Chapitre 50

Tristan : Tu me pardonneras, mais je n'ai d'autre choix que de te tuer. C'est pour son bien, tu comprends.

Mais de quoi parle-il ? Ou plutôt de qui ? Je ne me souviens pas avoir été néfaste à Tristan ou du moins ce n'est pas ce que j'ai ressenti en lui parlant...Dans tous les cas, je dois fuir, et maintenant !!! Sans me poser plus de question, je fis demi-tour d'un mouvement vif pour essayer de sortir par la porte arrière de la maison qui mène au jardin, se situant à quelques mètres à peine de moi. Malheureusement, Tristan, avec une force presque surhumaine, me pris brutalement le bras avant de me tirer en arrière afin de m'éloigner de la porte. Il fini ensuite par me plaquer violemment contre le frigo de la cuisine en disant froidement :

- Je n'ai pas vraiment le temps de m'amuser aujourd'hui.

Il prit alors un couteau qui était posé sur la table de la cuisine, à côté de nous, en continuant calmement :

- Ce n'est pas contre toi bien sûr, j'étais obligé de tuer tes parents, c'est moi aussi qui t'as fait t'évanouir la veille d'hier soir devant les creepyhunters qu'étaient à ta porte. En lisant dans tes pensées, j'ai tout de suite vu que tu en savais beaucoup trop sur nous...Je ne sais pas comment tu as eut toutes ces informations mais il faut y mettre un terme avant que le monde entier le sache.

Sur vous ? Et comment ça lire dans mes pensées ??? Attends...Serait-ce une...Si oui, laquelle ? Je réfléchis, mais c'est compliqué avec Tristan qui me parle en même temps de choses que je n'arrivent pas à comprendre :

- Ne t'inquiètes pas, je n'ai pas pour but de te faire souffrir, juste de t'effacer de ce monde. J'ai simplement la crainte que tu sois nuisible envers un de mes enfants, tu comprends.

Un de ces enfants ??? Ça m'aide pas plus que ça. Il positionne alors en l'air le couteau qu'il tiens toujours dans sa main comme pour prendre de l'élan, et le pointant droit vers mon cœur. Ho non, vite, il faut que je gagne du temps !!!

- Heu...Non ! A...Attendez !!!! S'il vous plait !!!

- ...

Tiens, il reste silencieux et figé comme s'il attendait à ce que je parle. Étrange, j'étais presque sûre qu'il n'allait pas me laisser le temps de dire quoique ce soit. Au moins, il semble être compréhensif comme tueur, c'est déjà ça. Ne m'attendant pas à cette réaction de sa part, je bafouille, troublée :

- Hum...Je...Qui...Qui êtes-vous ?

Le Tristan que je ne connais désormais plus, dit calmement :

- Si tu me voyais sous ma forme initiale, tu saurais aussitôt qui je suis. Mais vu que tu vas mourir, si ce sont tes dernières paroles, je peux bien les exaucer. Je suis le Slenderman, j'ai pris possession du corps de ton cher ami Tristan. Ne t'inquiète pas, après t'avoir tué, je ferais en sorte que ton ami se suicide pour ne pas qu'il est à faire de la prison.

Le Slenderman, je connais cette creepypasta oui, mais de loin. Je ne sais pas son point faible, je ne sais même pas si il en a un ! Comment je peux faire pour rester en vie ?!

Moi : U...Une dernière chose...S'il vous plait...

Il soupire avant de dire :

- Très bien mais dépêche-toi.

Moi : Heu...Vous dites que je suis nuisible pour un de vos enfants mais...De qui s'agit-il précisément ?

Slender : Ben Drowned. Ou Benjamin Lawman si tu préfères.

Moi : Ben Drowned...? Benjamin Lawman...? Ils sont donc...

Slender : La même personne, oui. Comme toute la bande qu'il côtoie chaque jour, Jeff, Toby, Clockwork, etc...

Moi : Non...Ben ne peut pas être...Non...Vous mentez...Il...est si gentil...Avec moi du moins...Mais...

Slender : C'est bien ça qui me fais peur. Il nous parle tout le temps de toi en ne citant que tes qualités et nous a interdit de s'en prendre à ta personne. Je ne sais pas ce qu'il compte faire de toi après mais il faut que je te supprime de ce monde à jamais avant qu'il ne s'attache que trop à toi e-

- Ose même pas la toucher, la perche.

Cette voix qui grésille...C'est celle de Ben...Que fait-il ici ?! Le Slenderman et moi tournons chacun la tête vers la voix et vis Ben fusiller le faux Tristan d'un regard meurtrier. Il eut un long silence avant que Slenderman dise :

- C'est trop tard Ben, je lui ai tout dit.

Le visage de Benjamin se liquéfia sur place à ces mots. Son air assassin avait laissé place à la tristesse et l'angoisse tandis qu'il bafouillait de sa voix redevenue normale au passage :

- N...Non ! Tu mens, Slender !

Il se tourna vers moi, une lueur d'espoir dans les yeux mais je resta muette et baissa juste le regard au sol. Ben, paniqué, se retourna alors vers Slender qui dit d'un ton désolé :

- C'est pour ton bien mon enfant, tu sais comme moi que ce n'est pas normal ce qu'il t'arrive e-

Le blond le coupa sèchement :

- Tout ça parce que je suis un tueur, je n'ai plus le droit de ressentir des choses pour quelqu'un, c'est ça ?!!

Slender : Je n'ai pas dit ça...

Ben : Alors quoi, hein ?! Je n'ai jamais ressenti ça avant, elle compte plus pour moi que quiconque ! Je ne peux pas la perdre ! Comprends-moi Slender, je n'en trouverais jamais deux comme elle, jamais ! Il me la faut, Slender, il me la faut pour toujours ! Tu ne peux pas me l'enlever comme ça, tu n'as pas le droit ! Je t'en supplie, laisse-la moi et tant pis pour ce qui se passera ensuite !

Slender : C'est en s'attachant aux humains qu'on en finit brisé, Ben. Ecoute, tu sais aussi bien que m-

Il le coupe une seconde fois :

- Ferme-la ! Je m'en fous de ce qui peut arriver après ! Je ne veux pas la perdre, tu m'entends ?!! Lâche-la et rend-la moi avant que je m'énerve sérieusement !

Slender : Elle sait bien trop de chose sur nous. Que crois-tu qu'elle va faire après si on la laisse en vie ?!

Ben : On peut bien la kidnapper, non ?!

Slender : Je viens de te le dire, Ben ! Tu vas encore plus te rapprocher d'elle après et ça pourrait devenir très dangereux pour ton mental ! Et puis, personne n'est heureux quand il est séquestré, surtout quand c'est chez nous ! Elle va te détester si on fait ça et va probablement finir par se suicider un moment ou l'autre. Tandis que toi, tu seras dévasté et tu sais combien je ne veux pas que ça arrive.

Ben baissa la tête, n'ayant plus d'argument.

Slender : Mon enfant, ne fais pas cette tête...Tu savais que ça finirait comme ça un jour ou l'autre à force de nouer des liens forts avec cette humaine...

Je voyais que le blond se retenait de pleurer. Slender rajouta en soupirant comme désolé :

- Je te promets que je ferais ça vite pour ne pas qu'elle ai le temps de souffrir. Je déteste faire ça, Ben. Tu risques de me haïr et de vouloir ma mort après ce que je m'apprête à faire, mais retiens que ça ne me fait pas plaisir non plus de le faire, c'est bien parce que je n'ai pas le choix.

L'elfe ne disait plus rien et gardait sombrement la tête basse, comme s'il se morfondait déjà. Il dit marmonna sèchement :

- Je quitte le manoir.

Le Slenderman soupira avant de dire :

- Tu n'en ai pas capable, B-

L'elfe vert le coupe en hurlant :

- BUTE-LA ET TU VERRAS SI JE N'EN SUIS PAS CAPABLE !!!! ORDURE !

L'être qui était dans le corps de Tristan s'énerva à son tour :

- Calme-toi, Ben. Tu sais comme moi que nous n'avons pas d'autres choix alors ça ne sert à rien de déverser toute ta haine sur moi. C'est une humaine. Même si, par le plus grand des miracles de la Folie, elle arrive à heureuse avec nous, elle reste une mortelle et finira par nous quitter tôt ou tard.

Ben n'avait plus d'arguments. Il ne pouvais plus rien contester. Il dit simplement :

- Je partirais quand même du manoir.

Slender soupira mais ne dit rien de plus, montrant qu'il laisser entendre "fais comme tu veux". Le blond n'osait pas me regarder dans les yeux. Sûrement par honte de ne pas pouvoir me sauver. Le voir comme ça me faisait terriblement de peine, plus que de savoir le fait que je vais mourir. Je ne peux pas mourir maintenant, pas comme ça, pas ici ! Malgré ma gorge noué par la tristesse de Ben et la menace certaine de ma mort, je dis inconsciemment :

- Vous pouvez m'effacer la mémoire, Slenderman. Non ?

Les deux êtres surnaturels se tournèrent vers moi, confus, je continue :

- De ce fait, on peut facilement repartir de zéro tous ensemble, Ben et les autres n'auront qu'à m'ignorer et me connaissant, je ferais certainement de même...Comme auparavant, quoi...De plus, je sais que vous prévoyez de faire un attentat au lycée dans peu de temps donc dans tous les cas, je mourrais bientôt.

Il eut un long silence à la suite de mes paroles, je regardais Slender droit dans les yeux de Tristan. Je ne peux pas mourir maintenant, mais je n'ai aucune envie d'oublier tout ce que j'ai vécus jusqu'à présent. Cependant, quitte à choisir, je préfère de loin cette seconde option. Ben dit enfin :

- Slender, accepte sa demande, je t'en prie. Je préfère la voir ignorante que tuée !

Ce dernier se tourna vers son enfant en disant :

- Pourras-tu me promettre de l'ignorer comme il se doit à l'avenir ?

Ben crispa la mâchoire avant de dire au bout d'un long silence :

- Oui.

Voyant que l'elfe vert hésitait, la créature l'avertit :

- Si tu ne le fait pas, je la tuerais pour de bon. Est-ce clair ?

Ben serra les poings en disant d'un ton froid, la tête basse :

- Oui.

Slenderman m'ayant lâché depuis un moment, je m'approche de Ben et le prend doucement dans mes bras, comme pour lui dire adieu. Il reste un temps immobile, surpris. Avant de brutalement me rendre mon étreinte d'une force qui me surpris à mon tour. Je l'entendais me chuchoter en boucle à l'oreille :

- Je veux pas, (T/p)...Je veux pas...

Je sentais, malgré ses bras me tenant fermement la taille, qu'il tremblait. Je lui chuchota des mots doux pour l'apaiser avant de tendrement lui caresser la joue en disant, un petit sourire rassurant sur les lèvres :

- C'est sûrement mieux ainsi, Ben. Sache que...Je suis heureuse de t'avoir rencontré. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi, bien que c'était à certain moment glauque. Je suis heureuse de tous ces moments vécus avec toi, même à l'époque où tu m'harcelais encore. Je ne regrette absolument rien.

Il reste muet, me regardant droit dans les yeux, une tristesse accablante dominant son visage, je continue :

- Tu sais, avant de perdre la mémoire, j'aimerais te demander une dernière faveur...

Il me regarde, attendant patiemment et silencieusement ma demande. Je poursuis :

- Est-ce que...Tu peux enlever tes lentilles de couleur, s'il te plaît... J'aimerais au moins te voir une fois...sous ta vrai forme...Maintenant que tu n'as plus rien à me cacher.

Son air d'abord surpris de ma demande redevint aussitôt triste tandis qu'il enlève ces lentilles l'une après l'autre. Quand ceci fut fait, il se frotta légèrement les yeux et du sang coulant de ces derniers apparut. Il retourna son regard vers moi, attendant tristement ma réaction. Je trouvais ces yeux rouges sang si beaux, presque hypnotisant. Je souris inconsciemment en disant :

- T'es pas si effrayant que ça, finalement.

Il sourit à son tour :

- Ça, c'est parce que tu ne m'as pas vu faire une tête de psychopathes. Et sûrement car tu sais très bien que je ne peux pas te faire de mal.

On se regarda droit dans les yeux encore un long moment avant qu'on entende Slenderman dire :

- Ne perdez pas trop de temps, il faudrait mieux vous dépêchez avant que du monde arrivent. Des voisins commencent à se demander pourquoi la porte d'entrée de la maison est grande ouverte.

Ben soupira bruyamment en pestant au Slenderman :

- Tu peux pas te casser un peu plus loin enfaite ! Tu gènes, là !

Ce dernier soupira avant de s'exécuter en allant dans mon jardin, toujours sous la forme de Tristan pour ne pas choquer mes voisins et moi au passage.

Enfin seuls, Ben, qui ne m'avait pas lâché d'une semelle, resserre d'avantage sa prise sur moi en disant :

- (T/p)...Slender aura beau dire et faire ce qu'il veut, je te promets q-

Je le coupe gentiment :

- Ben, ce n'est pas grave, je te l'ai dit, ça vaut mieux ainsi. On n'est pas du même monde toi et moi...

Ben : Arrête de dire ça...

Moi : Mais c'est la vérité...Écoute Ben, ne tente pas de me récupérer à l'avenir...Je ne veux pas que tu te fâche avec les tiens, surtout si c'est à cause de moi...Un jour, tu trouveras la bonne, j'en suis sûre !

Ben rit jaune avant de dire :

- Forcément vu qu'elle est en face de moi en ce moment.

Moi : Ben, je ne suis pas d'humeur à rire !

Il perdit aussitôt son sourire en disant froidement :

- Je ne te comprends pas, (T/p)...Tu n'es pas obligée d'être d'accord avec ce truc blanc !

Moi : Il était évident que notre histoire ne se finirait pas bien et sincèrement, je m'attendais à bien pire comme fin. Voir, c'était peut-être la meilleure fin qu'on pouvait espérer toi et moi. Ne crois pas que je suis heureuse de ce qui va m'arriver dans peu de temps, loin de là. Mais c'est comme ça, on n'y peut r-Hmpf ?!!

Je fut coupée par ses lèvres rencontrant soudainement les miennes. Je fus si surprise que je ne pus bouger le petit doigt, comme paralysée. Il s'écarta au bout de quelques secondes à peine de moi en disant, un léger sourire sur les lèvres :

- Ça, c'était ma dernière faveur avant que tu perdes la mémoire.

J'avais les joues plus rouges encore que des tomates, ce qui le fit rire. Je souris à mon tour en disant :

- Un "je t'aime" aurait suffit aussi.

Ben : Mouais mais c'est trop niais à mon goût et ça ne m'aurait pas suffit.

Je lui caressa les joues de mes deux mains en disant :

- Je ne sais même pas à quel moment je suis tombée amoureuse de toi.

Il ricana avant de dire :

- Je m'en fous, embrasse-moi tant que tu me connais encore.

Je fis ce qu'il me dit. On s'embrasse encore longuement jusqu'à ce qu'on entende le Slenderman toquer de l'extérieur contre une vitre du jardin. Ben souffla en pestant :

- Quel relou, celui-là !

Je ricana avant de lui prendre la main et se diriger vers le jardin. Au début, l'elfe ne voulait pas mais j'ai réussi à le convaincre en disant que, si on perdez trop de temps, les policiers allaient venir et ça pourrait être dangereux. Pendant qu'on marchait silencieusement vers le jardin, plus précisément vers Slenderman, main dans la main, Ben dit :

- Je te préviens (T/p), tu auras beau me dire ce que tu veux, je sens que...

Il marqua une pose tandis que sa mains serrait d'avantage la mienne. Il reprit en me regardant droit dans les yeux, comme s'il me faisait une promesse :

- ...Je ne pourrai pas supporter longtemps le fait...D'être loin de toi.

En disant ces paroles, je resta songeuse. À ce moment-là, alors qu'on sortait de ma maison, face au Slenderman, je savais que Ben n'allait pas me laisser partir de sa vie aussi facilement. La pression qu'il exerçait sur ma main me le faisait assez comprendre. Cependant, sans que je ne sache trop pourquoi, cette pensée m'apaisa aveuglément.

...

Je soupire, le coeur lourd :

- Pff...Je vais devoir faire un tome 2. J'aime pas les histoires longues et chiantes. Comme celle-ci.

...

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~ 𝙻𝚊 𝚜𝚞𝚒𝚝𝚎 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚕𝚎 𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚 ! ~

𝙳𝚒𝚜𝚙𝚘𝚗𝚒𝚋𝚕𝚎 𝚍ès
MAINTENANT

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