Chapitre 15

C'est avec contre-coeur que je déverrouille la porte de ma cabine des toilettes et la pousse d'un geste las vers l'extérieur.

Maintenant que nous étions face à face Ben et moi, ce dernier avait d'abord un visage énervé qui se transforma vite en un visage à moitié inquiet et abasourdi quand son regard se posa sur ma main ensanglantée.

Ben : (T/p)...Qu'est-ce que t'as...

Je n'eus pas besoin de parler qu'il se tourna vers le miroir cassé derrière lui avant de retourner son regard vers moi. Il eut un long silence avant qu'il dise d'un ton sec :

- Mais qu'est-ce que t'es c*nne, p*tain.

Il s'approcha soudainement de moi pour me prendre par les épaules avant de me prendre dans ces bras en répétant :

- Qu'est-ce que tu peux être c*nne, franchement.

Il s'écarta ensuite de moi avant de prendre délicatement ma main ensanglantée dans la sienne et commencer à l'inspecter. À croire que le sang et des bouts de miroir dans la chair ne l'effraie guère. Puis, sans lâcher ma main, il afficha un air penseur en fixant le plafond, plus précisément le plafonnier lumineux, en disant :

- De toute manière, on aura jamais assez de temps pour aller prévenir le prof, lui expliquer les choses, qu'il aille après voir le proviseur, que ce dernier appelle une ambulance, que le proviseur explique la situation au téléphone, que l'ambulance arrive sur les lieux...Non, trop long ! La plaie se sera déjà infectée...

Il soupira ensuite comme si ça le mettait mal à l'aise en disant :

- Pff...Ouais, j'ai pas le choix, quoi.

Ben se tourna vers moi et dit d'un petit air mesquin :

- Déso (T/p), je vais devoir t'assomer mais cette fois c'est pour la bonne cause alors te plains pas s'te plaît !

Je voulu reculer en arrière mais Ben serra ma main ensanglantée qui me fit tordre de douleur en crispant mon visage.

Ben : Oups, je devrais éviter de faire ça si je veux que les médecins arrivent à retirer tous les bouts de miroir de la chair. Excuse-moi.

Je ne pu me débatte d'avantage qu'il me recolla contre lui en disant :

- T'inquiètes pas, je vais faire ça vite histoire que tu ne souffres pas plus que maintenant.

Moi : Ben... Qu'est-ce que tu compte faire...?

Ben : Un petit tour de magie que tu ne dois pas voir. Mais je te préviens, à ton réveil, tu me devras des explications !

Puis, je sentis une forte et soudaine douleur dans l'arrière de mon crâne qui me fit aussitôt tomber dans les pommes.

À mon réveil, j'étais dans une chambre d'hôpital. Je reste encore quelques minutes à regarder le plafond blanc, essayant de retrouver mes esprits qui revinrent vite. J'essaye de me lever mais une légère douleur s'empare de ma main qui me fit me remettre comme avant. Je soupire et lève donc ma main afin de la mettre en l'air devant mon visage. Je vois aussitôt que cette dernière est bandée d'un plâtre blanc. Donc Ben m'a vraiment amené à l'hôpital pour me soigner...Il m'étonnera toujours.

J'entendis alors la porte de la chambre d'hôpital s'ouvrir. Je tourne légèrement la tête sur le coté et vois un médecin qui dit aussitôt m'avoir vu :

- Tiens, vous êtes réveillez.

Il s'approcha de moi en continuant :

- Vous allez bien ?

J'hocha simplement la tête en commençant à me lever mais le médecin s'exclama alors :

- Non, restez assise je vous prie. Votre main est encore fragile, il ne faudrait pas que vous fassiez de gestes brusques.

Je demanda poliment en me remettant comme avant dans le lit :

- Je ne peux pas retourner chez moi ?

Il me répondit simplement :

- Si, bien sûr. Mais ce n'est pas une raison pour vous levez aussi brutalement. 

Je ne me suis pas trouvée très violente dans mes gestes, m'enfin, il continua :

- Et puis, le jeune garçon qui vous a amené ici attend patiemment dans le couloir devant votre chambre. Il vous aidera à rentrer chez vous. J'imagine que c'est votre petit ami ?

Je me retenu de pouffer de rire avant de dire précipitamment :

- Quoi ?!! Non, non, non !!!! Bien sûr que non !

Le médecin ricana à ma réaction avant de dire :

- Il doit y avoir un quiproquo entre vous alors.

Mon visage rouge de gêne se transforma alors en un visage confus tandis que je demanda :

- Comment ça ?

Médecin : Et bien, il nous a dit qu'il était votre petit copain alors...

Mais qu'est-ce qu'il a encore raconté cet enfoiré ?!! Je dis pour ma défense :

- Pourtant, on est juste pote.

Médecin : Voulez-vous que je le fasse entrer pour que vous parliez de ça tranquillement face à face ?

Moi : Allez-y, je vous prie, merci.

Il s'exécuta tandis qu'il sorti de la pièce en laissant la porte de ma chambre d'hôpital entrouverte où je pouvais l'entendre parler avec quelqu'un. C'est alors que Ben entra dans ma chambre en prenant soin de fermer la porte après son passage. Il s'approcha de moi pour s'asseoir sur une chaise à coté de mon lit tandis que je m'exclame :

- Pourquoi t'as dit au médecin qu'on était en couple ?!!

Il afficha un air moqueur en croisant les bras derrière sa tête et dit d'un air insolent :

- Ils m'ont demandé qui j'étais par rapport à toi. Et dire que j'étais ton harceleur n'allait pas trop passer tu vois, donc j'ai improvisé !

Moi : Tu pouvais juste dire qu'on était pote, tu sais ! Voir que t'étais un camarade de ma classe, ça suffisait largement !

Ben : Ouais mais c'était trop simple après ! Et puis, comme ça j'étais sûr de pouvoir venir te voir dans ta chambre !

Moi : Et pourquoi tu voulais me voir, hein ?! Tu m'a emmené à l'hôpital, c'est déjà pas mal !

Ben : Car il fallait de 1, que j'entende tes remerciements les plus sincères de t'avoir emmené à l'hôpital justement...

Moi : ...

Ben : ...

Moi : ...

Ben : ...La prochaine fois, je te laisserai crever dans les chiottes.

Moi : T'avais dis la même chose quand tu m'avait emmené à l'infirmerie.

Ben : Justement. Tu devrais faire gaffe. Une seconde chance, c'est légendaire chez moi.

Moi : Ok, ok. Merci Ben. Pour cette fois comme pour celle où tu m'a emmené à l'infirmerie. Merci. Content ? Tu peux partir maintenant.

Ben : Nope ! Ca c'était le petit 1, et ce qui suit un petit 1 c'est un petit 2 !

Sans déc.à

Ben : Donc, je voulais aussi te voir pour de 2, te demander...

Il pris alors un ton sérieux et sévère en continuant :

- Qu'est-ce qui t'a pris de mettre un coup de poing dans le miroir ? T'es devenue tarée ou quoi ?!

Je détourne le regard en crispant la mâchoire. Moi-même je ne sais pas trop ce qu'il m'a pris. Une sorte d'envie suicidaire mélangée à de la colère, j'imagine. Ben insista :

- J'attends...

Je soupire, sachant qu'il ne va pas partir d'ici sans avoir eut ces réponses. Je dis, en regardant la fenêtre à l'opposé de lui :

- Je ne sais pas. Ca arrive à tout le monde de ne se sentir pas bien...

Ben : ...C'est-à-dire ?

Moi : Tu vois très bien de quoi je veux parler.

Ben : Dis-moi juste que tu n'es pas entrain de devenir folle.

Je tourne la tête de droite à gauche comme réponse. Un long silence s'en suit tandis que je sentais son regard rivé sur moi. j'avais le pressentiment que c'était un regard fort, intense, puissant. Je me rongeais de ne pas le regarder, les yeux toujours rivés sur la fenêtre.

Soudain, je sens un poids se poser doucement sur le rebord de mon lit, le coté où se trouve Ben. Je tourne la tête et vois Ben, assis sur le bord de mon lit, me regarder droit dans les yeux intensément. Qu'est-ce qu'il lui arrive ?! Je lui demande, confuse et méfiante en me refermant légèrement sur moi-même :

- Heu...Q...Qu'est-ce que tu fais au juste ?

Il passa une main par-dessus mes jambes pour la poser près de ces dernières, m'encerclant ainsi. Je commença à prendre peur et recula quelque peu en arrière à mesure qu'il approchait son visage mien. Mais à force de reculer, je finis malencontreusement par l'énerver. Il me pris soudainement par la gorge avec son autre main, m'étranglant au passage. J'essaya de me débattre et de crier à l'aide mais c'était trop tard, aucun son ne pouvait sortir de ma gorge à cause de la main de Ben qui serrait fermement cette dernière. Mais qu'est-ce qu'il lui prend soudainement ?! Je n'ai pourtant rien fait ou dit quelque chose qui aurait pu le mettre dans cet état de...transe ?!

Nos lèvres se frôlaient quand il baissa aussitôt la tête en direction de mon cou pour commençait à me faire des suçons dans le creux de ce dernier. Ho non, il va quand même pas me...Pourquoi ferait-il ça ?! Il n'a jamais fait ça à quiconque d'après ma connaissance alors...Pourquoi avec moi ?!! Pourquoi maintenant ?!! Je me débats de plus en plus et gigotte dans tous les sens tout ça en essayant de dégager la main de Ben scellée à ma gorge m'empêchant d'hurler à l'aide. Je suis morte de peur, Il faut que je trouve quelque chose, n'importe quoi pour l'arrêter ! J'essaye de le frapper au dos mais crispe alors mon visage quand je le frappe avec ma main plâtrée. M*rde, c'est vrai que le médecin m'a dit de ne pas faire de geste brusque. P*tain, je ne peux rien faire !!! Je te hais Ben, Je te hais !

Remarquant à son tour que je ne peux pas faire grand chose à cause de ma main blessée, il lâche enfin ma gorge pour me plaquer entièrement contre mon lit et juste après plaquer sa main sur ma bouche pour m'empêcher de crier tout en continuant de me faire toujours plus de suçon au cou et à l'épaule. Mais pourquoi fait-il ça ?! Pourquoi ?!! J'aimerai lui demander, avoir un réponse du pourquoi de ces gestes ?!! Au moins qu'il dise quelque chose, n'importe quoi, pourrait me rassurer !

J'ai peur, j'ai terriblement peur ! Je gigote de plus en plus jusqu'à devenir vite insupportable pour Ben qui parle enfin en me regardant droit les yeux, la main toujours plaquée sur ma bouche :

- Calme toi, (T/p)...

Il me regardait si intensément, presque amoureusement. Ça me terrifié atrocement. Je le regardait suppliante, mais c'est comme si j'étais face à mur. Il se baissa à mon oreille pour me susurrer tendrement :

- J'irais doucement, promis...

Je me paralysa de peur à cette phrase tandis qu'il commença à soulever mon haut avec son autre main en me chuchota doucement à l'oreille :

- Mon but n'est pas de te faire mal, (T/p)...Je veux juste que les autres sachent que tu m'appartiens...Entièrement. Je veux être le seul qui te fasse souffrir, le seul que tu côtoie, le seul...Que tu aimes...

Je ne pouvais plus bouger, la peur m'avait envahie à présent. Je tremblais comme une feuille. Mon visage devait être plus pâle qu'un fantôme. Ma respiration était saccadée tandis que Ben essayé de me "calmer" en me chuchotant toujours à l'oreille et mon ventre maintenant à découvert :

- Ne t'inquiètes pas, je te promets je prendrai soin de toi...Ça restera entre nous, d'accord...Juste entre toi...et moi...Je ne sais pas ce que j'ai avec toi, (T/p)...Tu me rends encore plus cinglé que je le suis déjà. J'ai envie de te faire mal, j'ai envie de te buter, j'ai envie de te faire souffrir par ma faute, j'ai envie de te tuer...Mais j'ai aussi très envie de te protéger...Très envie de te faire sourire...Très envie de te faire comprendre que tu es à moi...Très envie de te toucher, de sentir ton corps contre le miens, ta chaleur mélangée à la mienne, mon odeur sur toi...J'ai envie que tu sois à moi (T/p)...

Voyant que j'étais pétrifiée de peur et incapable de faire le moindre mouvement, il enleva sa main de ma bouche pour aider l'autre à enlever entièrement mon haut, me laissant en soutif a découvert. J'essaya de mettre mes bras frêles et tremblant devant moi comme pour me cacher mais Ben les enleva aussitôt sans force tellement mes muscle sont tétanisés. Je le regardais, à présent entièrement au-dessus de moi, suppliante et sanglotante. Il dit calmement en passant ces mains chaudes sous mon dos contre le matelas pour me faire un câlin qui en serait presque attendrissant si on en oubli les circonstances :

- (T/p), ne me regarde pas comme ça...Je veux pas te faire du mal et je ne t'en ferais pas...Je veux juste que...Que tu prennes autant de plaisir que moi à le faire...Que tu ressentes quelque chose pour moi...

Ces mains longèrent mon dos pour caresser doucement l'attache de mon soutif. Je trouve enfin la parole de dire d'une petite voix frêle :

- N...Non...Ben...

Ben : Chuuut...Tout va bien se passer...Je te promets que tu vas prendre du plaisir...Que tu vas aimer...Que tu vas m'aimer...Et que ensuite, tu ressentiras enfin quelque chose pour moi...Quelque chose de fort, d'intense...avec moi...(T/p)...je veux...

Je sentis alors l'attache de mon soutif céder en vain tandis qu'il continu d'une voix suave à mon oreille :

- ...Que tu sois mienne.

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