Chapitre 32

"...Tiens...Où suis-je ? Il fait froid, très froid...Je suis dehors pour qu'il fasse aussi froid ? Non...Ce n'est pas possible, il n'y a aucun vent, aucun souffle, aucune voix, juste le froid. Le froid, mais pas que. Une odeur, une odeur chaude, quelque peu sucré, mais pas pour autant rassurante. Une odeur amer, que les gens déteste sentir car elle est preuve de mal, de désespoir et surtout, de mort. Une odeur...de sang. Je tremble à cette pensée, je décide, malgré la peur qui me paralyse, d'ouvrir les yeux.

Une salle de classe, voilà la première image qui apparait devant mes yeux. Une salle de classe, plongée dans l'obscurité mais où les vieux rideaux de couleur jaunâtre laissent paraitre un peu de lumière. Je suis assise parterre, sous une petite table en vieux bois avec quelques écritures et dessins méchants marqués dessus. J'entends enfin des voix, ou plutôt des chuchotements, et plusieurs respirations saccadés. Qu'est-ce qui se passe ?! Je tourne la tête à droite et à gauche pour distinguer des personnes, de mon âge plus précisément, sous des tables eux aussi, certains ont l'air amusé de la situation, d'autres sont au contraire terrifiés.

Je les reconnais enfin, ce sont les gens de ma classe. Mais...Si c'est ma classe, pourquoi je ne vois Ben nulle part ? Peut-être qu'il n'est pas venu en cours aujourd'hui. Quelque chose me dit que personne de la bande n'est venu en cours aujourd'hui. Le prof, notre prof d'anglais pour être précise, nous prie de nous taire en chuchotant des chut et mettant son index levé sur ces lèvres. Mais un élève lui répond, sans chuchoter avec beaucoup de culot :

- On s'en fout monsieur, c'est un exercice comme on en a déjà fait plein avant !

Je savais à présent où j'étais, alerte terroriste. Le prof lui répondis, toujours en chuchotant :

- Même, on a pas été prévenu cette fois-ci ! Et ce n'est pas une excuse pour ne pas respecter le règlement.

J'avais un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment. Mon subconscient me répété que ce n'était pas un exercice mais ma raison me calma aussitôt en me disant que je paniquais pour un rien.

Soudain, un coup de feu. Puis, des cris. Mon subconscient avait raison. Tout le monde dans la classe se mit à paniquer, affolé, ceux qui était déjà inquiet au début se mirent à crier tandis que ceux qui s'amusé de la situation se tus aussitôt. Le prof essayait de clamer tout le monde jusqu'à carrément faire des câlins à certain élèves pour les calmer en vain.

Les minutes passèrent, plus personne dans la salle n'osait faire ou dire quoique ce soit, ou même ne serait-ce juste prendre son portable pour appeler la police qui serait alors prendre le risque que celui-ci produise de la lumière par son écran et attire d'une quelconque manière le ou les psychopathes qui se promènent dans le lycée.

Soudain, alors que tout était calme, que les gens et moi commencions à peine à nous calmer. Une fille courait dans les couloirs, pleurante, elle courait à en perdre haleine dans les long couloirs du lycée. Elle ne courait ni vite, ni normalement à entendre le bruit de ses pas et le temps qu'elle prenait à traverser un couloir. Était-elle blessée ?

Puis, On entendit d'autres pas qui semblait la suivre lentement derrière elle. La jeune fille qui courrait avec difficulté dans les couloirs du lycée, pleura deux fois plus et accéléra sa course non sans gémissements de douleur. Oui, elle était blessée.

Mais au lieu de continuer sa course dans les long couloirs, elle se mit devant notre porte avant de tambouriner à celle-ci en hurlant de désespoir :

- OUVREZ-MOI !!!! JE VOUS EN SUPPLIE !!! IL...IL ARRIVE !!! JE VAIS MOURIR SI VOUS NE M'OUVREZ PAS !!! JE VOUS EN PRIE ! JE SUIS BLESSÉE ! MA CLASSE A ÉTÉ ENTIÈREMENT TUÉE S'IL VOUS PLAIT !!! IL ARRIVE ! IL VA ARRIVER ! IL VA ME TUER E-

Il se fit couper par une voix masculine à l'autre bout du couloir disant d'un ton vicieux :

- Bah alors, on se promène seule dans les couloirs ?

La jeune fille se mit à hurler de peur en criant :

- NON !!!! R...RECULE ! MONSTRE !!! NE...NE M APPROCHE PAS ! AU SECOURS !!!!

Elle tambourina deux fois plus à notre porte en nous suppliant des centaine, des milliers, des millions de fois de désespoir. Nos regard suppliant à moi et à ma classe se tournèrent alors vers nos prof de techno qui se contenta de tourner la tête de droite à gauche, le visage triste et désolé. Je mis mes mains à mes yeux pour essuyer les larmes qui coulaient à présent à flot sur mon visage. Je me retenais à tout moment de me lever pour lui ouvrir la porte à cette pauvre fille mais je me retint en me disant que ça ne servirait à rien car le psychopathe rentrerais lui aussi dans la pièce après et on mourrait tous. L'inconnu, en se rapprochant de la jeune fille à grand pas, tellement grand quand à peine une dizaine de pas, il était déjà face à la fille. La jeune fille lui crie alors :

- NON...C...CASSE-TOI !!! À L'AIDE !!! QUE QUELQU'UN VIENNE ME SAUVER ! JE VOUS EN SUPPLIE !!!!

L'inconnu lui répondit :

- Ne sois pas si bavarde, tu m'en donnerais mal à la tête ! Je pensais m'amuser un peu plus avec toi mais à force de t'entendre crier, j'en ai récolté que des migraines ! Donc, finit de jouer maintenant...

Cette voix, je l'ai déjà entendu quelque part, elle ne m'est pas inconnue...

Tout à coup, on entendit des cris de douleur poussée par le jeune fille tandis que l'inconnu fredonnait calmement avec toujours musique qui résonnait dans les couloirs...La jeune fille hurlait à s'en casser la voix, son cri déchirer mon pauvre cœur. Et dire qu'on avait une chance de la sauver. cette situation me rappela soudainement la mort de Sophie à laquelle j'avais assisté. Je culpabilise. Quatre fois...quatre fois que quelque meurt juste à coté de moi. D'abord Sophie, puis son père, puis sa mère, et enfin cette fille donc je ne sais rien. Sortez-moi de cet enfer. J'ai l'impression que n'importe où je suis, quelqu'un meurt. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Mais qu'est-ce que j'ai fait ?!

Je pleurais toutes les larmes de mon corps, faites que la fille ne souffrait pas à ce point là, faites que rien n'est réel ! La jeune fille pleurait à son tour et supplié à présent l'inconnu d'arrêter son massacre. Mais ce dernier était loin de l'écouter et continuer son carnage. On entendit plusieurs bruits de cher et les cris de la fille ne cessaient, nous laissant imaginer les plus cruelles choses qui pouvait se passer juste de l'autre coté de la porte. Après de longues minutes qui étaient plus qu'insoutenables pour n'importe quel humain, la fille arrêta alors de crier et se mit à sangloter de plus belle avant qu'on entende un énième bruit de chair puis, plus rien. Était-elle morte elle aussi ?! Le psychopathe dit alors d'un ton boudeur :

- Quoi ? Déjà ?! Dommage, sache que tu m'as tout de même bien amusé malgré que ta voix me cassé légèrement les oreilles !

L'inconnu toqua à notre porte qui nous firent tous sursauter avant de dire d'un ton joueur :

- Toc, toc, y a quelqu'un ici ou tout le monde est déjà mort ?

- Laisse, c'est ma classe ici.

Cette voix, je la reconnaissais parmi tant...L'inconnu répondit à la voix :

- Tiens Ben, je savais pas que tu faisais parti de la fête ?

- T'as la C204 de dispo si tu veux.

- Mouais, au pire je prendrais une salle au hasard ! Allez, à la prochaine Peter Pan !

Le soi-disant "Peter Pan" répondit :

- Ouais, sans rancune Blanche Neige !

On entendit alors les pas du psychopathe d'avant partir se perdre dans les couloir du lycée, nous laissant avec...lui. Il toqua trois fois à la porte mais forcément personne dans la classe n'y répondit. Il dit ensuite :

- Tant pis, j'aurais essayé.

Il donna alors un violent coup dans la porte qui fit trembler les tables et les chaises qui étaient superposées entre elles devant la porte afin de la bloquer. Tout le monde sursauta à sont tour et de légers cris de mes camarades ne pus être retenu par ce derniers. On l'entendit encore ricanait d'un air malsain derrière la porte puis un blanc s'en suivit. Une lent et interminable blanc. On savait tous qu'il n'était point parti et qu'il devait attendre le bon moment. Tout le monde retenait sa respiration, certain avaient leurs mains collées et entrelaçaient entre elles. Je voyais les lèvres de ces personnes bouger faiblement sans faire aucun bruit, elles devaient surement réciter leurs dernières prières à voix extrêmement basse. Tandis que d'autres étaient au contraire accroupi, une main sur le sol et l'autre sur la table où ils était en-dessous, prêt à fuir au moindre bruit suspect, la mâchoire crispée de peur, ils fixaient avec insistance la.

Le prof était quant à lui, assis sur une chaise à son bureau, non loin de la fameuse porte comme il l'a été depuis le début de l'alerte. Il cachait sa quiétude en affichant une expression ferme, fixant la porte, s'attendant au pire. Il nous adressait de loin quelques sourires de temps en temps pour nous rassurer malgré la tension qui régnée dans la pièce depuis maintenant plusieurs heures, voir une éternité. Mais depuis tout à l'heure il n'arrêtait pas de se mordre la langue ainsi que la lèvre inférieur comme extérieur, trahissant ainsi son air si serein vu comme ça. Et moi, j'étais presque recroquevillée sur moi-même, j'avais deux fois plus peur que les autres. Tellement qu'il m'étais impossible pour moi de le cacher. J'avais peur de deux choses; mourir et connaitre l'identité de ce qui allait être bientôt mon assassin.

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