Chapitre 29
Les jours passèrent et heureusement, Ben et moi nous étions beaucoup rapprochés, il ne me faisait plus aucun mal à mon grand bonheur et me protégeait même de la méchanceté des autres. Soit par la force, soit par le chantage et la manipulation. Je n'approuvais pas vraiment sa manière de faire mais je préférais ça plutôt qu'il les laisse faire.
J'ai décidé d'arrêter un peu l'enquête de la décès de Sophie. Plus je lis son bouquin, moins j'y crois. C'est trop surréaliste. Un jour, j'ai même essayé de faire des recherches sur les Creepypastas sur Internet mais je ne trouvais rien. Il mettait le message :
"Aucun document ne correspond aux termes de recherche spécifiés (Creepypasta)."
Du coup, je croyais de moins en moins à ce que racontait Sophie. Surtout si cette dernière n'était pas bien mentalement d'après Ben. De plus, ce dernier a lu avec moi le livre de Sophie un soir après les cours et a dit, mot pour mot :"Pff... Sérieux, tu me vois avec des pouvoirs magiques genre je contrôle l'électricité, toi ?! Ok, je suis un magicien en techno. Mais c'est pas parce que dans le mot "magicien" y a le mot "magie" que c'est forcément de la magie comme dans les contes de fées !" Ben m'a tellement convaincu à de nombreuses reprises que ce que disait Sophie était du pipo que je n'y crois plus à présent.
je veux dire, d'un coté, il n'a pas tort. Croire qu'il est un serial killer, ça peut encore passer mais qu'il ait des pouvoirs magiques comme contrôler l'électricité, c'est inimaginable ! Bref, tout ça fait que je ne crois plus vraiment le livre de Sophie que j'ai tout de même garder dans le tiroir de mon bureau. Cependant, ce bouquin sert plus comme hommage au décès de l'auteur plutôt que d'élément d'enquête maintenant abandonné.
Mais passons, ma vie n'est pas vraiment comme avant puisque maintenant les gens m'évitent comme la peste de peur de se prendre les foudres de Ben ce que je comprends parfaitement. Ce dernier est des fois un peu trop protecteur ce qui a créé quelques tensions par ci par là entre nous mais elles ne duraient jamais très longtemps. Malheureusement, la solitude est toujours en ma compagnie. La seule personne qui vient me voir de temps en temps est Benjamin et encore, il ne vient pas tous les jours au lycée car, pour lui, l'école ne sert à rien. Les jours où il n'est pas là sont pour moi un véritable enfer.
Comme le dit si bien l'expression :"Quand le chat n'est pas là, les souris dansent." Je me fais persécuter par les autres en l'absence de Ben mais je ne lui ai jamais dit. D'un, parce qu'on me menace de me taire au risque que je prenne cher. De deux, car je n'ai pas envie d'inquiéter Ben et de me sentir coupable si les autres passent un mauvais quart d'heure à cause de lui.
Aujourd'hui, Ben n'était pas là, et je m'étais fait battre, insulter, martyriser, moquer, etc. À la fin de la journée, je rentra chez moi en trombe pour pleurer à chaudes larmes dans ma chambre, la tête dans le coussin. Je ne pleurais pas principalement parce que j'avais mal, mais parce que je savais pertinemment que je n'allais pas pouvoir cacher mes blessures à Ben cette fois-ci et qu'il allait encore faire du mal à autrui. Quels idiots ils sont de m'avoir frappé au visage ! Comment veux tu que je cache ça à Benjamin maintenant ?! Ils m'ont menacé de ne rien dire mais Ben n'est pas dupe, c'est un vrai détecteur de mensonge ! Je ne vais pas réussir à le tromper.
Si je ne veux pas que Ben s'en prenne encore à eux c'est parce que j'ai l'impression que la bande de Mathieu diminue petit à petit. A chaque fois que cette bande me fait du mal et que Ben l'apprend, le lendemain, une personne de ce groupe disparait mystérieusement. Donc, je soupçonne Ben d'en être la cause. Comme je l'ai dit récemment, je ne crois pas qu'il est des pouvoirs magiques mais le fait qu'il soit un tueur en série hante encore mon esprit. Je soupire, plus les gens me font du mal, plus Ben les torture. Même s'ils m'ont fait du mal, je n'aime pas pour autant les voir souffrir ainsi.
- (T/p) ? Tu...Tu pleures ?!!
Moi : Hein ?!!
Je pris peur et releva brusquement la tête du coussin de mon lit pour trouver Ben, chez moi, dans l'entre de la porte. Comment a-t-il fait pour rentrer ?! J'avais pourtant bien fermé la porte à clé...Je n'eus pas le temps de réfléchir davantage que Ben s'avança vers moi sûrement me prendre dans ces bras comme à son habitude mais s'arrêta net en voyant mes bleus et mes blessures sur mon visage noyée de larmes. Il dit d'un ton froid :
- C'est quoi ce que t'as sur le visage ?
Ho non. Je cacha au mieux mon visage avec mes mains tremblantes et esquiva sa question en disant :
- ...Comment t'es rentré ici ?!
Il se rua vers moi pour me prendre par le poignet et me tirer vers lui, me levant donc de mon lit, en répétant d'un ton sévère :
- Ne changes pas de sujet. J'ai dit; c'est quoi ces m*rdes sur ton visage ?!
Je pleurais deux fois plus en le suppliant entre deux sanglots :
- S'il...S'il te plait...ne leur fait pas de mal...Je t'en prie...
Ben : Qui ça ?!! Qui est-ce qui t'ont fait ça ?! Depuis quand ?! Réponds !!!!
Il resserra sa prise sur mon poignet tandis que je pris une posture défensive :
- Ca te regarde pas de toute f-...
Je ne pus finir ma phrase que je sentie une douleur à l'estomac qui me fit tombe à genoux au sol devant Ben qui se tenait droit devant moi, tenant toujours mon poignet et disant, l'air sévère :
- Je t'ai déjà dit de ne pas me parler comme ça, (T/p). Tout ce qui te regarde me regarde. Te faire du mal revient à me faire du mal. Compris ? Alors dis-moi tout.
C'est pareil à chaque fois...Je bafouilla :
- Ce sont les...Heu...
M*erde, je suis sensée dire quoi accuser qui ? Mentir, mentir, mais je n'arrive pas à mentir ! Je savais que j'aurais du m'y mettre à l'avance ! Maintenant je suis toute angoissée devant Ben qui me fixe un peu plus durement à force que les secondes s'écoulent. Trop stressée, je n'eu le choix de céder comme toujours...
Moi : ...Eux...
Ben : Eux ? Toujours les mêmes ?!
J'hocha la tête. Malgré les nombreux avertissements de Ben, c'est toujours eux qui me font la misère. La bande à Mathieu malgré que ce dernier est plus en retrait depuis le jour où ils m'ont frappé et amené à Ben dans un piteux état.
Ben : Depuis quand ?
Je me mords la langue. Je n'ai pas dit à Ben qui le font à chaque fois qu'il est absent. Il doit surement penser en ce moment que ça doit faire la deuxième ou troisième fois, pas plus. S'il savait...Je décide de mentir en espérant que ça marche cette fois-ci...
Moi : Heu...Depuis aujourd'hui seulement...
Ben insista :
- Aujourd'hui ?
Moi : O...Oui...Promis...
Ben : ...
Tiens ? Il ne dit rien ? Je relève la tête vers lui et découvre un visage meurtrier que je ne connaissais pas et que j'aurais préférée ne jamais connaitre. Il me faisait si peur, j'avais l'impression qu'il était devenu fou, qu'il allait à tout moment me tuer. Je tremblais de tout mon corps comme si j'étais face à un monstre inhumain.
Ben : Tu oses t'enfoncer dans le mensonge...Devant moi...Tu oses me mentir...à moi...Encore...
Il me donna un coup de poing qui me mit aussitôt à terre avant de s'accroupir devant moi. Il me tira les cheveux pour m'obliger à le regarder en disant froidement :
- Pourquoi tu continu à faire ça (T/p) ? Tout ce que je veux c'est ton bonheur, alors pourquoi tu cherches comme ça, hein ? Tu fais si peu confiance à ton ami ?
Il plaqua soudainement ma tête au sol en disant :
- Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu me sois obéissante, hein ? Que je te coupe les cheveux ? Que je te fasse souffrir ? Réponds.
Je dis entre deux sanglots :
- R...Rien...Je te le jure...
Ben : Vraiment ?
Moi : O...Oui...
Ben : C'est ta dernière chance.
Il me pris alors tendrement dans ses bras en me caressant affectueusement l'arrière de mon crane et disant d'un air doux :
- Ne me ment plus jamais, tu sais combien je n'aime pas ça.
Je dis timidement entre deux sanglots :
- E...Et toi...Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu mettais des lentilles de couleurs...
Ben : Ca te regarde pas.
Moi : Comment veux tu que je te fasse confiance et que je te dise tout si tu me caches des choses...
Ben : C'est pas pareil. C'est pour ta sécurité si je ne te dis pas tout.
Moi : Et bien ne te plains pas alors si je te mens !
Ben me lance un regard haineux avant de dire :
- Tu vas vraiment finir par me rendre encore plus fou que je ne le suis déjà, (T/p).
Puis, il me lâcha brusquement pour se précipiter sur la fenêtre et...sauter ?!! Je me précipite à cette dernière, paniquée en hurlant son prénom mais en regardant par cette dernière, il n'y avait plus de Ben...Alors que nous sommes au deuxième étage...D'un coté, je préfère ça plutôt que de le voir parterre dans une marre de sang ! Ca fait déjà la deuxième fois qu'il fait ça...
J'ai un mauvais pressentiment, Ben est parti de ma chambre, bizarrement par ma fenêtre, et semblait très en colère. J'espère qu'il ne va rien faire de malheureux. Je décide de vérifier la porte d'entrée et remarque qu'elle est bien verrouillée. Après avoir fait le tour de toutes les fenêtres etc. je ne comprends pas comment il a fait pour entrer; tout est parfaitement fermé à double tour. Mais par où Ben rentre à chaque fois ? Ça me rappelle le jour où je m'étais enfermée à clé dans le placard à balais, il avait aussi réussi à entrer alors qu'il n'y avait aucune autre issue que la porte par laquelle j'étais entrée. Il est magicien ou comment ça se passe ?! Ce jour-là, il n'a pas pu rentrer comme ça, sans faire de bruit, avec aussi de facilité ! J'essaya au mieux de me rappeler tous les détails de ce moment :
Flash Back
Enfin dehors, je balance le bichet parterre et cours en direction du placard à balai pour m'y enfermer à clé, le cœur battant la chamade. Soudain, j'entendis bizarrement une sorte de grésillement venant de l'ampoule au plafond de la petite pièce...
Fin du Flash Back
Je m'arrêta là dans mon souvenir. Le grésillement étrange de l'ampoule du plafond, c'était la dernière chose que j'avais entendu avant de voir Ben. Est-ce que...
J'haussa les épaules sans prétention. Surement une coïncidence, rien de plus. Je ne vois rien qui relierait Ben à une foutue ampoule en fin de vie ! Enfin seule, je décide me laisser tomber à plat sur le dos dans le canapé du salon. Je ne sais pas quoi faire ni quoi penser...
Je soupire, j'ai qu'à regarder de nouveau l'enquête de Sophie, ça m'occupera bien que ce ne sont que des sottises. Je me lève de canapé et fonce dans ma chambre, j'ouvre un tiroir de mon bureau et vois la feuille griffonné que j'avais récupéré chez Sophie. Depuis j'ai fait un tiroir qui est réservé qu'aux affaires appartenant auparavant à Sophie.
Depuis que tous les propriétaires de cette maison sont décédés dans de graves circonstances entre la fille qu'à d'abord été assassinée au lycée, la mère qu'a tué par accident son mari qui avait sombré dans l'alcool depuis la mort de sa fille et enfin sa femme qui se suicida le lendemain avec des médicaments. La maison à depuis été vendu mais personne ne veut l'acheter déjà par la triste histoire de ces anciens propriétaires et ensuite car certains passants et voisins disent avoir vu la mère ou le père passer par des fenêtres de leur maison à moitié transparents comme des fantômes mais ça après, ce ne sont que des rumeurs.
Je regarde attentivement la feuille griffonné et me rappelle alors que la mère de Sophie m'avait aussi donné à l'époque un livre d'horreur, son journal intime cadenassé, et enfin le cadenas du casier de cette dernière. Depuis, j'ai récupérée tout ce qu'il y avait dans le casier de Sophie en question qui contenait quelque cahiers de cours et manuels scolaires appartenant au lycée. Malheureusement, le jour où j'ai ouverts ce fameux casier, j'ai été interrompue par la bande à Mathieu qui m'ont ensuite battue et amené à Ben, laissant donc le casier de Sophie grand ouvert à la vu de tous. Quand j'y suis retournée un peu plus tard dans la journée, la plupart de ces affaires avaient été volé n'aidant ainsi pas à l'enquête. J'ai donc récupéré le reste de ces cahiers de cours et de ces manuels.
Je pose la feuille griffonné ainsi que toutes les affaires de Sophie sur mon lit que j'étale de part et d'autres, j'ai beaucoup à fouiller ! Je regarde chaque objet un par un en commençant par la feuille griffonnée...
Hmm..."NE REGARDE PAS...OU CA TE PRENDS" Qu'est-ce que ça veut dire ? Etais-ce une menace ? Malgré que ce soit écrit en capital, je sais que ce n'est pas l'écriture de Sophie, donc qui est-ce qui a écrit cela ? Et qu'est-ce qu'ils sous-entende par "ça" ou "it" si on garde l'original ? Je ne sais pas ce que ça représente ni où trouver des indices concernant le bout de papier, donc gardons cet indice pour plus tard.
Mon regard se pose ensuite sur le journal intime de Sophie cadenassé. Il faudrait que je trouve les clés pour l'ouvrir, bien sûr, j'ai essayé moultes fois de l'ouvrir à la manière forte avec une pince, etc. Mais rien à faire, le cadenas est plus épais que le journal lui-même ! A croire que sa propriétaire ne voulait absolument pas qu'on fouille dedans.
Je regarde ensuite ces cahiers et manuels de cours. Sophie était une élève modèle, une intello si vous préférez, ou du moins c'est ce qu'on disait d'elle et ce qu'elle dégageait de sa personne. Donc, je ne pense pas y trouver grand choses d'intéressant dedans si ce n'est que des prises de cours, j'y jetterais surement un coup d'œil plus tard, il doit certainement y avoir des choses plus importantes ailleurs que j'ai en ce moment en ma possession !
Enfin, la dernière chose que j'avais de ma camarade de classe décédée est un de ces livres d'horreur que j'avais prise chez elle s'intitulant "Creepypasta's stories". Je l'avais rapidement feuilleté un jour avec Ben, ce dernier rigoler, des fois trop, à chaque ligne qu'on lisait. En l'ouvrant, je vois, comme la dernière fois, qu'elle a surligné au fluo certain titres d'histoire tel que "Le Slenderman", "Les Proxies", "La famille Woods", "Eyeless Jack", "Bloody Painter" et..."Ben Drowned". Ca doit surement être ces histoires préférées. Je lis rapidement quelques passages et remarque qu'elle a souligné au crayon à papier certain mots résumant assez bien chaque histoire de ce livre. Je vois alors à la fin du livre, pleins de petites note dont :
"Go To Sleep
Phrase de Jeff The Killer avant de tuer ces victimes"
Go To Sleep...Quand je l'avais lu la première fois, j'avais ce même sentiment de déjà vu, comme si j'avais déjà entendu cette phrase auparavant mais je n'en avait pas fait part à Ben...Où est-ce que je l'ai déjà entendu et par qui ?
Mais alors que je pensais que l'histoire était finis, je vis tout en bas de la dernière page du livre, des notes dont je pouvais très bien reconnaitre celle de Sophie. Tiens ? Je n'avais pas vu ça le dernière fois. C'est vrai qu'avec Ben j'avais lu qu'un extrait. Peut-être que ca pourrait m'aider à en savoir plus. Je commença alors à lire les notes qui avait pour titre :
"Points communs entre les Creepypastas et la bande du lycée"
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