Jour du départ. Train à 7h, on met tous les bagages dans la voiture. Porte-monnaie, ok. Carte d'identité, ok. Tickets, ok. C'est parti !

Arrivée à la gare avec ma maman rien qu'à moi (elle est gentille, elle. N'est-ce pas, mangeur_de_livre ?). 7h15, Fribourg, il y a du monde (les cours ont déjà repris pour pas mal de gens). Petit déjeuner, on monte sur le quai. 8h04, le train pour Zurich est là. Au revoir, je me débrouille comme je peux avec ma grande valise (23 kilos, c'est vraiment lourd). Un peu plus tard, trois dames avec un fort accent suisse-allemand (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est par exemple la prononciation de dru plutôt que drei, ou ocht et pas acht) prennent place non loin de mon siège. Elle sont gentilles, mais je reste focalisée sur mon livre, parce que c'est la base (rien de telle qu'une bonne histoire pour faire passer le temps).

Me voilà ensuite à Zurich, trimballant ma valise, un sac avec les affaires de dernières minutes, un sac à dos et un petit sac en bandoulière. Bien chargée, je trouve relativement rapidement un petit stand qui vend des sandwichs. Il me faut ensuite me rendre sur le bon quai, je vérifie plusieurs fois le numéro (je me connais, hein, une étourderie est vite arrivée...). Heureusement, il y a des escalators. Le train pour Wien (en vrai il continue jusqu'à Budapest, mais l'Autriche ça fait déjà un bon bout depuis chez moi, alors on va s'arrêter là) entre en gare, il reste immobile une vingtaine de minutes. Trouver ma place réservée (soit-dit en passant, j'étais étonnée que les billets ne soient pas plus chers), ranger mes bagages dans les compartiments, me voilà assise à côté d'un vieux monsieur sympa. On échange quelques phrases, lui en suisse-allemand et moi dans un allemand approximatif. 10h40, le train part. Lecture, 101, avenue Henri Martin. Buchs, dernier arrêt en Suisse, le vieux monsieur descend. C'était un peu étrange, parce que le train a pris la même direction qu'à l'aller (un peu comme si c'était une impasse et qu'il devait reculer. Enfin, je dis ça mais je ne m'y connais pas du tout). Toujours que jusque-là j'étais dans le sens de marche et qu'ensuite je me suis retrouvée en sens inverse (non pas que ça me dérange). Pause lecture, je sors mon ordi et rédige la suite de Prologue d'une légende (le temps de quelques heures, quoi). Au passage, je prends quelques photos du magnifique paysage. J'ai l'impression de voir la Suisse en XXL.

Une famille assise juste devant anime un peu le wagon, les enfants jouent. Quand finalement nous atteignons Wien, ils restent. Je me demande jusqu'où ils vont... ?

18h20, reprendre mes valises, m'approcher de la sortie. Les portes s'ouvrent, descendre tant bien que mal. Trouver la sortie, je ne vois pas d'escalators pour descendre (mais pour remonter dans la rue, oui. Ouf). Dehors, le père de la famille qui m'accueille me contacte, on se retrouve tant bien que mal. Court trajet en voiture, il me conduit jusqu'à mon appartement (enfin, c'est le leur mais je l'utilise pendant les onze mois que je passe en Autriche), qui est à trois minutes à pied du leur et à dix du Schönbrunn (mais oui, vous savez, le fameux château où Sissi l'impératrice à vécu. Non, toujours pas ?). Je me pose. Un peu plus tard, la maman m'amène un Spinatstrudel (tellement bon !). Ranger mes valises, envoyer quelques messages, et au lit !