Chapitre unique.
« Te souviens-tu de moi ?
La femme que tu as aimé...
Je sais que cela remonte à il y a bien longtemps... Mais je ne t'ai toujours pas oublié. Tu es le seul homme a constamment occupé mes pensées.
Je suppose que toi tu m'as oublié...
Alors je te rappelle qui je suis même si cela me fait mal rien que de penser que je dois le faire. Je ne suis qu'un vague souvenir.
C'est moi. Ton amour de lycée. Ton premier amour. La fille de taille moyenne, te suivant. Toujours ses cheveux de charbon attaché entre eux, tout en te reluquant de ses yeux émeraudes. Celle qui te surnommait « amour »... Arrives tu à te remémorer nos souvenirs maintenant que tu t'ai peut être rappelé mon visage... Et mon existence...
As-tu encore en mémoire ce café dans lequel nous nous rendrions chaque jour ?
Notre routine... Nos habitudes...
Après chaque longues journées de cours nous nous asseyons à cette même table... La quatrième en partant de la gauche... A côté de la grande baie vitrée... Celle qui donnait vu sur le magasin de la robe bleu...
Toutes ces fois où je te l'ai demandé tant elle me plaisait et que tu me répondais que je l'aurais plus tard...
A chaque Noël, à chaque anniversaire je l'ai espéré... Jamais...
C'était d'ailleurs la seule à être encore dans la vitrine après trois ans.
Elle était magnifique... Elle était de soie bleu royal... Comme la couleur de tes yeux... Elle était composée d'un bustier laissant tomber sa longueur touchant le sol... Sa matière était douce, agréable au toucher...
Mais jamais je ne l'ai eu...
Mais qu'importe ! Ce n'était qu'une robe me diras tu...
Pourtant, je ne cesse de me la ressasser...
Tout comme ton visage...
Ton visage aux traits fins...
Ton droit et long nez...
Tes lèvres fines et rosées...
Tes yeux bleus dans lesquels je me noyais constamment...
Tes yeux était ce que je préférais chez toi.
On y voyait tout l'espoir que tu portais a cet hideux monde.
On y apercevait tout l'amour que tu me portais... À l'époque...
On y appréciait la présence de chaleur... La présence de bienveillance.
J'y contemplais le reflet de ma robe...
Tu as toujours été le genre d'homme à aider son prochain...
À rendre n'importe quel service...
Sans ne jamais rien demander en échange...
Pourtant tu n'étais pas aussi merveilleux que je le pensais...
Tu avais toi aussi ta part d'obscurité...
As-tu le souvenir de ces joints ? As-tu le souvenir de ces seringues ? As-tu le souvenir de ces bouteilles d'alcools ? As-tu le souvenir de ces bouteilles vides ? As-tu le souvenir de cette poudre ?
Je suis sur que oui. Toutes les séquelles que tu en as gardé, qu'elles soient psychologique comme physique.
Les nombreuses cicatrices sur ton corps en sont la preuve, elles sont d'accord avec moi pour dire dire que tu n'étais qu'un sot imbus de lui même et irresponsabilité.
Imbus de lui même ?
Totalement.
Avare te définit.
Pourquoi ?
Tu n'as jamais pensé à ce que je pouvais ressentir en te voyant dans ces différents hôpitaux ! À ce que j'ai dû vivre en te laissant flanquer ton existence en l'air !
Tu as toujours compté sur moi pour dissimuler tes bévues ! C'était à moi de faire face à ses crises !
Mais jamais un remerciement.
Je n'était rien à tes yeux. N'ai-je pas raison ?
Plus le temps passé, plus je devenais une maritorne à tes yeux... Tu me considérais comme une simple domestique.. Ce que je n'étais pas.
J'étais ta bien-aimée... Enfin c'est que tu disais.. Les trois premiers mois...
J'étais bien trop amoureuse de toi pour me rendre compte de l'erreur que je faisais en étant avec toi... Je ne voyais que par toi... Ton prénom était le seul mot que j'avais à la bouche... Ton visage était la seul chose que je voyais... Je pouvais me perdre dans tes yeux pendant des heures... Je buvais et acceptais chacune de tes paroles...
Après ces trois longues années, j'ai voulu changé. Être différente de celle que j'étais avec toi, mais je n'arrivais pas à te sortir de ma tête. Tu étais continuellement présent.
J'ai voulu tourné la page tant de fois, si tu savais... Ce fut en vain. Je n'étais pas moi même capable d'affirmer la vérité qui était le fait que tu étais et que tu seras à jamais l'unique homme de ma vie.
Ce sont les souvenirs de toi et moi qui le font vivre, qui me font rester en vie.
Sans cela je serais perdue, tu es la seule personne à m'avoir aimé... À m'avoir accepter tel que je suis...
Tu n'as jamais été l'homme parfait mais à mes yeux, si. Tu restais un être d'exception.
J'ai écrit cette lettre pour que tu saches que jamais je ne t'oublierai toi, ainsi que notre histoire. Même après vingts ans sans avoir vu ton regard je t'aime encore.
Cordialement, une femme désespérée. »
La jeune femme déchira une énième feuille de papier souillée par ses écrits.
Elle avait écrit des centaines de lettres sans jamais lui en envoyait une.
Elle n'en avait pas le courage.
Comme à chaque fois, ses coudes se posèrent sur son bureau et elle plaça sa tête entre ses deux mains avant de se mettre à pleurer.
Elle suppliait dieu de lui expliquer pourquoi était-il parti. Elle voulait la réponse au fait qu'il avait disparu sans jamais la prévenir. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n'était pas devenu sa femme et la mère de ses enfants.
Pourtant elle le savait. Il était mort.
Il était décédé d'une overdose. Ses addictions l'avait tué. Elles l'avaient achevé.
L'image de son corps inanimé au sol, ses yeux bleus ouverts, ses cheveux devenu longs lui recouvrant le visage, ses lèvres ouvertes laissant couler sa bave. Son bras dans lequel se trouvait la seringue. La seringue qui avait transpercé son haut rouge. Ce même haut déjà abîmé par de nombreuses violences qu'il avait subi lors de nombreux moments saoul.
Jamais elle n'oubliera.
Elle ne voulait pas y penser, alors elle se concentrait sur ses yeux bleus. La seule chose qu'elle voulait voir. La seule chose qui la rassurait. La seule chose qui lui rappelait à quel point il était parfait.
Elle avait été et sera à jamais éperdument amoureuse de cette homme. Elle l'était au point de perdre la face. À en devenir folle.
De nombreuses fois elle s'était rendu à « leur » table et y avait parlé seule.
Elle dansait seule dans son salon sur « leurs » chansons.
Elle s'imaginait dans ses bras.
Elle le sentait l'embrasser.
Elle appréciait ses caresses.
Elle y croyait.
Elle croyait à tout ce qu'elle avait fini par s'inventer.
Elle ne voyait plus personne. Elle était totalement désespérée. Elle passait ses journées « seule ». Elle attendait sa mort avec sa vie qu'elle idéalisait.
Elle finit par se lever de sa chaise pour se rendre à sa boite au lettre. C'était son anniversaire. Elle espérait y trouver une lettre de son amant. Elle savait qu'il n'y aurait rien pourtant, mais elle le faisait.
Elle fit émerveiller du voir une boite rouge. Quelqu'un avait fini par penser à elle.
« Merci chéri ! Tu m'as enfin offert ma robe ! Ma belle robe de soie à la couleur de tes yeux ! »
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