texte 6
Tu observes le corps. Le sang jaillit des plaies sans que tu ne puisses stopper l'hémorragie. Tes propres blessures sont encore béantes, mais tu n'arrêtes pas les soins que tu tentes vainement d'effectuer sur le corps inerte qui se trouve à tes pieds. Tu ne veux pas te résoudre à abandonner cette femme, qui t'a accompagné dans bien des aventures. Tes larmes te brûlent ardûment, sans que tu ne prêtes réellement attention à la douleur qui t'anime. Le temps avant que les pompiers n'arrivent te semble interminable. Mais tu gardes espoir : elle est toujours en vie. Tu ne cesses de te poser de sombres questions mais essaies de ne pas y prêter attention.
Les gyrophares t'annoncent l'arrivée des secours. Tu lèves la tête avec difficultés, et te rends compte que tu es avachi sur le corps de celle que tu aimes. Mais la douleur, absente jusque là, te transcende le corps, et t'empêche de te relever.
Les ordres fusent, et tu sens ta tête bourdonner. Les cris, les haussements de voix, les alarmes qui retentissent... Tout reste bloqué dans ta boîte crânienne, et te donne un mal de tête innommable. Le sombre hangar dans lequel tu te trouves commence à tourner, et les gens qui t'effectuent les premiers soins deviennent flou.
Alors, tu fermes les yeux, et tout devient noir.
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