Je me tourne dans mon lit, encore a moitié endormie. Mes yeux sont lourds, je n'ai aucune envie de me lever. Je me tourne pour attraper mon téléphone, malgré mon envie de me recoucher. Il est a peine une heure du matin, j'ai encore le temps de dormir. Je ferme les yeux mais je sent un malaise. Un sentiment de gêne, comme si quelqu'un était caché dans l'ombre de ma chambre. Pour me rassurer, je me redresses, énervée contre moi-même. Je prend une petite lampe torche que je garde toujours près de moi et l'allume. Je fait ainsi le tour de ma chambre. Il n'y a rien, évidemment. Mais pourtant un frisson glacé me parcourt. La porte de ma chambre est ouverte.

Ça peut sembler anodin mais je ne dort jamais la porte ouverte, et même dans le brouillard de la dernière nuit je suis presque certaine de l'avoir fermer. Je dois devenir folle, dans mon état d'hier il n'y a aucune surprise a ce que j'ai oublier de la fermer. J'éteint ma lampe et me recouche en soupirant. Soudain je vois une ombre du coin de l'oeil et tourne vivement la tête. Ma chambre est plongée dans le noir et n'est que faiblement éclairé par mon réveil qui brille d'une petite lueur blanche. Il ne semble pas y avoir quelqu'un.

Ma lampe torche roule et tombe au sol, me faisant sursauter. Je reste un instant figée, le coeur battant en écoutant attentivement ce qui se passe autour de moi.

J'entend le parquet craquer. Je retient ma respiration. Je n'entend plus rien. Je me tourne sur le ventre, bien caché sous ma couette et enfoui ma tête dans mon oreiller. J'essai de ne pas faire attention au craquement de mon parquet. Je ne fait pas attention quand mon matelas se baisse sou le poids de quelqu'un. Je ferme les yeux le plus fort possible et lache un sanglot quand je sens soudain un poids sur mon dos. J'ai peur, terriblement peur, c'est comme un cauchemar devenu réalité. Quelqu'un est chez moi, dans mon lit. Dans un élan de courage je me redresse vivement et repousse la personne de toute mes forces. Je sens quelque chose frôler ma joue et un liquide chaud coule le long de mon visage. Un couteau. En tombant, mon agresseur émet un bruit sourd. J'entend sa respiration saccadé. J'aimerai crier, mais aucun son ne sort de ma bouche. Je tâtonne autour de moi pour attraper mon téléphone et braque la lumière sur la personne.

C'est une fille. Elle a de longs cheveux blond. Des yeux bleu. C'est Lila. Le hurlement qui était coincé dans ma gorge s'échappe enfin. Un sourire s'étire sur son visage pale comme la mort.

Elle porte sa tenue de travail, la même que la mienne : un pantalon noir, une chemise et un petit blazer qui lui va très bien. Mes yeux glissent le long de son corps et s'arrête sur le trou ensanglanté au milieu de son ventre. J'entend sa voix. Ce n'est pas la voix harmonieuse de celle que je connais, c'est une voix rocailleuse, ressemblant au sifflement d'un serpent.

- Tu te s-s-souvient de moi ??? Tu aurait d-d-d-du mourir pour moi. 

Dans sa main elle tient un couteau. Un énorme couteau. Son sourire s'élargi. Son si beau sourire est maintenant déformé par la haine.

- T-t-tu vois cette chose ? C'est ce qui m'a tuer. Et c'est se qui te tuera.

Lila se jette sur moi je me roule en boule et ferme les yeux, espérant que ce soit rapide. Une intense lumière apparait soudainement. Quand je rouvre les yeux, je la voix, accroupie par terre, grognant a mon encontre. Alors que mon attaquante allait de nouveau se jeter sur moi, un détonation retentit et elle s'écroule inerte. La lumière s'allume soudain, dévoilant le visage grave d'une fille surement a peine plus âgée que moi. Elle a des cheveux bruns avec des mèches bleus attacher en queue de cheval. Elle porte une veste militaire boueuse et déchiré par endroit et un pantalon en treillis dans le même état. Elle tient un pistolet.

La porte de mon appartement s'ouvre et Lucas accourt dans ma chambre. Il s'arrête et regarde la scène qui se déroule. Il me regarde moi, puis l'inconnue dans ma chambre et enfin son regard glisse sur le cadavre gisant sur le sol de ma chambre. Sa bouche s'ouvre et se referme sans qu'il n'est prononcer un mot. Je lève une main tremblante et pointe du doigt la femme.

- Qui est tu ?? Et... E-et ça c-c'est...

Les larmes dévalent mes joues tandis que je regarde le visage de celle que j'ai tant admirer. Je suis terrorisée. Je suis sure de ne pas m'être tromper c'était bien Lila, la fille que j'aimais... La femme au pistolet range son arme et lève les mains pour me rassurer.

- Je m'appelle Noa. Je compte bien tout t'expliquer mais elle va bientôt se réveiller, dit t'elle en désignant d'un geste dégoutée Lila, on n'a pas de temps a perdre, dépêchez vous, vous venez tout les deux avec moi.