Chapitre 17
- EST-CE GRAVE, DOCTEUR ? -
— ᴍᴀʟᴛᴀ - ʟᴀ ᴠᴀʟᴇᴛᴛᴇ : ᴅᴀʏ 4
🌙 21:28 ɢᴍᴛ
🌙 05:28 ᴋꜱᴛ
[🐯]
Ce plafond est sincèrement hideux.
Voilà la conclusion que je me suis fait après une demi-heure passée à l'étude approfondie de ma chambre d'hôtel.
En fait, il n'y a pas que le plafond qui laisse à désirer. Déjà, je n'aime pas là couleur de la moquette. Et puis qui met encore de la moquette au sol ? C'est tellement démodé. Je préfère de loin un beau bois ciré ou même à la limite de jolies lattes en PVC imitation parquet. En plus d'être peu appréciable visuellement parlant, c'est une horreur niveau hygiène. Un vrai nid à poussière, acariens, microbes et particules de verrues et champignons plantaires des personnes ayant marché dessus. De quoi me faire régurgiter mon dîner rien qu'à cette simple pensée. Et puis le papier peint, on en parle ? J'ai l'impression d'être chez mon arrière-grand-maman.
Non vraiment, ce n'est pas possible. Pourtant le reste de l'établissement n'est pas si mal – quoi qu'un peu banal niveau architecture et simpliste en décoration. Mieux vaut ça qu'un gros truc bien bling-bling.
Parfois je me dis que c'est peut-être moi qui deviens trop difficile. C'est possible après tout. À force de toujours voir la crème de la crème, mes critères augmentent. Et puis nous voyons tellement de belles choses en cours d'archi d'intérieur ou en design d'espace que je me demande bien pourquoi certains s'obstinent à vouloir construire des bâtiments médiocres.
Je grogne doucement au moment où j'entend quelqu'un toquer à la porte et le souvenir de Jeon Jungkook me revient en mémoire. C'est vrai qu'il voulait taper l'incruste celui-là.
Loin d'être enchanté par l'idée, je décide donc de faire la sourde oreille. Mais la personne ne s'arrête pas, au contraire elle finit même par frapper de plus en plus rapidement et fort.
« Ça va j'ai compris, je râle dans ma barbe et me lève à contre-cœur. »
J'enlève le petit loquet et ouvre la porte brusquement ; aucune nécessité de faire jouer le suspens.
À ma grande surprise, ce n'est que ma sœur qui se tient devant moi. Je me détends légèrement et hausse un sourcil en l'interrogeant du regard.
« Maman m'envoie te donner ça, tu l'as oublié à table, me dit-elle simplement. »
Elle me tend le bouquin que j'avais commencé à feuilleter au dîner puis après s'en être débarrassé, me fait un vague signe de la main pour ensuite faire demi-tour. Sans plus attendre je referme derrière elle en soufflant du nez. Elle n'a même pas attendu mon remerciement ou mon « bonne nuit ». Qu'est-ce qu'elle peut être snobe quand elle veut celle-là !
Je m'apprête à retourner m'avachir dans mon lit quand on cogne de nouveau contre la porte. Je lève les yeux au ciel et reviens sur mes pas. Faut toujours qu'Eunjin oublie un truc. Ma main se pose sur la poignée que je baisse puis tire vers moi et tandis que je m'exprime :
« Qu'est-ce que tu as ou- »
Je m'interromps.
C'est pas Eunjin.
« Docteur Kim... ? »
Cette voix mielleuse et presque sexy...
C'est pas Eunjin.
« Vous vous rappelez de moi n'est-ce pas ? »
Non, ce n'est définitivement pas ma sœur. Ma sœur n'a pas le corps d'un homme et ne porte pas de peignoir blanc à moitié ouvert sur ses pectoraux...
Oh merde...
« Jeon Jungkook, le patient à qui vous avez donné rendez-vous ce midi. Je me suis fâcheusement blessé aux genoux hier soir, vous vous souvenez ? »
Il commence ses explications et écarte légèrement le pan de son vêtement pour m'exposer fièrement sa blessure de guerre. Mais je ne l'écoute pas, je ne regarde même pas sa rotule. La seule mise au point que ma vision arrive à faire se situe sur le petit morceau de sa cuisse nue que j'entraperçois sous le tissu éponge qu'il a relevé.
« Docteur, vous m'écoutez ?
- Euh... Je... Que... »
Je n'ai pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit que je sens une main se poser sur mon épaule et mon corps se retrouve décalé de deux pas sur le côté.
Je reprend un semblant d'esprit lorsque je me rends compte que Jeon Jungkook vient de me pousser pour entrer tranquillement dans ma chambre. Sidéré, je me retourne pour le suivre des yeux et ma mâchoire m'en tombe presque quand je le vois s'installer sans pression sur mon lit puis se mettre à sautiller doucement.
« Il est chouette votre matelas, Docteur. Il rebondit bien, c'est rigolo.
- J'peux savoir ce que tu fous ? »
Malgré la situation improbable, je me sens tout d'un coup comme allégé d'un poids et intérieurement, je me félicite d'avoir réussi à enchaîner plus de trois mots.
« Je vous l'ai dit M'sieur Kim. Je suis là pour l'auscultation, sourit-il avant de s'allonger sur le flan, la tête soutenue par sa main.
- Mais je... Je m'en fous de tes bobos, j'suis pas médecin. Sors de ma chambre ! ordonné-je froidement. »
Il pouffe devant mon visage en colère ; je ne peux pas vraiment lui en vouloir pour le coup, même moi je me fais de la peine tant mon autorité manque d'impact. On dirait un chaton qui se prend pour un tigre. Mais ce n'est pas de ma faute ! La courbe de sa hanche est si marquée grâce à sa position que je m'en retrouve fasciné au point de ne plus pourvoir me concentrer sur la crédibilité de mon jeu d'acteur.
« Vous n'allez pas foutre dehors un homme blessé, tout de même ?
- Mais va demander un pansement à ta mère, tes petites égratignures me regardent pas ! »
Il arbore soudain un petit air outré.
« Ne prenez pas mes égratignures à la légère, je vous prie. Elles sont peut-être minces mais j'en ai sur tout mon corps. Laissez-moi vous montrer, Docteur Kim. »
Je me sens piquer un fard malgré moi. Le role play, c'est décidément pas mon truc. J'aimerais bien qu'il arrête de me vouvoyer ou même de me considérer comme son infirmier attitré car ça me gêne énormément, mais je n'arrive de nouveau plus à ouvrir la bouche.
Visage de lapin profite de mon mutisme pour se relever. Il dénoue la ceinture de son peignoir et le fait glisser de ses épaules à ses avant-bras avec une lenteur qui rendrait fou le plus patient des saints, alors que mes yeux suivent avec attention le chemin du tissu qui continue de dévoiler de plus en plus sa peau laiteuse.
« J'en ai à l'arrière de mes cuisses, quelques-unes sur mon ventre aussi... »
Le vêtement fini par tomber dans un froissement sur le sol et l'image de son torse nu s'impose dès lors à mes prunelles curieuses. Pendant un instant j'ai l'impression de voir une reproduction quasi parfaite des plus beaux bustes antiques directement taillés dans du marbre blanc. La texture de son épiderme me semble d'ici incroyablement lisse et la finesse de son grain me donne envie de passer le doigt dessus. Et c'est sans parler des traits bien esquissés de sa musculature sèche ; je m'imagine déjà les retracer au fusain sous une lumière douce et scintillante.
« Vous voyez juste ici ? Bon c'est pas non plus immense alors il faudrait peut-être vous approcher pour mieux voir l'entaille. »
Jungkook continue de me faire le rapport détaillé de ses insignifiantes blessures. Il passe son index sur la ligne présente sous son nombril et ce n'est qu'à ce moment précis que je remarque qu'il n'est qu'en boxer. Un boxer blanc, comme son peignoir. Je ne sais pas pourquoi ce détail m'interpelle, surement une simple diversion cérébrale afin de ne pas prêter plus d'attention à ce qui se trouve sous cette couleur. J'occulte comme je peux les ombres et les reliefs sur cette partie-là et par chance il décide de se tourner pour me montrer l'arrière de ses cuisses.
« Ce qui m'embête vraiment ce sont celles-là. Je suis danseur alors vous imaginez comme ça peut être terrible pour moi d'abîmer mes outils de travail ? »
Machinalement je réponds à sa question en dodelinant de la tête tout en marmonnant un distrait « oui ». Je m'en fiche un peu en réalité. Actuellement, évaluer la fermeté de son postérieur me semble beaucoup plus important et productif.
Mais alors que me vient l'idée d'aller vérifier si mes paumes épouseraient bien le bombé de ses fesses, je l'entend débiter de nouvelles paroles qui m'échappent complètement tandis que ses mains partent se poser de chaque côté de sa taille pour en attraper du bout des doigts l'élastique de son sous-vêtement.
Ni une ni deux mes neurones se reconnectent les uns aux autres et je me prends la claque de la réalité en pleine face lorsque je comprends qu'il s'apprête à se dévêtir entièrement.
Brusquement je tends mon bras en sa direction et hurle :
« Stop ! »
Il s'arrête net et se retourne pour me toiser d'un air confus. Il ne s'attendait surement pas à ce que je m'interpose aussi vivement.
« Bah quoi ?
- Qu-Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fous ? je bafouille piteusement.
- Je vous montre mes fesses, répond-t-il avec le plus grand naturel. »
Mes yeux s'arrondissent et je reste figé devant son assurance et son manque de pudeur.
« M-mais pourquoi ?
- Parce qu'elles ont subi des dommages elles aussi, Docteur... »
À présent face à moi, ses mains retrouvent leur place sur son bassin, prêtes à réitérer la tentative d'ôter le caleçon. Mon cœur se remet à battre comme un forcené et je sens le sang me monter aux joues.
Mon dieu Taehyung, réagis !
Sous la panique je bloque ses poignets pour l'empêcher d'aller plus loin et me déplace sans réfléchir dans son dos pour l'attraper par les épaules et le pousser vers la sortie. Visage de lapin ne comprend pas et s'agite.
« Qu'est-ce que tu-
- Tu sors ! Je veux pas de nudiste ici ! »
J'ouvre la porte, le jette dehors sans ménagement puis la referme aussi sec. Le dos collé contre celle-ci, je prends une longue inspiration et tente de retrouver mes esprits. Qu'est-ce qu'il vient de se passer bordel ?
Maintenant que je suis à nouveau seul dans ma chambre, j'en viens à me demander si je n'ai pas tout imaginé, victime de sournois fantasmes. Mais le cadavre du peignoir blanc jonchant le sol me prouve qu'il ne s'agit pas là d'une invention de ma part.
Je le fixe un instant, fronçant les sourcils comme si quelque chose me perturbait avec celui-ci.
Quand tout d'un coup je prends conscience du détail qui me gêne.
Et merde ! Je l'ai laissé en calbute dans le couloir...
✈
╰▸ ᴰᵃʳᵏˢᵗᵉˡʸᵃ ⁱˢ ᵗʸᵖⁱⁿᵍ... ⌨
Non mais elles se foutent de ma gueule les deux cas sociaux là ?! Me demander de quitter mes appartements pour venir éditer un chapitre à 23 h 30 ? Alors là c'est vraiment la goutte d'eau qui fait déborder le Styx ! Je peux vous dire que je suis à deux doigts d'aller brûler toute une aile des locaux de l'entreprise, non mais mon temps de repos elles y pensent ? En plus on est même pas mercredi !
Bon, allez sur ce j'vous dis bonne nuit, j'suis pas d'humeur à faire la causette.
Darkstëlya
Astëlya : Eh meuf, viens pour une fois on s'incruste en fin de chapitre ?
Darkslyt : En même temps c'est notre histoire on fait ce qu'on veut .
Astëlya : J'avoue... Nan mais c'est Darkstëlya aussi, il met tellement de mauvaise volonté...
Darkslyt : Je sais je crois que les trois jours dans le Tartare il a pas trop aimé.
Astëlya : Sale gosse... T'es sûre c'est le notre ?
Darkslyt : Ah oui là-dessus y a pas de doutes. Bon sinon tu voulais leur demander quoi aux petits amours de lecteurs ?
Astëlya : Oh bah tu sais, les banalités de fin de chapitre, genre s'ils ont aimé ce petit réel surprise ou pas, si le presque strip-tease improvisé de Jk les ont fait rire ou s'ils ont appréciés la réaction de Tae, tu vois ?
Darkslyt : Je vois très bien, j'avoue que même moi je suis curieuse de leurs retours et de ce qu'ils pensent de l'histoire en général.
Astëlya : Moi en tout cas j'aime bien :3
Darkslyt : Bah moi aussi j'aime beaucoup, surtout l'idiot de Jeon je m'amuse comme une folle à établir son scénario avec lui. On rigole bien en réu en bas ! Bon j'vais devoir te laisser parce qu'il y a notre idiot de rejeton qui fout le bordel. Il vient de passer avec une torche enflammée dans les escaliers !
Astëlya : Oh putain, il va vraiment nous foutre le feu à la baraque celui-là. Bon allez, des bisous !
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