Chapitre 9
Hey!! Je vais le dire franchement, je n'aime pas ce chapitre XD. Je déteste faire des dialogues. En conséquence, je n'ai que peu d'expérience dans le domaine et à chaque fois, je n'ai pas l'impression d'écrire une scène qui aurait réellement pu se passer. J'espère tout de même qu'il vous suffira. Si vous avez des idées pour l'améliorer ou des détails ou passage qui vous chiffonnent, n'hésitez surtout pas à m'en faire part. Bonne lecture.
Les crises, malgré ce que lui avait dit le médecin, étaient assez complexes à gérer et plus nombreuses que la moyenne. On l'avait prévenu qu'il pouvait avoir des crises à la fréquences d'une par jour jusqu'à une par heure. Il avait secrètement espéré pour que la première option corresponde à son cas malgré le fait que la probabilité pour que ce soit un entre deux était assez forte selon les résultats de sa radio. Mais « la chance », si on peut dire, n'avait pas été de son côté et il lui arrivait d'avoir jusqu'à trois crises par jour. Les « crises » correspondaient aux quintes de toux durant lesquelles il rejetait un pétale, les autres toux étaient simples et sans conséquences, bien que nombreuses aussi. Elles étaient généralement provoquées par un effort trop intense ou bien la présence du couple autour de lui, dans ses pensées. Il savait bien que son petit mensonge comme quoi ce n'était que de simples séquelles qui s'atténueraient avec le temps et ne dureraient pas longtemps n'allait pas tarder à s'effondrer. Il avait pu constater les regards qui se posaient sur lui devenir de plus en plus inquiets. Il avait pu voir la suspicion commencer à naître dans le regard de chacun. Il savait bien que son mensonge se craquelait de plus en plus à chacune de ses disparitions soudaines, quand il s'excusait pour presque courir jusqu'à la salle de bain, une main devant la bouche. Il les entendait parfaitement se lever pour aller le soutenir avant de se faire stopper par Hongjoong leur disant qu'il « gérait » la situation. En réalité, il ne contrôlait rien du tout. Il ne faisait qu'assister, impuissant à la destruction lente et douloureuse du plus âgé. C'était de pire en pire. Chaque jour, chaque crise, il lui semblait que ses poumons étaient déchirés, sa peau étirée, sa gorge déchiquetée par une gracieuse « plante » qui avait trouvé logis en lui. Chaque jour il pouvait la sentir remuer au gré de ses sentiments. A chaque fois que son cœur battait plus vite, elle puisait dans l'énergie crée pour se développer. A chaque fois qu'il le voyait, il pouvait la sentir s'étendre un peu plus en lui. Elle se mouvait comme un serpent, tremblant, riant alors qu'il tentait tant bien que mal de la contenir alors que les caméras étaient braquées sur eux. Il avait réussi à adopter des réflexes, des techniques, pour éviter de tousser à s'en arracher les poumons devant tout le monde. Il avalait sa salive, se raclait discrètement la gorge, respirait d'une telle manière qu'il ne ressentait aucune gêne sans pour autant être essoufflé... Mais dès qu'il le pouvait, il courrait jusqu'aux toilettes les plus proche pour se libérer de la chose qui ne cessait de le déranger pendant parfois plus d'une heure complète. C'était dans ces moments là qu'il était content de la présence réconfortante du leader à ses côtés. Il était content d'avoir quelqu'un sur qui il pouvait crier et pleurer toute sa peine, sa haine, sa peur. Il avait peur. Peur de mourir. Peur de partir sans avoir pu profiter de la chance qui lui avait été donnée. Peur de savoir qu'il allait partir dans la souffrance, en s'étouffant avec la chose qui poussait en lui. Alors il pleurait jusqu'à l'épuisement, jusqu'à ne plus pouvoir lâcher de larmes, jusqu'à ce que la douleur devienne éphémère bien que toujours présente. Elle était toujours là, guettant un moment de faiblesse pour s'introduire dans ses pensées et ne plus les quitter, l'empêchant de se concentrer correctement sur autre chose. Il se faisait généralement ramener sur terre quand on s'adressait à lui, l'appelant plusieurs fois de suite, provoquant de l'inquiétude chez les autres membres du groupes. Il n'aimait pas les voir s'inquiéter. Cela signifiait qu'ils n'étaient plus réellement concentré sur leurs tâches et leur santé et qu'il occupait une part de leurs pensées. Il se sentait gêné de leur soumettre autant d'inquiétude pour quelque chose à laquelle il ne pouvait rien y faire. Il aurait encore préféré être ignoré.
La première fois qu'un des membres du groupe vint lui posé la question qui les titillait tous, ce fut à la fin de la première semaine, quand il était seul dans le salon, assis sur la banquette, la tête rejetée en arrière et les yeux fermés. Il avait alors sentit quelqu'un s'asseoir à ses côtés, le forçant à tourner la tête pour découvrir San qui le regardait en silence, un air bien trop sérieux sur le visage. Il s'était passé cinq bonne minute d'un lourd silence durant lequel le plus jeune avait semblé l'analyser sous toutes les coutures, chose qu'il faisait rarement. Alors il lui avait demandé : « Est-ce que tu vas bien ? ». Il devait bien se douter qu'on lui poserait assez rapidement la question. Son état s'était empiré à une vitesse hallucinante. Il pouvait voir ses cernes se creuser de plus en plus à chaque réveil, sa fatigue étant entretenue par les insomnies et le stress. Déjà ses pantalons commençaient à devenir légèrement trop large, lui retombant sur les hanches quand il ne portait pas de ceinture. La taille de ses assiettes se réduisaient en même temps que la taille de ses sourires, la faim étant remplacée par la soif, ayant désormais un besoin grandissant en eau au fur et à mesure que la « plante » prenait de l'ampleur. Alors il ne daigna même pas répondre à la question du bicolore qui en connaissait déjà la réponse. A la place, il lui posa une autre question, cherchant à obtenir des réponses aux questions qui le taraudaient.
« Tu ferais quoi si la personne que tu aimais ne t'aimais pas en retour ? »
Le plus jeune sembla surpris par sa question, ne s'attendant certainement pas à une réponse telle que celle là. Il avait déjà repris sa position initiale, le visage face au plafond, quand le plus jeune lui donna sa réponse.
« Je ne lâcherai pas prise et la charmerait avec mon irrésistible charme. »
Sa réplique eut le don de lui arracher un sourire. C'était du San tout craché. Il resta un instant sans parler, réfléchissant à comment lui poser la question de manière plus précise sans pour autant qu'il ne se doute de rien.
« Et si cette personne résiste malgré tout à tes avances, faisant comme si de rien n'était ? Même si je pense cela être impossible. »
« J'ai eu peur que tu insinues qu'on puisse réellement me résister. Il pouvait entendre un sourire dans sa voix avant de l'entendre souffler, semblant réfléchir sérieusement à sa question. C'est ça qui te travaille autant depuis plus de deux semaines ? »
Il haussa des épaules. Il ne pouvait pas réellement lui dire ce qu'il se passait. Il appréhendait sa réaction, tout comme celle des autres membres. Comment allaient-ils réagir en apprenant qu'il avait une maladie avec plus de 98% de chance de mourir ?
« Plus ou moins... »
« Si j'étais moi, je tournerais la page pour essayer de trouver quelqu'un qui a plus de chance de retourner mes sentiments. »
Il hocha la tête tout en lâchant un « Hmm. » pour lui répondre, rongeant l'os de réflexion qu'il lui avait soumis. Tourner la page... Il ne savait pas comment le faire et il avait peur de le faire. Une part de lui pensait toujours que Yeosang pourrait lui retourner ses sentiments. Une part de lui avait peur d'abandonner une partie qu'il n'avait pas gagnée et qui n'était pas finie. Or, il savait pertinemment que s'il décidait de continuer à jouer, il perdrait et n'aurait pas de deuxième chance. Tandis que l'autre partie, était convaincu que c'était la seule solution qui lui restait mais il l'étouffait sous sa peine et son obstination. Le silence retomba entre les deux hommes, l'un réfléchissant tandis que l'autre s'inquiétait pour la santé du plus âgé. San ne tarda pas à se lever, attirant son regard alors quil lui donnait sourire réconfortant.
« Il ne faut pas se faire un sang d'encre pour ça. Ce n'est qu'une déception amoureuse comme il en arrive des centaines à des milliers de personnes. En tout cas, si tu as besoin de conseil, je suis là pour t'aider. »
Il rigola de bon cœur au clin d'œil que le brun et blanc lui avait fait tandis qu'il s'approchait de la sortie du salon. Il se mordit la lèvre, hésitant à interpeller le plus jeune dont il voyait déjà le dos disparaître dans le couloir.
« San ! Le dit se retourna en lui adressant un regard intrigué. Merci. De tout cœur. »
« No problème. Je te préviens, les services sont payant. »
Ils rirent à l'unisson, chacun ayant oublié leurs problèmes initiaux, ne serait-ce qu'un instant.
Il avait conscience qu'il se laissait volontairement dépérir. Qu'il pouvait, s'il le voulait réellement, passer à autre chose. Mais c'était bien trop simple de juste tournez la page, sinon il ne serait pas tombé malade. Inconsciemment il trouvait ça rassurant que la plante continue à se développer. Ça signifiait qu'il continuait à ressentir de l'amour, qu'il n'oubliait pas cette partie de lui. Il avait une peur bleu d'oublier toutes ses sensations qui naissaient en lui à chaque fois qu'il le voyait. Il avait peur d'oublier la raison du pourquoi il était tant attaché aux moments qu'ils avaient passés ensemble. Il avait peur de tout simplement ne plus être lui. Mais malgré tout, les paroles de San le travaillèrent des jours durant. Mais jamais il n'arrivait à se résoudre à tourner la page. Pourtant, comme il l'avait dit, ça arrivait à plein de personnes de ne pas voir ses sentiments retournés. Lui-même faisait subir cela à Hongjoong. Et pourtant, le plus jeune ne semblait pas avoir développé de symptômes similaires aux siens. Et plus il se résignait dans le fait qu'il n'arriverait pas à passer à autre chose, plus ses crises devenaient intenses. Une fois, la crise avait été si violente qu'il avait cru s'évanouir sous la douleur et le manque d'air. Heureusement, il avait réussi à extraire le pétale et reprendre sa respiration avant de perdre totalement conscience. Aussi, c'était une des seule fois où Hongjoong n'avait pas été présent et il était content que ce soit le cas. Il n'aurait pas supporté de le voir paniquer et de constater la peur et la pitié qu'il lui évoquait. La seule autre fois où il n'avait pas été là, c'était à la fin d'un de leurs entraînements, peu de jours après la question de San et le jour après sa quatrième visite à l'hôpital. Ils venaient de finir de travailler leur dernière chorégraphie et Hongjoong avait été demandé par Eden pour retravailler la composition d'un de leur futur titre.
Il s'était empressé d'aller aux toilettes lorsque ses yeux s'étaient plantés sur le couple - qui c'était très bien intégré dans l'ambiance générale - qui procédait à un câlin des plus câlineux. Les deux amants étaient épuisés et, tandis que Yeosang avait trouvé le mur parfait pour son dos, Wooyoung avait trouvé les jambes de celui-ci très confortables. Et cette vue qui lui provoquait un pincement au cœur accumulée à l'effort fourni avait été la goutte de trop. Ses pas l'avaient inconsciemment dirigé vers la sortie avant que la partie consciente de son cerveau prenait le relais pour la direction. Il n'avait pas pris la peine de fermer la porte et s'était concentré sur le fait de recracher ce que son organisme contenait dans la cuvette plutôt que sur le sol. Là la douleur fut bien plus importante que précédemment, sa toux plus violente manquant de le faire vomir le peu qu'il avait mangé. « Heureusement », sa crise était d'une telle violence que le pétale sortie presque immédiatement de sa gorge. Seulement, il n'avait pas entendu les pas qui c'était précipité à sa suite lorsqu'il c'était enfui de la salle ni l'exclamation qui avait été poussée après que la porte ait été fermée. Il ne remarqua la présence à ses côtés que lorsqu'une main se posa sur son dos, effectuant des cercles dans le but de le réconforter. Seulement, ce n'était pas celle auxquelles il avait été habitué. La main était beaucoup plus grande, les cercles réalisés plus larges et lents. Alors il tourna son regard empli de larme pour croisé celui semi-effrayé semi-réconfortant du blond. Il pouvait voir le chemin que ses yeux faisaient entre son visage et la cuvette des toilettes où reposait le pétale. Il se pinça et tenta de se lever en s'aidant du rebord des toilettes mais ses bras faiblirent et il se serait étalé au sol si Yunho n'avait pas passé un bras autour de son buste pour le soutenir. Il le remercia silencieusement tandis qu'il réussissait à se remettre sur pied et tira la chasse d'eau pour faire disparaître le pétale, comme si la maladie disparaîtrait avec. Malheureusement, la sensation de cohabitation était toujours là, accentuant la douleur qui persistait un bonne dizaine de minutes après ses crises. Il s'approcha de l'évier et activa l'eau, se mouillant le visage pour tenter de se remettre les idées en places. Il se fichait bien du regard inquiet posé sur lui alors qu'il se rinçait la bouche pour faire passer le goût âpre qui s'y était logé. Il releva son visage pour observer les dégâts de la crise dans le miroir. Il lui semblait ne pas avoir dormi depuis plus de trois jours alors qu'il avait même réussi à s'endormir tôt la nuit précédente. Chaque nouvelle crise le laissait de plus en plus épuisé, vidée de toute énergie et le visage rouge à cause de l'effort virant progressivement au blanc cireux.
« C'est quoi cette merde ? »
Il grimaça à l'entente du langage grossier du plus grand. Il n'utilisait que rarement un tel langage mais le mot semblait lui avoir échappé sous le choque. En effet, il pouvait voir le reflet inquiet et coléreux de Yunho dans la glace. Il baissa donc le regard, tentant de se soutirer à l'interrogatoire qui allait suivre.
« Seonghwa. C'était quoi le pétale dans les toilettes ? »
Il se pinça les lèvres et ferma les yeux, espérant de tout qu'en les rouvrant il se réveillerait dans son lit, de la sueur coulant le long de son dos et torse. Mais lorsqu'il les rouvrit, ce ne fut que pour croiser de nouveau les yeux du plus jeune dans le miroir.
« T'étais sensé allez mieux. Alors pourquoi ton état ne fait que s'empirer. Tu mincis à une telle vitesse que je croyais que tu faisais un régime. Et je ne comprenais pas pourquoi Hongjoong ne te disait rien quand tu ne finissais pas ton assiette. C'est pour ça que je suis venu. Alors pourquoi est-ce que je te trouve en train de t'étouffer avec un pétale de fleur ?! »
« J'ai le Hanahaki. »
C'était sorti tout seul. Il raffermit son emprise sur le rebord de l'évier, s'en blanchissant les phalanges. Il ne pouvait juste plus tout garder entre lui, Hongjoong et leur manager. Il avait besoin que quelqu'un d'autre le sache malgré son appréhension. Il ne se sentait plus de leur mentir en les regardant droit dans les yeux.
« Hanaka-quoi ? C'est une maladie ? »
Il hocha la tête et prit une grande inspiration avant d'oser lui expliquer en quoi elle consistait. Ce n'est pas une chose des plus faciles que d'admettre que l'on est tellement amoureux qu'on en attrape une maladie directement liée.
« Hanahaki. Elle est provoquée par un amour non réciproque et te fait... tousser des pétales de fleurs. Voilà ce que c'est dans les grandes lignes. »
« C'est une blague ? Il garda le silence tout en lui jetant un regard pour lui faire comprendre qu'il ne rigolait pas. Et ça se soigne ? »
« Si on veut... »
« Comment ça ? Il resta interdit de longue seconde. Seonghwa ? »
« Disons que soit je vis avec pour le restant de mes jours, soit mon amour est retourné, ce qui est peu probable, soit je fais l'opération ce qui est peu probable aussi. »
« Et pourquoi pas l'opération ? »
« Tu ne ressens plus rien après. »
« Comment ça ? Tu veux dire, tu ne ressens plus l'amour que tu avais pour l'autre, c'est tout ? »
« Nan. Plus rien. Plus de joie, de colère, de tristesse, rien. Une coquille vide »
Un ange passa. Chacun n'osait désormais parlé. Yunho tentait d'assimiler ce qu'il lui avait dit tandis que l'autre tentait de bien assimiler le faite que la seule option qu'il lui était était de mourir avec cette chose car il était persuadé que jamais il n'arriverait à tourner la page..
« C'est Yeosang ? Il hocha la tête pour approuver, toujours dos à lui. Pourquoi tu n'essayes pas de passer à autre chose. »
Il ria nerveusement tout en passant une main dans ses cheveux. Pourquoi ? Ce n'était pas si simple.
« Je crois... »
Il marqua une pause pour bien choisir ses mots. Définir exactement la raison du pourquoi il ne passait pas à autre chose était assez compliqué pour lui. Il ne se sentait pas près à tout abandonner du jour au lendemain et il savait que c'était ce qu'il devait faire s'il voulait avoir une chance de survivre. Or, tout c'était précipité et il avait encore du mal à assimiler le fait que son amour ne soit pas réciproque.
« Je crois que j'ai peur. C'est ça. Il se parlait à lui-même, réfléchissant à haute voix. J'ai peur de ne plus être le même après. »
« Tu sais, tourner la page ne veut pas dire oublier qui tu es et pourquoi tu as aimé quelqu'un. Au contraire, parfois ça facilite les relations et tu te construis de l'expérience. »
« J'y penserai. »
Il se retourna et lui sourit dans le but de le rassurer et éviter qu'il ne s'inquiète plus que nécessaire. Il n'avait pas besoin de savoir qu'il n'y avait presque aucune chance qu'il réussisse à tourner la page tant le peu de temps qui lui restait. Après tout, il lui avait dit qu'il vivrait avec la maladie jusqu'à la fin de ses jours, il n'avait pas précisé combien de jours il serait encore là. Il déglutit difficilement à cette pensée et tenta de garder le masque souriant qu'il avait mis, ne souhaitant pas inquiéter le plus jeune. Yunho soupira tout en lui rendant son sourire avant de se diriger vers la porte et de l'ouvrir comme le ferait un majordome. Il le vit s'incliner légèrement et lui indiquer qu'il pouvait sortir avec sa main. Il gloussa en le voyant si prévenant et entra dans son jeu, se prenant pour une personne d'une lignée supérieur.
« Merci bien. »
Un sourire étira leurs lèvres alors que Yunho refermait la porte derrière eux comme on fermerait l'antre sacré renfermant un secret. Il aimait bien ces moments complices qu'il partageait avec le groupe. Ça lui mettait du baume au cœur en lui changeant les idées. Quelque soit le membre avec qui il passait du temps, même si on le charriait pour voir ses réactions, il arrivait toujours à trouver de la joie dans ces moments d'échanges. C'est pour ça qu'il considérait ateez comme sa seconde famille. Ils se soutenaient les uns et les autres, qu'importe la situation dans laquelle ils étaient. Toujours à relever ceux qui trébuchaient.
« N'oublie pas, ce n'est pas parce que tu es le plus âgé que tu dois tout prendre sur toi. »
Il hocha la tête, docile comme un petit chiot devant l'air soudain sérieux du blond. Il ne s'attendait pas à un renversement de comportement aussi brusque. Il s'était stoppé dans le couloir tandis que Yunho avait poursuivis sa route, se dirigeant très certainement vers sa chambre pour y prendre une douche. Il se sentit soudain laisser à la traîne. Il avait l'impression qu'il stagnait, qu'il ralentissait le groupe. Lui et ses problèmes de santé. Il demandait souvent des pauses, bien plus essoufflé qu'au par avant, demandait parfois un temps d'enregistrement deux fois supérieurs à ce qu'il devrait être à cause de sa voix fatiguée, ses rendez-vous à l'hôpital qui prenaient sur son emploi du temps de manière à ce que personne ne soit au courant. Alors malgré les paroles réconfortantes du plus jeune, il ne pouvait s'empêcher de faire le lien entre son dos qui s'éloignait progressivement de lui qui restait statique, qui stagnait et la maladie qui l'empêchait de progresser et l'entraînait vers le fond en le noyant à petit feu. Peut-être que s'il s'accrochait à la main qu'on lui tendait il arriverait à remonter mais il avait à chaque fois l'impression qu'elle lui glissait entre les doigts, comme si quelque chose le retenait là où il était. Comme s'il n'essayait pas réellement de l'attraper. Peut-être était-ce pour cela qu'il sombrait. C'était parce qu'il n'essayait pas réellement de remonter à la surface. Il soupira tout en se passant une main dans les cheveux. Resté planté dans le couloir n'allait pas l'aider à se soigner ni prendre sa douche.
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