Chapitre 44

     ~~ Petite interruption pour dire que je participe aux WGT 2017 (Wattpadian's got talent) qui ont lieu sur le compte de @WattyContestFR ! Je suis inscrite dans la catégorie -10k  de lecture avec Nightmare, Serie/Trilogie avec Chasseur I et II  et Auteur avec moins de 1k d'abonnés avec Bodyguard. Je ne vous oblige pas à aller voter pour  moi ( de toute manière les votes ne sont pas encore ouverts xD ) mais pensez à aller voir, peut-être qu'une catégorie correspondra à une de vos œuvres, il y en a une dizaine. Et puis, c'est l'occasion de découvrir de nouvelles histoire prometteuses aussi !! Bref, bonne lecture à vous, des bisous :* ~~

De l'eau glacée me tomba brusquement sur le visage, me tirant de mon sommeil. Je me réveillais en sursaut, me redressant, et en ouvrant les yeux. De l'eau rentra dans ses derniers, et je les frottais ardemment avant de les ouvrir, tout en inspirant un grand coup d'air par la bouche. J'avais bien cru me noyer pendant un instant !
-Ça y est, t'es réveillé ? Demanda doucement une voix dans le noir.
Je regardais autour de moi, cherchant de ma vue encore troublée par l'eau la personne qui avait parlé, même s'il m'avait semblé reconnaître la voix.
-... Mélina ?
-Qui veux-tu que ce soit ? Dépêche-toi, on va rater le meilleur moment pour y aller.
-Aller où ?
-Ah, je vais chercher un verre d'eau supplémentaire, tu ne m'as pas l'air bien réveillé. Alexandre, j'espère vraiment que tu n'es pas du genre à prendre des heures pour être bien réveillé. Branche tes neurones. T'as dormi toute la journée, et là, c'est le soir. LE soir.
-Par « Le soir » tu veux dire, celui où on doit aller... Là où tu sais ?
-Exactement. Ta mère est revenue ce midi, elle espérait pouvoir te parler, mais tu as dormi sans te réveiller une seule fois, tellement tu manquais de sommeil.
Je me levais, et m'essuyais le visage à l'aide de mon t-shirt.
-Et tu étais obligée d'être si violente ?
-J'ai essayé de te réveiller plusieurs fois, avant. Je te laisse te changer, met des vêtements sombres, on sera moins visible. Ah, et ne met pas de chaussures.
-Pourquoi ?
-Pour éviter de te rajouter, et du poids supplémentaire, et de faire trop de bruit. Je reviens dans deux minutes, soit prêt !
-Ah, d'accord. Lâchais-je avant qu'elle ne sorte de ma chambre.
Je m'empressais de me changer, mettant un jean et un haut sombre. Je profitais du peu de temps qu'il me restait pour aller me brosser les dents, et aller aux toilettes. Au moment où je sortais de la salle de bains, Mélina toquait à la porte. Je me dépêchais de la rejoindre dans le couloir, refermant doucement la porte derrière moi, évitant qu'elle ne claque.

-Les appartements de mon père sont de l'autre côté du Palais. Murmura-t-elle.
-Sérieux ? Alors qu'est-ce que tu fais là ? Demandais-je sur le même ton.
-Et bien... Je... J'avais demandé à être éloignée d'eux. Je voulais un minimum d'indépendance.
-Je vois... Tu es une princesse capricieuse.
-Pas du tout. Attention !
Elle m'attrapa le bras, et me tira contre le mur, nous plaquant tous les deux dans l'obscurité, à l'aide d'un petit renfoncement dans le mur. L'on s'y enfonça tous les deux, serrés, mais presque totalement invisible. La lune était peu visible ce soir, grâce aux nuages qui passaient sans cesse devant. Aussi, grâce à nos vêtements sombres, nous étions bien cachés.
Quelques secondes suffirent pour que je voie ce qui avait fait peur à Mélina. Un garde faisant sa ronde arriva au coin du couloir. Ses pas étaient lents et régulier, tapant le rythme, comme un ostinato. Ils se faisaient plus fort, se rapprochant de plus en plus... Je retenais inconsciemment mon souffle quand il passait à côté de nous. Son arme me frôla, mais il continua sa route, et tourna un peu plus loin. Je relâchais tout le souffle que j'avais retenu, et l'on s'extirpa du renfoncement, reprenant notre route.
-Bien joué. Commentais-je.
-Je connais les endroits où passent les gardes et les heures par cœur. Enfin, j'ai pour chacun une fourchette de plusieurs minutes. Il faudra parfois qu'on reste cachés un peu plus longtemps que là.
-On a toute la nuit pour le faire. Allons-y !

Le chemin pour atteindre l'aile du Palais où logeaient le Roi et la Reine fut bien plus long et périlleux que je ne l'avais pensé. Pour arriver jusque là-bas, il nous fallut presque une heure, à cause des nombreuses rondes effectuées par les gardes. À cause des récentes attaques, ils avaient considérablement augmenté leur surveillance. Cela était totalement justifié, mais je devais bien avouer que ça ne nous arrangeait pas. Je ne savais pas comment Mélina avait réussi à mémoriser toutes ces heures, mais cela nous arrangeait bien. De plus, elle connaissait de bonnes cachettes.

Quand enfin, on arriva dans la bonne aile, le souci fut de monter au bon étage, sachant qu'il s'agissait du troisième, et que nous n'étions qu'au premier. Nous avions donc besoin de monter de deux étages, sans se faire remarquer. Bien sûr, nous n'étions pas des ennemis, alors une alarme intrusion ne serait pas lancée si nous nous faisions voir, j'en étais conscient. Cependant, j'étais censé être en plein milieu de mon sommeil, tout comme Mélina. De plus, nous n'avions rien à faire dans cette aile. Et puis, si l'on nous voyait, l'on ne pourrait jamais accéder au bureau du Roi, parce qu'on serait reconduit à nos chambres avec probablement une réprimande.

Nous étions donc cachés derrière un pillier, dans un coin éloigné et sombre. Autrement dit, là où aucun garde ne passait. Ce qui était parfait, parce que cet endroit nous donnait un bon angle sur tout le reste. Trois gardes étaient postés devant les escaliers, et ne bougeaient pas.
-Qu'est-ce qu'on fait ? Chuchotais-je à Mélina.
-J'ai tout prévu. Regarde-moi cette merveille. Déclara-t-elle doucement en sortant de sa poche quelque chose enroué dans du tissu.
-C'est quoi ?
Elle déroula le tissu, tout en gardant un peu, pour tenir la chose, désormais déballée. L'on aurait dit un énorme chou de Bruxelles.
-C'est une plante venant de contrées lointaines. La fleur à l'intérieur, une fois son huile extraite sert de complément alimentaire. Mais ce qui nous intéresse, c'est sa peau verte qui l'entoure. Elle est faite de plusieurs poches qui contiennent du venin irritant la peau. Si on touche avec nos doigts, sa peau, elle détecte la chaleur, et fait exploser ses poches de venin quelques secondes plus tard pour se défendre. Elle peut même les reformer en quelques heures.
-Wouah ! Cette plante, c'est une combattante des temps modernes ou quoi ?
-On peut dire ça. J'en ai quatre sur moi. Ça fera office de grenade.
-Tu veux les lancer sur les gardes ?
-Mais non. On va les balancer par la fenêtre juste à côté de nous pour attirer leur attention. J'ai fait exprès de la laisser ouverte tout à l'heure.
-Mais ils vont venir par ici alors.
-Une fois dehors, je les ferais porter par le vent pour qu'elles aillent de l'autre côté. J'ajouterais même quelques flammes pour attirer encore plus l'attention. Toi, en attendant, tu te changeras en un animal rapide, sur lequel je peux monter, et on grimpera les escaliers à toute vitesse pendant qu'ils chercheront l'attaquant
-C'est moi, où tu as tout prévu ?
-J'ai tout prévu. Tiens.
Elle me tendit deux plantes enroulées dans du tissu.
-Déroule-les, mais ne les touches pas encore avec ta peau. Tu le fais à mon signal, puis ton compte cinq secondes, et tu lances.
-Okay, j'ai bien compris.
Je les déballais avec délicatesse, et attendais patiemment son signal.
-Vas-y.
Je pris les deux à pleines mains, et comptais. Une seconde... Deux secondes... Trois secondes... Quatre secondes... Et cinq ! En parfaite synchronisation, l'on balança les plantes par la fenêtre ouverte, et je les vis s'envoler vers la gauche. Je n'attendais pas plus, et me changeais en guépard, près à bondir, alors que Mélina s'asseyait sur mon dos. Elle s'accrocha, et deux secondes plus tard, une explosion résonnait et des flammes montèrent jusqu'aux fenêtres. Les gardes près des escaliers se précipitèrent vers celle-ci, et dès qu'ils nous eurent dépassés, je m'élançais à toute vitesse vers les escaliers.  

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