Chapitre 48 : Le bout du tunnel
- Tu tiens le coup ? demanda Acnologia en sentant soudainement la blonde se reposer plus sur lui.
Il ne reçut en réponse à cette question qu'un regard incroyablement noir et un soupir venu des tréfonds de l'Enfer. Anna grogna, tentant même de se défaire de l'emprise qu'il avait sur sa taille - ce qu'il n'était pas prêt d'ôter, sinon il pouvait parier qu'elle s'effondrerait-, lui jeta en râlant :
- Oui Acno, j'ai juste une joue un peu brûlée et une blessure par balle, c'est pas la fin du monde non plus !
- La fin du monde non, mais celle de tes capacités motrices oui vu tout le sang que tu as perdu, la taquina t-il avec un très large sourire en coin.
Prise d'une visible envie de le frapper, mais incapable de le faire car bouger son bras blessé lui faisait trop mal, elle se contenta de lui adresser un joli doigt d'honneur avec la main gauche, qu'elle avait passée de l'autre côté de la tête de l'homme aux cheveux bleus, par dessus ses épaules, pour se stabiliser.
Et ce petit manège incroyablement mature et ma foi fort sympathique durait depuis quelque chose comme une trentaine de minutes. Il fallait dire que la construction du sous-sol de Sabertooth avait dû être confiée à Dédale, parce que question couloirs labyrinthiques, on se situait au top du top !
Si au moins Maldh Geel avait possédé une carte, ça aurait pu être utile. Même un GPS à la rigueur, ou juste une boussole. Mais non, ce crétin avait seulement servi à les faire flipper, défoncer de pauvres écrans de retransmission vidéosurveillance qui n'avaient strictement rien demandé, et surtout le pseudo-chef-en-déclin de Tartaros leur avait fait perdre pas mal de temps.
Ils erraient donc ils ne savaient pas trop où, leur seule certitude étant qu'ils se trouvaient à Arvaless. Les couloirs semblaient s'étendre tellement loin qu'Anna se demandait même si ils se trouvaient toujours sous l'entreprise de Sabertooth. En plus, de base, ils étaient partis pour trouver Jellal et Meldy, sans avoir aucune idée de leur position. Etant donné que leurs talkies-walkies avaient soudainement décidé de ne plus fonctionner, Anna et Acnologia se retrouvaient vraiment perdus, comme des idiots, avec la menace de voir un membre de Tartaros surgir à n'importe quel instant.
Super. Vraiment la meilleure situation vivable. Ils n'auraient échangé leurs places pour rien au monde.
Et puis, bien sûr, la blessure de la blonde bien que pansée lui faisait suffisamment mal pour qu'elle en ait des vertiges, et une sacrée nausée. Sinon ça n'aurait pas été drôle. Anna, malheureusement, se trouvait être une malade absolument affreuse à supporter, arguant sans cesse qu'elle pouvait accomplir tout ce dont, justement, elle était incapable. Acnologia avait bien quelques instants songé à la bâillonner, mais il tenait trop à sa chemise à fleurs pour ça.
- Bon, Acno, tu veux bien arrêter de me traiter comme si j'étais à l'agonie ? D'accord, peut être que je peux plus marcher seule, mais ça va, je vais pas clamser tout de suite ! lui reprocha justement la blonde, pour la deux cent-trente-septième fois en quelques minutes.
- J'ai le droit d'en profiter, non ? D'habitude c'est toi qui me traîne pendant que je râle sans pouvoir bouger ! répliqua t-il de nouveau, avec un grand sourire un peu sadique, parce qu'il aimait voir son visage se renfrogner quand elle comprenait qu'il ne changerait pas d'avis.
Et ça ne manqua effectivement pas, vu qu'Anna grogna pendant encore deux bonnes minutes avant de finalement accepter sa situation. Ils continuèrent de marcher dans les couloirs sans savoir où ils allaient, s'occupant avec des conversations très intéressantes à base de défis stupidement idiots style " Va t-on retrouver Jellal planqué sous une table ou Meldy en PLS ? " pour détendre l'atmosphère. Une technique avec une efficacité de malade, évidemment. Ils ne finirent pas du tout par s'ennuyer au bout d'une dizaine de minutes.
Et puis, finalement, alors qu'ils commençaient à se demander quel monstre avait imaginé ce labyrinthe -parce que décidemment ils n'en voyaient pas le bout-, ils tombèrent devant le Saint Graal personnifié sous la forme d'un ascenseur.
Un regard, et ils se jetèrent dedans comme si il allait se volatiliser. Comme deux voyageurs dans un déserts se jettent sur une Oasis qu'ils craignent mirage. Avec soulagement, ils regardèrent les portes se refermer devant eux, et chacun attrapa une arme au cas où quelqu'un aurait la très bonne idée de rentrer dedans pendant qu'ils y étaient. Acnologia se demandait ce qu'ils allaient trouver à l'accueil, et surtout si ils auraient à combattre.
Il ne le sentait pas du tout. En venir à l'affrontement avec qui que ce soit, dans leur état -celui d'Anna surtout- ne donnerait strictement rien de bon. Combattre ne pourrait que leur être néfaste, ils seraient touchés plus durement encore, physiquement, et la dernière chose que l'homme aux tatouages voulait c'était bien revoir une blessure mortelle.
Anna respirait doucement à côté de lui, assise sur le plancher de l'ascenseur. Elle ne disait rien, pâle et blanche comme la mort, mais la sueur luisait sur son front, et ses yeux brillaient de fièvre. Cependant, Acnologia ne fit rien, même s'il en brûlait d'envie. La blonde l'aurait à tous les coups envoyé bouler, elle avait été tellement sous-estimé de part sa condition de femme à l'armée qu'elle pensait que dès qu'il s'inquiétait pour elle, il la prenait de haut, se mettait dans une position supérieure à la sienne. Elle pensait que montrer le moindre signe de faiblesse la rendrait aussi fragile qu'une enfant aux yeux du monde.
Anna avait encore du mal à comprendre qu'il l'avait toujours considérée comme son égal, et même à plusieurs reprises comme bien supérieure à lui. Et de loin.
Il se contenta donc de serrer un peu plus fort son arme au creux de son poing. Si elle n'admettait pas sa condition physique, alors il l'admettrait pour elle et prendrait sur lui de la traiter comme inapte, même si ça ne lui plaisait pas. Acnologia avait peur d'un jour se retrouver avec son cadavre dans les bras tant elle allait parfois jusqu'aux extrêmes limites de son corps.
Heureusement, le hall était totalement désert, hormis le cadavre de Jackal, qui gisait en plein milieu. Personne ne l'avait touché, aussi Anna s'agenouilla t-elle près de lui, fermant ses yeux, pour lui donner le repos. On devait respect aux ennemis vaincus, quand ils avaient été adversaires de valeur.
Les stores de sécurité ne furent pas bien difficile à relever, et les deux acolytes passèrent quelques minutes à convaincre les passants de leur prêter un portable. Il fallait dire qu'avec leurs mines de déterrés et une Anna couverte de sang, ils ne respiraient pas forcément la confiance.
Un vieil homme plutôt gentil finit par accéder à leur requête et leur passa un modèle datant sûrement d'une dizaine d'années. Qu'importe, il fonctionnait.
- Ici la Générale de Corps d'Armée de Fiore, Anna Heartfilia. Nous avons trouvé Gienma et le QG de la Mafia Doralmienne Tartaros. Je demande des renforts et une équipe de soins.
NDA : ALORS C'EST QUI QUI A REUSSI A POSTER DANS LES TEMPS ? C'EST MOIIIIII !
Hum. Excusez moi de cette manifestation de joie extrême XD En parlant de joie, Anna et Acno sont sortis de Saber ! Y'en a qui ont de la chance hein ? X)
Sinon, pour ceux que ça intéresse, je fais la Stinerva Week 2019 sur le compte FairyFamily7 et on vient d'ailleurs de poster notre première histoire pas plus tard qu'aujourd'hui :) Passez voir si ça vous intéresse ;)
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