Chapitre 6
Hey! J'espère que vous vous portez bien. J'espère aussi que vous apprécierez ce chapitre. Je pense manquer énormément d'expérience dans la création de dialogue donc je ne garantis pas une qualité exceptionnelle d'échange dans ce chapitre. N'hésitez surtout pas à me corriger s'il y a des fautes ou encore si vous avez des idées sur comment améliorer ce chapitre. A savoir, c'est la version bêta de mon histoire alors je pense la retoucher une fois que tout sera fini.
Si j'ai fais des erreurs sur le plat où les manières coréennes, n'hésiter surtout pas à me le signaler. Je ne suis pas une experte sur la culture coréenne.
Il servit les plats fumant aux membres attablés, attendant patiemment que la nourriture leur soit servie. Il sourit aux yeux brillant de désir des plus affamés qui bavaient rien qu'à la vu du repas, de ceux qui se frottaient les mains d'impatience et ceux qui avaient des réactions plus retenues. Il s'assit à son tour, laissant chacun profiter du repas qu'il avait cuisiner avec l'aide de Yuhno qui c'était tout de suite porté volontaire pour venir l'aider. Le japchae (nouille sautée) était servi dans un grand plat où tout le monde pouvait se servir et les Dakgangjeong (poulet frit et caramélisé) dans un autre petit plat. Il attendit que les plus pressés se soient servit avant même de prendre sa part du repas et de commencer à savourer. Certes, il n'était pas aller chercher bien loin pour l'idée du plat mais cela faisais parfaitement l'affaire. Ils n'étaient pas à la recherche de plats orignaux pour se démarquer mais juste d'un repas à savourer en ami, en famille. Car c'est ce qu'ils disaient être : une famille unie, une équipe. Il sourit tout en avalant sa bouchée de nouilles et de poulet. Mais alors que chacun finissait son repas dans le plus grand des silences, il entendit un raclement de gorge. Il tourna la tête vers la personne qui voulait parler et sentit son cœur se mettre à battre beaucoup plus vite. Ses muscles se tendirent. La gêne dans son poumon revenint. Et un tique nerveux secoua brièvement son visage. Wooyoung fixait ses mains avec lesquelles il jouait tandis que Yeosang posait sa main sur l'avant-bras du plus jeune pour le soutenir. Il le vit relever le regard sur son amant et lui sourire pour le rassurer et retourner son attention sur eux. Tout le monde avait arrêté de respirer ; la tension était palpable. Il vit Yunho, qui, assis en face de lui regardait attentivement les deux hommes, penché au dessus de son bol et finissant d'aspirer les nouilles qu'il avait entamée. Il sentit la jambe de Hongjoong trembler nerveusement contre la sienne, chacun étant un peu serré autour de la table. Il savait que leur leader avait déjà une idée de ce qui se tramait mais il lui semblait que ce n'était pas la chose qui le préoccupait le plus. Il lui semblait pouvoir très nettement distinguer ses muscles se raidir et les plis de son visage se crisper, le faisant paraître pour beaucoup plus âgé qu'il ne l'était. Il n'avait jamais réussit à lire clairement dans ses pensées mais il savait interpréter ses expressions comme les paroles d'une chanson. Hors, ici, son expression était un mélange de tant de sentiments qu'il ne parvenait pas à en discerner un seul à part son inquiétude. Il fronça des sourcils alors qu'il le vit se plonger de plus en plus dans ses réflexions, ses yeuw se perdant au loin, et il le ramena sur terre d'un léger coup dans les côtes qui le fit grimacer, sentant que Wooyoung allait prendre la parole. Il le vit prendre une grande inspiration et fermer les yeux avant de les rouvrir et de se lancer.
« Les gars, on a quelque chose à vous dire. »
« Qui on ? »
San se fit légèrement bousculer par son voisin de chaise, Yeosang, qui lui lança un regard lui incitant de se taire. Il se mit une main devant la bouche et s'excusa en s'inclinant au près du plus jeune de l'avoir interrompu.
« T'inquiète pas. Par « on », je voulais dire Yeosang, il sentit la jambe d'Hongjoong se stopper brusquement, et moi. Il prit une grande inspiration. Nous sortons ensemble. »
Personne ne parla. Seul le bruit de Yunho qui finissait de mâcher ses nouilles puis les déglutissait se faisait entendre. San et Mingi semblaient être plongés dans l'incompréhension la plus total, Yunho et Jungho semblaient prendre leur temps pour assimiler l'information et Hongjoong lui jetait de vifs coup d'œil. Il vit Wooyoung commencer à jouer avec ses doigts et baisser le regard, ne supportant pas de voir de telles réactions chez les personnes qu'il estime être le plus proche de lui. Yeosang, quant à lui, lui jeta un regard nerveux auquel il répondit d'un sourire rassurant, lui indiquant d'attendre encore un peu. Un silence pesant s'était installé, seulement ente-coupé par quelques-uns de ses toussotements, sa respiration difficile lui provoquant une sensation d'irritation.
« Pourquoi prendre un ton si sérieux juste parce que vous allez prendre l'air ? »
Tous les yeux se tournèrent vers Mingi qui ne semblait - ne voulait - pas bien comprendre la situation. Il se mordit l'intérieur des joues et se pinça les lèvres pour s'empêcher de rire malgré les mouvement de sa gorge qui le trahissait. Avant de détourner le regard pour tenter de se calmer il eut le temps d'apercevoir les yeux humides de Wooyoung. Il n'osait même pas imaginer le sentiment qui devait tirailler le coeur du plus jeune. Il se pinça les lèvres, se sentant coupable de faire ressentir de telles choses au couple. Mais il savait que ce n'était qu'un mal-entendu, Mingi et San ne réagirait jamais comme ça. Du moins il l'espérait. Il ne supporterait pas d'avoir la séparation du groupe sur sa conscience. Il ne supporterait pas de se savoir coupable d'une telle déchirure ; c'était lui qui avait confirmer l'idée des plus jeunes de le dire aux autres membres. Il s'apprêta à clarifier la situation mais Yeosang se chargea de le faire à sa place, sachant que de toute manière presque tout le monde l'avait comprise.
« Mingi... Ce que veut dire Wooyoung c'est que l'on sort ensemble au sens 'on est en couple'. »
Mingi et San ouvrir grand leurs yeux avant de pousser une exclamation, comprenant enfin pourquoi tout le monde était si sérieux. Ceux qui avaient déjà compris rigolèrent à leur réaction alors qu'eux se jetaient sur le nouveau couple pour les féliciter. Il soupira de soulagement, la tension quittant partiellement son corps comme on enlèverait du poids à la barre que l'on porterait sur ses épaules. Il déglutit difficilement alors que le sentiment de gêne devenait de plus en plus omniprésent et qu'il luttait pour se retenir de trop tousser - il ne fallait pas qu'il les inquiète.
« Fallait le dire plutôt. Je suis tellement content pour vous ! Je n'attendais que ça. »
Sa respiration lui apportait de moins un moins d'air alors qu'il observait les réjouissances autour des deux amants. Et pourtant, il ressentait une sorte de satisfaction qu'il ne saurait expliquer et qui le faisait sourire. Il vit chacun des membres du groupe glousser à tant d'innocence tandis que Wooyoung semblait enfin s'autoriser à de nouveau relever le regard et respirer. San fit un check au plus jeune en lui disant que le petit oiseau avait enfin grandit et c'était trouvé quelqu'un ce qui était un peu ironique si on les comparait ; ça faisait parti de leur nature, c'est ce qui donnait toute l'originalité de leur amitié. Que chacun se compare à l'autre de manière fraternelle. Ils étaient ce qui pouvait le plus se rapprocher de la notion de frères. Ils étaient si proches que certains Atinys se demandaient même s'ils n'étaient pas en couple et, à leur plus grand damne, ce n'était pas le cas. Son sourire s'agrandit en voyant Yunho se lever à son tout pour venir les féliciter tandis que Jungho et Hongjoong restaient à leur place, ne souhaitant pas les déranger.
« Juste, éviter de vous roulez des pelles h24 ou je vous couds les lèvres si bien que vous ne pourrez même plus les bouger. »
La voix posée et menaçante de Jungho en aurait glacé plus d'un sur place mais la seule chose que cela fit au couple fut de les faire sourire.
« T'inquiète pas. Il faut bien qu'on dorme. »
Wooyoung rigola en voyant la tête déconfite que le maknae faisait, s'imaginant déjà devoir les supporter les voir se faire des bisous et des câlins à longueur de journée. Cela lui réchauffa le cœur de voir toute cette effervescence autour des deux amoureux en même temps que ça lui brisait le cœur de savoir que ce n'était pas lui qui était au côté de Yeosang pour le soutenir cette fois-ci. Et il ne le soutiendrait probablement plus autant qu'avant maintenant qu'il avait enfin trouver quelqu'un. Il se sentit se perdre dans toute la bonne humeur et l'ironie du moment, oubliant ses poumons fatigués de lutter pour de l'air, ne prêtant pas gare au regard soucieux que lui lançait le leader, ne faisant attention qu'aux réactions de Yeosang. Il le voyait rire de bon cœur aux blagues qui lui étaient faites. Parfois il riait nerveusement tout en détournant le regard, le rouge aux joues à certaines remarques qui avaient pour but de le titiller. Il l'avait observer comme si plus rien à part lui n'existait pendant près de cinq longues minutes sans jamais qu'il ne le regarde. Il le voyait répondre à des questions et participer à des conversations, le sourire aux lèvres et les yeux rivés sur le plus jeune rigolant à gorge déployée aux blagues des autres. Il voyait chacun de ses zygomatiques se contracter, entraînant un plissement de la paupière et de la peau aux coin des yeux, un renforcement de sa double paupière et un léger rapprochement des sourcils. Mais lorsqu'il pensa enfin avoir attraper son regard, il ne put que constater que celui-ci ne lui était pas adressé mais à la personne sur sa gauche, Hongjoong. En effet, seul lui et le leader n'avaient encore prononcé leur avis, le sien n'étant pas forcément nécessaire étant donné qu'ils savaient déjà ce qu'il en pensait. Il vit le bleuté se redresser sur sa chaise tout en se grattant la gorge, abandonnant son expression amusée et soucieuse pour en prendre une plus sérieuse.
« Alors, en tant que leader du groupe je vous le dit très clairement, ce n'est pas sérieux et il y a très peu de chance pour que vous puissiez révéler votre couple aux fans. Vous savez comment sont les supérieurs ? Ils hochèrent la tête, tout le monde étant devenu extrêmement sérieux. Il va falloir être très prudent devant la caméra et quand vous sortirez, pour ne pas vous faire voir. En soit comme Wooyoung est très tactile de nature ça ne devrait pas poser trop de problèmes mais faites tout de même attention. Sinon, en tant qu'ami... Je vous félicite. Je suis tellement heureux pour vous. Il marqua une pose avant de reprendre, tout excité. Yeosang, le dit grimaça en attendant son châtiment, depuis quand t'aimes les mecs ? Tu savais que tu pouvais nous le dire ? »
Il le vit hocher la tête et hausser des épaules pour répondre à l'agression de Hongjoong, espérant que tout le monde le laisserait tranquille avec cette question en agissant ainsi. Ils rigolèrent tous en voyant le pauvre Yeosang se noyer sous les félicitations et les boutades. Mais une fois que chacun eut sa part de blagues faites, toute l'attention du groupe se tourna sur la dernière personne n'ayant encore rien dit ni réagit, lui-même, alors qu'il était pris d'une violente quinte de toux. Sa respiration était devenue de plus en plus compliqué au fur et à mesure que le moment de joie s'éternisait, pour son plus grand bonheur et son plus grand malheur. Il tapa contre sa cage thoracique avec une main et se couvrait la bouche avec l'autre main, tentant de se libérer les bronches. Il sentit la main réconfortante d'Hongjoong tapoter délicatement son dos pour l'aider. Il se stoppa assez rapidement, ses quintes de toux n'étaient apparemment pas bien longues ni douloureuses mais le laissaient à chaque fois assoiffé et épuisé. Il se déshydrata avant de retourner son attention vers le groupe de garçons qui n'avaient pas détourné le regard et continuaient à le détailler.
« Ça va ? »
Il sourit à Wooyoung tout en lui assurant que tout allait bien en hochant la tête. Ce n'était pas complètement faux. Il y avait toujours une légère gêne mais bien moindre qu'avant sa quinte et elle était presque indiscernable. Chacun sembla se détendre avant de sursauter brusquement à l'éruption soudaine d'énergie de San, qui c'était pourtant calmer entre deux.
« T'as pas félicité Wooyoung et Yeosang ! »
Ce n'était pas une exclamation de reproche mais plus de rappel, bienveillante. Enfin, bienveillante si on exceptait qu'il venait de faire frôler la crise cardiaque à presque tout le monde. Il bascula sa tête en arrière tout en rigolant légèrement à sa réaction légèrement exagérée. Savoir que chacun était là pour soutenir les autres lui réchauffait le cœur. Rien que le fait que tout le monde ait accepté sans problème la relation des deux plus jeunes lui enlevaient un poids considérable des épaules ; la tension dans le cas contraire aurait été insoutenable. Et voir San être aussi réactif à vouloir connaître son opinion à propos du couple lui assurait qu'il avait pleinement accepté le lien spécial qui unissait Yeosang et Wooyoung. Il se sentait rassuré que tout le monde soit là à cet instant et fasse parti du groupe. Il ne s'imagine pas Ateez autrement. Le seul membre manquant était Jung Young mais il était parti s'entraîner de nouveau pour très certainement intégrer un autre groupe. Il sourit doucement tout en regardant avec un peu de fourberie dans les yeux les personnes agglutinées autour des deux amoureux et qui attendaient une réponse, pendues au bout de ses lèvres. Il demanda discrètement l'autorisation de dire la vérité aux deux qui hochèrent la tête.
« Mais je l'ai déjà fait avant, moi. »
Il vit le visage du bicolore se décomposer alors qu'il alternait son regard à la fois sur lui et le couple. Il se délecta tout en riant de l'expression surprise et parfois même jalouse sur le visage des membres. San bouda tout en râlant que ce n'était pas juste et que Wooyoung avait trahi sa confiance en se confiant en premier à Seonghwa plutôt qu'à lui ; il finit dans les bras du dit « traître » qui rigolait tout en lui disant qu'il l'avait deviné et qu'on ne lui avait rien dit. Puis soudain, parmi toutes les expressions confuses, celle de Mingi sortie du lot car un éclair de compréhension traversa son visage, sa bouche s'ouvrant grande comme un poisson, ses yeux s'écarquillant.
« Mais c'est ça que j'avais raté hier ! »
Les trois concernés par son exclamation explosèrent de rires devant l'expression fière du rouge. Il vit son regard pétiller de fierté en comprenant enfin pourquoi il lui semblait avoir loupé un élément important de la conversation de la soirée avant de se renfrogner en réalisant qu'ils le lui avaient caché. Il essuya une larme qui perlait au coin de ses yeux après son rire tout en se retenant de repartir dans l'euphorie soudaine qui l'avait pris.
« Vous auriez pu m'en parler au moins. »
Il s'apprêtait à rire de nouveau mais une nouvelle quinte de toux le prit. Il grogna en sentant sa gorge lui gratter tandis que la même sensation de caresse désagréable contre la paroi pulmonaire se faisait ressentir. Il expulsa l'air de nombreuse fois pour tenter de se dégager les voies respiratoires. Chaque toux résonnait comme une cymbale assourdie, ne provoquant aucun autre son que celui du tremblement métallique. Il avait l'impression que toute sa gorge tremblait à chaque nouvelle quinte tandis qu'il faisait de son mieux pour reprendre une respiration correcte. Il réussit enfin à calmer sa toux et reprendre une respiration correcte au bout de quelques longues secondes privés d'approvisionnement correct en air. Sa trachée lui semblait aussi sèche que le désert du Sahara et lui brûlait autant qu'une brûlure au fer rouge. Il se saisit de son verre préalablement rempli par Yunho et le descendit d'une traite, soupirant du bien-être de la fraîcheur que le liquide lui apportait.
« Merci. »
Sa voix c'était légèrement brisée et était rauque, annonçant des complications pour le chant à venir. Il bouillonnait déjà de rage et de désespoir de savoir qu'il allait falloir qu'il ménage énormément ses cordes vocales. Il voyait déjà les managers venir le réprimander de ne pas avoir pris soin de sa santé et d'atteindre à l'emploi du temps du groupe. Il ne savait m^me pas s'ils prendraient la peine de le ménager pour éviter d'empirer sa situation. Déjà qu'il se sentait épuisé physiquement et mentalement de tousser, il ne savait pas comment il arriverait à gérer la fatigue due à la maladie et leur emploi du temps chargé en cette période. Il avait le pressentiment qu'il allait passer deux semaines absolument extraordinaires si ce n'était plus. Qui sait s'il n'avait pas plus qu'une simple toux ? En tout cas, il comptait bien profiter de cette journée de REPOS pour se REPOSER. Il sourit aux membres du groupe pour les rassurer avant de s'excuser et s'éclipser de la cuisine tout en rangeant ses couverts. Il ne se retourna pas lorsqu'il franchit le seuil de la porte. La douleur qu'il ressentait en voyant ces deux là s'aimer librement et sincèrement semblait l'attirer de plus en plus vers le fond. Il se sentait submerger par des sensations qu'il ne comprenaient pas. Il avançait inconsciemment jusqu'à son lit, ayant traversé comme un coquille vide les couloirs menant à sa chambre. Tout n'était plus que brume. Il n'entendait plus rien. Il ne voyait plus rien. Il ne pouvait plus réfléchir correctement. Tout ce qu'il pouvait faire était de ressentir. Ressentir se bâillon qu'on lui mettait autour de la bouche, l'étouffant lentement. Ressentir cette pression dans sa poitrine. Ressentir sa joie mêlée à sa peine. Ressentir ses sentiments grandir à l'intérieur de lui. Ou alors était-ce autre chose ? Il ne savait plus. Il n'arrivait plus à situer le centre de ses maux. Il se sentit tomber sur un nuage. Il se sentait flotter, comme perdu entre deux mondes. Il se sentait couler, inexorablement attirer dans les abysses sombres et sinueuses de ses pensées. Une vague de sombres ressentiments s'abattit sur lui, le forçant à se concentrer sur les ondes de souffrances qu'elle lui provoquait. Il commença à tousser mais la force lui était insuffisante pour continuer. Il se savait allonger, son ventre face au ciel. Mais alors qu'il pensait pouvoir ignorer la gêne, sa respiration ne put plus apporter suffisamment d'oxygène à son corps. Il se releva tant bien que mal, luttant pour ne pas s'effondrer de nouveau sur le dos alors que sa toux repartait de plus belle. Il sembla comme ramener à la réalité par un bras l'aidant à se redresser, son corps manquant de force pour finir le mouvement entamé. Il tourna vaguement la tête pour apercevoir Hongjoong assis à sa droite sur le lit, lui caressant délicatement le dos. Il continua à expulser de l'air sans jamais pouvoir reprendre un respiration correcte, celle-ci provoquant une nouvelle quinte de toux. Il avait oublié à quel point être malade était peu agréable.
Les larmes roulaient librement sur ses joues quand il réussit enfin à prendre une bouffer d'air sans l'expulser par la suite. Il inspira et expira à un rythme élevé, oxygénant son organisme et calmant les battements de son cœur alors qu'il avait fini par déposer sa tête sur l'épaule d'Hongjoong, son bras entourant son corps épuisé. Ses paupières s'alourdirent tandis qu'il se laissait bercer par la respiration reposée du plus jeune.
« Ça va aller ? »
Il hocha la tête pour lui dire qu'il allait mieux et qu'il arriverait à s'en sortir dans les prochaines semaines. Ce n'était qu'une simple toux après tout. Il sentit la petite main du leader frictionner son bras comme pour le réconforter. Comme s'il savait ce qui se passait au plus profond de son cœur. Ses larmes commencèrent à se tarir, la gêne disparaissant en même temps qu'il se calmait. Il profita de la chaleur réconfortante qui lui était offerte, s'abandonnant exceptionnellement à se laisser aider sans se refermer comme une huître.
« Et mentalement ? »
Il ne répondit pas. Il n'arriverait pas à lui mentir ni lui dire la vérité. Il ne savait pas lui-même si tout allait s'arranger. Il ne savait pas s'il arriverait à s'en relever, à tourner la page. Il voulait que tout redevienne comme avant. Il voulait retourner à l'époque où il n'avait aucune idée des sentiments naissant dans son cœur, où il était libre de contrôler ses réactions sans avoir à lutter pour oublier la raison des papillons dans son ventre. Il sentit qu'il avait comprit ce qu'il ressentait, la douleur qui le scindait en des milliers de petites pièces qu'il faudrait recoller par la suite, en espérant qu'ils ne se brisent pas de nouveau. Il ne savait pas comment il avait deviné l'origine de ses sentiments mais il lui en était reconnaissant. Il lui était reconnaissant de ne rien dire de superflu, de se contenter du nécessaire et d'être là quand il en avait besoin. Il lui était reconnaissant de partager sa souffrance. Il lui était reconnaissant de le soutenir là et maintenant. Et c'est à ce moment qu'il comprit le réel sens de sa première question. Il ne lui demandait pas s'il arriverait à s'en sortir avec sa toux. Non. Il lui demandait indirectement s'il arriverait à surmonter cette perte, ce sentiment de tiraillement, d'écartèlement, d'amputation. S'il arriverait à tourner la page sur son amour à sens unique. Il sentit une dernière larme naître. Une larme contenant tous ces maux. Une larme lourde comme une pierre, roulant sur sa joue avant de venir s'écraser avec une douce violence sur l'épaule du plus jeune, déjà humidifiée par les précédentes perles de son cœur. Il sentit les lèvres du bleuté venir délicatement se poser sur le dessus de son crâne, comme s'il comprenait sa douleur. Comme s'il vivait lui aussi ce tiraillement.
« Sache que je serai toujours là. Toujours. »
« Merci. Désolé. »
Il était désolé de ne pas pouvoir le soulager de son tiraillement à lui et Hongjoong le savait. Il s'excusa mille fois encore, vider de ses forces, dérivant entre le monde des rêves et la réalité. Il s'en voulait tellement de lui faire subir cette douleur. Et Hongjoong savait qu'il était désolé. C'est pourquoi il ne sentit pas son étreinte de desserrer mais au contraire se raffermir, le berçant et le soutenant. Il se laissait emporter par les doux mouvements balanciers qu'il lui offrait, le faisant peu à peu sombrer dans l'obscurité rassurante du sommeil. Il murmura une dernière fois une excuse à laquelle la seule réponse qu'il reçu fut une perle humide et salée venant s'écraser sur son visage alors que le leader l'allongeait et le recouvrait avec les couvertures. Il sombra doucement, se laissant portée par les flots tranquilles d'une mer lisse et imperturbable, même par l'impact de la souffrance, offrant un cocon protecteur à tout ceux cherchant à échapper à la réalité, à rêver.
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