Chapitre 5


Surtout avec moi comme ami.

   Voilà son dernier message. Mon cœur battait à une vitesse folle . Ami ? Ami ? Ami ?

   J'inspirai.

   J'expirai.

   Quelqu'un s'était officiellement qualifié comme étant mon ami. Et pas pour se moquer de moi. Enfin, pas en apparence. Je me rembrunis. Je ne le connaissais qu'un peu. En fait non, je ne le connaissais pas du tout. Comment pourrais-je deviner ses intentions ?

   Sans raison, je me levai. Une fois sur pieds, je me rendis compte du trop-plein d'énergie qui me hantait. J'avais besoin de me défouler. J'avais besoin de vivre. Sans restriction.

   La folie s'emparant de mon être, je descendis en courant les escaliers en colimaçon de mon immense maison. Lorsque je l'avais visitée, je m'étais perdue dans les couloirs, à la recherche des toilettes. Ce simple souvenir me fit sourire.

   Une fois arrivée en bas, je pris un double des clés de la maison suspendu au mur. Je sentis un regard scrutateur dans mon dos et me retournai pour finalement voir ma sœur, Amy, me regardant avec étonnement. Ma mère était allongée sur le canapé tandis que mon père faisait la cuisine dans la pièce d'à côté. Dans ma course effrénée pour la liberté, je ne les avais même pas regardés.

   Amy s'avança, ses bouclettes dansantes encadrant son visage. Elle posa une main sur mon bras et, tel un ninja, me reprit les clés. Un sourire malicieux s'étendit sur ses lèvres et elle recula. Tout cela ne prit qu'une seconde. Puis, me rendant compte de ce qu'elle avait fait, je me mis à lui courir après tandis qu'elle gravissait les escaliers à la hâte. Je grognai. Quelle idée d'avoir une telle sœur ! Bien trop énervante.

    À ce moment-là, ma mère me sauva d'un simple mot. Simple mais puissant.

– Stop.

   Nous nous arrêtâmes. Notre "cheffe" reprit subitement la parole :

– Laisse ta sœur sortir, Amy.

   Et je pus enfin franchir la porte malgré les protestations tonitruantes de ma frangine, qui, dans mon dos, me maudissait. Je n'entendis même pas les mots que ma mère prononça. Ces simples mots et qui, pourtant, recelaient tant de magie :

– Surtout, sois heureuse ma fille. Et ne remercie pas ta vieille mère.

★★★★

   Je ne sais même pas pourquoi je me dirigeais vers le quartier le plus fréquenté de la ville alors que je n'aimais pas la foule. L'instinct peut-être. J'aimais ce que je voyais autour de moi. Il y avait de si jolies maisons ! Une d'entre elles m'attira particulièrement. Elle était d'un bleu vert qui ravissait ma vue et les détails incrustés en elle étaient à couper le souffle. L'un deux représentait un animal étrange, mélange entre un pégase et une licorne. Je pouvais aussi discerner des narvals et plein d'autres merveilles sous-marines. Un peu plus haut, des dieux de la Grèce antique, finement représentés se livraient la guerre. Les fleurs qui formaient des banderoles, accrochées d'une fenêtre à l'autre s'accordaient curieusement bien avec l'ensemble.

   Je m'apprêtai à partir lorsqu'un mouvement au coin de mon œil attira mon attention. Je me retournai pour me voir contemplée par un magnifique garçon. Je retins ma respiration. Ces yeux bleu vert étaient parfaitement accordés à la maison d'en face. Ils étaient tellement beaux que je ne pus détourner le regard. Tout était parfait chez lui. De ses cheveux à ses vêtements en passant par son visage, tout était beau.

   Mais je ne pouvais nier que le pli d'énervement qui barrait son front gâchait le tableau. Je me surpris même en train d'en grimacer. Pourquoi était-il si énervé ?

   Puis je compris.

   C'était moi qui le gênais. J'étais en plein milieu de son chemin et il attendait que je me pousse. Ce que je fis tout de suite.

– Je suis vraiment désolée, murmurai-je en baissant les yeux.

   Il haussa un sourcil interrogateur puis sa si jolie voix s'éleva dans le ciel.

– Ne t'inquiète pas. J'ai l'habitude. C'est à moi d'être désolé. J'ai dû te faire peur avec mon air renfrogné.

Je ne pus m'empêcher de répondre :

– Et pourquoi l'es-tu ?

   Il parut très surpris puis se reprit. Avant de s'esclaffer.

– On ne m'avait jamais parler comme tu l'as fait. Sans ambage, je veux dire. Enfin, toi, et mon meilleur ami.

   Je continuai sur ma lancée de  fille-bizarre-posant-des -questions-à-un-magnifique-inconnu-dans-la-rue.

– Ton meilleur ami ?

– Mon meilleur ami. Il se trouve près du port et doit sûrement avoir des ennuis. C'est pour ça que je faisais cette tête.

   Bêtement, j'ajoutai :

– Je vais au port.

   Il sourit et me tendis la main pour que je la saisisse. Mon cœur fit une pirouette et j'acceptai son offre. Nous allions y aller ensemble. Sauver son ami.

– Au fait, je m'appelle Fitz, ajouta-t-il.

★★★★

Tout petit chapitre ! (Ça va devenir la marque de fabrique de cette fanfiction).

En tout cas, dites-moi ce que vous en avez pensé ! Avez-vous était irrité par cette pointe de Sophitz qui se dessine ? Je vous rassure, cette fanfiction est Sokeefe. Mais il faut parfois faire des efforts pour le scénario...

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