Soupirs
Sept heures. Hélène éteind son réveil, réveil qui sonne depuis un quart d'heure déjà.
Après avoir enfilé des vêtements choisis au hasard, elle entame la même routine que tous les matins.
Elle jette un coup d'œil par la fenêtre de sa minuscule cuisine avant de se préparer un thé.
Hélène soupire.
Elle boit son thé, rince sa tasse et se dépêche de finir de se préparer. Après cela, elle se chausse de ses talons douloureux qui lui donnent cette impression de hauteur.
Elle met son manteau, vérifie ses affaires, prend son sac, attrape ses clés, ouvre la porte, sort, ferme la porte, descend les trois étages, et arrive dans la rue.
Elle soupire. Maintenant, Hélène peut respirer.
Elle est en avance, son bus n'arrive que dans dix minutes.
Quand il est enfin là, elle monte, achète un ticket, s'assoie et soupire. Son trajet se termine au terminus.
Au fil des arrêts, les gens défilent à côté d'elle, montent, puis descendent.
Au bout du sixième arrêt, les embouteillages se font plus nombreux, le bus perd de l'allure, gagne du retard, et elle soupire.
Le bus s'arrête enfin au terminus. Le retard a été rattrapé à la fin du trajet. Hélène descend et soupire. Si elle coure, elle sera à l'heure pour son train.
Elle arrive sur le quai et lâche un soupir de soulagement : son train a du retard, il fera son apparition dans deux minutes.
Comme quoi, même la ferraille sait se faire désirer.
La gare est bondée de monde.
Au moment où le train tant attendu entre, un énorme bruit se fait entendre, et tout explose. Hélène se retrouve pulvérisée quelques mètres en arrière, une horrible douleur lui broyant tous ses membres.
Les gens hurlent, courent, pour ceux qui en sont encore capable. Au vacarme, l'angoisse et la peur s'ajoutent petit à petit, prenant le contrôle de chaque esprit.
Chacun est embrumé par la douleur.
Et Hélène, elle, blessée comme tant d'autres dans cette panique, pousse un dernier soupir qui s'éteind dans ce triste début de journée.
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