Chapitre 37
-Pour être totalement franc, si je ne savais pas que tu étais totalement de notre côté, tu serais le premier que je soupçonnerais...
-Je me demande bien pourquoi je risque ma vie alors que tout le monde croit que je suis capable d'une chose pareille ! M'exclamais-je alors en abattant mon poing sur la table.
-Je n'ai jamais pensé ça.
-Ah oui ? Je ne te crois pas ! Tous autant que vous êtes vous ne cessez de me répéter la même chose. « Tu sais, tu es le parfais candidat à la couronne » ou bien « tu pourrais prendre la couronne si tu le voulais ». Mais c'est vraiment ce que vous voulez qu'il arrive, ou quoi ?
-Tu vas réveiller tout le monde !
-Tu veux savoir, bah j'en ai absolument rien à faire de les réveiller ! Moi, je fais une nuit blanche, juste pour monter la garde, mais c'est moi qu'on accuse !
-Encore une fois, personne ne t'accuse. Au passage, tu as du mal à garder ton calme, on devra travailler ça en entrainement.
-Moi je lui veux que tu bien à Mélina, hein ! Mais je sens que je vais me barrer d'ici, point final !
-Tu fuirais ton devoir ? Reprit-il en plissant les yeux.
Je me relevais subitement, enragé, renversant au passage la tasse de café sur les papiers. J'étais déjà sur les nerfs à cause de ce qu'il s'était passé, mais si en plus on me disait des choses aussi désagréables !
-Pardon ? Mon devoir ? Nan, tu veux dire le devoir qu'on m'a imposé ! Parce que j'ai rien demandé moi ! Ni ça, ni d'être transformé en v...En monstre à chaque fois que Mélina est en danger ! Me repris-je au dernier moment.
Il se leva à son tour.
-Tu vas cesser d'être aussi capricieux ! Bon sang, ce que tu es susceptible, ce n'est pas croyable !
-Excusez-moi de vous interrompre dans...Dans votre discussion au volume sonore élevé, seulement j'ai toqué à la porte plusieurs fois, mais personne ne répondait. Nous interrompis un garde en entrant.
-C'est pour quoi ? Demanda mon oncle avec un ton glacial.
-Et bien, tout le monde est en place pour la garde de nuit.
-Bien. Nous pouvons commencer notre ronde alors. Alexandre, que tu le veuilles ou non, nous allons devoir patrouiller dans le palais. Tu vas y croiser plusieurs gardes. Je te laisse cet étage puisque Mélina y dors, et celui d'au dessus. Je m'occupe du reste.
-Je...
-Ce n'était pas une demande. C'était un ordre. Exécution. Reprit-il froidement.
-Très bien. On est deux à être de mauvaise humeur apparemment ! Déclarais-je avant de sortir de la pièce en claquant la porte derrière moi.
J'étais à cran parce que personne n'avais hésité à me mettre une pression pas possible, et que nous étions passés à rien d'un massacre. Et c'était pour ça que j'avais réagis ainsi, je le savais parfaitement. Mais il n'y avait pas ce ça. Quand est-ce que tous allaient se rentrer dans la tête que le trône était le dernier endroit où je souhaitais être ? Ce n'était pas si dur à comprendre pourtant ! Certes, j'avais mal agis en m'énervant ainsi, et peut-être que j'étais un poil susceptible sur les bords...Mais quand même !
Un courant d'air froid me fit frissonner, et sembla traverser mes vêtements, me provoquant la chair de poule. Je décidais d'apporter un peu d'attention autour de moi. Je me rendis alors compte que, sous l'effet de la colère, et l'esprit ailleurs je n'avais pas regardé devant moi, et avait traversé tout l'étage inférieur, et grimpé les marches des escaliers. S'allongeait devant moi un long couloir, avec plusieurs portes sombres. Il était semblable à celui juste en dessous, mais il avait moins d'éclairages pour ne pas dire aucun. Seuls quelques rayons de lunes traversaient par les grandes fenêtres rectangulaires. Il y avait du brouillard dehors, et quand un nuage passait devant la lune, la pauvre luminosité disparaissait subitement, avant de revenir. Je n'étais pas du genre peureux, mais c'était l'endroit parfait pour un film horrifique. Vous savez, le genre d'endroits où le personnage s'aventure, et que vous savez parfaitement que quelque chose l'attend derrière une des portes...J'avalais ma salive et tentais de regarder plus attentivement. Pourquoi n'y avait-il aucun garde à cet étage ? Ce n'était pas une blague douteuse pour me faire peur au moins ?
On m'avait ordonné de patrouiller, alors je décidais de m'y aventurer quand même. J'avais le cœur qui battait à milles à l'heure, et chaque fois que la luminosité baissait, je sursautais, avant de me moquer de moi-même. Quel imbécile j'étais d'avoir peur pour si peu ! Soudainement, un bruit sourd, comme si l'on faisait tomber quelque chose ou bien qu'on déplaçait un meuble se fit entendre derrière la porte devant laquelle je passais. Je sursautais à nouveau, et fit un bond en arrière. Sans chercher à comprendre, je dégainais ma lame, et ouvrait la porte d'un coup de pied.
Le sol était couvert de poussière, tout comme les draps qui recouvraient les meubles. Et la pièce était déserte. Je lâchais malgré moi un long soupir de soulagement.
-Qu'est-ce que vous faites là ? Demanda quelqu'un derrière moi.
Je retenais mon cri de surprise tant bien que mal et me retournais pour voir un soldat devant moi. Et son visage m'était familier.
-Euh...Pan, c'est ça ?
-C'est ça ! Mais vraiment, qu'est-ce que vous faites là ?
-Pourquoi continues-tu de me vouvoyer ?
-Mais parce que vous êtes mon supérieur. Dois-je répéter ma question ?
-J'ai entendu du bruit, alors je suis entré.
-Impossible ! Cette pièce est désertée depuis plusieurs années. La rénovation de cet étage à prit du temps, et elle continuera parce qu'elle n'est pas urgente. On y a posé les seuls meubles encore potables. Voyez toute cette poussière...C'est désolant vous ne trouvez pas ? De si beaux espaces gâchés ainsi...
-Tu crois ?
-J'en suis sûr !
Un nouveau bruit se fit entendre.
-Je ne suis pas fou quand même ! Tu as entendu tout comme moi, là !
-Je ne crois pas aux fantômes. Répliqua-t-il.
-Moi non plus...Mais ce bruit venait bien de quelque part.
-D'en bas peut-être ?
En bas...L'étage du bas était totalement identique à celui-ci dans la position des pièces. Si je me souvenais bien la septième pièce était la chambre...La chambre de Mélina. Je me précipitais hors de la pièce, et m'élançais en courant dans le couloir, alors que de cette fameuse adrénaline m'envahissait tout entier. Je dévalais les escaliers à toute vitesse, suivit un peu plus loin par Pan, qui ne semblait pas comprendre mon empressement. J'accélérais une fois arrivé à l'étage, et bousculais sans le vouloir mon oncle qui sortait de notre salle aménagée. Il ne me fallut que quelques secondes supplémentaires pour arriver devant la porte. Je tentais de l'ouvrir, mais sans succès. Elle était fermée à clef. J'attrapais l'arme accrochée à la taille de Pan, et tirais trois balles d'affilé dans le verrou qui sauta. Je l'enfonçais ensuite d'un coup d'épaule, alors que du coin de l'œil je vis mon oncle arriver dans notre direction. La porte céda, nous dévoilant une scène de carnage sans appel. Des meubles avaient étés bousculé dans la bataille, il y avait des papiers, des documents éparpillés partout, les tiroirs des placards ouverts, sa chaise de bureau renversée...Et la fenêtre brisée en plein milieu, avec du sang sur les extrémités pointues et semblant aussi coupantes que des lames de rasoir. J'avais bel et bien entendu des bruits. Sauf qu'il s'agissait de bruits de lutte. Et l'une des personnes qui avait lutté était blessée. J'avais peur de savoir qui...
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