Chapitre 3
Ce matin quand j'arrive chez Alec je suis complètement reboosté par les conseils de mes parents et par ce que je projette de proposer à mon compagnon. Je ne doute pas qu'il va probablement râler et résister mais je ne compte pas lui laisser le choix. Je prends le temps de toquer a la porte pour annoncer mon arrivée avant d'ouvrir a l'aide de mes clefs et d'entrer. J'ai la bonne surprise de trouver Alec assis à la cuisine, des verres et assiettes trônant déjà sur la table.
— Bonjour Alexander ! Comment ça va ce matin? Lancé-je d'une voix guillerette et pleine d'entrain.
Je m'avance dans la cuisine pour déposer le gâteau maison et les cookies que j'ai préparés le matin même, puis je le dirige vers les placards afin de préparer le chocolat chaud de mon hôte et un thé pour moi.
— C'est Alec. Rétorque le jeune homme d'une voix agacée en tournant son visage vers moi.
— Je vous prépare un chocolat comme hier Alexander? Réponds-je sans faire attention à son intervention.
— Vous êtes devenu sourd? Grogne à nouveau le jeune homme dans mon dos.
— Grands Dieux non! Et j'ai très bien entendu, mais je trouve que votre prénom est très beau, aussi je ne vois pas de raison de ne pas vous appeler ainsi, d'autant que votre prénom vous va très bien. Dis-je en me tournant vers lui sans me départir de mon sourire.
Je vois Alec ouvrir plusieurs fois la bouche sans parvenir à trouver quoi répondre à mon explication. Il finit par croiser les bras sur son torse en tournant son regard vide ailleurs que dans ma direction. L'enfant boudeur est de retour, mais je ne peux m'empêcher de le trouver adorable, et je ne m'attendais pas à lui couper le sifflet aussi facilement.
— Vous ne m'avez pas répondu, voulez-vous un chocolat ?
— Mhh...
— Je prends ça pour un oui. En plus vous verrez ça ira à merveille avec mon gâteau et les cookies que j'ai fait.
Je m'active pour préparer les boissons avant de déposer les deux tasses sur la table et de servir Alec d'une part de gâteau et de deux cookies. Il commence à manger du bout des dents comme s'il se méfiait de ce que je lui propose à manger où plutôt comme s'il voulait le prouver a quel point il me boude.
— Aujourd'hui on sort, j'espère que vous êtes un bon marcheur. Annoncé-je alors que je débarrasse la table des reliefs de notre petit déjeuner.
— J'ai pas envie de sortir, je suis bien ici.
— Ça j'en doute Alexander. Vous m'avez dit hier que vous aviez du mal à vous adapter à votre nouvelle vie sans votre vue, alors j'ai réfléchi à des solutions qui pourront vous faciliter la vie. On va commencer par aller nous promener, vous avez besoin de prendre l'air, puis nous ferons quelques achats, puis on ira profiter d'un repas au restaurant avant de rentrer. Puis nous réorganiserons votre appartement et vos placards afin que vous puissiez vous y retrouver seul.
Alec soupire lourdement en levant les yeux au ciel, mais ne dit rien, je prends donc son silence pour un accord de sa part. C'est ainsi que quelques minutes plus tard nous quittons son appartement pour nous rendre dans le centre de New-York. Je hèle un taxi et aide Alec à y monter sans me préoccuper de ses grognements mécontents.
Quelques minutes plus tard, le taxi se gare à l'adresse indiquée, et nous descendons après que j'ai payé la course. Je laisse le temps à Alec de déplier sa canne, puis je guide son bras afin qu'il puisse s'accrocher au mien afin de le guider au lieu où j'ai prévu de l'emmener.
— On est où ? Grogne t-il après que nous soyons entrés dans le hall de l'immeuble.
— C'est une surprise ! Dis-je d'une voix malicieuse.
Alec bougonne dans sa barbe mais se laisse néanmoins guider jusqu'à l'accueil ou je donne mon nom et où une jeune femme vient nous chercher pour nous mener dans une salle à part.
— Bonjour messieurs bienvenue ! Dit la jeune femme en me faisant signe de nous installer. Aujourd'hui nous allons apprendre les bases du braille ainsi que quelques mots qui vous permettront d'étiqueter votre intérieur afin de faciliter votre vie quotidienne.
Le visage d'Alec se tourne vers moi avec une expression de franche surprise et un petit peu de mécontentement, probablement de ne pas avoir été prévenu de mon projet. La jeune femme explique plus en détail à Alec le principe de ce cours: apprendre l'alphabet braille ainsi que quelques mots d'usage tels que les couleurs, le nom des vêtements, le nom des produits d'hygiène ainsi que le nom des aliments, afin qu'elle ait retrouve un minimum d'autonomie lorsqu'il est seul chez lui.
— J'ai pas besoin de tout ça... Grogne Alec en croisant les bras comme un enfant bougon.
— Et moi je crois qu'au contraire cela va grandement vous faciliter la vie et peut-être qu'ainsi vous serez moins grognon. Répliqué-je avec un sourire angélique qui, je le sais, s'entend dans ma voix.
— Bien, commençons par les bases: l'alphabet. Lance la jeune femme — Lydia — en poussant vers nous des feuilles.
Nous passons les deux heures suivantes à apprendre le braille. Alec reste ronchon durant tout le long de la leçon, mais se plie malgré tout à l'apprentissage, s'accordant tour de même le droit de râler dès qu'il se trompe sur une lettre ou un mot.
Après le cours, je propose à Alec d'aller manger dans un petit restaurant que je connais non loin d'ici. Ce dernier hausse les épaules sans grande conviction mais se laisse entraîner et quelques minutes plus tard, nous entrons dans la salle du petit restaurant cosy où nous sommes accueillis par un jeune homme qui nous installe dans une alcôve de la pièce.
— Vous savez que les restaurants ne sont absolument pas adaptés pour les non voyants ? Et qu'en plus rien est fait pour nous faciliter la vie? Énonce Alec avec mauvaise humeur en s'asseyant face à moi.
— Je sais Alexander. Mais croyez moi ce restaurant où je vous ai amené est différent des autres.
— Je vous ma en quoi il pourrait l'être.
— Vous verrez... Faites moi confiance, vous ne regretterez pas ce repas.
Alec se renfrogné et commence à jouer avec sa petite cuillère sans m'accorder plus d'attention. Quelques instants plus tard, le chef entre dans la salle pour se présenter et expliquer le concept de son restaurant :
— Mesdames, messieurs, bonjour. Bienvenue au "Blind Flavor".
Du coin de l'oeil je vois Alec froncer les sourcils a l'entente du nom du restaurant, et son attention de porte spontanément sur le chef qui poursuit:
— Chez "Blind Flavor" nous vous proposons une expérience de dégustation unique non seulement car vous n'aurez que vos doigts pour manger, d'ailleurs je vais demander à mes serveurs de bien vouloir retirer vos couverts. Annonce le cher en faisant signe a ses équipes avant de continuer : et en plus de ça, vous serez plongés dans le noir total, et vous ne saurez pas ce qui vous est servi. Ainsi vous pourrez découvrir les sensations vécues par un non voyant tant dans la difficulté de manger que dans l'identification des saveurs.
Sur ces mots, le chef quitte la salle après nous avoir souhaité un bon appétit. Alec se tourne vers moi, l'air totalement sidéré, sa bouche s'ouvrant et se fermant sans que les mots ne parviennent à quitter ses lèvres.
— Vous ... Vous m'avez amené dans un restaurant où on mange dans le noir? Pourquoi ? Balbutie t'il en se penchant vers moi.
— Parce qu'ainsi vous ne serez pas sous le regard des autres clients et en plus je me suis dit que cela me permettrait de mieux vous comprendre.
Soudain les yeux d'Alec semblent me capter et se fixent sur moi sans ciller comme s'ils étaient capables de lire jusque dans mon âme. Troublé par ce regard hypnotisant, je suis incapable de m'en détourner, et c'est finalement les serveurs qui font tomber le noir complet sur la salle qui coupent notre échange . Autour de nous, quelques exclamations de surprise se font entendre face au noir complet qui nous entoure soudain.
— Ah, ça y est ils ont éteint? Demande Alec d'une voix neutre.
— Ou... Oui. Comment savez-vous ça?
— Je ne vois plus rien, mais je suis encore capable de capter les changements brusques de luminosité. Ainsi je peux déterminer s'il fait jour ou non, ou bien si je suis dans le noir ou pas. Explique mon compagnon.
Sa voix semble plus... Aimable. Est-ce parce que nous nous retrouvons sur un pied d'égalité? Possible. En tout cas il semble moins revêche qu'à l'accoutumée, ce qui en soit est une belle avancée. Peut être seront nous capables d'échanger un peu de façon cordiale?
— Alors dites-moi Alexander, avez-vous des loisirs, ou des passions dans la vie?
— J'en avais... Soupire mon compagnon. En réalité j'ai été champion universitaire de tir à l'arc. Ce sport m'a toujours fasciné, à tel point que au lieu de collectionner les posters de Superman dans ma chambre comme tous les petits garçons de mon âge, j'avais à la place des posters de Arrow, ou bien de Awkeye. J'aime aussi lire, j'en ai pas l'air comme ça mais je suis... J'étais un vrai rat de bibliothèque.... Malheureusement ce foutu accident m'a privé de mon bien le pus précieux... J'ai du mal à envisager de vivre sans voir ce qui m'entoure, sans pouvoir m'émerveiller de la beauté de ce monde... Sans jamais revoir le visage des personnes que j'aime, sans jamais pouvoir découvrir le visage de l'homme qui fera battre mon coeur....
La voix d'Alec s'est chargée de tristesse et ses paroles me serrent le coeur. J'aimerais lui prouver qu'il lui est encore possible de s'émerveiller des beautés de la vie, que ses mains peuvent devenir ses yeux, que ses oreilles peuvent lui faire entendre les émotions des gens, que même un goût peut l'émouvoir aux larmes, ou encore qu'une odeur peut lui refaire vivre un souvenir. Alec est certes aveugle mais il est un fait avéré que l'humain privé d'un sens, développe les autres afin de compenser le manque.
Alors que je m'apprête à lui poser une question au sujet de ses lectures et lui faire remarquer que de nombreux livres sont désormais publiés en braille, une voix nous annonce que les serveurs vont nous servir les entrées, et en effet quelques secondes plus tard, un bruissement à mes côtés m'indique la présence d'une personne, puis le son d'une assiette déposée devant moi se fait entendre. Le serveur nous souhaite un bon appétit, puis s'en va — ou du moins c'est ce que je suppose — me laissant un peu démuni devant une assiette que je ne vois pas et dont je ne sais rien du contenu.
— Hum... de la menthe... du concombre... et... de la crevette? Enonce Alec.
— Hein? Comment vous savez tout ça? Vous avez déjà commencé à manger? M'étonné-je en le cherchant vainement du regard.
Un petit rire se fait entendre, et même si je ne suis pas sur qu'il appartienne à Alec, ce son émerveille mes oreilles et me donne le sourire malgré moi.
— Non, j'ai seulement humé le plat Magnus.
— Et vous pouvez sentir tout ça? Vous seriez pas un surhumain genre Daredevil et vous ne me l'auriez pas dit par hasard?
Cette fois-ci le rire d'Alec se fait plus franc, provoquant une brusque embardée à mon coeur tandis que mes oreilles semblent résonner à ce beau son inattendu.
— Non, je vous juste que je suis juste un laborantin malchanceux et aveugle. Essayez, penchez-vous au dessus de votre assiette et sentez. Sentez réellement, essayez d'identifier les odeurs, comme si vous vouliez les goûter avec votre langue.
D'abord dubitatif, je suis les conseils de mon compagnon, et saisissant les bords de mon assiette, je me penche dessus et hume doucement, prenant le temps à chaque odeur de faire son chemin dans mon nez puis dans mon palais. Je sens la fragrance fraiche et puissant de la menthe se mêler à celle aqueuse et douce du concombre, comme l'a énoncé Alec quelques instants plus tôt. Je sens aussi un parfum moins végétal, presque gras, légèrement marin, et je devine qu'il s'agit là de la crevette qu'a évoqué mon compagnon.
Nous dégustons nos plats avec appétit, Alec m'aidant a identifier les mets qui s'offrent à nous, soit par l'odeur soit par le goût ou encore par le toucher, et j'avoue m'amuser comme un gosse. Je suis complètement désorienté mais cette nouvelle façon de découvrir la nourriture est incroyable, d'autant que l'aide d'Alec et le plaisir qu'il semble prendre à me guider dans son monde me fait chaud au coeur, j'ai l'impression d'enfin découvrir le vrai Alec. En réalité, Alec est un jeune homme joyeux et profondément aimable. Oh ! Je ne doute pas qu'il saura se montrer revêche dès que sa condition se rappellera à lui, mais maintenant qu'il m'a laissé entrapercevoir sa vraie nature je sais qu'il me sera désormais plus facile de l'apprivoiser. D'ailleurs notre conversation m'a donné quelques idées, je compte bien lui faire découvrir ma propre passion qu'est la musique, et pourquoi pas lui proposer de lui lire des livres, lui qui semble tant passionné par la lecture.
Après ce délicieux repas, nous quittons le restaurant, et il me fut quelques minutes pour me réhabituer à la lumière qui m'éblouit. Nous passons ensuite faire quelques courses que je demande à faire livrer chez Alec, et étonnamment, il se montre assez disposé à m'indiquer quels sont les choses qu'il aime manger. Nous rentrons ensuite chez lui alors que l'après-midi est bien avancée. Alec part se vautrer dans son canapé avec un soupir de fatigue qui me fait sourire.
— Allez, j'espère que vous avez encore un peu d'énergie, on va aller s'occuper d'organiser votre dressing! Lancé-je d'une voix joyeuse.
Un lourd soupir me répond et Alec se met à râler comme un enfant qui préfèrerait rester au lit le matin alors qu'il est l'heure d'aller à l'école. Je pouffe face à cette attitude en levant les yeux au ciel, et je sais que je vais devoir présenter des arguments solides afin qu'il accepte de m'aider un peu.
— Allez un peu de courage Alexander, on s'y met une heure, et après je vous sers un petit apéro, et pendant que vous vous détendez, je nous prépare un bon repas. Je peux même vous faire un peu de lecture avant de partir, deal?
Alec soupire une nouvelle fois en levant les yeux au ciel, puis se lève et se dirige vers la chambre. Je le suis non sans oublier les petites plaques gravées de mots en braille destinées à organiser le dressing que m'a confié la professeure plus tôt dans la journée. Je propose à Alec de se poser sur le lit et de me guider à la voix tandis que je m'active dans son petit dressing.
Moins d'une heure plus tard, c'est avec un sourire satisfait que j'annonce à mon compagnon que nous avons fini. Je guide ses mains afin de lui montrer où trouver les diverses étiquettes, et il me surprend en me remerciant. Qui aurait cru qu'une journée à le bousculer dans sa morosité puisse à ce point le rendre si agréable. Alors biensur, Alec reste râleur et bougon, mais j'ai plus l'impression que c'est pour la forme plus que parce que je l'ennuie réellement. Il semble avoir compris que toute l'énergie que je déploie c'est pour l'aider à reprendre le cours de sa vie.
— Je vous ai un peu parlé de mes loisirs tout à l'heure, mais qu'en est-il de vous Magnus? Demande mon hôte alors qu'il est installé sur un tabouret haut pendant que je cuisine le repas du soir.
Je me tourne vers lui avec surprise, je ne me serais absolument pas attendu à ce qu'il ouvre le dialogue avec moi de lui même et qu'il m'interroge sur ma vie.
— Vous me regardez encore. Attention je vais finir par croire que je vous plait. Grommelle t'il.
— Oh, oui pardon, je... Blabutié-je troublé par le sous entendu d'Alec.
Il faut dire qu'il est tombé assez juste, car oui dès la première seconde où je l'ai vu, je l'ai trouvé très séduisant. Et même si je n'envisage rien de plus que notre relation actuelle hormis peut être une ébauche d'amitié, je ne peux nier que toutes les fois où il m'a repris alors que je le dévisageais c'était avant tout car je me perdais dans sa contemplation.
— Je... Oui, j'ai une passion dans la vie: la musique. Continué-je. Je joue du violon depuis mon enfance, et je projette d'entrer au conservatoire dès l'an prochain.
— C'est pour cela que vous avez accepté ce travail? Demande Alec avec intuition.
— Oui... Le concours d'entrée se déroule le mois prochain, et les frais d'inscription sont trop élevés pour mes pères, en plus je voulais vraiment m'offrir moi même la possibilité de vivre mon rêve de gosse, alors quand j'ai vu l'annonce de votre mère, je n'ai pas hésité une seconde, et je ne regrette pas une seconde d'avoir fait votre connaissance.
— J'adore le violon, c'est un instrument qui a un son si pur, qui transmet tant d'émotions. J'espère avoir un jour la chance de vous entendre jouer.
— Avec plaisir. Soufflé-je en répondant à son beau sourire qui, bien qu'il reste timide me fait énormément plaisir.
Nous passons je reste de la soirée à échanger au sujet de nos familles tandis que nous mangeons le repas que j'ai préparé. Je lui raconte l'histoire atypique de ma famille avec mes deux pères, et lui me parle de sa fratrie et de son meilleur ami qui semblent être très proches de lui. Peu à peu je sens qu'Alec abaisse les remparts qu'il a bâti autour de lui pour se protéger, et me laisse espérer que peut être dans un avenir plus ou moins proche nous serons en mesure d'entretenir un lien amical.
Après le repas, je vois mon compagnon montrer des signes de fatigue, et compte tenu de l'heure tardive, je lui propose de s'installer au lit, et de lui lire quelques chapitres de son livre inachevé. Alec accepte étonnamment facilement, et tandis qu'il va se préparer dans la salle de bain, je débarrasse la table avant d'aller le rejoindre dans la chambre.
Alec est déjà allongé dans le lit et tient à la main un livre arborant le dessin d'un jeune homme aux cheveux longs et blonds posant de dos. Je m'assois dans un fauteuil à côté de lui, le faisant lever le regard dans ma direction. Il me tend le livre, et je me perds quelques instants dans l'admiration de la couverture sur laquelle est inscrit le titre: Muse. Un sourire étire mes lèvres quand je constate que je connais ce livre pour l'avoir moi même lu et m'être passionné pour cette superbe histoire, il y a quelques années.
— Ce livre est magnifique. Dis-je tout en me faisant la réflexion que le monde est petit.
— Oh, vous connaissez?
— Oui, je l'ai lu, ainsi que ses suites il y a quelques années, et j'ai adoré partager les aventures de Maël et Styx.
Alec m'offre son premier vrai sourire empli de sincérité et d'une pointe d'émotion que je ne saurais identifier. Il s'allonge dans les draps sur le flanc, tourné vers moi, et me laisse le loisir de lui faire entendre ma voix tandis que je me plonge dans ma lecture.
Trois ou quatre chapitres plus tard, je constate qu'Alec s'est endormi, et que ses beaux yeux se son refermés. Il parait si paisible ainsi abandonné au sommeil. Je m'autorise à le contempler quelques instants, puis je quitte l'appartement sans un bruit pour rentrer chez moi, profondément heureux de cette journée qui nous aura vus nous ouvrir l'un à l'autre. Alec a évoqué à mots pudiques son métier, et son accident qui a visiblement conduit à sa cécité. Si je n'ai pas osé le questionner à ce sujet, j'espère qu'un jour prochain il acceptera de se confier à moi sur ce qu'il a vécu.
*****
Coucou ici! Je vous gâte aujourd'hui, deux chapitres pour le prix d'un!❤️
Magnus a pris les choses en main, et notre Alec a bien été obligé de se laisser faire 🤭
Qu'en avez-vous pensé ?
Le livre "Muse" de l'auteure Aurélie Châteaux-Martin que je cite a la fin du chapitre existe réellement, certains d'entre vous connaissent d'ailleurs peut être cette auteure et ses livres, et si ce n'est pas le cas je vous conseille vivement d'aller découvrir son univers tant fantasy que contemporain c'est génial❤️❤️❤️
Vous pourrez trouver une bonne partie et bientôt toute sa collection sur son site:
www.aurelie-chateaux-martin.fr
Je profite aussi de ce chapitre pour lui apporter tout mon soutient car elle vient de vivre un très gros coup dur, Amazon ayant purement et simplement supprimé son compte et du même coup son gagne pain...😔
Si par ce petit message j'ai réussi à lui apporter ne serait-ce qu'un seul nouveau lecteur ça sera gagné pour moi car elle le mérite, c'est une nana en or qui échange avec ses lectures sur les réseaux ou même par mail, elle est toujours disposée à aider si on fait appel à elle, bref une belle rencontre virtuelle ❤️❤️❤️
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