Chapitre 9
Je lui souris avant de me retourner et commencer à partir quand je l'entends dire au loin :
- Et aussi...
Je me tourne vers elle qui me fait cette fois-ci un sourire doux en disant :
- Je sais que tu n'as jamais été très proche avec Sophie comme tu le prétendais, mais ne t'en fait pas, je ne t'en veux absolument pas. Bonne chance pour la suite !!!
Je voulu répondre mais elle rentra aussitôt chez elle et claqua la porte d'entrée sans me laisser le temps de dire quoique ce soit.
Pendant que je marchais sur le chemin du retour avec dans les bras, le livre "Creepypasta's stories", le journal intime de Sophie ainsi que la clé de son cadenas, j'essaye de mémoriser au mieux ce que j'ai appris aujourd'hui concernant Sophie. Je suis si heureuse, sa mère est si gentille et bienveillante, elle ne mérite pas ces trois ans de prison juste pour un malheureux accident...
Je songe alors à quelque chose...Sa mère m'a dit un peu plus tôt qu'elle fera trois ans de prison mais alors...Que faisait-elle chez elle ? Elle devrait être au tribunal voir déjà derrière les barreaux mais certainement pas chez elle ! Alors comment...
J'entends soudainement des sirènes de police au loin se rapprocher de moi avant de voir plusieurs voitures de ces dernières roulaient assez vite sur la route. La dernière à passer à coté de moi s'arrêta non loin sur la route. Une vitre se baissa dévoilant un policier qui me demanda d'un air plus que sérieux :
- Bonjour, auriez-vous vu une femme du nom de Natalie Welson ?
Welson ? C'est le nom de famille de Sophie. Dois-je comprendre que sa mère s'appelle Natalie ? Surement. Je réponds donc :
Moi : Heu oui, c'était la mère de Sophie Welson, non ?
Policier : Oui, bien sûr, elle s'est évadée de prison depuis peu et est portée disparue. Pourquoi ? Vous la connaissez ? Vous savez où elle est ?
...Donc elle...Non, ce n'est pas possible ! Pourquoi aura-t-elle fait ça ?!!
Moi : Heu...oui...elle est...Chez elle normalement, je viens justement de la voir y a quelque minute à peine...
Policier : Chez elle ?! Vous venez de la voir ?!! Bon, très bien, merci pour tout.
Il était au point de redémarrer tandis qu'une boule se forma dans mon ventre, j'ai peur pour elle. Je demande :
- Je peux venir avec vous ?! J'ai un mauvais pressentiment pour elle ! S'il vous plait !
Le policier soupira avant de dire :
- Bon, très bien, mais dépêchez-vous de monter alors !
Je fais ce qu'il me dit et nous arrivons vite sur les lieux avec d'autres véhicules de police que le policier à appelé en même temps de conduire. A plusieurs, ils défoncent la porte d'entrée de force et entrent en braquant leurs revolvers partout autour d'eux, méfiants, tandis que moi j'attends presque en pleurs à l'extérieur. Après quelques minutes qui me semblaient interminables, deux d'entre eux ressortir, le visage sombre en disant :
- C'est bon, il n'y a plus de danger.
Je rentra alors dans la maison en furie et me précipita vers là où était les autres policiers, à la cuisine. Je vis alors, une petite boite de cachet de médicament ouverte dans la main dont quelques unes étaient parterre autour d'elle, la bouche entrouverte, des larmes aux coins des yeux, la mère de Sophie, décédée. C'est à ce moment que je compris. Que je compris tout. Tout ce qu'elle a fait. Je m'écroule en pleurs devant son cadavre. Pourquoi ? Déjà la fille y a quelques jours...Ensuite le père hier...Et la mère aujourd'hui...Voilà ce qu'elle voulait dire quand elle parlait de son déménagement...Voilà ce qu'elle voulait dire quand elle m'a dit qu'elle voulait partir loin d'ici...Mais je n'avais pas compris le sous-entendu derrière ça...Je n'ai pas compris à ce moment là pourquoi elle était aussi accueillante avec moi tout à l'heure ni pourquoi elle m'a laissé tout prendre sans broncher...car elle savait que c'était son dernier jour...car elle était complétement anéantie au fond...Totalement désespérée...ET MOI JE NE L'AI PAS COMPRIS ! JE N'AI PENSE QU'A CETTE FOUTUE ENQUETE DE M*RDE ET A RIEN D'AUTRE !!!! Je n'ai pas su voir sa détresse. Je ne l'ai tout simplement pas vu. Pas vu...Pas vu...Comme si j'étais...aveugle...Complétement aveugle...
Flash Back
Sophie : [...] Ne soit pas aveugle.
Fin du Flash Back
Je me déteste...JE ME DETESTE P*TAIN !!! Elle m'avait prévenue, elle savait tout depuis le début, et je ne l'ai pas écoutée ! Je n'ai maintenant plus aucun pilier, plus personne à qui me confier, je suis maintenant seule, livrée à moi-même...c'est fini à présent ! Je ferais attention à tout ! Je ne me livrerais plus à personne ! Je ne ferais confiance qu'à moi et à moi seule ! Le temps que je résous cette enquête, j'avancerais seule ! Je ne serais plus jamais aveugle...
Le soir, en larmes dans ma chambre, sous ma couette plus précisément, toujours entrain de me lamenter sur mon sort du décès de Natalie, la mère de Sophie. J'entends le bruit d'une nouvelle notification venant de mon portable sur mon bureau. Mais je n'ai pas la force de me lever pour aller voir. Pour tout dire, je m'en fiche. J'ai l'impression que je viens de tuer quelqu'un y a à peine quelques heure. Que je porte malheur à tout ceux que je croise. Que ce soit Sophie, son père ou sa mère, j'ai toujours été là à leur mort. Porterais-je la poisse ? Surement. J'ai presque peur de m'attacher à des gens maintenant, de peur qu'ils meurent par la suite. Je me sens si seule...
Le satané bruit de notifications de mon portable ne s'arrête point. Mais qui m'harcèle de messages à la fin ?! Je n'ai plus d'amis, tout le lycée me déteste, alors qui ? Puis, un mot vint à mon esprit : Nicolas. Ca doit surement être lui. Ca ne peut être QUE lui ! Il faut que je lui réponde, c'est le seul qu'il me reste. Mais je ne vais pas lui répondre. J'ai trop peur qu'il soit le prochain sur la liste de la faucheuse. Qu'il meurt à cause de moi. Je me relève tant bien que mal de mon lit afin d'être assise sur ce dernier, les cheveux en bataille et les yeux rouges, je regarde au loin mon portable sur mon bureau avec l'écran de verrouillage allumé dû aux notifs incessantes. Malheureusement, d'ici, je ne peux pas voir les messages qu'on m'envoie ni qui me les envoie. Mon regard se tourne vers la cartouche Majora et la lettre sur ma table de chevet que Nicolas m'a donné pas plus tard qu'hier soir. Je prend ces deux objets précieusement avec moi et relis une seconde fois la lettre qui depuis n'a pas changé de dialogue...
"Tout ira bien, tu n'as pas besoin de t'inquiéter, je suis là pour toi, ce n'est juste qu'une coïncidence si ça fait déjà le deuxième meurtre que tu vois en quelque jours et que tu frôle la mort en si peu de temps😅
Et des excuses sincères envers ma couz préférée ainsi qu'un "bon courage" et un "ne t'inquiète pas, personne ne te feras de mal le temps que je suis là"❤
(PS : Le jeu sert pour te détendre de tout ça, me remercie pas, c'est un vieux jeux sans prétention que je ne joue plus depuis longtemps, j'espère qu'il te divertira et te changera un peu les idées😉)"
Je souris faiblement en la lisant puis je la repose à son endroit sur ma table de chevet avant de me recoucher sous ma couette et serre fort contre moi le jeu Majora en repensant à mon cousin adoré tout en entendant encore le sons infini de notifs venant de mon portable au loin.
Le lendemain, au lycée, je fis un détours au casier avant d'aller m'enfermer comme à mon habitude dans le placard à balai pour déverrouillé et fouiller un peu dans le casier de Sophie étant donné que sa mère m'a donné la clé de ce dernier. Natalie m'avait dit hier que c'était le casier n°137...Hmm...Ha ! Trouvé ! En déverrouillant le cadenas et en ouvrant le casier, il n'y a rien d'étrange à première vu, juste quelques cahiers et manuels de cours. Je décide de tout prendre avec moi étant donné qu'ils ne vont plus servir et que Natalie m'a dit de tout prendre. Je mets le tout dans mon sac, je regarderais ça ce soir quand je serais tranquille chez moi...
- Et bien alors, on vole les affaires des autres ?
Ho. Ho. Je relève la tête et tombe sur une bande principalement de garçons dont la majorité sont dans ma classe. L'un du nom de Mahieux, continu :
- T'es la première à chialer à la mort de cette moins que rien mais t'es surtout la première à voler ses affaires à ce que je vois !
Je baissa la tête, honteuse de cette situation quelque peu malaisante. Je sais que ça ne sert a rien de lutter en essayant de leur dire la vérité, j'aurais même du mal à l'expliquer et ils ne voudraient même pas m'entendre, ils sont aussi têtus que c*ns !
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