« Do you feel like a young god ? »

Sauvé par le gong ! La berline est à l'arrêt à seulement quelques mètres du bungalow de Shawn. J'en soupire de soulagement en m'empressant d'ouvrir la portière pour quitter l'habitacle. De la distance. Je dois impérativement mettre de la distance entre moi et Mylan. Dirty Baby a une drôle d'influence sur moi que je ne comprends pas, très loin de celle que ma mère pense qu'il pourrait avoir. Je me qualifie déjà de base comme étant quelqu'un de pervertie, mais à son contact j'ai bien peur que ça ne devienne pire. J'ai l'esprit sale mais le cœur romantique, alors non, je ne peux tout simplement pas céder aux avances incessantes de Mylan. C'est mal, très mal. Parce que je ressens des trucs inexplicable pour son géniteur, je ne peux donc pas me taper son fils sans aucun scrupule. Oui, même s'il sort avec ma mère. Putain, c'est un véritable merdier cette histoire.

- Attends, tu pars où comme ça ?

Derrière moi, j'entends les pas du détraqué sexy se rapprocher.

- Je pars en couille ! je lui hurle sans me retourner.

Ma course est ralentie par mon boulet qui me rattrape pour de bon, sa main enroulée autour de mon poignet. Il me ramène vers lui d'un geste, je souffle de rage. Il m'énerve, vraiment.

- Va t'asseoir sur un putain de cactus, Mylan !

Gros éclat de rire de sa part. Il s'esclaffe à s'en plier en deux au beau milieu de la rue. J'attends qu'il se calme en le fusillant du regard, lui roule des yeux en s'en apercevant. Je retire ma main de la sienne, qu'il a d'ailleurs trop tendance à kidnapper, puis lui tapote rageusement le front de l'index.

- C'est ça roule bien des yeux, tu finira peut-être par trouver un cerveau là derrière, je lâche avant de lui faire volte face.

Mais bien sûr, Dirty Baby ne lâche pas le morceau, il s'obstine et m'arrête encore une fois. Se positionne face à moi. Est-ce qu'il cesse seulement de sourire parfois ? J'en ai des crampes à la mâchoire pour lui. Il a l'air de bien s'amuser de cette situation dans laquelle je m'enfonce.

- Qu'est-ce qui te prends ? demande-t-il faussement innocemment.

- Hier soir, toi et moi, c'était une erreur, d'accord. Je ne fais jamais la même erreur deux fois, ok ?

J'essaie moi-même de m'en convaincre en le lui disant. A sa tête, je devine que je n'ai pas l'air aussi sûr de moi que je le voudrais. Ce mec m'agace, m'intrigue et, putain ça m'arrache la bouche de le dire, m'excite. Un peu. Trop.

- Juste six ou sept fois, hein, histoire d'être sûr. Je me trompe, Ivy ?

Je serre les dents. Même si il a raison, j'ai envie de le frapper. Si fort qu'il s'envolera et que même Google Maps ne sera plus capable de le localiser sur terre.

- Vas en enfer, fourre-tout.

- D'où tu crois je viens ? Sous-entend-t-il tout en extirpant une cigarette de son paquet. Tu veux aller y faire un tour avec moi, bébé ?

Je lève ma main et Dirty Baby la rattrape au vol de la sienne, m'empêchant de l'exterminer une bonne fois pour toutes de la surface de la planète. Je crache de rage au sol. Il me rend folle.

- En enfer ? J'y ai déjà été et depuis Satan à une ordonnance de restriction contre moi.

Le rejeton diabolique de mon Dieu vivant me relâche et allume sa tige en ricanant. Je suis tellement énervée que je me sens incapable de bouger. Nous passons quelques minutes dans le silence total sur le trottoir, éclairé par la lueur d'un lampadaire. Mylan jette son mégot à terre et l'écrase de son talon avant de tourner son regard vers moi. Il fait un pas, comble le peu de distance entre nous.

- Je t'aurais sous le bout de la langue, Ivy.

Je ne respire plus. Il pleut dans ma culotte. Comment il fait ça ?

- Allons-y. C'est par là ?

J'hoche la tête, en proie au mutisme, quand Mylan m'indique une direction. Il me contourne et avance. Je le suis machinalement. Il me fait mouiller, je le déteste. Ma vie prend un tournant absolument horripilant. Coucou Karma, j'imagine que c'est encore toi ?

Pourquoi les scénarios les plus loufoques n'arrivent qu'à moi ? Sérieux. Le coup du triangle amoureux avec ma mère dans le tas passe encore, mais le carré incluant le fils barge et obsédé de l'homme pour lequel on a visiblement toutes les deux un gros crush, non. Mylan est mignon, d'accord carrément bandant. Je l'aime bien, il est drôle et frapadingue, seulement c'est un trou du cul. Un trou du cul trop jeune et super sexy. Assez sexy pour oublier qu'il soit trop jeune à mon goût.

En quelques minutes, nous arrivons devant le bungalow de Shawn. Sur le perron, je m'arrête et me tourne vers l'enfant adoptif du Diable.

- Toi, tu m'attends là, compris ?

- Ouais ça va, sois pas trop longue.

Je l'abandonne et entre chez mon ami comme d'habitude sans frapper. Il fait sombre dans l'entrée mais il y a de la lumière qui émane du salon.

- Désolé les gars, j'ai un peu de retard, commencé -je en passant la porte. BORDEL DE CUL BORDÉ DE NOUILLES !

Mes yeux n'en reviennent pas. Tout ce que j'arrive à voir ce sont deux paires de jambes nues qui dépassent du canapé. En moins de temps qu'il ne m'en faut pour lâcher une nouvelle panoplie de jurons, deux têtes m'apparaissent par dessus le dossier du canapé. La tignasse bouclée de Shawn et celle châtain de Jily.

- Vous avez remis le couvert ? m'exclamé-je avant de m'adresser à ma meilleure amie. Non, non, non...ne me dis pas que tu te drogue maintenant ?

A l'exception de quelques joints, Jily n'a jamais rien touché d'illicite. J'aime l'idée de la préserver de ces conneries avec lesquelles je me bousille.

- Ivy, on s'est pas vu depuis de belles levrettes ! pouffe ma copine, se redressant et se couvrant d'un plaid qui traîne.

Je souris à sa petite pointe d'humour si décalé. S'il y a bien un point commun qu'on partage, c'est celui-ci. On adore redoubler d'imagination dans nos répliques dont certaines sont devenues cultes entre nous.

- Beaucoup trop, repondé-je en souriant. C'est bon, Shawn, rien que je n'ai pas déjà vu, tu peux te montrer.

- Salut étrangère, répond ce dernier avec un sourire.

Nous rions toutes les deux quand notre beau brun se relève, casquette américaine devant les parties. Jily en profite pour glisser un œil sur le postérieur parfait de Shawn. Comment lui en vouloir, j'admets moi-même qu'il est divin.

- Vous êtes de nouveau ensemble ? j'insiste, perplexe

- Tu rigole ? s'esclaffe mon amie, tu sais bien que la batterie de mon téléphone dure plus longtemps que l'ensemble de ses relations. Puis... continue-t-elle, sur le ton de la confidence. On sait très bien toutes les deux que c'est pas pour moi qu'il en pince.

Shawn lève un son majeur à notre attention et attrape ses fringues qui jonchent un peu partout sur le sol.

- Je te prendrais bien dans mes bras copines mais... commence Jily, avec un sourcil suggestivement arqué.

- Ouais, non, ça va... gardez vos fluides sur vous, dis-je faussement écœuré.

Nous éclatons de rire, même Shawn à présent à moitié vêtu nous rejoint, jusqu'à à ce qu'un bruit attirent notre attention dans le couloir. Je me retourne et évidemment, ce très cher Mylan n'a pas su tenir en place. Irrécupérable.

- Je t'ai entendu crier et... commence-t-il planqué dans la pénombre.

- Ouais, ouais, ça va. dis-je en lui signant de s'approcher.

Dirty Baby s'approche et s'expose enfin à mes amis. Shawn me lance un regard intrigué en ajustant son t-shirt, et Jily. Bordel, Jily est à poil recouverte d'un plaid minimaliste.

- OH. MON. DIEU ! s'écrit malgré elle ma meilleure amie.

Je me passe une main sur le visage, réprimant un rictus amusé. Ma copine est vraiment pas possible quand il s'agit des mecs, elle aussi. Elle est peut-être même encore pire que moi, vous en jugerez par vous-même.

- Tu peux aussi m'appeler Mylan, mais Dieu ça me va aussi, lâche mon boulet.

Exaspérant, ce mec. Il me rend folle dans tout les sens du terme. Et cet empaffé lui sort le grand jeu. Regard lubrique. Sourire carnassier. Mordillages et humections des lèvres. Une arme sexuelle massive et létale. Dégât collatéral majeur. Même moi, je suis subjuguée un instant par le bestiaux. Baffe mentale, je me remet d'aplomb.

- Mylan, voici Jily, ma meilleure amie. Jily, voici... mon... je bégaye incapable de le qualifier.

- Son potentiel futur-ex-demi-frère. finit Dirty Baby à ma place. Tu pourrais te rhabiller, Jily, je suis allergique aux femmes nues, ça me fait gonfler le pénis.

What the f*ck ?! Trois paires d'yeux rondes comme des ballons le fixent. Je colle mon poing sur l'épaule de Mylan qui m'adresse un regard taquin, pendant que Shawn peine à en croire ses oreilles et que ma copine s'est statufié, la bouche grande ouverte.

- Putain, mais t'es intenable ! m'exclamé-je.

- Parfois, tu aimes ça, glisse-t-il discrètement.

Je secoue la tête, exaspérée. Mylan est insortable apparemment et bon Dieu, la soirée ne fait que commencer. J'espère que nous survivrons tous à ce cataclysme ambulant.

- Et voici, Shawn, je reprends pour ne pas accorder plus d'attention à ses mots.

Le beau brun à la peau hâlé se dirige vers nous et tend sa main à Dirty Baby qui l'a saisit.

- Désolé de vous avoir interrompu, dis Mylan. On peut peut-être se joindre à vous et reprendre là où vous vous étiez arrêtés ?

Mais...

- J'ai cru que comprendre qu'entre copine vous partagiez.

J'inspire, j'expire.

- Shawn ?

- Hum ?

Je m'avance vers mon ami, mets un peu d'espace entre moi et le démon tout droit sorti des enfers. Shawn enlace ma taille et penche légèrement la tête vers moi sans quitter Mylan des yeux. Duel de regard masculin. Bon sang, ce soir on échappe à rien.

- Tu veux bien servir un grand verre d'eau à mon boulet ici présent ?

Le beau gosse aux origines espagnoles, que j'aime aussi surnommé Spanish Baby, me dévoile son grand sourire tout en hochant la tête.

- Pas de soucis, stranger.

- Partant pour l'eau mais glacée et diluée à la Vodka. intervient Mylan, avant de se tourner vers ma copine, littéralement sur le cul.

La pauvre a dû s'asseoir sûrement prise d'un malaise face à Mylan qui est un Top 5. Rappelez vous, cheveux, regard, voix, mains et fesses. Oui, Mylan a tout ça et c'est pas tous les jours qu'on croise des spécimens de sa catégorie, croyez-moi.

- Jily ?

Ma copine lève les yeux vers moi, pour un peu elle aurait de la bave aux lèvres. Je m'élance vers elle, pose mon sac sur le canapé, en sort la bouteille de vodka que j'ai chourré à ma mère cet après-midi pour la déposer sur la table basse.

- Toi et moi, salle de bain. Tout de suite. dis-je en l'attrape par la main et la traînant à ma suite.

Nous entrons dans la petite salle d'eau du bungalow ensemble. Je ne referme pas la porte derrière nous, je la laisse entrouverte afin de pouvoir bondir dans le salon à la moindre incartade verbale de Dirty Baby.

- Bordel, t'es coiffée comme une foufoune des années soixante-dix, Jily, je pouffe en passant un coup de brosse dans sa tignasse.

- Il est sexy des yeux, soupire-t-elle en zieutant vers le salon ou Mylan prend place dans un fauteuil. Il ressemble à mon futur mari, Ivy...

Je me mords les lèvres pour ne pas éclater de rire au son de sa voix rêveuse. Tellement prévisible, ma copine.

- Ce mec n'est bon pour la santé mentale de personne, chérie. lui dis-je en me battant avec un noeud dans ses cheveux.

- Aïe... je m'en contre fous de ma santé mentale, ce Mylan c'est... commence-t-elle à présent en me fixant à présent dans le miroir. Il a explosé le barème, il est au-delà du Top 5 ! Je veux du sexe sauvage et dégradant avec lui.

Je mord ma lèvre inférieure et hoche silencieusement la tête. En effet, il a tout les critères réunis pour être au sommet de la pyramide mais Dirty Baby dégage quelque chose en plus. Quelque chose d'aussi irritant qu'excitant, je suis forcée de l'admettre.

- Attends ! s'époumone d'un coup ma meilleure amie en se tournant vers moi, manquant de s'arracher elle-même une touffe de cheveux coincée dans le peigne que je manipule. Pourquoi tu ne m'as pas parlé du nouveau mec de ta mère ?

Je grimace, l'air coupable, quand elle penche la tête sur le côté pour me jauger. Je fuis d'instinct son regard inquisiteur. J'étais sûr que rapidement elle me harcèlerait de questions. Je pourrais tenter d'esquiver mais elle me ferait à coup sûr passer un interrogatoire à la russe. Torchon sur le visage, noyé à la vodka.

Vous connaissez peut-être l'expression « comme une poule devant une équation ». Imaginez le regard de la poule. C'est bon, vous visualisez ? Pour faire court, Jily est la poule, je suis cette foutue équation.

Je m'apprête à lui répondre et l'éclairer sur la situation, la bouche déjà entrouverte, lorsqu'elle saisit mes épaules, les yeux écarquillés.

- OH BORDEL DE CUL DE GARAGE À BI...

- Chuuuut, putain Jily, moins fort ! murmuré-je à la hâte en plaquant l'une de mes mains sur sa bouche.

- Lequel tu te tape ? chuchote-t-elle en s'extirpant de ma main. Le père ou le fils ?

Je ne répond pas, jette un œil aux garçons. Shawn est dans le coin cuisine et sort des verres d'un placard pendant que Mylan patiente sagement. Étonnant.

- Oh putain Ivy, pas les deux quand même ?

- Quoi ?! Non, non, bien sûr que non, je suis cinglée mais pas à ce point, je me défends à voix basse.

- C'est quoi l'histoire alors ? insiste-t-elle.

- C'est compliqué.

- Fais moi la version courte.

Ma copine ne demande pas, elle exige, les bras croisés sous sa poitrine dissimulée par le plaid.

- Ok. J'ai appris que ma mère avait un mec pendant une séance psy, là y a pas vingt-quatre heures.

- Tu me l'as pas dit au téléphone ! s'indigne Jily en me frappant l'épaule.

- Bon, tu la veux ta version courte ou pas ?

Ma meilleure amie secoue frénétiquement la tête à l'affirmative.

- Elle voulait me le présenter... J'ai rencontré un homme et j'ai eu ce truc, tu vois ?

- LE truc, ouais... confirme ma soeur de cœur, rêveuse comme à son habitude.

- Ouais, bah c'était son mec. Et Mylan est son fils et y a un genre de truc entre nous aussi, pas LE truc mais... merde, il a capté que j'ai LE truc pour son père et il s'en fout, il m'harcele. Il me harcèle sexuellement, Jily.

- Je... je sais même pas quoi te dire, là. C'est la merde. Il est super hot en plus...

J'acquiesce, dépitée. Je réponds par un « voilà, tu sais tout » et lui propose d'aller chercher ses vêtements dans le salon pendant qu'elle s'arrange. Je quitte la salle de bain et retrouve les garçons. Shawn passe un temps fou à préparer des gâteaux apéritifs et des glaçons pour les boissons. Je le soupçonne d'éviter Mylan, qui étrangement, se tient toujours à sa place sans un mot, son portable entre les mains.

- Hé stranger, j'interpelle le beau brun dans le coin cuisine. J'ai trouvé la robe de Jily mais pas sa... sa culotte, quoi.

J'agite la robe mauve de ma copine pour appuyer mes propos. Shawn me sourit largement, faisant ressortir ses jolies fossettes, en grattant sa tête à présent surmontée de la fameuse casquette-cache-pénis. Mon pote cherche visiblement ses mots, un peu gêné. C'est sûr qu'en comparaison à l'autre énergumène masculin présent ici même, lui est beaucoup plus discret. J'aime bien ce côté de sa personnalité. Shawn est super beau gosse mais lui, n'est pas imbus de lui-même et prétentieux.

- Disons que... je crois qu'elle n'en avait pas, en fait, répond Spanish Baby en revenant vers le salon, munis d'un plateaux avec tout ce qu'il faut pour commencer les festivités.

Je ris, peu surprise, encore un point commun entre ma meilleure amie et moi, quand on veut quelque chose, on ne passe pas par quatre chemin pour l'avoir. En général, en tout cas.

En retournant sur mes pas pour la rejoindre, j'observe les deux mâles. Shawn dépose le plateau et s'assoit dans le canapé, il remplit deux shots et en tend un vers Mylan qui pianote sur son smartphone.

- Cul sec, mec ? demande mon ami à mon... je ne sais même pas, à Dirty Baby.

- Non merci, je suis plutôt chatte mouillé, lâche Mylan en relevant la tête et braquant son regard vers moi.

Je m'étouffe avec ma salive. Shawn se tourne vers moi, légèrement sous le choc de cette réponse inattendue.

- Mais je vais le prendre quand même, en attendant... continue-t-il, ses yeux vert coulant sur moi.

Je déglutis et déguerpis au pas de course rejoindre Jily, planquée derrière la porte pour ne rien manqué du spectacle. Je referme derrière moi en la poussant dans la pièce.

- Bordel, c'était quoi ça ? demande-t-elle, impressionnée.

- Ça, c'était c'était cet autre truc. je réponds en m'adossant à la porte.

- C'était, merde, ça puait le sexe ! s'exclame ma meilleure amie, envieuse. Je suis pas jalouse d'habitude mais là, si tu passe ton tour...

Je lui jette sa robe en réprimant un sourire.

- Putain ouais, il est tout à toi, jette toi dessus, s'il te plaît. Peut-être qu'ensuite il me fichera la paix.

Je joins mes mains en signe de prière.

- T'es sur ? Non parce que ce truc-là, ça venait pas que de lui, cherie. Assure-t-elle, on ne peut plus sérieuse. C'est pas comme avec Shawn...

- Je peux pas, vraiment. Je peux pas, je souffle pendant qu'elle se rhabille. Son père, merde, lui aussi est hors catégorie, crois-moi. Mais...

- C'est le mec de ta mère, ouais. C'est moi ou cette histoire pue la merde quoi que tu fasse ?

Encore une fois j'hoche la tête. Que rajouter de plus tellement la conclusion est évidente.

- Donc, je peux ?

- Tu veux, tu prends, chérie.

Sur ces mots, j'attrape son jolie visage et lui claque un baiser sonore sur la joue.

- Tu m'as manqué, murmuré-je, en la serrant brièvement dans mes bras.

-À moi aussi, copine.

- J'ai pas trouvé ta culotte, by the way.

- Vendredi c'est sans culotte. Dis, ça va mon maquillage là ?

Elle se retourne vers le miroir, et je la contemple en riant à son commentaire tellement prévisible. Avant, le vendredi sans culotte, je le respectais moi aussi mais avec mon boulet personnel dans les parages... ne tentons pas le Diable.

- Non, on te voit encore.

- Connasse.

Copines comme connasses, ouais.

« You know the two of us
Are just young gods »