Chapitre 49
On sorti tout deux de sa maison pour aller dans la mienne en vitesse car même si j'ai l'air potable, ce n'est qu'une impression car je suis en chaussettes quand même alors qu'on est en avril ! En voyant ma marche plus que rapide, Tristan ne pus s'empêcher de rire tandis que je lui pestais d'arrêter, de peur qu'on nous remarque !
Enfin arrivés chez moi, je vis quelque chose d'étonnant sans même faire ne serait-ce qu'un pas dans la maison. La porte d'entrée était entrouverte. Jamais mes parents, même en situation critique, n'auraient laissés une porte de la maison menant à l'extérieur ouverte. Et encore moins la porte d'entrée ! Tristan connaissant très bien mes parents, comprends alors ma quiétude et me dis comme pour me rassurer :
- Ne t'inquiètes pas, des oublis, ça arrive.
Je resta silencieuse et on entra prudemment dans la maison. Tout était en désordre, il n'y avait presque plus rien dans la maison suite à notre déménagement. Les rares choses qu'il y restaient étaient cassées. Un vrai champs de bataille digne d'une maison abandonnée. Il eut un long silence où j'essayais en vain de comprendre ce qu'il s'était passé la veille après que mes parents m'avaient déposé chez Tristan. J'entendis ce dernier dire d'une petite voix non convaincante :
- Ils...ont juste dû partir en catastrophe...? Je te l'ai dis, ils étaient paniqués hier soir quand ils t'ont déposé chez moi...
Je lui lança un regard noir comme pour lui dire d'arrêter de trouver des excuses idiotes. Il se tût aussitôt en baissant les yeux. Puis, une odeur de sang s'empara de mes narines. Elle venait de l'extérieur, vers les buissons qui encadrent les côtés de la maison. Je demanda à mon voisin :
- Tu sens, toi aussi ?
Tristan : Hein ? Sentir quoi ?
Je me dirigea vers un buisson collé au mur extérieur de la maison sous le regard confus de Tristan. Je vis alors du sang y sortir. Je déglutis difficilement avant de soudainement écarter les buissons. Un cri d'effroi sortie de mes lèvres tandis que je reculais à grand pas. Tristan se rua vers moi, inquiet en demandant :
- (T/p) ! Tu vas bien ?! Qu'est-ce qu'il se passe ?!!
Je pointa d'une main tremblante le buisson et mon voisin écarquilla les yeux. Deux hommes, sûrement de l'armée à en croire leur habits, avaient la gorge tranchée dont du sang s'écoulait à flot. Je dis d'une voix cassée :
- C...C'est eux...Les creepyhunters d'hier soir...
Tristan : Q...Qu'est-ce qu'ils leurs sont arrivés...? Ce...Ce sont des soldats normalement...
Je tourna mon regard vers ma maison en disant :
- Il faut qu'on rentre.
Tristan s'exclama :
- Quoi ?! T'es folle ! On vient de voir des cadavres de soldats devant chez toi et tu veux rentrer d-... Hé ! Tu vas où comme ça ?! Reviens !
Je ne l'écouta pas et entra dans la maison en disant, le coeur gros et des larmes aux coins des yeux :
- Il...Il faut que je vois mes parents...Ils...Ils sont peut-être encore vivants avec un peu de chance...
J'appelai timidement d'une voix tremblante :
- ...Papa ?...Maman ?...Vous êtes là...?
Pas de réponse. L'inquiétude s'emparait de moi. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me disait de me diriger vers la cuisine de la maison et mes pas obéissaient à cette pensée trop grande et confuse dans mon esprit. Je sais que Tristan me parle mais je ne l'entends pas à cause du bruit de mes pas qui submergent ma tête. Presque aveugle de la réalité, une scène muette se passe rapidement sous mes yeux tel un vieux souvenirs...
Je vois mon père, ma mère à ces cotés, leur visage terrorisé. J'aperçois leurs lèvres bouger, signes qu'ils parlent, mais je n'entends rien à part de grand échos incompréhensibles. Ils reculent en arrière, toujours aussi terrorisés, voir plus encore au fur et à mesure qu'ils reculent. Comme si une menace avançait dangereusement vers eux. Ma mère est la première à fuir en se retournant et courir droit vers la cuisine, complétement affolée. Mon père se met devant la chose dont je ne peux voir qu'une ombre floue. Non, papa, cours ! L'ombre de la chose se positionne sur mon père qui ne perd pas la face pour autant. Papa, je t'en supplie, fuis, ne reste pas là !!!!
Puis, une flaque de sang inonde ma vue...Aie !
Je reprends mes esprits et vois que je viens de trébucher dans un objet mou qui m'a fait chuter au sol. Je regarde à mes pied le fameux objet mou et sursaute aussi tôt avant d'hurler à plein poumons et m'écarter précipitamment de la "chose" jusqu'à me coller au mur derrière moi, toujours au sol.
Tristan ne mit pas longtemps à venir me voir et sursauta à son tour en lâchant un cri d'effroi avant de reculer de quelque pas en arrière.
J'eus alors un autre flash, une autre vision qui m'apparaissait tel une image figée dans le temps. Je portais cette fois-ci les habits de ma mère comme si j'étais cette fois-ci dans son point de vu. Elle était exactement à ma place où je suis en ce moment, collée au mur, dans la même position. Qu'est-ce qu'elle fait là ?! Pourquoi n'a-t-elle pas écouter papa en filant vers la cuisine ! Elle a sûrement dû revenir en entendant ou voyant mon père mourir. Elle regardait dans la direction où je regarde, c'est-à-dire, le cadavre de mon père que j'ai à présent en face de moi.
Puis, j'imagine que ma mère a relevée quelque peu les yeux au-dessus du corps de son mari pour regarder la chose. La chose qui a tué mon père était devenue bien plus nette et avait une apparence humaine. Malheureusement pour moi, je ne voyais pas son visage à cause du contre-jour de la lune que faisait la porte d'entrée au fond du couloir. Il faisait nuit au moment des faits. Le chose avait les bras le long du corps dont un qui avait ce qui ressemblait à un couteau ensanglanté dans sa main. Des cheveux courts. Un physique assez masculin mais aussi pas très grand, je dirais environ ma taille. Sûrement un garçon de mon âge. Mais qui ? Ne me dites pas que c'est Ben...
Le garçon s'avança pas à pas de moi ou devrais-je dire de ma mère à laquelle je peux sentir la peur la paralyser. Cours maman ! Sauve-toi !!! Le garçon est maintenant juste en face d'elle. Mais ma mère a le regard figée. Il était entrain de s'accroupir à sa hauteur quand je sentis une main se poser délicatement sur mon épaule, me faisant une nouvelle fois sortir de ma rêverie. C'était Tristan. Ce dernier dit d'un ton inquiet :
- On devrais pas rester là. Sortons tout de suite avant que le potentiel tueur qui est peut-être toujours ici ne nous voit.
Moi : ...N...Non...
Tristan : Hein ? Comment ça ? Ne joue pas aux folles ! On se met en danger en restant ici !
Moi : Je veux voir où est ma mère !
Tristan : Laissons l'affaire à la police ! On ressort d'ici, on rentre chez moi, on appelle les flics et on verra ce qu'ils nous disent après !
Moi : Non ! Normalement, si elle n'est pas morte ici c'est qu'elle a dû écouter mon père et retourner à la cuisine !
Tristan : Hein ???
Je le laissa dans la confusion en me relevant et partis droit vers la cuisine. J'entendais Tristan me crier de revenir avant de l'entendre courir plus loin derrière moi. Un nouveau flash réapparu devant mes yeux. Toujours du point de vu de ma mère, elle courait aussi vite qu'elle le pouvait, le coeur battant. Elle se faisait poursuivre pas le garçon à l'identité encore inconnue pour moi avant d'entrer dans la cuisine pour espérer sortir par la porte arrière qui mène au jardin.
Malheureusement. Je sentis alors une douleur dans la nuque qui ne faisait que monter crescendo en moi. Je me vis ensuite tomber face contre terre au sol. Dans un dernier geste, ma mère se tourna vers l'inconnu. Et je pus enfin voir son visage.
Tristan : Hé ! Réveille-toi !!!
Moi : H...Hein ?!...Q...Quoi ?!...
Tristan : Tu t'es soudainement arrêtée de courir à l'entrée de la cuisine, ça fait au moins depuis 20 minutes que je te cause !
Je vis derrière mon ami, le cadavre de ma mère dans la cuisine, face contre terre, gisant sur le sol. La nuque ensanglantée.
Tristan : ...Toutes mes condoléances pour tes parents...Mais on doit partir...on n'est vraiment pas en sécurité ici...
Moi : Pourquoi...
Tristan : Pourquoi quoi ?
Moi : POURQUOI TU LES A TUÉ TRISTAN ?!! POURQUOI TOI ?!!
Tristan me regarde confus en disant :
- Hein ?! Mais qu'est-ce que tu racontes encore ?!! Tu perds complétement la boule, ma parole !
Moi : Non ! Depuis que je suis ici, j'ai des sortes de flashs qui me disent que c'est toi qui a tué mes parents !
Tristan : Écoute, calme-toi d'accord, on sort de cet endroit glauque et étrange car là ça te retourne complétement le cerveau !
Moi : Non ! Tu ne comprends pas, j'ai eus des visions, leurs visions ! Celles de mes parents avant de mourir, je te jure !!! Je...Dis-moi la vérité, est-ce toi qui a tué mes parents ?!!
Je baissa la tête en essayant en vain de retenir mes larmes tandis que j'entends Tristan dire :
- Mais bien sûr que non ! J'aimais tes parents, pourquoi aurais-je fais cela ?! Dans quel but, hein ? Je n'ais jamais tué personne et encore moins un proche !!! Comme toi, je suis triste et je ne comprends pas comment ce drame à pu arriver mais reprends-toi, d'accord...Je te promets qu'on retrouvera le vrai assassin. En attendant, sortons d'ici, s'il te p...
Toi a coup, il eut un grand silence. Pourquoi s'est- il soudainement arrêté de parler ? Il n'avait pourtant pas fini sa phrase. Je releva lentement les yeux vers lui et le vis, tête baissée, le regard comme vide. C'en été presque glauque. Je demanda, confuse :
- Heu...Tristan ? Tu vas bien ?
Je n'eus aucune réponse. Je posa délicatement ma main sur son épaule en répétant :
- Tristan ? Tu m'entends ? Toi aussi tu as un flash ou une vision en ce moment ?
Toujours aucune réponse. Je le secoua légèrement, inquiète :
- Tristan, s'il te plait...Dis quelque chose, tu me fais peur...
Un nouveau blanc. J'avais un mauvais pressentiment...
Moi : Tristan, qu'est-ce qu'il t'arrive ?...Qu'est-ce qu'il nous arrive...?
Tristan : Fuis.
Moi : Hein ? Tristan ?! Tu vas bien ?!!
Tristan : Fuis. Ca recommence.
Moi : Quoi ? Qu'est-ce qui recommence ?!
Tristan : Comme hier soir...Un sentiment qui n'est pas mien...Un sorte d'esprit malfaisant...Quelque chose de malsain s'empare de moi...
Moi : Qu'est-ce que tu racontes, je n'y comprends rien, sois plus clair !
Tristan : Je...(T/p)...C'est dangereux, effrayant, agressif...Non humain...Ecoute (T/p)...Eloigne-toi de moi...Vite...Loin...Je ne peux pas luter, je le sais...Alors pars...Fuis-moi...Et désolé...
Moi : Désolé de quoi ?! Tristan, tu trembles e-
Il me coupe :
- T'inquiète pas pour moi. Je vais bien. C'est toi qui est en danger en ce moment. Avant de partir...Je voudrais te dire pardon...Tu as peut-être raison au final, c'est sans doute moi qui est tué tes parents...Ou du moins c'est mon corps...Mais pas ma personne...On m'y a forcé...Je te le jure...
Moi : De quoi tu parles ?! Je...Vite sortons d'ici...Tu as sûrement besoin de prendre l'air !
Je me mis debout et aller lui prendre le poignet pour l'aider à faire de même mais il repoussa ma main d'un geste brusque en criant :
- NON !!!! CASSE-TOI JE TE DIS !!! Je ne sais pas ce qu'il m'arrive une nouvelle fois...Mais c'est mauvais...Très mauvais...Et ça se rapproche...Encore...Encore...Encore.
Le dernier mot qu'il avait dit avait été prononcé d'une voix qui m'était complétement inconnue. Pas du tout similaire à celle de Tristan. Ce dernier ne tremblait soudainement plus. Il était devenu au contraire rigide comme de la pierre. Je demanda d'une petite voix :
- Heu...Tristan ?
Ces mains qui entouraient son crane tombèrent lourdement le long de son corps. Presque sans vie. Il tourna alors lentement la tête vers moi en la penchant légèrement sur le coté. En croisant son regard vide et sans émotion, je savais que ce n'était plus Tristan que j'avais à présent en face de moi. Silencieusement, il se releva de manière extrêmement lente et se positionne droit devant moi. Les bras et les jambes le long du corps me regardant comme un zombie. Ce n'était pas de la schizophrénie, ni une forme de bipolarité. C'était plus que ça. J'étais pétrifiée, je voudrais fuir cette chose qui domine Tristan de l'intérieur mais mes pieds sont comme figés dans le sol. Confuse, je décide de retenter pour mettre fin au malaise entre nous :
- ...Tristan ?
Aucune réaction de sa part. Je décide d'essayer d'en apprendre plus sur la chose qui contrôle mon ami :
- ... À...qui est-ce que je parle...?
Il resta un long moment silencieux avant de dire, toujours de la voix non familière à celle de Tristan :
- Excuse-moi, mais c'est la seule solution que j'ai trouvé pour qu'il te laisse tranquille.
Qu'est-ce qu'il raconte ? J'étais prête à fuir à tout moment tandis que la chose continua :
- Tu me pardonneras, mais je n'ai d'autre choix que de te tuer. C'est pour son bien, tu comprends.
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