Chapitre 10 - Wiccan
Le chapitre n'est pas corrigé, veuillez m'excuser encore une fois...
Bonne lecture <3
*
17ème JOUR
Maple
Je n'en peux plus. Je vais devenir folle. Ce psychologue beau gosse n'est d'aucune utilité. Encore une chance que le personnel ne sache rien de Gabriel ou encore de ma vision en couleur... L'infirmière vient de quitter ma chambre et elle ne reviendra qu'aux aurores, avec les jours passés dans cet endroit de taré, je connais à peu près les habitudes des employés qui s'occupent de moi. J'attends cinq minutes avant de bondir hors du lit, enfile rapidement les vêtements que m'a rapporté Naomi plus tôt dans la journée et que j'ai planqué dans mes effets personnels. Portant un jean serré, un débardeur et une chemise par-dessus, je lace mes chaussures après avoir réuni toutes mes affaires dans mon sac. Ce dernier sur les épaules, j'inspire et expire profondément. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il se passera si je me fais choppée. À quel point est bonne ou mauvaise la sécurité de l'hôpital ? Naomi, mon éclaireur, n'a pas pu se renseigner autant qu'elle le voulait sans paraître suspecte... Dans tous les cas, peu de choix s'offrent à moi et peu importe, je dois m'échapper.
J'ouvre lentement la porte de ma chambre, regarde de chaque côté avant de refermer lentement la porte sans un bruit. Les couloirs blancs et lumineux sont déserts à cette heure-ci, c'est l'extinction des feux : plus de visiteurs, justes des infirmières qui se déplacent en cas de besoin. Étant dans une section où les gens restent tranquille la nuit, je n'ai que peu de chances de tomber sur quelqu'un, mais le jeu changera quand j'arriverai dans le hall... Prendre l'ascenseur est tentant au lieu de descendre sept étages, mais contrairement aux escaliers, la cage métallique est toujours empruntée par l'équipe médicale.
Sur ces pensées, je me précipite à gauche et prends la sortie qui mène aux escaliers. Toujours dans la plus grande des discrétions, à pas feutrés, j'entrouvre la porte, me faufile de l'autre côté avant de la refermer derrière mon passage. Je ne perds pas une seconde pour me dépêcher de descendre toutes les marches avant de croiser qui que ce soit, même si ce serait encore la poisse qui me tomberait dessus. En moins de trois minutes, je dévale les sept étages et mon cœur tambourine dans ma poitrine, impulsé par l'anxiété.
OK, respire Maple. Tout va bien se passer... tenté-je de me rassurer.
Je serre les bretelles de mon sac, ce dernier repose sur mon dos. Les yeux clos, je suis à la recherche de la vague de courage qui déferlerait sur mon esprit. Lorsque j'ouvre à nouveau les paupières, je glisse ma main sur la poignée de porte et l'ouvre en douce pour évaluer mes chances de sortir incognito. Personne dans le hall, juste une infirmière qui passe par là et une secrétaire à l'accueil. Tout est si silencieux que chaque son émit paraît bruyant. Au même moment, un grincement me sort de mes pensées et quelques pas font écho... Je me liquéfie sur place, crispée.
— Hey, vous ! Vous n'avez rien à faire là !
En faisant l'erreur de me retourner, je fais volte-face à...
— Docteur beau gosse... murmuré-je avant de plaquer ma main sur ma bouche.
Mes joues s'empourprent alors qu'il fronce les sourcils, signe qu'il m'a bien entendu. Venant du premier étage, il n'est qu'à quelques mètres de moi et commence à descendre les escaliers alors qu'il me regarde de haut en bas. Mon sac sur le dos, ma tenue vestimentaire et mon air apeuré expriment clairement mes intentions.
— Que faîtes-vous là ? me questionne-t-il sèchement.
Je me posais la même question...
— Moi ? Euh... Une envie de me balader au clair de lune ? répondis-je avec un air candide.
— Vous me prenez pour un con, Mademoiselle Sparrow ?
Juste un peu...
Sans attendre qu'il me rejoigne, je pique un sprint à l'extérieur et parcours le hall avec mon psychologue à mes trousses. Ses chaussures claquent sur les dalles d'un blanc brillant, signe qu'il s'est lancé à ma poursuite. Je redouble d'efforts pour pousser sur mes muscles et accélérer la cadence tandis qu'il hurle à la sécurité d'intervenir. L'adrénaline coule dans mes veines. Mon cœur palpite. Mes mains sont moites. Mon estomac se tord. Je n'ai jamais autant angoissé ! Je passe les grandes portes et dévale la rampe en asphalte normalement réservé aux personnes en fauteuil roulant, refusant de perdre du temps dans les escaliers.
Les cris de Lights et des gars de la sécurité résonnent et déchirent le silence de la nuit. Courant comme une dératée dans les sombres et inconnues rues de Philadelphie à 22h du soir, je finis par apercevoir un taxi à l'autre bout de la rue. Je me force sur mes jambes une nouvelle fois et d'un signe de la main, je le salue pour qu'il m'attende. Je m'arrête brusquement devant son capot, essoufflée, ouvre la portière côté passager à la volée et m'engouffre dans le véhicule.
— Bonsoir ! balbutié-je entre deux inspirations.
À travers le pare-brise, j'aperçois les vigiles débarquer en courant, mes yeux s'écarquillent en voyant qu'ils ne sont pas près de lâcher l'affaire.
— Démarrez, vite !
Le quinquagénaire démarre en trombe et nous les dépassant en voiture dans le sens inverse, mon cœur se calme peu à peu alors qu'ils rétrécissent dans le rétroviseur droit jusqu'à complètement disparaître.
— Je peux savoir à qui j'ai affaire ? Une fugitive ? me questionne l'homme à l'accent italien prononcé.
Mon regard navigue sur l'homme aux cheveux gris et aux lourds cernes qui fatiguent ses yeux marron. Le temps d'un instant, il tourna la tête dans ma direction puis se reconcentre sur la route.
— Si j'étais dangereuse, vous auriez déjà un flingue braqué sur votre flingue.
— La petite a du répondant à ce que je vois, ricane-t-il. Que se passe-t-il dans ce cas ?
— J'écourte seulement mon séjour à l'hôpital... marmonné-je en m'enfonçant dans mon siège.
— Dans ce cas, où est-ce que je vous dépose ?
— Où vous voulez, tant que je suis suffisamment loin de ces crétins et que je n'ai pas à payer plus de 20 dollars... soufflé-je en détournant les yeux sur la vitre à ma droite.
Les paysages défilent alors que je profite de ce silence pour tenter de me calmer toute seule. Mes mains en tremblent encore et ma jambe droite s'agite nerveusement, ayant la sensation d'avoir commis un crime, même si je n'ai rien demandé. Soudain, une chanson assez rock passe à la radio et il la chantonne, comme si ma présence lui importait peu. Pour la première fois dans ma vie, je suis suffisamment à l'aide avec un inconnu pour murmurer également les paroles...
— Vous savez, j'en ai vu des tas de choses en trente ans de métiers alors ne pensez pas que je vous crois dingue.
— Comme quoi ?
— Il y a une quinzaine d'années, une femme m'a supplié de monter à bord de mon véhicule lorsque je suis passé devant Littlewood Residence, à plusieurs bornes d'ici...
Le nom du manoir me fait frémir, mes poils se hérissent tandis que mes yeux s'écarquillent à nouveau. Que connaît-il de cet endroit ? Je n'ai pas le temps de lui poser ma question qu'il reprend :
— Vous connaissez la légende ?
— Moyennement... mentis-je. Mais l'entendre racontée par quelqu'un est toujours bien, on voit les différences de points de vue et parfois, on découvre de nouveaux détails.
— Ce manoir a été construit à la fin du 18ème siècle par un couple richissime. Tout allait très bien, ils ont des enfants et des petits-enfants, que des filles sauf un des petits-fils qui a hérité le manoir. Les femmes de la famille n'en voulaient pas, ayant toujours clamé que quelque chose clochait avec cette maison. Alexander Drake s'est marié avec Regitze, une jeune danoise issue de la noblesse et pleine de vie. Malheureusement, il n'avait ni la même gentillesse, ni la même bonté que ses parents et grands-parents... explique-t-il, d'une voix basse.
L'atmosphère autrefois calme se métamorphose, bien plus oppressante. Attentive, je suis prise dans son histoire et j'attends qu'il balance la bombe ; mes yeux ne le quittent plus.
— Le mariage fonctionnait, bien qu'une chose entachait leur vie de couple : leur incapacité à concevoir un enfant. Une ancienne bonne a cédé sa place à une jeune femme, du même âge que le couple : Ada Lee, venue tout droit du quartier chinois de New-York City.
Mon souffle se coupe lorsqu'il prononce ce prénom. Mon cœur loupe un battement puis sa rapidité trémule ma cage thoracique.
— Quelques mois plus tard, Regitze a découvert l'infidélité de son mari, mais a fermé les yeux pour sauver les apparences. Les apparences, c'étaient très importants à l'époque, précise-t-il en me jetant un regard avant poursuivre. Sauf qu'il n'y avait plus grand-chose à sauver quand Ada est tombée enceinte. Heureuse de son coup, elle n'a pas hésité à prévenir sa maîtresse qu'elle l'évincerait et prendrait sa place.
Sans que je ne sache pourquoi, mes mains se remettent à trembler de plus belles alors qu'elles s'étaient calmées. Cette femme était complètement dingue et elle savait très bien que les lois interdisaient le mariage interracial...
Putain, qu'est-ce qu'il m'arrive... ?
— À cette nouvelle, Regitze n'a pas supporté et a fait appel à magie noire. L'enfant est mort-né à sept mois de grossesse, certaines parties du corps nécrosées...
L'horreur...
Un arrière-goût de bile remonte le long de ma trachée alors que mes yeux s'humidifient. Quelle horreur pour une mère, peu importe ses intentions, c'est la pire chose qui peut arriver à une femme et comment ne pas devenir cinglée après ça ?
— Ada n'a pas perdu de temps de temps pour poignarder Regitze en plein cœur, une fois physiquement remise de cette épreuve. Dans la même soirée, elle a assassiné plusieurs valets et servantes. Alexander a tenté de s'interposer, nous ne savons pas réellement ce qui s'est produit, mais il aurait fait le choix de se défenestrer, emportant Ada avec lui.
— C'était un suicide par amour, pour qu'ils soient ensemble pour toujours ou pour mettre fin à toutes ces horreurs ? m'inquiété-je aussitôt.
— Je pencherais pour la seconde option. Il aimait sa femme. Ada n'était là que pour étancher sa soif sexuelle.
*
Lorsque le chauffeur de taxi me dépose au centre-ville où les lampadaires chassent l'obscurité et où les gens se baladent, du fait qu'on soit un samedi soir, me rassure. Je tends à l'homme la somme d'argent que je lui dois pour cette course assez rapide, rassurée d'avoir assez de liquide sur moi afin de ne pas m'attirer d'ennuis supplémentaires car ce n'est pas le moment... À l'heure qu'il est, je suis persuadée que mes parents ont déjà été avertis de ma fuite, comme une adolescente qui fugue de son internat. Ridicule quand on prend du recul... Je salue une dernière fois l'homme au volant avant de continuer mon chemin à pieds, arpentant les rues bondées de monde, avec seulement une vague idée en tête ce que je peux faire avant de rentrer. Disons que je ne suis pas pressée, je n'ai pas la tête à entendre des hurlements à mon égard, que l'on me fasse la morale à mon âge quand je sais pertinemment que je ne suis pas cinglée. Ou peut-être pas entièrement.
En regard mon portable, je m'empresse d'appuyer sur l'icône de Google Maps, entre un nom de boutique avant d'être guidée par l'intelligence artificielle. En moins d'un quart d'heure, j'aperçois au loin la boutique que je cherchais. Désormais dans une rue plus sombre que les autres, son enseigne « Wiccan Store » d'un violet lumineux, me plonge dans une dimension magique. Je presse le pas avant d'arriver devant la vitrine sur lesquelles nous pouvons lire « ouvert 24h/24, 7j/7 » d'un violet aussi phosphorescent. Les lumières sont encore allumées, mais il n'y a pas un chat. Étrange. À la place des propriétaires ou des gérants, je n'aurais pas confiance de laisser mon magasin sans surveillance, n'importe qui peut les cambrioler même si ce type d'entreprise ne rapporte pas grand-chose.
Je pousse lentement la porte d'entrée alors qu'une petite clochette au-dessus la porte signale ma présence, puis je la referme lentement. J'observe les lieux avec émerveillement. Il faut avouer qu'ils ont mis le paquet sur la décoration : les murs sont peints en noir avec quelques touches de rose, violet et bleu fluorescent ; le plafond représente une galaxie avec un effet de mouvement qui me laisse admirative ; les meubles sont en marbre noir et les étages en imitation vieux bois. Un arbre artificiel est planté dans un coin, au bout duquel une pomme rouge pend dans l'attente que quelqu'un la cueille ; un sourire étire mes lèvres.
— Il y a quelqu'un ?
Très cliché comme phrase, je sais, mais que pouvais-je dire d'autre ? Je n'ai pas envie qu'on me reproche de m'être introduit dans une boutique sans la moindre autorisation, même si ce serait plutôt contradictoire face à ce que précise la vitrine. N'obtenant aucune réponse, je poursuis mon chemin et observe tous les objets, plus insolites les uns que les autres, qui trônent sur les étagères. C'est alors que je remarque qu'une drôle de fiole contient un liquide bleu dont la couleur si vive et prononcée me surprend, mais je l'attrape pour l'observer sous tous ses angles.
— Je peux vous aider ?
Je sursaute à cette voix inconnue, manquant de faire tomber la fiole et me retourne pour faire face à une blonde qui semble avoir mon âge, approximativement. Elle mâche vulgairement un chewing-gum, un sourcil haussé. Mon regard se pose sur son badge où il est écrit « Lana ».
— Euh... Vous avez des trucs qui chassent les mauvais esprits ? demandé-je, incrédule.
— Chérie, y a des tas des trucs qui chassent ces enfoirés. Suis-moi !
Lana me fait un faible sourire et se retourne avant de sillonner la boutique, bien plus grande qu'elle n'y paraît, récolant des pots en verre et une fiole sur son chemin avant de passer derrière la caisse. Elle pose le tout sur le comptoir avant de pointer chaque pot du doigt en nommant les ingrédients qu'ils contiennent : de l'eau bénite, du sel, des encens et de la myrrhe. Elle me donne tous les conseils d'utilisation nécessaire pour rendre leur efficacité optimale, je l'écoute avec attention, déjà agacée de Littlewood Residence. Une partie de moi y croit tandis que l'autre me souffle que je suis tombée sur la tête, que rien de tout ça n'est vrai et pire encore : que je suis bonne pour l'asile.
Mes rêves sont si réalistes que je ne parviens pas à dissocier la réalité de l'imaginaire. Et si cela recommençait, mais cette fois-ci en plein jour avec du monde autour de moi ? L'idée me fait frémir et pâlir au point que la blonde le remarque.
— Tu as l'air en piteux état, commente-t-elle franchement. Tu veux de l'eau et un truc pour te requinquer ? J'ai pas très envie que tu fasses un malaise dans ma boutique.
Je mords l'intérieur de ma joue alors que son regard semi-inquiet se fait insistant. Super, maintenant, je ressemble à une paumée de la vie qui ne sait pas quoi faire pour s'en sortir alors après un rail de cocaïne en trop, elle se retrouve dans une boutique d'arnaqueurs qui se font passer pour des professionnels... En guise de réponse, j'opine de la tête.
— OK, j'vais te chercher un truc. En attendant, tu peux continuer à regarder s'il n'y aurait pas un truc qui te plaît.
Le côté commercial qui ressort, je suppose... Surtout si des clients tournent souvent de l'œil comme moi, il est clair qu'il faut bien qu'elle les incite à acheter un article ou deux de plus... Elle disparaît derrière le rideau pourpre qui cache l'arrière de la boutique, derrière la caisse et je flâne dans le magasin désert. Mes pieds me transportent jusqu'à une vitrine derrière laquelle sont abritées des tas de bijoux de toutes sortes et pour tous les goûts. Les nombreuses pierres de différentes tailles et couleurs qui les décorent suscitent aussitôt mon intérêt.
— Hey, je t'ai pris quelques bonbons et un verre d'eau ! m'interromps Lana avant de me rejoindre.
La blonde me tend un grand verre d'eau frais avec des bonbons que j'accepte volontiers avant d'en fourrer quelques-uns dans ma bouche, suivi d'une grande gorgée du liquide transparent.
— Merci ! Dis-moi, ces bijoux ont des spécificités ? questionné-je en les observant.
— Ils en tous au moins une. Choisis-en un et je te dirai à quoi il sert, lance-t-elle avec un sourire au coin des lèvres.
Je me mords la lèvre inférieure, indécise. Mon choix se porte sur une bague en argent dont l'énorme pierre violette, en centre, brille de mille feux sous les lumières artificielles. Elle est absolument magnifique.
— C'est celle-là que je veux, répondis-je en pointant du doigt la merveille.
— Bon choix. L'améthyste est connue pour évacuer les énergies négatives, dissoudre les coups d'élite psychiques qui sont envoyés à son propriétaire. Mais cette pierre est une améthyste très rare, ce qui lui confère le pouvoir de prévenir son maître lorsqu'il est proche de son âme sœur, m'explique-t-elle avant de me faire un clin d'œil.
Un sourire amusé étire mes lèvres, me sentant mieux et je ne peux réprimer un rire. Je comprends qu'elle souhaite vendre ses objets, mais insister à ce point ? Ce n'est peut-être pas nécessaire.
— Je suis très sérieuse. Tu verras que je ne me moque pas de toi si tu l'achètes, ajoute-t-elle très sérieuse.
Au point où j'en suis, je suppose que je peux bien essayer. Qui ne tente à rien n'a rien, n'est-ce pas ? Je lui demande de récupérer la bague pour moi et je m'en vais à la caisse. Lorsqu'elle revient, elle m'annonce un montant de soixante-dix dollars qui manque de me faire grincer des dents, mais avec un bijou en améthyste parmi toutes ces babioles, ça n'a rien d'étonnant. Je dégaine ma carte bleue et paie, silencieuse. Lorsqu'elle me tend le sachet, je la remercie et lui souhaite une bonne soirée.
La bague au doigt, c'est à la lueur de la lune que je l'observe, même si ses chances de fonctionner s'avèrent faibles, son esthétique rend l'achat intéressant. Et si Gabriel est incapable de protéger ma famille et moi-même, je le ferai.
***
Hello babies!
Que pensez-vous de chapitre ? Avez-vous des conseils à me donner pour améliorer l'histoire ? Qu'est-ce qu'il manque ?
Vous attendiez-vous à une telle histoire concernant Littlewood Residence ?
Qu'imaginez-vous pour la suite ?
Votez, commentez et partagez <3
Caroline.
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