un grand photographe renommé dans toute la ville de New York. D'où le fait que j'ai dû troquer ma salopette pour une tenue plus appropriée, haha. Je suis aussi marié à une femme nommée Dorothy et nous avons une fille, Marga..."
Mon frère s'arrêta aussitôt en voyant l'expression de stupeur sur mon visage. Il parut inquiet et s'enquit : "Y/n ? Tu as vu un fantôme ?"
Marié ? William est marié ? J'ai une nièce ? Il s'est passé autant de choses en dix ans ? C'est fou. Je ne saurais décrire ce que je ressens mais c'est un sentiment étrange. William, le garçon avec qui je m'amusais à me battre à la campagne est maintenant devenu un photographe renommé qui est marié et qui a une fille.
"Je suis tante..."
Murmurai-je en fixant le sol, ayant du mal à réaliser la situation.
-Oui ! s'exclama William, toujours inquiet. Je pensais que ça te ferait plaisir de l'apprendre.
Je secouai légèrement la tête pour sortir de mes pensées et regardai mon frère avant d'hurler : "JE SUIS TANTE ?!"
William leva les yeux au ciel d'un air amusé et croisa les bras avant de répondre : "Oui, Y/n tu es tante et ta nièce se prénomme Margareth Y/n N/f"
-Attends, dis-je en regardant Willy d'un air confus. Tu lui as donné mon prénom comme deuxième prénom ?
-Oui, dit-il avant de continuer à marcher. C'est mère qui a tenu à ce qu'on fasse ça.
M'a a donné mon prénom à sa petite-fille ? On dirait bien qu'ils ne m'ont jamais oublié.
-Et toi, dit-il. Quelles sont les nouvelles ? Un époux ? Des enfants ?
-Non, répondis-je en affichant une grimace. Je préfère crever.
-Haha ! Tu es toujours la même petite fille. Alors que les filles de ton âge rêvaient de prince charmant, toi tu pariais des bonbons sur quel cheval était le plus rapide !
-Oui, les courses de chevaux c'était plus intéressant et j'ai réussi à amasser un vrai pactole de bonbons !
-Une vraie petite terreur des campagnes, dit-il d'un ton moqueur avant de m'ébourrifer les cheveux.
Je poussai sa main et tirai la langue avant de rétorquer d'un ton hautain : "Humph ! Tu te moques mais c'était vrai. J'étais une vraie petite terreur"
William rit et nous continuâmes notre balade en ressassant le passé et notre vie d'autrefois. J'étais heureuse de voir que lui aussi regrettait la vie que nous menions enfants, entourés de poules et de champs.
Après plusieurs minutes de marche, nous finîmes par nous asseoir sur l'herbe fraîche de la prairie. William enleva sa veste et la posa sur le côté. Il fit de même avec son haut de forme, retroussa ses manches et s'allongea sur le dos.
Je souris et m'assis en tailleur à ses côtés avant de fermer les yeux et d'écouter les oiseaux tandis que le soleil nous illuminait de ses chauds rayons. Soudain, j'eus une idée. J'ouvris les yeux et me redressai avant de fixer mon frère avec un léger sourire en coin.
En voyant mon regard, il arqua un sourcil et déclara : "Toi, tu as une idée derrière la tête."
Je lui fis un clin d'oeil en guise de réponse avant de m'adonner à mon activité favorite :
"Tu n'as pas ta guitare avec toi mais permets moi... Oh brother of mine, it's been a long long time since I've seen my face in your eyes. Oh brother I've returned to my burn scars of birth. Charcoal and iron brought me back."
Mon frère soupira et se mit en position assise avant de me rejoindre et de taper dans ses mains en rythme. Ainsi, nous étions deux à chanter, comme avant.
"And I left you alone in a house not a home and I watched the burning grow as my hair filled with gray. From the ashes that fell. The mountains I knew so well Burned with Hellfire in the blue light of midnight. Brother, I watched the sky burn And all I learned was Smoke fills the lungs like a disease"
William s'arrêta et me laissa continuer. Je pris sa main dans la mienne et continuai donc en plongeant mon regard dans le sien : "Oh brother I see, you burn like me. Singes on our skin like a brand. Oh brother I confess, there is little of me left that could care about dousing the wildfire."
Je lâchai sa main et fis une courte pause pour me souvenir de la suite puis poursuivis en baissant légèrement la voix : "Oh brother, did you know, you could just strike a match. Hear him scream my name one last time. Oh brother I am home in the fire of our youth. I could care less if it hurts you anymore."
William sourit et se leva avant de me prendre par la main pour m'aider à me lever. Ainsi, nous terminâmes la chanson ensemble, debout : "And I left you alone in a house not a home and I watched the burning grow as my hair filled with gray. From the ashes that fell The mountains I knew so well Burned with Hellfire in the blue light of midnight. Brother, I watched the sky burn And all I learned was Smoke fills the lungs like a disease"
Une fois la chanson terminée, je souris avant de croiser les bras et de prendre la parole : "Tu chantes toujours aussi faux, Willy"
-Et toi, comme je m'y attendais, tu t'es beaucoup améliorée.
Il m'ébourrifa les cheveux et s'allongea de nouveau sur l'herbe et cette fois, je m'allongeai à côté de lui et regardai le ciel. Un silence s'installa entre nous. Toutefois, ce n'était pas oppressant ou dérangeant. Après quelques secondes, une question finit par me traverser l'esprit. J'étais curieuse à propos de ma belle-sœur. Je brisai le silence et m'informai :
"Elle est comment ?"
-Qui ça ?
-Ma belle-sœur.
William écarquilla les yeux, surpris par ma question soudaine et répondit : "Dorothy est une femme magnifique. Elle est douce, calme, réservée et cultivée. C'est un bon parti. Je ne sais pas combien de jours tu comptes rester avec nous mais si tu restes assez longtemps, tu devrais la rencontrer."
Réservée, calme, douce... Tout mon contraire en somme. Je me demande si on s'entendrait bien.
-Peut-être, murmurai-je avant de fermer les yeux.
-D'ailleurs, commença mon frère. Je me demandais... Dana n'est pas venue avec vous ?
Sa question me fit aussitôt ouvrir les yeux. Que faire ? Lui dire la vérité comme à M'a ? Je connais mon frère. Je connais William... Je ne peux pas lui dire toute la vérité.
"Dana... Comment dire"
Je soupirai et regardai William avec un air triste. Celui-ci parut inquiet en voyant l'expression sur mon visage. Il se mit en position assise et demanda : "Oui ? Dana ?"
"Elle... Elle s'est suicidée."
Désolée de te faire croire à la rumeur à laquelle j'ai cru pendant des années...
William se figea et fixa le vide durant plusieurs secondes. Il était pétrifié et semblait troublé par une telle révélation. Lorsqu'il revint à lui, il fronça les sourcils et s'informa : "Dana s'est ôté la vie ?"
-La célébrité... La pression... C'est trop parfois et beaucoup préfèrent se suicider.
-As-tu déjà pensé à faire une chose pareille ?
Cette fois, c'est moi qui fut prise de court par ses paroles. Toutefois, je me repris assez vite et me forçai à sourire avant de répondre d'un ton rassurant : "Non, ne t'en fais pas ! Je n'y ai jamais... Pensé."
Je dois avouer que j'aurais préféré qu'on parle de poules et de vaches.
-Y/n, dit-il d'un ton ferme. Si jamais ça ne va pas, tu sais que tu peux compter sur moi, n'est-ce pas ? Après tout, je suis ton frère.
-Et je suis ta sœur, dis-je en souriant. Toi aussi, tu peux compter sur moi. Pinky promise.
William sourit légèrement et leva son petit doigt avant de demander : "Il est temps de la renouveler, pas vrai ?"
Je levai mon petit doigt et exécutai le geste pour effectuer une pinky promise. Nos deux auriculaires s'entrelacèrent. Suite à cela, nous passâmes plusieurs heures à discuter et à parler de nos souvenirs. Au bout d'un moment, William sortit sa montre à gousset et bailla.
"Bon et bien je crois qu'il est temps de rentrer, Y/n. Le temps passe vite quand on s'amuse, haha."
Il se leva et épousseta sa tenue avant de mettre son haut de forme, sa veste et de me tendre la main. Je l'attrapai et me levai. Je devais l'avouer, j'aurais voulu rester davantage à discuter avec William mais d'un côté, laisser ma mère seule avec Alastor m'inquiétait.
"Allons-y"
Déclara mon frère avant de finalement se mettre en marche vers la demeure familiale. Quant à moi, je restai là, pensive lorsqu'une idée me vint. Je souris de toutes dents, attendis qu'il s'éloigne un peu avant d'hurler de toutes mes forces et de courir vers lui.
"Willy !"
Mon frère se figea soudainement et comprit aussitôt. Il se baissa légèrement et attendit, silencieux.
A quelques centimètres de lui, je pris appui sur mes jambes et sautai. William m'attrapa pour me porter sur son dos. Il se pencha en arrière et s'exclama : "Oh ! Eh bien, on dirait qu'il n'y a pas que Lacey qui a pris du poids."
"H-Hey ! Je ne te permets pas."
Hurlai-je, gênée tandis que mes joues se tintèrent de rouge. Comment diable ose-t-il me faire une remarque sur mon poids ?
-Haha ! Je plaisante, Y/n ! Maintenant accroche toi ou tu risques de tomber.
Je soupirai, agacée avant de positionner mes bras autour de son cou pour m'accrocher.
-Fais attention ou je t'étrangle, N/f.
-Toutes mes excuses, chère sœur, répondit William avant de se mettre en route. Maintenant, si vous le voulez bien, nous allons rentrer à la maison. Allons-y, petite terreur.
-Comme au bon vieux temps, murmurai-je.
-Comme au bon vieux temps, répéta mon frère. Je me souviendrai toujours du jour où tu as voulu nous impressionner en te positionnant debout sur le cheval du vieux Marlow. Quelle idée, haha... Texas s'est mis a galopé à toute vitesse et tu es tombée comme une idiote. Hahaha !
J'étais aussi rouge que le sang qui coulait dans mes veines. Dieu merci, il lui était impossible de voir mon visage.
-Et euh... C'était impressionnant ? demandai-je, hésitante.
-Stupide mais impressionnant, je dois l'avouer. Oh et drôle aussi. En tombant, tu t'es ouvert la jambe et tu as pleuré comme un nourrisson. Tu étais incapable de marcher alors j'ai dû te porter sur mon dos jusqu'à la maison. Nous aurions pu rentrer à cheval mais tu as refusé.
-Je n'oublierai jamais la réaction de maman en me voyant pleurer : "Si tu continues à pleurer, je vais te donner à manger aux ânes ! On ne pleure pas chez les Y/n !"
-Quand j'y pense, fit-il remarquer. Tu as hérité de son caractère. Ce qui en soit, n'est pas une mauvaise chose.
Je souris face à cette remarque. Notre mère est une femme fantastique et même si je ne le dis pas souvent, je suis heureuse d'avoir hérité de son fort caractère.
-Toutefois, ajouta-t-il. Tu n'as pas hérité de son intelligence.
Ah... En plein cœur !
-Non... J'ai préféré te la laisser.
Lorsque nous fûmes bientôt arrivés, William s'arrêta à quelques pas de la maison et leva la tête sans mot dire. J'arquai un sourcil et secouai les jambes avant de m'exclamer : "Hey ! Pourquoi tu t'arrêtes ? On est bientôt arrivé ! Avance !"
-Tu sais, commença-t-il, la voix tremblante. Je suis heureux que tu sois de retour à la maison. Tu... Tu m'as énormément manqué et plus que tu ne crois. Y/n, je suis heureux de t'avoir comme petite sœur et il ne s'écoule pas une journée sans que je ne pense à toi ou à tous ces moments que nous avons vécus ensemble. Même si nous avons pris des chemins différents, jamais je ne t'oublierai. Je suis fier de toi et je suis fier de te voir épanouie dans le monde du divertissement.
J'écarquillai les yeux, surprise par de telles paroles. Moi aussi, William... Moi aussi je suis heureuse de retrouver mon frère, mon meilleur ami. Tu m'as manqué, grand frère. Si tu savais à quel point je meurs d'envie de te dire la vérité. Toutes ces choses horribles que j'ai vécues et toutes ces souffrances sans parler de ma haine envers Henry. Toute la tristesse que j'ai ressenti en sachant que je ne pourrais sans doute plus jamais vous revoir M'a et toi. Je ne suis pas dupe, je savais qu'Henry n'allait jamais me laisser vous revoir mais je m'accrochais à cet espoir vain... En espérant qu'un beau jour, je puisse de nouveau vous serrer dans mes bras.
"Je compte pour toi ?"
-Beaucoup, répondit-il.
-Prouve-le moi.
- Si tu y tiens.
William prit une grande inspiration, craqua son cou puis déclara d'un ton qui se voulait solennel :
"Moi, William Marble N/f, jure de protéger sa majesté la princesse, Y/n. Et même si les océans venaient à se déchaîner, que les empires s'effondraient et que le monde brûlait, je serai toujours là pour toi. Après tout, c'est toi et moi contre le monde."
- Ne me laisse pas...
Murmurai-je avant de poser ma tête contre celle de William.
-Impossible.
Fit-il comme seule réponse avant de poursuivre sa route.
En rentrant à la maison avec William, je fus surprise de voir ma mère discuter avec Alastor dans le salon. Tous deux riaient comme de vieux amis. Bon sang... Elle est en vie. Alastor a tenu sa promesse.
Le présentateur fut le premier à remarquer ma présence. Il se tourna vers moi avant de s'exclamer : "La voilà. Alors cette balade avec votre frère ?"
-Oh et bien, commençai-je avant de m'asseoir sur le canapé. C'était génial ! William n'a pas changé d'un pouce et....
"Tante y/n !"
Mes yeux s'écarquillèrent aussitôt en entendant mon nom précédé de "tante". En me tournant vers celle qui avait prononcé ces mots, mon regard se posa sur une petite fille aux cheveux blonds bouclés. Elle portait une robe bleue et tenait une poupée de chiffon entre ses doigts. L'enfant se rua soudainement vers moi pour me faire un câlin, ce qui me prit de court.
"M-Margareth ?"
[Note de l'auteur : Hey ! Vous pouvez maintenant poser des questions à William dans la partie FAQ ! ]
https://youtu.be/cZtNHqTM6rE
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