Chapitre 8
Hey!! J'espère que vous allez bien et que ce chapitre fera respirer l'histoire un "MINIMUM". Dites moi ce que vous en avez pensé, peut importe que ce soit positif ou négatif ^^. Bonne lecture.
La douce brise automnale souffla, lui arrachant un frisson. Il remonta le col de sa doudoune jusqu'à ses joues, se cachant sous l'épais tissus. La nuit était fraîche et sans nuage, seulement éclairée par la lueur de la ville et d'un croissant de lune, aussi fin qu'une plume et brillant qu'une luciole, dans l'étendue obscure. Il observa les étoiles, essayant de les distinguer malgré la lumière continue des lampadaires qui le gênaient dans sa perception des lointaines lumières ; des petits points lumineux, situés à des milliards de kilomètres de la terre. Malgré leur fine taille, leur multiple vous faisait sentir aussi petit qu'un grain de poussière. Chacune de ses petites lumières semblaient être si semblables tout en étant si dissociables. C'était comme regarder la foule de très loin : elle vous semble homogène mais dès que vous y prêtez attention vous pouvez distinguer les différences entre chaque individu. Certaines brûlaient d'un éclat incandescent, d'autres se mouraient parmi l'obscurité, certaines semblaient à portée de main, tandis que d'autres inaccessibles. Il rêvait de pouvoir les rejoindre, les laisser le perdre parmi leurs ressemblances, le guider sans qu'il n'ait aucun contrôle, lui faire découvrir de nouveaux mondes. Il s'imaginait chaque petite planète abritant de la vie ; à quoi elle pourrait ressembler. Comment seraient les plantes là-bas, si seulement il y avait des plantes. Comment seraient les animaux, aussi hideux qu'un cafard ou bien aussi doux qu'un petit chaton. Un sourire s'esquissa sur son visage tandis que sa main se dirigeait vers la voûte céleste, comme essayant d'atteindre l'inatteignable, comme les hommes ont déjà essayé d'atteindre Dieu de leur vivant. Et lorsqu'il eut refermé son poing et ramené à lui, il fut désappointé de n'y trouver aucune lumière à part le reflet de la nuit sur sa peau. Il la laissa retomber tout en se laissant glisser au sol, le dos contre la surface froide du mur, les jambes repliées contre lui et les yeux plantés dans le ciel. Ce qu'il aurait aimé être une étoile. Être si grand que rien n'y personne ne pourrait s'imposer contre sa volonté. Avoir une vie simple et qui ne se résumait qu'à brûler des calories jusqu'à la fin de ses jours. Ne pas avoir à penser. Répéter encore et toujours la même chose sans jamais se lasser. Jusqu'à ce qu'un jour, les calories s'amenuisent, entraînant la décadence de sa luminosité jusqu'à ce qu'il s'éteigne définitivement, sombrant dans l'oubli comme le reste des corps célestes. Avoir une vie où il n'aurait pas à se soucier de ce qu'il ressentait, voilà ce qu'il aurait voulu. Mais la vie ne va pas toujours comme on l'aurait voulu. Parfois elle prenait la mauvaise bifurcation, se perdant dans un labyrinthe où chacun de nos choix aura un impact sur notre destination, sans aucune boussole pour essayer de rattraper le cap. La seule boussole qu'il avait un jour possédée était Yeosang et maintenant elle appartenait à un autre que lui. Il avait prit la mauvaise intersection et s'était perdu, sans aucun autre repère qu'une lumière bien lointaine qui semblait s'amoindrir au fil des secondes. Il serra fort l'enveloppe qu'il tenait contre son torse, retenant les larmes de couler une nouvelle fois. Il se faisait pitié lui-même à s'apitoyer sur son sort. Il existait des choses bien pires dans la vie. Il n'avait pas à se plaindre. Il avait des amis sur qui il pouvait compter. Il avait de la famille qui l'aimait. Des milliers de fans qui seraient prêts à tout juste pour l'apercevoir et qui le soutiennent même à l'autre bout du monde. Il était aimé par tant de gens. « Mais pas par lui », lui soufflait sa conscience. Pourquoi avait-il fallut que ce soit lui et pas Hongjoong ? Pourquoi avait-il dû tomber amoureux d'une personne qui ne lui retournait pas ses sentiments ? Il avait honte de lui. D'avoir succombé pour une personne qui ne voyait en lui qu'un ami qui était toujours et sera toujours là pour lui en cas de besoin.
« Toujours ». Toujours, qu'est-ce que ça pouvait bien dire maintenant pour lui ? Le « toujours » n'existait plus et n'avait jamais exister. Le « toujours » ne signifiait jamais éternellement. Le « toujours » pouvait devenir un « jamais plus » en une fraction de seconde. Lorsque l'on vous faisait une promesse avec « toujours » dedans, vous saviez d'avance qu'elle serait brisée tôt ou tard. Au final, « toujours » n'est interprété de manière éternelle que par notre propre subconscient. Nous ne souhaitons pas qu'un « toujours » s'arrête aussi brusquement qu'on couperait un fil de laine. Un « toujours », c'était la promesse de la durée, de l'éternité, du rêve. On rêvait que tout soit possible avec un « toujours ». On espérait au travers des « toujours ». Mais malheureusement, un « toujours » finissait toujours pas se briser, brisant ce qu'il avait reconstruit avec lui. Alors dire qu'il serait « toujours » là pour Yeosang serait absurde. Son « toujours » à lui ne durerait pas plus de deux mois. Deux mois avant que toutes les promesses qu'il ait faites ne se brisent éternellement. Il avait à peine fallut deux semaines pour que cette chose fleurisse dans son poumon. Déjà on pouvait percevoir les racines se développer dans la paroi de son poumon droit, s'enlisant de plus en plus, se camouflant à son organisme. Il avait pu voir à quoi ressemblait la fleur qui était en train d'éclore dans son corps. Elle était belle. Aussi belle que mortelle. Son poison libéré vous tuait avant même que vous n'ayez pu vous étouffer. Aussi charnelle que cruelle. Elle poussait délicatement en vous, fleurissant par occasion pour vous rappeler que vos sentiments n'étaient pas retournés ; un pétale aussi sombre que la nuit, aussi gracieux que la brise, aussi fin que la soi, brillant comme les ailes d'un papillon, recouverts de lignes gracieuses dessinant des arabesques partant de sa base, s'effilochant sur sa fin comme du lin. Il aurait pu rester à regarder la fleur des heures entières. Elle était dangereusement hypnotique. D'une beauté sans pareille. Jamais un végétale à proprement parlé n'avait fait de pareille fleur. Seulement, ce n'était pas réellement comme une plante. C'était une sorte d'hybridation entre un parasite et un végétale si seulement cela était possible. Quelque chose qui venait se loger en vous, comme on sèmerait une graine dans la terre, s'enracinant de telle manière qu'elle resterait accrochée, peu importe combien on essayerait de l'arracher.
Une simple larme roula le long de sa joue alors qu'il observait l'étendue sombre et glacée parsemée de petites lumières comme si c'était la dernière fois qu'il les voyait. Il avait envie de s'y noyer. Il avait envie de s'y retrouver. De retrouver les parties manquantes de lui qui semblaient s'être en allées si loin que jamais il ne pourra se reconstituer. Le silence de la nuit seulement bercée par le sifflement de la brise nocturne commençait à lui peser. Il n'arrivait plus à se concentrer sur le vide. Ses pensées vagabondaient sans qu'il ne puisse les maîtriser. Il avait besoin de quelque chose qui lui occuperait l'esprit, qui lui détournerait son attention du contenu de la pochette qu'il tenait contre sa poitrine. Et alors qu'il fixait vénus, « l'étoile » du berger, celle qui brillait le plus dans le ciel, une mélodie naquît sur le bord de ses lèvres. Hongjoong l'avait autorisé à venir l'aider pour composer : il avait eu l'occasion de découvrir les maquettes non finies de leurs futures chansons. Il y en avait une qui n'avait pas encore de mélodie définitive, juste un petit air qui servait de base à la construction finale. Mais Hongjoong n'était pas satisfait de ce que ça donnait et n'arrivait pas à trouver ni le rythme, ni l'air de la musique, se concentrant pour le moment sur d'autre chanson. Alors il avait décidé de s'y atteler, apprenant par cœur les paroles qui étaient déjà partiellement composées et cherchant dans son coin quelques petites mélodies. Mais voilà que dans son élan de mélancolie, un air doux et calme, qui lui plaisait assez, résonna faiblement dans la nuit, semblant communiquer avec les lumières dans le ciel.
« Looking for star »
« Looking for love »
« gudéneun namanui byeol »
« eonjena geudael binnagae haejulgaeyo »
« Forever you are my heart »
« Looking for star »
« Looking for love »
« Eotteon seulpeumdo ol su eopge »
« eonjekkajina geudael jikyeojul geoyeyo »
« Forever you are my star »
Il enchaîna avec le couplet qu'il ne fit que humer, et dont il pensait qu'il conviendrait à merveille à Mingi. Malgré sa voix à tonalité rauque de rappeur, elle pouvait aussi se montrer douce et puissante en même temps. La mélodie semblait lui venir aussi naturellement que de l'eau ruisselant d'une rivière. Un fin sourire s'esquissa sur ses lèvres tandis qu'il fermait ses yeux, se laissant emporter par les flots tranquilles de la musique. Lorsqu'il eut finit la chanson, il rouvrit les yeux pour observer le ciel qui commençait à se napper d'une fine couche nuageuse, cachant les faibles lumières des étoiles, laissant celle de la lune s'étendre sur le territoire nocturne du ciel.
« C'est plutôt pas mal. »
Il sursauta violemment tout en tournant sa tête vers la baie vitré qui c'était ouverte sans qu'il ne s'en rende compte. Yeosang se tenait là, debout les bras croisés sur la poitrine, observant lui aussi la voûte céleste. Il compressa un peu plus l'enveloppe contre sa poitrine pour tenter de calmer les battements emballés de son cœur. Aucun des deux n'osa parler, simplement profitant de silence seulement occupés par le bruit de la circulation citadine en arrière plan. Les animaux ne chantaient déjà plus à cette période fraîche, se nichant dans les arbres pour tenter de se réchauffer. Il les imita, se nichant encore un peu plus sous sa doudoune, frictionnant ses mains pour tenter de les désengourdir.
« C'était beau. Il marqua une pause pour souffler sur ses mains. C'est de qui ? »
Un sourire étira légèrement le coin de ses lèvres alors que Yeosang continuait à fixer le ciel, l'observant se couvrir de plus en plus à chaque seconde.
« Ce n'est encore que le brouillon d'un de nos futur titre. Hongjoong n'arrivait pas à trouver de mélodie alors je lui avais dit que je l'aiderais. »
« Donc j'ai bien fait de t'enregistrer. »
« Hein ?! »
Yeosang rit à gorge déployée en voyant l'effet que ça avait eu sur lui. Il lui jeta un regard meurtrier avant de rire à son tour, avec tout de même un peu plus de retenu. Il le vit se décaler du mur contre lequel il s'était appuyé pour venir s'installer à ses côtés. Il lui tendit ensuite un sac qu'il avait déposé au sol quand il était encore en train de chanter. Il déposa l'enveloppe à ses côtés avant de se saisir du sac et l'ouvrir, pour y découvrir une boîte contenant de la nourriture et des baguettes. Il la sortit et l'ouvrit, de la vapeur condensée remontant sur son visage. Il détourna la tête pour se protéger avant d'interroger le plus jeune du regard.
« Tu n'étais pas venu manger ce soir alors j'ai jugé bon de t'apporter de quoi te remplir la panse. »
Il sentit son cœur se réchauffer et un sourire s'étirer sur son visage. Il le remercia doucement de son attention avant de se saisir des baguettes et d'entamer son repas. Il était vrai qu'il n'avait pas eu d'appétit ce soir là, ayant du mal à digérer la nouvelle. Mais maintenant que son esprit était concentré sur autre chose, il pouvait sentir la faim lui creuser l'estomac.
« Comment tu as su où j'étais ? » Demanda-t-il entre deux bouchés.
« Je suis allé dans ta chambre mais Hongjoong m'a dit que tu n'y étais pas et que tu avais besoin de temps pour toi. Et à chaque fois tu veux réfléchir et être seul, c'est ici que tu viens. »
Il le connaissait trop bien. Il se remémorait dans les moindre détails de chacune de leur nuit à parler jusqu'à ne plus rien avoir à dire, chacun vidant son sac de soucis, chacun écoutant et conseillant l'autre sans le juger, simplement en le soutenant. Il pouvait encore distinguer leurs éclats de rire comme un écho à sa mémoire. Il se souvenait encore de leurs nuits passées allongés au sol, admirant le ciel d'été tout en comptant les étoiles dans le ciel, le chant des animaux berçant leur observation. Personne ne posait de question, attendant simplement que l'autre se décide à se confier. Il sourit, les joues pleines de nourriture, au souvenir de ces moments qui lui étaient précieux. Il soupira de bien être, oubliant tous ses problèmes pour se perdre dans l'instant. Tout était silencieux ; non pas un silence gênant mais calme et reposant. Il redéposa la boîte vide avec les baguettes dans le sac, le tout qu'il posa devant ses pieds. Il imita ensuite Yeosang, déposant sa tête contre le mur froid. Il frissonna lorsqu'un coup de vent vint balayer les cheveux de son visage et lui mordre la peau. Il renifla, le froid lui chatouillant les narines. Il gardait le silence, ne savant que dire. Il sentait l'impatience commencer à gagner le plus jeune qui se mordit la lèvre, se retenant de poser une question. Mais vint un moment où il n'y tint plus, abandonnant l'idée de laisser le plus âgé se confier.
« Vous étiez où cet aprè'm ? »
« À l'hôpital. »
Ça ne servait à rien de lui mentir, et si Hongjoong ne leur avait pas encore dit, c'était qu'il attendait son accord pour le faire. Tant tous les cas, il l'aurait sut tôt ou tard et il préférait que ce soit par lui. Il le vit ouvrir plusieurs fois la bouche pour parler sans qu'aucun son ne sorte alors il se contenta d'un simple « Ok. » pour lui répondre. Il ne semblait pas s'être attendu à une réponse aussi sincère, s'étant très certainement déjà préparé à lui tirer les vers du nez. Cette fois-ci, le silence qui se fut instauré n'était point reposant mais pesant, créant une sorte de tension dans l'air. Yeosang fut le premier à le briser, semblant ne plus supporter l'ambiance les entourant.
« L'enveloppe à un lien avec ta visite. »
Il hocha la tête pour confirmer - même si ce n'était pas réellement une question - avant de compléter sa réponse avec des mots.
« On m'a fait passer une radio... Il laissa sa phrase en suspens, hésitant à lui dire la vérité ou à lui mentir. Il savait que s'il lui mentait il le saurait et que s'il lui disait la vérité il chercherait probablement plus loin. Il opta tout de même pour la seconde option, étouffant le sentiment de culpabilité à lui mentir. Le médecin voulait s'assurer que je n'aurais pas de trop grosse séquelle. Apparemment ça va le faire. Je vais tousser encore un bon mois puis ça devrait passer. Hongjoong m'y a traîné à cause de ma crise d'hier soir. Tu sais comment il est ? »
Il n'osa pas détourner son regard du ciel désormais obstrué par les nuages, ne pouvant supporter l'idée de lui mentir en le regardant droit dans les yeux. Il n'entendit pas d'affirmation de la part du plus jeune, seulement un discret gloussement qui s'éteignit rapidement, remplacé par un soupir.
« Ce n'est pas bien de mentir, tu sais ? »
« Je sais. Est-ce que tu m'autoriserais à avoir cette part de secret ? En échange je ne te demanderai pas si tu es soumis ou dominant. »
Il sentit le plus jeune lui asséner un coup sur le bras, bégayant comme rarement il l'avait vu faire. Il laissa un rire passer la barrière de ses lèvres alors qu'il mettait les bras devant son visage en position défensive.
« Sale pervers ! »
Il continua à s'acharner sur lui, se mettant lui aussi rire malgré sa gêne. Il le supplia d'arrêter, s'excusant et promettant de ne pas recommencer. Alors seulement le plus jeune se stoppa, revenant dans sa position initiale comme si de rien ne s'était passé. Il s'épousseta, reprenant sa respiration toujours entre-coupée par quelques gloussements. Il se réinstalla correctement, un sourire ressemblant à un moue de douleur sur le visage. Il savoura l'ambiance euphorique qui flotta encore quelques minutes dans l'air qui se rafraîchissait de minute en minute.
« Est-ce qu'au moins quelqu'un est au courant de ce que tu as ? »
« Hongjoong et le manager. »
« Ok. Au moins tu ne portes pas ça tout seul. »
« Merci. »
Un blanc s'installa, aucun des deux ne sachant que dire. Il lui était reconnaissant de ne pas chercher à en savoir plus, se contentant simplement des informations qu'il lui avait donné. Du moins, c'est ce qu'il pensait.
« C'est grave ? »
Il ne répondit pas. Il ne le voulait pas. Le dire rendrait la chose encore plus réel. Alors il se contenta de garder le silence, approuvant indirectement sa question. Il l'entendit jurer comme un charretier, comprenant qu'il allait devoir le voir souffrir durant les prochaines semaines et que cela pourrait avoir un impact sur le groupe entier à court terme, s'ils avaient de la chance.
« Je suis désolé. Il fronça des sourcils, ne comprenant pas pourquoi il s'excusait et s'apprêta à lui demander le pourquoi quand il reprit la parole. Je sais que j'ai été distant ces derniers temps, mais tu sais, j'étais tellement content d'être en couple que je n'ai pensé à rien d'autre ces dernières semaines. »
'Outch.' Il sentit son cœur se serrer et la chose remuer dans son poumon alors qu'il marquait une pause avant de reprendre.
« Tout ça pour dire qu'il ne faut pas que tu oublies que je suis là. Ce n'est pas parce que je suis en relation avec Wooyoung que je ne peux pas te consacrer du temps. D'autant plus que ça m'avait un peu manquer ces moments rien qu'avec toi. Tu sais, j'ai peur d'inquiéter Wooyoung si je lui confiais tout ce que j'avais sur le cœur comme je le fais avec toi. J'ai peu aussi qu'il ne comprenne pas pourquoi je ne lui avais rien dit avant alors qu'on se connaît depuis cinq ans déjà. Je crois justement que c'est ça qui fait que je me retiens. On se connaît depuis trop longtemps, or j'ai besoin de me confier à quelqu'un que je connais depuis une plus courte durée. Il s'impliquerait trop dans tous mes problèmes et chercherait à tous les résoudre par lui-même. Et puis, on s'est mis d'accord sur un point : moi, je me confie à toi, tandis que lui, il se confie à San. Ça ne nous mènerait à rien de nous priver des ces moments qu'on apprécie autant chacun. Tout ça pour te dire que je suis désolé si tu avais l'impression que je t'avais mis de côté. Tu comprends ? »
Il hocha la tête. Il avait tout écouté, se taisant et taisant la douleur dans sa cage thoracique. Lui aussi il appréciait ces moments. Un peu trop peut-être. Mais jamais, au grand jamais, il ne voudrait manquer à l'appel si le plus jeune avait besoin de se confier. Alors il tenta d'étouffer tous ces sentiments douloureux qui commençaient à refaire surface, se concentrant uniquement sur la chaleur qui se répandait dans son corps, des papillons virevoltant dans son ventre. Plus personne ne parla ensuite, chacun ayant dit tout ce qu'il avait besoin de dire. Ils profitaient simplement de la présence de l'autre à leur côté, comme un pilier. Son pilier qui s'était au par-avant écarté, déséquilibrant son équilibre, se rapprochait de nouveau pour stabiliser la construction qui menaçait de s'effondrer. Mais en faisant cela, il fragilisait les fondations, et ne réparait ce qui menaçait de s'écrouler que temporairement. Mais le temporairement lui suffisait. Il en avait besoin, quitte à ce que la chute soit d'autant plus imprévisible et violente. Il grelottait de plus en plus tandis qu'il pouvait entendre les dents du plus jeune s'entrechoquer. Il l'entendit se lever et s'épousseter. Il tourna son regard dans sa direction pour le voir se diriger vers la baie vitré.
« Je crois que je vais y aller. Tu ne devrais pas tarder non plus : ton état risquerait d'empirer. En plus, il commence à pleuvoir. »
Il leva son visage vers le ciel pour sentir une petite goutte d'eau atterrir sur sa joue, provoquant un rictus sur son visage. Il approuva en conséquence et se leva à son tour, le suivant à l'intérieur de la bâtisse, chacun retournant à leur chambre respective. Cette soirée, il toussa un unique pétale, sous les yeux impuissant d'Hongjoong, une main sur son dos, le réconfortant dans son épreuve.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top