Chapitre 95


- PIPE DES CARAÏBES : LE SECRET DE JK SPARROW -



— ɢᴏᴢᴏ - ɪʀ-ʀᴀʙᴀᴛ: ᴅᴀʏ 20

🌙 21:39 ɢᴍᴛ
🌙 05:39 ᴋsᴛ


[🐯]


« On va voler l'navire ? Ce navire ? s'exclame Will.

- Réquisitionner. On ''réquisitionne'' ce ''bâtiment'', termes nautiques, répondent en chœur Jack et Jungkook. »

Allongé sur le lit devant Pirates des Caraïbes, je ne peux m'empêcher de me foutre de la gueule de mon petit-ami qui récite chaque réplique du film. Depuis le début, il prend un plaisir fou à se fondre dans la peau des personnages, allant jusqu'à imiter leurs intonations et le moindre de leurs gestes. C'est aussi chiant qu'amusant. Chiant parce que je n'arrive pas à suivre ce qui se passe à l'écran tant il me déconcentre et me sort de l'ambiance, amusant parce qu'il en devient bien plus intéressant que le film lui-même. Il aurait dû faire du théâtre celui-là, il aurait fait un carton.

« Arrête de te marrer, me réprimande-t-il, voyant mon sourire en coin.

- Combien de fois tu l'as vu ?

- Le premier ? J'compte même plus ! Tu sais, ce sont mes potes, les pirates. Ils font partie de la confrérie des vikings. »

Prenant sur moi pour ne pas exploser de rire, je lève les yeux au ciel et tente de suivre les aventures ridicules d'un pirate alcoolique au maquillage qui coule, mais assez sexy quoi qu'on en dise.

Cela reste tout de même assez compliqué pour moi car, j'ai beau tout mettre sur le dos de Jungkook, mon manque d'implication cinématographique ne vient pas que de lui. Il vient surtout de ce qui se trouve dans ma tête : des pensées un peu trop osées.

En rentrant à l'hôtel, après notre escapade de l'après-midi, le petit stress que je ressentais depuis le repas s'est mis à grimper en flèche. Sans doute parce qu'on approchait de l'heure à laquelle nous étions supposés nous voir seul à seul avec Jungkook.

Avant que l'on se rejoigne dans sa chambre pour regarder notre film et dormir ensemble, j'ai fait un petit tour sous la douche afin d'être aussi propre qu'une voiture de luxe flambant neuve. J'ai frotté mon corps avec le plus d'application possible, puis j'ai pris les ciseaux – à défaut d'avoir une tondeuse – comme me l'avait conseillé Jimin. Et j'ai débroussaillé. Un peu. Beaucoup, peut-être. Je ne sais pas trop. Toujours est-il que j'ai failli boucher les canalisations, en plus de perdre un bout de mes testicules. Ce n'est pas comme si j'avais déjà fait ça avant, et j'ai beau savoir me couper les cheveux tout seul comme un grand, les enjeux et les risques ne sont pas les mêmes.

Une fois tout ça fait, je suis retourné dans ma chambre, allégé de mes quelques microgrammes de poils pubiens, puis j'ai commencé à flipper. Comment cela allait-il bien pouvoir se passer ? Déjà, est-ce que ça se passerait ? Comment devrais-je amener la chose, le sujet ? Devais-je lui dire « Jungkook, suce-moi maintenant » ou bien baisser mon pantalon en lui envoyant un regard torride comme dans certains yaoi ?

Non, non et non. Ce n'est pas possible, je ne suis pas comme ça et Jungkook m'a clairement fait comprendre qu'il ne voulait pas que je fasse des choses qui me mettraient mal à l'aise.

Mais comment dans ce cas ?

Cette question, pas moyen de m'en débarrasser. Alors qu'Elizabeth vient de se faire capturer par l'équipage du Pearl, moi je ne pense qu'à Jungkook et sa proposition. J'essaie pourtant de ne pas trop me focaliser dessus, l'ambiance n'a pas l'air d'être vraiment propice à ce genre d'événement. Cependant j'en ai envie, j'en ai vraiment envie, et je suis si curieux. Puis j'ai surtout un peu peur de louper le coche et que cette opportunité ne se représente pas à nous une fois de retour à La Valette.

« Tu me mates encore, lâche-t-il soudainement. »

Je papillonne des yeux pendant quelques secondes tandis que je reviens sur terre. Son petit sourire me montre qu'il n'est pas du tout dérangé par mon regard insistant.

« Tu es bien plus beau que les pirates, dis-je naturellement. »

Il pouffe doucement avant de laisser sa tête s'appuyer sur l'oreiller, le visage toujours orienté vers moi, afin de mieux m'observer. Le lien visuel qui nous unie ne se défait pas et je commence à songer qu'il serait temps que je fasse quelque chose. Un premier pas.

Lentement, je m'approche de lui et dépose mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser. Un baiser tout doux et timide au départ. Sa bouche est chaude et agréable, je n'ai pas du tout envie de m'en séparer. Je mets alors progressivement plus d'intensité à l'échange, appuyant plus franchement contre sa chair tendre et moelleuse et je ne tarde pas à sentir sa main sur ma joue, puis à l'arrière de mes cheveux pour m'encourager à garder cette proximité.

Sans réfléchir, je laisse mon corps chevaucher le sien, passant une jambe après l'autre autour de ses hanches sans rompre le contact, le faisant soupirer de contentement contre moi. Ses bras, qui enlaçaient mes épaules, se déplacent lentement vers mes reins. Ses doigts glissent le long de ma colonne vertébrale jusqu'à mes fesses mais ne s'y arrêtent que le temps d'une simple caresse avant de continuer plus bas encore.

« Jungkook... »

Je ne peux m'empêcher de souffler son prénom lorsque je le sens parcourir mes cuisses dénudées et passer, comme il l'avait déjà fait une fois, sous le pan de mon short. Mais aujourd'hui est différent. Aujourd'hui, je n'ai pas peur et j'accepte qu'il me touche ici. Parce qu'aujourd'hui, mes envies sont bien plus claires et mes craintes atténuées.

Notre baiser est devenu plus franc, plus ardent, chacun se libérant au travers de gestes impatients. Je peux toutefois discerner une légère retenue de sa part, comme s'il n'osait pas y aller complètement. J'entrouvre alors mes lèvres pour aller chatouiller les siennes du bout de ma langue et initier quelque chose de plus intime et fougueux.

Parfois nos bouches se détachent et se cherchent, en s'effleurant à peine. Parfois elles se retrouvent pour se presser l'une contre l'autre avec davantage de conviction. Nos langues se lient et se délient à n'en plus finir, mettant un sacré bazar dans ma respiration au fur et à mesure des secondes qui défilent.

Lorsque le besoin de reprendre mon souffle se fait trop fort, je me détache de lui, le cœur battant à tout rompre et les joues en feu. Son regard sur ma personne me fait fondre, ses pupilles noires me sondent et me dévorent avec autant de passion que de tendresse et je me sens presque mourir de joie devant une telle expression.

Nous nous observons ainsi, sans un mot, tandis que la bande son du film résonne en arrière-plan. Je ne l'écoute même pas, je n'y fais aucunement attention.

« Jungkook, je... »

La seule chose que j'entends est mon pouls bien trop rapide qui tape contre mon crâne, dans ma poitrine et sur les parois de ma gorge. J'ai une légère montée de stress tout à coup, mais ce n'est pas de la peur, simplement de l'appréhension. Car j'ai décidé de le lui dire. Tout simplement, ouvertement, comme il m'a toujours encouragé à le faire.

Je déglutis doucement, sans cesser de le regarder. Il en fait de même, attendant en silence que je continue ma phrase.

Et je me lance enfin.

« J'ai... J'ai envie que tu... Enfin ce que tu as dit que tu me ferais... J'en ai envie, mais je ne sais pas comment amener la chose ni... Enfin tu vois... »

Pendant un instant il ne répond rien, et je redoute d'avoir dit une connerie. Sa bouche s'est ouverte et ses sourcils se sont haussés sur son front. Mais peu à peu un sourire se dessine sur son visage et son air se fait plus malicieux.

« Ce que j'ai dis que je te ferais ? Je me souviens plus... »

Il se fiche de moi, n'est-ce pas ?

Presque vexé, je lui assène une petite tape sur le torse et lui décroche par la même occasion un rire, ce qui, pour ma part, me fait grogner.

Puis il finit par reprendre son sérieux et me demande :

« Tu veux que je te suce ? »

Ma timidité est subitement revenue face à ses paroles trop directes. Je hoche imperceptiblement la tête en détournant les yeux, incapable de soutenir son regard plus longtemps. Pourquoi suis-je toujours aussi nerveux quand il me parle comme ça ?

« Mais si... Si tu préfères finir le film je comprendrais... baragouiné-je. Je veux pas te forcer si tu as pas envie. Enfin je- »

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que Jungkook ferme le clapet de son ordi portable qui traîne sur le lit et plonge sa tête dans mon cou pour l'embrasser. Son souffle chatouille ma peau, je frissonne de la tête aux pieds et ne me peut retenir de couiner. Oh mon dieu...

Tandis que sa bouche retrace ma jugulaire avec application, il se redresse légèrement, m'emportant avec lui pour que l'on se retrouve en position assise, lui adossé à la tête de lit et moi à califourchon sur ses cuisses. Ses paumes appuient sur ma chute de reins pour me maintenir contre son corps et je me sens presque défaillir quand je le sens lécher doucement mon épiderme.

Mon cœur s'agite comme un fou, mes doigts se crispent au niveau de son torse, mon esprit commence déjà à dérailler. On va vraiment faire ça ? Je n'arrive pas à y croire. La pression monte en même temps que l'impatience, l'appréhension s'accentue au même titre que l'envie.

« Détends-toi, murmure-t-il, je compte te faire du bien, pas te castrer. »

Je lâche un rire devant sa tentative de me dérider un peu. On peut dire que sa méthode fonctionne avec brio.

« J'en sais rien... 'Parait que les lapins ça peut mordre très fort.

- Gneugneugneu. »

J'allais me moquer de lui quand tout à coup, sans que je ne comprenne quoi que ce soit, sa main se plaque dans le milieu de mon dos et d'un coup de bassin bien placé de sa part, je me retrouve allongé à sa place, avec lui me surplombant.

« Si j'étais toi, je ne ferais pas le malin. »

Figé, je manque d'avaler ma salive de travers et pince mes lèvres, à court de réponses. Cette position me laisse supposer la suite et je ne sais plus vraiment si je suis prêt à l'assumer.

Jungkook ne me laisse cependant pas le temps de me torturer l'esprit plus que ça : il se lève et part farfouiller dans sa trousse de toilette. Ce n'est que lorsqu'il revient que je remarque un préservatif dans sa main.

« J'suis désolé de pas t'offrir ta première de fellation dans les meilleures conditions possibles, mais pas le choix faut mettre ça, s'excuse-t-il en se réappropriant mes jambes.

- Ça change beaucoup les sensations ? demandé-je, curieux.

- C'est moins intense, oui. Mais ne t'inquiète pas, ça ne m'empêchera pas de te faire gémir. »

Il m'offre un clin d'œil accompagné d'un petit rictus insolent et je me sens m'empourprer en une fraction de seconde.

« Éteinte ou allumée ? me questionne-t-il en désignant la lampe de chevet.

- Euh... A-allumée. Je vais stresser si je vois pas ce que tu fais... »

Ma réponse semble lui plaire vu qu'il hoche vivement la tête d'un air approbateur et laisse la lumière dans son état actuel. Il se penche ensuite vers moi et recommence à m'embrasser passionnément, toujours bien installé sur mon bassin. Ses mains reprennent leur exploration de mon corps, augmentant progressivement ma température interne.

Elles attrapent soudainement le bas de mon t-shirt, qu'il remonte jusqu'en haut de mon torse avant de se détacher de mes lèvres pour le passer par-dessus ma tête. Puis, usant des muscles de ses cuisses, il se surélève de sorte à pouvoir envoyer ses doigts vers mon ventre, me faisant frémir, et je ne tarde pas à sentir mon short quitter mes hanches. Jungkook me l'enlève simplement et me laisse en caleçon, tandis que je ressens une légère vague de froid frôler ma peau.

Il prend quelques secondes pour me détailler, se mordant inconsciemment les lèvres et la gêne me submerge instantanément. Non pas qu'il ne m'ait jamais vu torse nu, à la plage je ne porte pas de haut et puis il y a aussi les cours de piscine, mais là, dans ce contexte, tout me semble différent. Ses iris me scrutent avec une telle intensité, une telle envie que cela m'intimide bien trop. Par instinct de protection, mais surtout par pudeur, je tente de me relever afin de dissimuler au maximum ma nudité. Mais c'est sans compter sur mon petit-ami qui me rabat sur le matelas, d'une main plaquée sur la poitrine.

« Te cache pas. T'es magnifique... »

Je ne réponds rien, quelque peu touché par ses mots et me laisse faire bien sagement, reprenant ma posture initiale et laissant libre cours à sa contemplation.

Quand son sourire de démon réapparait et que son regard de braise revient me happer.

« Hyung... »

Ok, je crois qu'il y a de fortes chances pour que je meurs avant même que sa bouche n'ait honoré ce qui fait de moi un homme.

« Au cas où tu t'inquièterais, je vais y aller doucement.

- Je... ne m'inquiète pas du tout.

- Tu es tout tendu, se moque-t-il gentiment. »

J'ignore sa remarque.

Il a raison, et j'aime pas quand il a raison. Voyant ma bouille certainement renfrognée, il vient déposer un bisou sur mes lèvres et part ensuite attaquer mon cou. Je dois dire que c'est déjà bien trop agréable pour que je puisse bouder plus longtemps. Mes yeux se ferment et je décide de profiter de ce qu'il m'offre. Se détendre, c'est la base de tout, alors il faut que je le fasse.

Pendant quelques secondes, Jungkook picore ma gorge avant de migrer vers mon torse. Ses cheveux me chatouillent un peu et je ne peux m'empêcher de me tortiller discrètement. Ses doigts longent les courbes de mes côtes, de ma taille, quand sa bouche se pose tout à coup sur un de mes tétons. Mon corps se crispe sous la surprise que me provoque cette sensation inédite et un petit cri fait vibrer mes cordes vocales lorsqu'il commence à le lécher.

« Oh putain... »

Je l'entends ricaner tout bas et le maudit intérieurement. S'il compte se foutre de la moindre de mes réactions, il n'a pas fini.

Il s'en occupe quelques instants, s'amusant avec en utilisant parfois ses dents pour le mordiller, parfois la pointe de sa langue pour le titiller, pour finalement l'abandonner et continuer sa course vers mon ventre plat et dépourvu du moindre abdos. Lui qui est féru de cacao, je me fais la réflexion qu'il faudrait peut-être que je fasse des efforts pour travailler mes tablettes de chocolat.

Alors que je me mets à penser à des choses un peu trop absurdes pour cette situation, je m'interromps aussi sec dès que je discerne sa main près de mon sexe et sa bouche sous mon nombril. Mais avant même que je ne puisse me dire que ça y est, c'est le moment, Jungkook remonte face à mon visage pour m'embrasser.

Si je comprends bien, la fellation va encore devoir attendre.

Cependant, je n'ai pas l'occasion d'éprouver la moindre frustration : ses doigts passent sous mon caleçon pour recouvrir mon membre déjà bien gonflé. Ma respiration se coupe et je clos plus fortement mes paupières quand il commence à me masturber. Sa langue caresse ma bouche avant de se glisser entre mes lèvres et l'association fabuleuse qui se fait entre elle et sa main me font tourner la tête.

Les mouvements qu'il effectue restent lents et réguliers, sa poigne est douce et j'ai le sentiment que tout ceci est purement conscient et maîtrisé. Il ne veut pas me brusquer et cherche à m'habituer petit à petit à ce que la main d'un homme autre que moi-même me touche et me caresse.

Honnêtement, je crois que je suis déjà parfaitement à l'aise avec cette idée-là et entièrement conquis par sa concrétisation. Sans vraiment le vouloir, je soupire de plaisir à répétition.

« Ça te plait ? murmure-t-il en abandonnant mes lèvres. »

J'acquiesce d'un signe de la tête, rouvrant légèrement les paupières pour le regarder.

« Beaucoup...

- Tu te sens prêt à aller plus loin ? »

Nouveau hochement.

Jungkook m'offre un de ses magnifiques sourires dont il a le secret et dépose un dernier bisou sur ma bouche avant de suivre la ligne de mon corps jusqu'à mon caleçon. Ses mains se déposent de chaque côté de mes hanches et attrapent respectivement un bout de mon sous-vêtement pour l'abaisser jusqu'à mi-cuisses.

Mes yeux se sont refermés, je n'ose pas voir sa réaction. Si bien que mes paumes sont venues en renfort sur mes paupières pour consolider le barrage.

« Joli matériel, docteur Kim, commente-t-il. »

Ni une ni deux, je me relève sur mes coudes et le toise d'un air indigné.

« Mais t'es... Mais t'es vraiment... baragouiné-je.

- Roh allez, c'était juste pour te détendre un peu ! Même si je n'enlève pas son crédit à mon observation. »

Expirant doucement, je tente d'ignorer son compliment bizarre concernant mon « matériel » et me rallonge dans la même position.

Le regard porté sur le plafond, je discerne un petit bruit d'emballage et comprend qu'il est en train d'ouvrir le sachet du préservatif. Quelques secondes plus tard, je sens le bout de plastique sur mon gland et la main de Jungkook le dérouler jusqu'à la base de mon membre. Il y a un petit moment de battement, pendant lequel rien ne se passe, quand soudain : une légère pression sur ma peau. Je retiens mon souffle lorsque le plat de sa langue redessine toute ma longueur, accentuant son geste sur sa pointe.

Puis plus rien à nouveau.

J'essaye de me concentrer sur ce qu'il se passe, sur les potentielles sensations que je pourrais éprouver, mais à part l'air qui glisse sur moi, je ne distingue absolument rien. Serait-ce à cause de la protection ?

« Tae.

- Q-quoi ?

- Regarde-moi faire. Tu as voulu que la lumière reste allumée, alors regarde-moi. »

Sa voix se fait très autoritaire, et loin de moi l'envie de lui désobéir. Cet homme-lapin a vraiment un million de facettes, et découvrir l'une d'elles dans un contexte pareil, dans un contexte sexuel, m'excite bien plus que de raison, je dois l'avouer. Par contre, si j'ai effectivement assuré être moins stressé avec la lampe de chevet allumée, il est fort probable qu'en fin de compte, j'ai surestimé mes capacités à me débarrasser de ma gêne.

Prenant sur moi pour faire un gros effort, je me recule vers la tête de lit pour m'y adosser en position semi assise. Jungkook suit le mouvement et mes pupilles s'abaissent graduellement vers lui. Un sourire en coin satisfait orne sa bouche et fait pétiller ses yeux de malice alors que nos regards s'accrochent.

Sa main droite se pose sur mon ventre pour le caresser, sa gauche sur l'intérieur de ma cuisse pour en faire de même. Ses lèvres s'ouvrent et sa langue s'en extrait. Puis lentement, très lentement, sans rompre notre échange visuel, il se penche sur le côté et l'applique sur la base de mon sexe pour la faire remonter jusqu'à son extrémité.

Aussitôt, une chaleur étouffante envahit mon corps et je dois inspirer une grande bouffée d'oxygène pour ne pas tourner de l'œil.

Mon dieu.

C'est possible de faire plus sensuel que ça ?

Il réitère son action une ou deux fois, léchant ma verge tout en me bouffant des yeux et mes doigts se crispent sur les draps. Je me force à ne pas détourner mon attention de son visage, même si l'envie de fermer les paupières et de profiter se fait de plus en plus forte. L'image que j'ai de lui est si incroyable, encore plus belle que celle du rêve cochon que j'ai fait une fois. Celle-ci est bien plus réelle, moins trafiquée par la saleté de mon imagination.

Et beaucoup, beaucoup plus érotique.

C'est donc surtout par envie d'en voir davantage que je maintiens l'effort. Mais quand Jungkook vient attraper mon érection pour la glisser à l'intérieur de sa bouche, je ne peux cette fois plus lutter. Un gémissement m'échappe et mes yeux se ferment par automatisme.

Il se concentre d'abord sur mon gland, le suçant et l'aspirant doucement tandis que sa paume masse le reste de mon organe, avant de descendre progressivement et l'insérer plus profondément.

Sa tête se met à bouger de haut en bas, faisant des va-et-vient autour de mon sexe pendant que sa main libre effleure chaque parcelle de peau qui lui est disponible. Mes cuisses, mes hanches, mon ventre, mon avant-bras, tout passe sous son toucher délicat et me provoque frissons et chair de poule.

Mes sens sont comme décuplés, la température de la pièce augmente et je ne gère absolument plus rien. Ni ma respiration, ni mes bruits, ni mes gestes. Inconsciemment, mon bassin se lève et se recule de sorte à aller à l'encontre des mouvements de Jungkook et intensifier ainsi les sensations. Si celles-ci sont censées être atténuées par le latex, je me demande bien ce qu'il en serait sans lui.

Je suis déjà au paradis.

« Haa... Kookie... »

À l'entente de son surnom, il se retire de moi quelques instants et le manque de contact me sort légèrement de ma bulle. Je baisse la tête en sa direction et remarque qu'il m'observe en souriant, ses pupilles noires brûlant mon visage.

« Est-ce que tu aimes ? Est-ce que je le fais bien ? demande-t-il la voix imperceptiblement enrouée.

- Beaucoup trop bien. C-Continue... s'il te plait. »

Devant mon air presque suppliant, il laisse filer un petit rire avant de reprendre partiellement son activité. Sa main prend le relais pour me masturber pendant que sa bouche picore la peau fine d'une de mes cuisses. Mon estomac se tord doucement et je peine à rester immobile. Sa langue me chatouille, ses dents mordillent mon épiderme qu'il vient ensuite recouvrir de ses lèvres pour en enfermer une partie qu'il se met à aspirer. Tout mon corps est secoué par une sorte de petite décharge qui m'envoie tout plein de fourmillements. Le bout de mes doigts me picote.

Lorsqu'il relâche ma chair, je le vois la contempler avec une expression fière et je n'ai aucun mal à comprendre que sa joie provient du fait de l'avoir marquée. Moi, je ne sais pas trop quoi en penser. C'est bien la première fois que l'on me fait un suçon et c'était à la fois dérangeant et agréable, je ne saurais vraiment décrire ce que j'ai ressenti. Cet endroit est peut-être un peu trop sensible pour ce genre de choses.

Je n'ai cependant pas le temps de me questionner plus que ça à ce sujet, Jungkook a reporté toute son attention sur mon sexe et je ne peux que soupirer de bonheur face à ce traitement. Je me doutais bien que recevoir une fellation était une chose agréable, mais je ne pensais pas que cela me transcenderait autant. J'ai même l'impression que je ne tiendrais pas longtemps.

Entre succions et lapements plus ou moins accentués, il prend soin de diversifier les effets. Les sons mouillés qui se dégagent de l'acte me brouillent le cerveau et font palpiter mon membre contre l'intérieur de ses joues. C'est doux et chaud, si exaltant. L'excitation continue de grimper en flèche, me faisant presque perdre pied lorsqu'il entreprend de malaxer doucement mes testicules. Le plaisir devient si soutenu que, pris d'une pulsion, je sens ma main partir sur son crâne pour appuyer d'une forte pression dessus.

Ce n'est que quelques secondes plus tard que je me rends compte de la brutalité de mon geste. Je la retire alors vivement, marmonnant de bribes d'excuses, mais Jungkook la récupère instantanément pour la repositionner dans ses cheveux, m'intiment de recommencer et d'ainsi faire à ma guise.

Son autorisation silencieuse m'encourageant à lâcher les rênes et me laisser dicter par mon désir cuisant, je ne me fais donc pas prier et m'abandonne enfin à mes fantasmes, mes envies du moment. Les yeux mi-clos et la bouche grande ouverte, je tente d'aspirer l'air comme je peux entre deux gémissements, sans perdre une miette du spectacle.

Je vois mes doigts plongés dans sa chevelure noire, mon poignet donner de brèves impulsions pour le soumettre à mon rythme. Je vois mon sexe disparaitre dans sa bouche, réapparaitre en dehors. Je vois son short abaissé sous ses fesses et... Bordel. Jungkook est en train de se toucher en même temps qu'il me suce, et bien que je le devine plus que je ne le vois, cette remarque manque de me faire jouir. Et la frustration de ne pas pouvoir l'observer comme je le souhaite me rend presque fou.

Il poursuit ainsi quelques minutes, pendant lesquelles je l'écoute gémir discrètement, les vibrations de sa voix se répercutant contre mon sexe. À cours de patience, j'enserre ses mèches, tirant doucement dessus pour attirer son attention.

Jungkook s'arrête aussitôt dans ses mouvements et relève la tête pour m'interroger silencieusement.

« Je... Je veux te voir, supplié-je à moitié, haletant. »

Pendant une fraction de seconde il ne semble pas comprendre ma demande, mais mes yeux qui rôdent sur son corps lui apportent bien vite le complément d'information. Lorsqu'il voit enfin où je veux en venir, il fredonne de plaisir, son regard bouillant faisant fondre mon âme entière. Il déborde de désir, de luxure, ses pupilles sont aussi noires que du charbon et m'embarquent dans une autre dimension.

Réajustant sa posture afin de répondre à mes attentes, il s'allonge sur le flanc et m'offre une vue imprenable sur son pénis dont il se réempare pour le branler. Ses lèvres reprennent leur place autour du mien et je grogne de contentement, la sensation m'ayant déjà cruellement manquée. Débarrassé de toute gêne et de toute pudeur, je le contemple en train de nous faire du bien. Je le fixe, me délecte de l'image de son sexe dur en sentant naître en moi l'envie de l'attraper. Je m'imagine toute sortes de choses, fermant finalement les yeux pour laisser libre cours à ma fantaisie, sans arrêter mes directives sur le crâne de Jungkook.

Sans m'en apercevoir, je le pousse à aller plus vite, à descendre plus bas, à maintenir parfois sa position quand il arrive presque à ma garde. Je suis pas loin d'exploser, je sens progressivement mon bas-ventre s'enflammer. Mes hanches remuent instinctivement, m'enfonçant plus loin encore dans sa bouche, mon cœur cogne comme un prisonnier dans ma cage thoracique, ma voix s'éraille, mon esprit se décompose.

Jungkook me semble dans le même état, je l'entends, le perçois.

Quand je sens mon corps frémir sous le plaisir trop puissant, une folle envie me prend.

Mes paupières s'ouvrent et c'est sans réfléchir que j'ordonne :

« Remonte. »

Tendant les bras en sa direction, Jungkook les attrape et exécute mon ordre, me chevauchant de tout son long pour me faire face. Nos yeux se rencontrent, affamés, et je ne tiens pas plus longtemps pour l'embrasser avec une passion fiévreuse. Puis, lorsque ma main se faufile entre nos bassins pour caresser son érection, un cri étouffé traverse ses lèvres et bute contre les miennes, que j'entrouvre pour aller suçoter sa langue. C'est à mon tour de m'occuper de lui. Je ne veux pas que tout n'aille que dans un sens. Je veux être l'acteur principal de son orgasme, pas un simple figurant.

Ses doigts s'accrochent à mes épaules alors que je multiplie les va-et-vient, et c'est avec joie cette fois que je constate qu'il avait encore raison : Jungkook est bruyant. Très bruyant.

Il gémit, gémit encore, tout fébrile entre mes mains. Ce son m'enchante, me transperce.

« H-Hyung... geint-il contre ma bouche. »

Putain... Je vais mourir.

Alors que j'accentue notre baiser, qui se fait affreusement désordonné au fil du temps qui passe, je commence à me frotter contre lui, frictionnant mon sexe contre son aine, à la recherche de sensations. Mes pensées tournent dans le vide, tout n'est que plaisir, désir et excitation.

Jungkook mordille ma lippe inférieure, ma paume droite se pose dans sa nuque pour le contraindre à rester. Et quand sa propre main vient à son tour me masturber, ma vue se brouille tandis qu'une brusque chaleur irradie mon ventre. Je quitte ses lèvres pour trouver refuge dans son cou, chaque partie de moi se met à trembler, et c'est en poussant un juron que j'accueille mon orgasme. Celui-ci me foudroie sur place et me prive de ma mobilité le temps de quelques secondes, et c'est presque en m'implorant que Jungkook me demande de continuer, de ne pas m'arrêter. Tentant de lutter contre la sensation qui me submerge et m'étourdit, je resserre ma poigne autour de son sexe et accentue mes aller-retours alors que je me déverse dans le préservatif. Je ne sais même pas d'où je trouve encore la force de bouger mon bras, sûrement dans mon besoin de lui rendre la pareille.

Il ne faut pas plus d'une minute et demie à Jungkook pour jouir violemment, éjaculant à moitié dans ma main et sur mes abdos, et plantant sans scrupules ses dents dans mon épaule pour atténuer sa voix. À moitié dans les vapes, et sans doute grâce à la tonne d'endorphine produite par mon corps, je ne ressens qu'à peine la douleur, et bien heureusement, car je sens qu'il n'y est pas allé de main morte.

« Oh merde... souffle Jungkook, se laissant mollement retomber sur mon torse transpirant. »

Complètement ravagés par notre orgasme, nous gardons le silence un bon moment. Mis à part nos respirations saccadées, en instance de retrouver leur régularité, aucun son ne traverse la pièce. Ce n'est qu'une fois légèrement remis de nos émotions que mon petit-ami se redresse pour me regarder droit dans les yeux, un sourire béat sur les lèvres.

« Alors, t'as aimé ? me demande-t-il, une expression bienheureuse sur la trombine.

- Tu m'as mordu, grosse nouille. Tu vois, j'avais bien dit que les lapins étaient dangereux. »

Oui, bon. Maintenant que je commence à ressentir les séquelles de sa sauvagerie, je me sens bien obligé de me plaindre. Même si j'avoue avoir trouvé ça assez sexy sur le moment.

À mon faux reproche, il rigole avant de m'embrasser longuement. Un baiser tout chaste, tout doux et tout chaud qui me rend tout mollasson. Puis il se rééloigne et réitère sa question :

« Oui bon, désolé...Mais t'as aimé ? Moi j'ai adoré...

- J'ai vraiment aimé, Kookie. »

Son sourire s'agrandit et je l'admire, ébloui par son visage radieux, ses cheveux en pétard, ses joues encore rougies, ses lèvres carmines, sa mâchoire finement taillée... Il est tellement beau, tellement parfait.

« J'ai aimé... répété-je, distraitement. »

Nos regards ne se lâchent pas, mon pouls s'accélère. J'ai l'impression d'avoir un cœur gonflé à l'euphorie, aussi gros qu'un ballon d'hélium. J'ai tête dans les nuages, le corps dans un cocon de soie.

Et c'est alors sans réfléchir que je prononce tout bas :

« Je t'aime. »



╰▸ ᴰᵃʳᵏˢᵗᵉˡʸᵃ ⁱˢ ᵗʸᵖⁱⁿᵍ... ⌨


Hey, salut Gueuh, dis-moi, euh... j'me demandais si ça t'dirait qu'on aille se boire un verre tous les deux.

" Un ferre ? Oh, oui ! Où cha ? "

Hm, j'connais un bar assez cool où ils font un cocktail au venin de Basilic et aux viscères de gargouilles.

" Ch'adore cha ! Oh là là che chuis chi content ! "

Bon ben... Super alors.

" Mais pourquoi tu me demandes cha chi choudainement ? "

Bah c'est juste que... J'sais pas. À force de voir Taehyung vaincre sa timidité et prendre les devants pour s'ouvrir au monde ben... J'trouve ça inspirant et j'me dis que ça peut servir de leçon.

" Oh, tu... Tu te sentais timide, Darkie ? "

Que- Quoi ?! Mais pas du tout ! C'est pour toi que je fais ça ! C'est toi qui est beaucoup trop timide et effacé ! Et à ce rythme là tu vas finir ton éternité complètement seul. C'est pour toi, hein, c'est tout ! Moi ? Pfeuh ! Comme si j'avais besoin de ça. Bon, on va le boire ce verre où on s'tourne les pouces ?

Darkstëlya 😈 et Gueuh 🤓

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