Chapitre 45
Sous forme animale, je grimpais les marches quatre à quatre, et en quelques secondes l'on fut à l'étage. Comme prévu, il n'y avait encore personne, puisqu'ils étaient tous allé voir ce qu'il se passait. Mélina me fit aussitôt signe de me taire, alors que je reprenais forme humaine.
-Mes parents dorment dans la première pièce. Mon ex chambre est celle juste à côté. Chuchota-t-elle.
-Et le bureau, où est-il ?
-Tout au bout du couloir. Tout ce que j'espère, c'est que mon père n'y esr pas. Où n'a pas prévu d'y aller.
-Tu ne veux pas vérifier d'abord s'il se trouve dans la chambre ?
-C'est trop risqué. Imagine qu'ils se réveillent... Et puis, les gardes ne vont pas tarder à revenir, alors on n'a pas de temps à perdre.
Je n'essayais pas plus de la convaincre, et me tournais vers la porte.
-Elle est ouvrable de l'intérieur ?
-Oui. De l'extérieur aussi, mais il faut une clef pour cela. Mais normalement, sans la clef, tu peux la déverrouiller une fois du bon côté.
-D'accord. Alors allons-y.
Je prenais la forme d'un chat, et, ne pesant presque plus rien, j'atteignais la porte rapidement, alors que Mélina avançait doucement, de peur de faire grincer les planches de bois. J'en profitais pour me glisser sous la porte.
Je rentrais alors dans un bureau assez grand, devant faire la taille de mon ancienne chambre, lorsque je n'étais pas au courant de l'existence de ce monde. Les murs étaient tapissés de bibliothèques, alors qu'un imposant bureau en bois sombre dominait, au centre de la pièce, mais légèrement plus reculé vers l'arrière. Le sol était tapissé d'un tissu rouge avec des arabesques. Quelqu'un essaya d'ouvrir la porte en ouvrant la poignée, me rappelant à l'ordre. Je me précipitais vers la porte, que j'ouvrais à Mélina, et je refermais derrière elle. Un bruit d'enclenchement se fit entendre. Surement la serrure qui s'était à nouveau verrouillée.
-Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Demandais-je.
-On fouille. Il doit sûrement y avoir une porte cachée ou n'importe quoi. Quelque chose qui mène à une pièce secrète, celle où il cache des documents secrets.
-Tu es sûre de ce que tu assures ?
-J'en suis plus que sûre. Je sais ce que j'avance. Après être rentré ici, il a pris quelque secondes pour chercher quelque chose, et j'ai entendu une seconde porte ; donc il y a forcément quelque chose.
-D'accord, alors, cherchons. Je vais...hmm... Commencer par cette bibliothèque.
Je m'approchais donc cette dernière, et commençais à déplacer quelques livres. Ils étaient poussiéreux, et chaque mouvement faisait se lever un petit nuage poussiéreux.
-Fais gaffe, touche pas à tout, sinon on pourra nous suivre à la trace à cause de toute cette poussière. Déclarais-je en agitant la main devant mon visage.
-Ouais, t'as raison.
Alors que je déplaçais un autre livre, toute la rangée s'effondra sur le côté dans un petit bruit. Mélina se tourna immédiatement vers moi, et s'approcha. Cependant, une voix lointaine s'approchant la fit se stopper net dans son mouvement. Il me semblait reconnaitre le Roi, parlant à quelqu'un, et marchant dans le couloir. Je jurais dans ma barbe, alors que je m'empressais, les mains tremblantes et le cœur battant d'arranger les livrent un minimum. Mélina plongea sous le bureau, et ne garda que sa tête en dehors.
-Alexandre ! Chuchota-t-elle.
-J'arrive, j'arrive ! Répondais-je.
La voix du Roi grandissait, s'approchant de plus en plus.
Les livres ne cessaient de retomber, à cause de mon empressement. Mon cœur battait de plus en plus, alors qu'une sourde panique m'envahissait.
-Alexandre ! Alexandre ! Dépêche !
-Je fais au mieux !
Les bruits de pas se stoppèrent devant la porte, et l'on pouvait maintenant clairement discerner deux voix. Et l'une d'entre elle appartenait au père de Mélina.
-Bon sang, Alexandre ! Murmura encore plus bas Mélina.
Le cliquetis de la serrure me fit sursauter, alors que je mettais le dernier livre en place. Je me jetais dans la seule cachette possible, et disparaissais sous le bureau au moment même où la porte s'ouvrait. Mélina avait plaqué sa main contre sa bouche, se retenant de faire le moindre bruit. Tout comme moi, elle s'était figée dans une position, n'osant même pas bougé le petit doigt.
-Vous êtes sûrs qu'il s'agissait d'une attaque ? Demanda le Roi en rentrant dans la pièce.
-Je crois que trois things ont explosées soudainement, venant de nowhere. Selon nos gardes. Déclara un homme avec un accent anglais semblant provenir d'Angleterre.
Je vis les jambes du père de Mélina passé devant nous, et finalement se stopper juste en face de nous. Je retins inconsciemment ma respiration à partir de ce moment. Il fit du bruit, comme s'il déplaçait des choses sur le bureau. Mon cœur battait tellement vite, que j'avais l'impression que le Roi pouvait l'entendre à n'importe quel moment.
-Êtes-vous sûrs de ce que vous affirmez ?
-Sure.
-Nous n'avons pas encore attrapé les attaquants ? Devons-nous emmener ma femme et ma fille en sécurité ?
En face de moi, Mélina ouvrit grands les yeux. S'ils s'apercevaient de son absence, nous étions dans...dans la... Voila quoi.
-Je ne crois pas. Selon votre bodyguard, il ne s'agit que de plantes réagissant à la chaleur humaine.
-De simples enfants alors ? Demanda le Roi en contournant le bureau.
-Maybe. Répliqua le second homme.
La porte du bureau claqua, et le bruit de la serrure se fit entendre, signe qu'il verrouillait à nouveau son bureau. L'on entendit leurs voix devenir de plus en plus lointaines, tout comme le bruit qu'ils faisaient à chaque pas. Quand ils disparurent totalement, l'on attendit tout de même quelques secondes avant d'oser sortir, durant lesquelles le silence fut complet. Puis l'on échangea un regard, un sourire, et finalement, l'on ne put s'empêcher de partir dans un fou rire nerveux, que l'on retint du mieux possible, en tentant de ne pas trop faire de bruit. Je fus finalement le premier à sortir de ma cachette, suivit de près par Mélina.
-Bon sang, j'ai eu une de ces frousses !
-Tu peux le dire ! Bon, dépêchons-nous de trouver cette pièce secrète, avant qu'ils ne reviennent.
Elle acquiesça, et l'on se remit tous les deux à chercher en vitesse. À peine une ou deux minutes plus tard, Mélina poussait un cri d'exclamation. Je me précipitais pour voir sa trouvaille.
Caché entre deux livre, un creux se dessinait dans le mur. Il était rond, de la taille d'une pièce probablement. Au fond y était gravé une sorte de dessin.
-Tu penses que c'est ça ?
-Il faut peut-être y mettre quelque chose. Un peu comme la dernière pièce d'un puzzle.
-Admettons que ce soit ça. Ce « truc » pourrait être n'importe où.
-Ouais...
-Le plus logique soit qu'il soit caché dans faux livre ou quelque chose du genre...
-Et s'il l'avait sur lui ? S'exclama Mélina.
-Je n'espère vraiment pas, parce que ça voudra dire qu'on aura fait tout ça pour rien. Cherchons quand même.
Elle se dirigea vers le bureau, et commença à fouiller dans les tiroirs.
-Ne dérange pas tout, sinon il va savoir que quelqu'un est passé.
-Oui, je sais...J'ai trouvé ! S'écria-t-elle.
Je la réprimandais aussitôt avec un « Chut ! ».
-Pardon, pardon. Murmura-t-elle.
Je la rejoignais, et elle me brandit sous les yeux une pièce qui semblait être en or. Des gravures ressemblant trait pour trait à celle sur le mur. Elle s'en approcha, et doucement, y glissa la pièce. Cette dernière rentra parfaitement. Il y eut quelques secondes de silence, avant que cette dernière se mette à briller. La lumière apparut brusquement, et était tellement puissante qu'elle en devint vite aveuglante, nous obligeant à fermer les yeux. Quand elle diminua, avant de disparaître, et que j'ouvrais à nouveau les yeux, une porte était apparue, alors que la bibliothèque qui se trouvait là avait disparu.
-Décidément, je n'aurais servi à rien. Déclarais-je.
-T'as intérêt de te rattraper. Répliqua-t-elle en attrapant la poignée et en l'actionnant.
L'heure des véritables recherches était arrivée.
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