...
Qui te permet de venir me parler quand bon te semble ?
Presque un an qu'on ne s'est pas vu... un an !
Tu ne réponds jamais. Je t'ai au téléphone une fois tous les six mois, et encore, il faut batailler pour ça.
T'as jamais pensé à moi. Tu t'en fous je pense. Tu t'en fous de savoir ce que cela peut me faire. T'es bien où tu es, t'as ton petit confort.
Et t'as moi, qui dit que je vais me mettre en colère, te dire que j'aimerai bien que tu me répondes quand je vais mal, que tu ne m'oublies pas, que tu donnes de tes nouvelles.
Mais je ne suis qu'une incapable. Incapable de dire quoi que ce soit. Je suis lâche, faible. Ma colère est toujours là, pourtant. Mais je l'étouffe du mieux que je peux, et je m'étouffe avec.
Devant toi, je murmure un faible "tu pourrais donner plus de nouvelles, hein..." et puis, tu as toujours une bonne excuse : le boulot, la fatigue...
Alors je cache ma frustration, j'essaie de contrôler mes crises d'angoisse quand je les sens venir.
J'en parle à mes amis, j'écris des poèmes sur l'absence - ton absence - en cours, je fais des rêves où tu es là, je ravale mes larmes et ma colère, je sers les poings, et je me promets de te dire ce que je pense.
Et puis voilà, de temps en temps, t'arrives comme une fleur, l'air de rien, à me demander si ça va, ce que je voudrais à Noël, à me parler d'écriture ( passion que l'on est censé partager ), à vouloir me remonter le moral.
Et moi, la pauvre conne que je suis, je rentre dans ton jeu, trop contente de pouvoir te parler. Je refoule ma rage, ma peine, et je fais semblant d'être heureuse.
Et puis tu disparais de nouveau.
Je te demande quoi de si compliqué à m'offrir ? Un peu d'attention, des nouvelles de temps en temps, de te souvenir de ma date d'anniversaire, d'être présent, enfin d'avoir l'air présent.
Si c'est trop, dis le moi, et j'arrêterai d'attendre, d'espérer.
Mais, merde, t'es mon grand frère quand même.
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