DOUZE
« I'm bad at love, ooh-ooh
But you can't blame me for tryin' »
Ses yeux, ses putain d'yeux indéchiffrables qui m'attirent inexorablement, de ceux dans lesquels ont se perd, et je crois que je m'y perds toujours un peu plus...
- Oui, Ivy ?
Le duvet de mes bras et de ma nuque se hérisse, j'ai la chair de poule. Mes mains tremblent. Je suis comme en état de transe quand mon prénom quitte sa bouche. La façon dont il le prononce à l'instant me paraît tellement plus intense qu'avant...
J'aimerais qu'il le dise encore et encore. J'aimerais le lui faire crier, grogner...
Si Sexy Daddy était une putain drogue, je serais encore plus foutue que je ne le suis déjà, chacune de mes veines en seraient délicieusement contaminées et aucune désintox ne serait capable de me sevrer, même pour seulement quelques jours.
C'est possible, vous croyez, que je sois déjà accro sans y avoir goûter ?
Dis quelque chose !
Et je reste plantée là, sans réellement savoir pourquoi. Si j'attends quelque chose de lui, ou de moi. James rompt de quelques pas la distance qui nous sépare, son regard toujours ancré au mien. Quand ses paupières se plissent, comme il le fait à l'instant, j'ai l'impression qu'il cherche à sonder mon âme.
Encore faudrait-il qu'il en trouve une, une qui ne soit pas aussi instable et imprévisible que la mienne du moins. Il n'y trouverait rien de beau... rien qui ne soit pas perverti.
- Tu as oublié quelque chose, peut-être ?
Réveille toi, pauvre fille, ou il va nous prendre pour une demeurée ! s'écrient mes petites Ivy internes.
- Je... Pourquoi ?
Ses sourcils se froncent de façon imperceptible. Si je ne faisais pas autant attention aux détails qui le concerne, je ne le remarquerais certainement pas. J'aime beaucoup l'air que ça lui donne.
Je fonds un peu plus à chaque nouvelle expression de son visage que je découvre. Merde, je suis tellement atteinte...
- « Pourquoi » ? répète Sexy Daddy, a quelques mètres en penchant la tête sur le côté.
- Pourquoi vous faites ça...
Je m'arrête, je dois me reprendre. Je ne suis pas timide, ni hésitante. Je ne l'ai jamais été avant lui. Je suis peut-être cassée, moins forte que j'en ai l'air parfois, mais être comme ça... merde, je me sens vulnérable émotionnellement quand il est là. Je me reconnais pas, putain !
On dirait que mon cerveau a court-circuiter.
- Pourquoi vous êtes si... gentil envers moi ? je demande enfin, un peu plus maîtresse de moi-même qu'habituellement en sa présence. Vous ne me connaissez pas et pourtant, vous êtes là, à me couvrir. Pourquoi ?
Une émotion fugace et que je n'arrive pas à discerner traverse son beau visage. Sa bouche se soulève, la naissance d'un sourire sur ses lèvres qui s'efface presque aussitôt. Une de ses mains glisse dans la poche de son jean, du coin de l'œil j'en suis le mouvement. Il en sort des clés, il doit s'en aller... pour des affaires personnelles.
- Je me trompe peut-être mais j'ai l'impression que tu en as besoin, Ivy. répond-t-il, en s'approchant d'un pas de plus dans ma direction. Je n'adhère pas franchement à la façon dont Mylan... « extériorise » ses émotions mais, disons que pour le moment, ça a l'air de fonctionner.
Je ne m'arrête même pas sur la partie qui me concerne, tant ce qu'il évoque à propos de Mylan m'intrigue.
Extérioriser ses émotions ? Dirty Baby est peut-être bien plus complexe que je ne le pensais. Il n'a peut-être pas le cœur aussi dur que la bi...
- Peut-être que ça peut aussi marcher pour toi, je ne sais pas mais... Mon fils se sent rarement concerné par les autres et hier soir, quand il m'a écrit j'ai cru comprendre que c'était le cas pour toi, reprends James, coupant le fil de ma réflexion. Ce à quoi il prête intérêt m'importe. Ce qui le concerne, me concerne également.
Mylan me porterait-il un autre intérêt que celui sexuelle ? N'importe quoi ! Je n'arrive pas à y croire, c'est tellement soudain et... ça ne semble tellement pas lui ressembler.
Ok, son organe vital, bien planqué sous sa cage thoracique, a peut-être une autre utilité que pomper le sang pour le faire affluer vers sa queue mais... être concerné par moi, autrement que pour me mettre dans son lit ? Pardon, mais j'ai du mal à y croire.
Je m'apprête à répondre, à tord ou à raison, toujours sujette à ce soudain excès de confiance, à mon Sexy Daddy que je ne souhaite pas être leur « problème », que je n'ai rien à extérioriser, qu'il n'y a rien à sauver chez moi parce que c'est trop tard, quoi que l'un ou l'autre pense savoir de moi, même si au fond, je crois bien que ça me touche...
mais mon fantasme interdit n'en a pas fini, puisqu'il reprend :
- Je ne te connais pas, c'est vrai. J'ai eu un... très bref aperçu. En revanche je connais les femmes comme Victoria. J'ai appris à la connaître ses derniers mois.
Tout à coup, le ton qu'il emploie pour parler de ma mère est assez froid et plutôt distant, du moins c'est ce qu'il me laisse penser. Il paraît étrangement détaché alors qu'au restaurant il semblait... beaucoup l'aimer, l'apprécier en tout cas. Ce contraste avec maintenant est foutrement déstabilisant.
Les paroles de son fils me reviennent et m'éclatent à la gueule, aussi douloureusement que si un poing s'y écrasait.
Ça me fait mal. Pourquoi ça me si mal ?
« Tu ne connais pas mon père... il ne s'éternisera pas... ».
Je n'ai pas envie qu'il disparaisse. J'ai envie de le connaître. Putain de merde, cette histoire empire de minutes en minutes.
Je patauge dans la merde...
- Est-ce que vous êtes fâché contre elle parce qu'elle vous a menti ? A propos de l'Europe.
Ses dents se plantent dans sa lèvre inférieure alors qu'un rire, ironique je crois, quasi inaudible lui échappe.
- Non, absolument pas, Ivy. On ment tous pour nos enfants.
- Qu'est-ce que je suis censée comprendre ?
- Qu'on à tous nos raisons de le faire, particulièrement quand il s'agit de vous. Tu devrais vraiment y aller, ton amie doit s'impatienter.
Je rêve ou il me jette alors que ma tête fourmille de questions. J'ai envie de toutes les lui poser, profiter de mon élan de confiance en moi pour le faire, ou au moins vous les énumérer, mais James me sourit et tout ce que j'arrive à penser maintenant c'est « oh merde ».
Et voilà qu'il s'avance encore, réduisant presque la distance à néant. Mon corps en frissonne, j'ai à la fois froid et chaud quand il est si prêt de moi. Sexy Daddy est si magnétique que je lutte de toutes mes forces pour rester à ma place. Pour ne pas m'élancer vers lui et me jeter à son cou, le supplier de ne pas s'en aller... je me sens tellement désespérée. Désespérément désespérée.
Qu'est-ce qu'ont les Taylor, bordel, pour me mettre dans tous mes états en si peu de temps. J'ai beau me contenir, autant avec l'un... qu'avec l'autre, merde, même avec Dirty Baby... le barrage en moi s'effrite. Je suis vraiment trop détraquée.
Putain de merde, c'est le mec de ma mère. C'est son fils. J'ai l'impression d'être dans un remake bidon de Game Of Throne... manquerait plus que Jily soit la tante de Mylan, et Shawn mon cousin illégitime !
- Je vais t'accompagner jusqu'à la voiture, reprend James, si proche que je peux sentir son parfum si particulier et envoûtant qui me rappelle l'Océan. Je suis pressé, je dois vraiment partir.
C'est du regret dans sa voix ? Ou de la compassion pour la pauvre folle que je suis ?
Faut vraiment que j'arrête de me torturer l'esprit. James est juste ce qu'on appelle un homme courtois. Il doit avoir un instinct paternel qui le pousse à agir comme il le fait avec moi... merde, qu'est-ce que j'y connais après tout ?!
Je n'ai pas de père et si ma mère avait été n'importe quel animal plutôt qu'un être humain, elle m'aurait sûrement dévoré à la naissance.
- Allons-y.
D'un signe de tête, Sexy Daddy m'indique poliment la sortie. Quand je me retourne pour l'atteindre, l'une de ses mains se pose sur le bas de mon dos pour m'inciter à avancer. Mes reins sont littéralement en feu à ce contact divin et inespéré. Je lutte, je lutte encore plus...
***
Jily et moi passons la grande porte d'entrée de la somptueuse villa à colonnes blanches des Wesley. En entrant, mon amie se déchausse et balance ses petites ballerines noires dans un coin. Je l'imite et retire mes escarpins. Un coup d'œil autour de nous. Rien n'a changé chez ma copine, tout est toujours aussi... calme.
Je vous fais l'impasse sur la décoration des lieux qui n'a rien à envier à la mienne, ici aussi tout est moderne et digne d'un magasine.
On pourrait également croire que personne n'y vit et à l'exception de ma meilleure amie et d'une armada de minions - comme elle aime les surnommés - qui s'occupe de faire le ménage de fond en comble, de cuisiner pour la princesse des lieux ou encore entretenir le luxueux et luxuriant jardin, c'est le cas.
- Ils ne sont pas là, m'informe Jily en me voyant jeter des coups d'œil furtif un peu partout. Voyage d'affaires ou vacances, je ne leur demande même plus.
Les parents de ma copine, que je n'ai eu l'occasion de ne rencontrer que deux fois, ne sont quasi jamais présent. Ils la couvrent de cadeaux hors de prix, comme son voyage à Londres de six mois par exemple, pour combler leur absence.
Ma meilleure amie agit comme si ça ne l'atteint pas, mais je sais que c'est pourtant le cas et qu'elle ne l'admettra jamais.
Si la positive-attitude avait un visage, ce serait celui de Jily. Son sourire et sa bonheur humeur ne la quittent qu'en de rares occasions, contrairement à ses géniteurs, Abby et Paul.
Non, pas Paul Wesley comme l'acteur canon de Vampire Diaries, Paul Wesley comme... le trader bedonnant et barbu qui sert de père à Jily. Rien à voir donc.
- Allons dans ma chambre, me propose ma meilleure amie en gravissant les marches de l'imposant escalier qui nous fait face avant de se stopper dans son élan et d'hurler. MINIIIIIION CUISINIÈRE !!! MIIII-NIII-OOON CUIII-SIII-NIIIIERE !!
Des petits pas pressés se font rapidement entendre pendant que je me retiens de pouffer. Une petite dame joufflue, potelée et essoufflée arrive à la hâte dans le hall, une cuillère en bois dans la main.
- Mademoiselle Wesley ?
- Bonjour Dorothée, nous allons avoir besoin de Cupcake, beaucoup de Cupcake, lui dit Jily d'une voix pensive. Et... du thé ! Oui, du thé ! Ajoutez à ça... mh... des fruits, un peu de tout. S'il vous plaît.
- Conseille de guerre ? demande Dorothée.
- Tout à fait, Dorothée ! L'heure est GRA-VE !
Ma copine offre son plus beau sourire à son employée qui hoche la tête complice, avant de lui annoncer que tout sera prêt d'ici une quinzaine de minutes et qu'elle nous portera le tout au plus vite à l'étage. Jily la remercie et nous reprenons notre ascension jusqu'à sa chambre aka le véritable univers de ma meilleure amie.
Attention à vos yeux, la première fois ça peut être douloureux.
La porte s'ouvre sur un autre monde. Plafond arc-en-ciel, oui, toutes les couleurs sont là et se chevauchent au-dessus de nos têtes. Quant aux murs, ils sont mauves et roses, pailletées évidemment, et envahis de centaines de photos de ma copine auprès de stars en tout genre ! Acteurs du grand écran, de séries télés ou bien encore chanteurs. Jily est, dans son temps libre, une véritable chasseuse - voir stalkeuse - de célébrités et grâce à sa mère, qui fut autrefois une diva du petit écran, elle a pu infiltrer le milieu sans difficultés.
Sa collection est plutôt impressionnante, il faut bien se l'avouer, et encore, elle possède également une grande partie de ses moments figés dans le temps dans des albums.
- Installe-toi, copine !
Ma fofolle se jette sur son lit à baldaquin, elle disparaît presque sous la montagne de coussins qui s'y trouvent. J'opte pour le petit coin salon dont dispose son énorme chambre et m'installe dans le canapé victorien en velour violet.
J'allonge mes jambes sur la petite table basse, prête à ce que Jily reprenne son monologue qui a démarré pendant le trajet en Uber. Avec Hubert, je veux dire. Juste après que James m'est accompagné jusqu'à a la voiture, me faisant savoir qu'au besoin il était là. Là pour moi.
- Doooooonc, commence nonchalamment ma copine, ton Sexy Daddy...
Oui, j'ai informé Jily des petits surnoms dont j'ai affublé James et Mylan.
- Il est chaud bouillant physiquement ! Pour un vieux, il ne fait pas du tout, mais alors pas du tout vieux ! reprend-t-elle, en se redressant. Sérieusement, ma chérie, c'est le haut du panier là ! Je me suis liquéfiée sur place et pourtant tu sais que je suis presque insensible aux hommes de plus de trente ans ! Mon Dieu... poursuit-elle, rêveuse. Il a un charme indéniable ! Digne d'un Leonardo DiCaprio, ce James. Tu imagines à quel point il devait être hot plus jeune ?
Je n'y avais pas encore pensé, mais effectivement, Sexy Daddy devait être ultra canon quand il n'était encore qu'un Sexy Baby ! Sûrement du même genre que Dirty Baby, à vous faire oublier qu'il est trop jeune tellement il est beau...
- Je comprends que tu ai envie de te le taper... enfin, que tu ai eu le truc, plutôt... parce que t'es piqué, hein ?
- Je crois bien que oui... je réponds, désespérée.
- Et comment ça se passe, lui et ta mère ?
Ma copine roule dans son lit, enchaîne sur une petite pirouette pas du tout gracieuse pendant laquelle je me contiens pour lui rappeler que hier c'était vendredi sans culotte et qu'elle n'en a toujours pas enfilé une, puis elle finit sa course à plat ventre.
- Bah... je pensais que ça allait mais j'en suis plus tout à fait sûr.
- Comment ça ?
- Quand je l'ai rencontré, il avait l'air de... d'apprécier ma mère. Puis y a eu ce moment où il m'a ramené après que j'ai passé la nuit ici.
- Quand ? demande ma copine en ouvrant les yeux.
- Avant hier, après le restau, Mylan et moi on est sorti et j'ai fini chez eux. Puis...
- Attends, pourquoi j'ai l'impression que tu saute un passage ?
Jily se lève, le regard suspicieux et me rejoint sur le canapé. Elle s'assoit face à moi et pose ses jambes sur mes cuisses, tout en me jaugeant silencieusement. Ma copine est maline. Trop.
- Ok ok, je cède devant son petit minois, il se pourrait, qu'on soit allé en boîte, que Mylan m'ai chauffé comme jamais, en mentionnant son père, parce qu'il m'a grillé. Et qu'il est fourré sa langue dans ma bouche...
Les yeux de ma meilleure amie sont ronds et grands ouvert.
- Il se pourrait aussi... que ça m'a fait de l'effet et qu'il en ai profité pour... pour...
Argh... bon sang, ça a du mal à sortir. Contrairement aux doigts de Dirty Baby qui n'ont pas eu de mal à rentrer vous-savez-où...
- Disons qu'il... enfin qu'il se pourrait qu'il est insinué en moi...
N'y arrivant pas je lève mon index et mon majeur sous le nez de ma copine qui est... étrangement euphorique !
- MON. DIEU ! J'en reviens pas ! s'exclame-t-elle en tapant ses petites mains l'un dans l'autre. Et ensuite ?
- Ensuite, je l'ai envoyé bouler et je suis allé me taper un autre mec dans les water...
La mine de Jily se décompose.
- Mais, pourquoi ?
- Parce que j'étais frustrée, Jily. Quand j'ai rencontré James, c'était au bar avant que ma mère n'arrive et j'ai eu... je sais pas le truc mais amplifié, comme si je venais de rencontrer l'homme de ma vie, tu vois ?
- Trop bien... je rencontre le mien une fois par mois, mi-ni-mum, confirme-t-elle, compatissante. Continue.
- Bref, je saute le passage de la douche froide avec l'arrivée de ma génitrice et tout ça... j'ai des principes, Jily... enfin, des principes... c'est le mec de ma mère et Mylan est son fils et je n'ai jamais été attirée par un garçon de notre âge. Puis... sans déconner, Mylan est tordue... il me chauffe en me parlant de son propre père. C'est trop... sale.
Ma copine pouffe, une main sur la bouche. Plus de compassion. Je crois bien qu'elle se fout de moi... connasse - que j'aime.
- J'adore quand tu dis ça. « Sale ». s'esclaffe ma meilleure amie. Non, sérieusement... ok, c'est un peu barge, mais pourquoi pas ? Tu couche bien avec Shawn de temps en temps !
Je roule des yeux en secouant la tête. Allons-y, comparons l'incomparable.
- C'est pas pareil... Shawn c'est... pour des raisons d'ordres financières et c'est mon ami, j'ai pas de véritable attirance pour lui et tu le sais.
- Mais tu le fais quand même, non ? C'est bien que ton corps réagit un minimum.
- Peut-être, oui, forcément... je marmonne, mais Mylan... non, je peux pas, je te l'ai dit.
- Je ne te comprends vraiment pas. Le mec est canon à mort, un missile nucléaire près à t'exploser dans la cha...
Cette fois, c'est moi qui plaque mes mains contre sa bouche.
- Ouais, ouais, mon corps en est bien conscient, je lâche, d'un air dégoûté. Je lutte. Genre vraiment, je ne comprends pas moi-même ce que Mylan me fait. Mais c'est hors de questions parce que je fantasme sur son père. Et qu'il s'en sert. Et qu'il est aussi taré que moi, et qu'il...
- Donc tu vas te priver d'une super baise avec le premier mec de ton âge qui t'attire à cause de son père qui sort avec ta mère ? résume Jily.
Ouais, dis comme ça, j'avoue que même moi je trouve ça ... stupide.
- Est-ce que tu pense que tu l'attire, Sexy Daddy ?
- Je... j'en sais rien mais... il est différent des autres et... merde, je sais pas. Mylan m'a dit hier soir, avant qu'on vous rejoigne que leur histoire n'allait pas durer et James... avant de partir, c'était bizarre... il est si attentionné envers moi, je n'ai pas l'habitude. Il avait l'air d'en avoir rien à foutre de ma mère quand il l'a évoqué...
Je suis coupé par l'arrivée de Dorothée, derrière un chariot débordant de Cupcakes colorés et d'un service à thé, dont la théière fumante. La petite dame s'avance et dépose le tout près de nous avant de s'éclipser. Jily se relève, se saisit d'un mets sucrés et mord dedans avant de déclarer :
- Tu vas prendre mon téléphone et appeler Vicky pour lui dire que tu passe la journée, voir la nuit chez moi, et si elle n'est pas contente qu'elle fasse un sit-in devant chez moi, si ça lui chante ! commence-t-elle on ne peut plus sérieuse. Parce que je ne te laisserais pas sortir d'ici avant de TOUT savoir dans les moindres détails. James, ta mère, Mylan ! Des détails qui te paraissent les plus insignifiants à ceux qui t'ont sautés aux yeux. Chaque gestes, chaque discussion, et au mot près ! Tu va m'expliquer ces trois derniers jours en long, en large et en travers, ok ?
En long, en large et en travers... pourquoi j'en viens à penser à Dirty Baby quand j'entends ça et pourquoi suis-je obligée de me demander s'il tient, là aussi, de son Sexy Daddy ?
« You were the one, ooh-ooh
That could finally fix me »
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