Tu sais, y'a ce truc qui grossis en moi.
Infime, presque anodin.
Mais il m'effraie, me questionne et me fais peur.
Tu sais je suis comme Milou, lui mon pauvre Tintin.
J'ai appris à faire avec, sans qu'on s'en aperçoit.
Un peu de chance sur mes dès, je tourne le dos au malheur.
Paraît que le masque n'est pas utile, qu'un jour il tombera.
Pour l'instant je m'accroche au futile, la suite on verra.

Quand je pense à moi plus jeune, j'ai presque honte.
Mes genoux tremblent, je suffoque mais la colère
M'arrache le cœur face aux souvenirs, les larmes coulent tu sais.
Quand je me dis qu'aujourd'hui c'est pire, j'aurais mieux fais hier.
Lorsqu'il ne me reste que des regrets, mon chagrin devient fonte,
Mon miroir est brisé... jamais appris à réparer.
Quand l'insomnie hurle et ouvre ma boîte de pandore,
Je ferme les yeux, j'expire, doucement je m'endors.

Pour me libérer, tu sais, j'écris.
Je laisse parler vécu et ressenti.
Je raconte moi, lui et eux.
J'imagine p'têtre des jours heureux.
Je suis une âme; je pense et j'aime.
Oublie le temps et reste bohème...
Et après tout, une simple enfant;
Ceci est un trop plein de sentiment.