Chapitre un: Le départ


Ma chambre était claire, la lumière passait à travers les fenêtres et illuminait la pièce de manière diffuse. C'était ainsi que j'aimais faire ma méditation comme je suis en train de le faire présentement. Mes épées posées à même le sol à côté de moi, mes jambes croisées en indien et mes servos joints l'un à l'autre.

J'avais fermé mes optiques pour pouvoir me concentrer sur ma respiration et sur ce qui m'entoure. Je paraissais plutôt calme, mais intérieurement je suis totalement perplexe. Je réfléchis, encore et encore, à amener la paix. Se battre semblait ne servir à rien, jusqu'à maintenant, nous avons essuyé plusieurs défaites et de victoires mais c'est un cycle infini qui ne semble pas vouloir s'arrêter ne serait-ce qu'un cycle. Dire que je n'avais pas une idée serait mentir: j'ai bel et bien une idée, mais personne ne va l'approuver car cela le mettrait en danger pour un résultat incertain. Mais dans mon spark, je sens comme une voie me poussant à essayer; à tenter quitte à mourir de manière inconnue.

J'ouvre alors mes optiques et je me lève de manière nonchalante, ma décision était prise intérieurement avant que je ne le sache véritablement. Je pris mes épées et les place alors sur mon couchage et les recouvre avec la couverture. Je reste alors un petit moment devant mon lit, regardant la forme qu'a la couverture avec mes armes en dessous. Puis, sans crier gare, je me retourne et franchis la porte de ma chambre la refermant derrière moi. Je ne m'arrêterai pas avant d'atteindre la sortie de la base, une sortie discrète afin que peu d'autobot ne me remarque. Je m'arrête une dernière fois à la limite de la porte et je jette un dernier regard vers la base Autobot. L'ampleur de ce que je suis en train de faire commençais enfin à venir dans mon spark: j'allais tout quitter sur une idée... C'est effrayant. Mais si mon instinct m'a poussé à franchir le pas, je me devais l'honorer, il ne m'avait jamais vraiment trompé jusqu'ici. Alors, décidant de faire confiance à mon instinct, je quitte d'un pas décidé la base Autobot... Dans laquelle il y avait mon bonheur personnel. Un mech.

Je continu alors de marcher avant de me transformer sous mon alt mode de véhicule terrestre quand je n'avais plus la base en vue, me permettant ainsi de pouvoir remuer la poussière des champs de bataille, évitant ainsi de me faire repérer. Je roule de ce fait le plus longtemps possible, en direction des territoires Decepticons, tôt ou tard, j'allais me faire repérer: et c'est mon but.

Je vis au bout de plusieurs cycles plusieurs avions à mes trousses, je souris et accélère afin de monter sur une colline et de me transformer à nouveau, les attendant avec mes bras croisés sur la poitrine. Sans arme. C'était quitte ou double. Je vis donc les avions de chasse Decepticon se poser devant moi sans spécialement savoir quoi faire: ce n'était pas tous les jours qu'un Autobot vient sur le territoire ennemi sans arme et se laisse ainsi rattrapé.

Je n'ai pas eu le temps de trop attendre qu'un maelstrom apparut derrière eux pour faire apparaître deux cybertronien plus importants que ces péons: le commandant des communications Soundwave ainsi que le grand chef Decepticon Megatron. Les deux semblaient s'attendre à un piège des Autobots.

- Je me demande bien ce que tu as derrière la tête à venir en milieu Decepticon... Seul.

Finit par lâcher Megatron après un moment de silence me regardant de ses optiques rouges flamboyantes. Je le sens se retenir de me mettre en bouillis.

- C'est simple: je viens me rendre !

Je lève alors mes servos au ciel pour lui montrer que je ne compte pas me défendre s'il décide de me tuer sans autres formes de procés. Bon en vrai, si je vois qu'il est vraiment sur le point de me tuer, j'aurai compris que mon idée n'en valait pas la peine et je ferais en sorte de m'enfuir, mais je me dois de montrer patte blanche.

- Te rendre ? Crois-tu que je vais te pardonner ta trahison, Deadlock ?

- Bien sûr que non, sinon vous ne seriez pas le chef que vous êtes devenu. Je ne compte pas sur votre pitié ni de revenir sans subir un tant soit peu la punition que vous choisirez.... Cependant, je sais aussi que vous êtes un mech intelligent qui est capable de «compréhension» à certains degrés.

- Compréhension ?!

Je le vois déjà serrer ses servos, cela l'avait énervé mais je le vois encore se retenir, j'avais touché son ego.

- Bien sûr, vous ne foncez pas tête baissée, vous savez prendre les décisions après avoir toutes les preuves en mains. Je ne demande pas votre pitié, je ne demande pas que vous me pardonniez sans que je puisse ne serait-ce qu'un peu m'expliquer, je respecterai n'importe quelle décision que vous prendrez à mon encontre.

Il s'avance alors vers moi, le regard assez grave et sérieux, levant un de ses servos, je sens son poing venir se fracasser contre ma joue, je me laisse totalement faire, le coups puissant me font reculer de plusieurs pas derrière moi.

C'est bien quelque chose que j'avais prévu, peut être pas aussi rapidement cependant, je lâchai une grimace en sentant ma joue piquer de douleur mais c'était supportable. Je décide alors d'attendre qu'il prenne à nouveau la parole.

- Ne me prends pas pour un con Deadlock ! J'ai bien hâte d'entendre tes pauvres excuses ! Mais... Dans un autre lieu !

Il fit un signe à ses hommes, ses péons de serviteurs afin qu'ils m'emmènent, je sens un des sbires decepticons venir me tordre les bras derrière mon dos pour me mettre une paire de menotte avant de me pousser.

J'ai pris le pas et je les suis de manière obéissante. Je regarde le dos imposant de Megatron pendant un moment avant de regarder légèrement autour de moi quand on passe le maëlstrom, me retrouvant alors dans le Némésis.

Il fait sombre, sans étonnement, à part quelques néons par ci et par la. C'est vraiment très cliché comme milieu du «méchant». Sombre, ténébreux, peu de lumière alors que du côté des autobots c'était plutôt très clair et lumineux. Plus on était en train de marcher, plus je me demande où est-ce que Megatron m'emmenait. Je ne demande pas afin de ne pas faire s'impatienter le chef Decepticon et j'eu finalement très rapidement la réponse: la cellule. Evidemment.

Les sbires ouvrirent alors la porte et on me poussa alors à l'intérieur assez fort pour que je faillisse trébucher. Je me retourne alors au moment où ils ferment la porte derrière moi et que Megatron se place devant la porte.

- Tu vas rester ici pendant un long moment ~ Jusqu'à ce que je sois décidé à t'écouter !

Sur ces mots, il fit de suite demi tour et partit hors de la prison de son vaisseau, me laissant ainsi seul dans cette cellule et dans une pièce très sombre. Je soupire doucement avant de m'asseoir en tailleur et de fermer mes optiques. Je sentais que tout cela allait être très long.

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Plusieurs cycles se sont passés depuis que je me suis rendu à Megatron et je suis toujours dans cette sombre cellule, assis contre des barreaux. Je n'avais pas mangé depuis, ni bu. Je sentais plusieurs fois mon système faiblir par manque d'energon mais je faisais tout pour ne pas sombrer dans la folie en me plongeant dans de la méditation intensive.

Alors que je suis en pleine méditation, j'entends la porte de la grande salle de prison, la seule fois depuis que je suis arrivée sur le Némésis. Quel incroyable séjour, j'ai failli m'ennuyer.

Je n'ouvris mes optiques seulement quand j'entends les pas s'arrêter devant ma grille: je fus accueilli par le commandant des communications, Soundwave.

- ....

Il ne pipe mot comme à son habitude, il préfère les actes que les paroles; il sort les clés et ouvre ma porte. Je me lève alors, comprenant bien rapidement que je devais sortir, ce que je ne me fis pas prier. Soundwave s'écarta pour me laisser passer et j'attends une fois sorti de ma cellule qu'il prenne le chemin de la destination afin de le suivre en silence.

Je le vois de temps en temps tourner son regard vers moi, comme s'il était perplexe. Je n'avais jamais vu Soundwave dans un tel état de doute. Enfin, c'était très peu perceptible: comme s'il doutait de quelque chose de «personnel». Je ne fais pas plus attention que cela et je le suis jusqu'au bureau de Megatron. J'ose rappeler que mes servos sont toujours pris dans des menottes inconfortables derrière mon dos.

Soundwave regarda Megatron un petit moment puis ma personne avant de se retirer de la salle et de nous laisser seul.

- Bien, je suis «disposé» de t'écouter, traître.

Déjà, rien que le fait qu'il m'appelle ainsi prouve bien que j'ai du boulot à faire, mais je sais déjà que regagner sa confiance et de lui prouver ma bonne foi allait être hyper compliqué.

- Je vous remercie Seigneur, c'est déjà plus que je ne l'espérais.... Il est vrai, que j'ai douté, j'ai douté de la cause Decepticon, que plus le temps passait... Et je ne voyais pas de changement... Surtout après la tentative de Turmoil de me tuer alors que je me suis débarrassé de gêneur. Pris d'un sentiment de trahison, je n'ai pas cherché plus loin.... J'ai... Fait certains chemins qui m'ont conduits jusqu'à rejoindre les Wreckers... Puis le reste des Autobots. Mais, plus le temps passait, et plus je remarquais qu'ils n'avaient absolument pas changé... Certains bots en valaient la peine, mais c'étaient des exceptions. Ce ne sont pas eux qui vont amener la paix ni un Cybertron viable et libre ! Je me suis totalement fourvoyé sur les trois quarts... En me rendant compte, même si je pouvais apprécier les exceptions, je ne pouvais pas rester chez les Autobots en sachant que cela ne donnerait rien de bon. Tout ce que je pouvais faire et qui en vale la peine pour notre planète était de revenir vers vous et d'accepter mon jugement.

Pour compléter mes dires, je posai un genoux à terre et baissa la tête tout en fermant mes optiques. J'entends après quelques secondes de silence, les pas sourds de Megatron s'approcher et s'arrêter en face de moi, et une douleur fulgurante sur ma joue me faisant valser contre le mur derrière moi; je venais de me manger un coups de pedes Je tousse légèrement avant de me relever légèrement mais Megatron m'attrape par le coup et me souleva d'un seul servos.

Les quelques minutes qui se passent alors me semblent être une éternité entre les coups de poings, de pieds, que je me fasse écraser ou tirer dessus. Vue comme c'est parti, je fus persuadé de vivre mes derniers instants et rapidement tout devient noir; ayant trop peu d'energon, subir autant d'attaque en si peu de temps et d'une puissance écrasante, je ne pouvais pas le supporter.

Ma dernière pensée fut envoyée à un mech, à celui qui m'avait donné tant d'espoir et d'envie de vivre dans ce monde de guerre et de violence. C'était mon seul regret.

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