Le jumeau
Le jumeau de Rosalie descendit face à lui l'échelle pour atterrir à terre avec une aisance et un côté "je m'en foutisme".
- J'ai vu que Zaza t'a déposé, t'es le gars de la ville ? Dit-il d'un ton lasse
- euh... ouais c'est ça
- cool, soupira-t-il, tu me veux quoi ?
- Irma m'a demandé de t'apporter ton dîner
Il lui tendit la boîte en plastique qui lui rappelait celle qu'il prenait quand il ne mangeait pas chaud à l'école ainsi que la bouteille d'eau Spa. Son cadet émis un grognement en pré
- et Zaza aurait pas pu le faire seule ?
- ta mère voulait que je te rencontre... puis c'est qui ça Zaza?
- ma frangine, bêta. Bref merci et à plus
Valentin voulu répliqué mais il n'eut pas, le garçon était remonté dans le tracteur et le fit démarrer tout en croquant un morceau d'une tartine. Effrayer par le bruit, le citadin recula avant de le regarder passer. Il finit par rebrousser chemin peur que la machine lui fonce dessus. En se dirigeant vers l'entrée du champ, il pensa au comportement du garçon. Autant Irma pouvait être autoritaire, Rosalie avait aussi du caractère d'ailleurs, mais son jumeau, il était vraiment bourru. Dans quel famille de malade il était tombé décidément.
Alors qu'il arrivait à l'entrée, enfin la sortie pour lui, du champ, Rosa arriva sur son quad et s'arrêta à sa hauteur.
- déjà ? S'étonna-t-elle, à moins que... il a pas fait son salopard quand même ?
- disons qu'il a pas été très aimable
- c'est n'in vrai! Ah le petit con! Je vais me le farcir! Montes! Ordonna-t-elle
Valentin n'osa pas s'y opposer, après tout, si elle pouvait rendre plus sympa son frère ce ne serait pas de refus puis il le méritait. Il lui manquait juste un look ténébreux et il aurait fait un parfait bad boy d'ailleurs. Il monta derrière elle. Elle fit vrombir le quad et fonça sur le sol accident contrôlant l'engin parfaitement. Elle se plaça devant le tracteur un peu plus loin dans sa trajectoire, l'obligeant à s'arrêter et effrayant Valentin mais il était clair que Rosalie n'était pas à son premier coup d'essai.
Le monstre vert s'arrêta et le moteur fut coupé. La porte de gauche s'ouvrît et le conducteur se tint derrière cette dernière. Il cria :
- fait pas chier Zaza, je bosse
- je t'ai déjà dit d'arrêter de m'appeler comme ça! C'est moche! Et puis tu pourrais être un peu plus sympa avec Valentin! Le pauvre, il vient d'arriver, met toi à ça place gros nigaud! Et puis merde! Moi je veux bien supporter ton humeur massacrante, passe tes nerfs sur moi si ça te chante mais pas sur lui! Putain je sais pas ce que t'as depuis la fin des examens mais tu commences sérieusement à faire chier ton monde!
Rosalie s'était mise debout et parlait fort. Heureusement qu'il n'y avait pas de voisins dans les alentours. En même à part des champs et de bêtes. Elle était essoufflée et fit une pause avant de reprendre :
- on t'a rien fait mon vieux. Je t'ai rien fait et Valentin encore moi. Il est juste venu t'apporter tes tartines parce que monsieur est mal, qu'il y a que son tracteur et travailler qui l'intéresse! D'ailleurs si tu rentres encore à trois heures du matin et que t'as le culot de me réveiller, t'ira dormir avec le chien! Rien à battre, moi je me lève tôt demain parce que je bosse aussi!
Le garçon regarda sa sœur en transe et essoufflée. Il soupira.
- message reçu, tu me laisses travailler ou sinon je rentrerai tard et je te réveillerai mais crois moi, que t'arrivera pas à me bouger de mon lit
Elle se rassis et marmonna un "c'est ce qu'on verra" et parti surprenant Valentin qui n'en revenait pas de la franchise avec laquelle Rosalie avait parlé. Quand il sentit le quad bouger, il s'agrippa de suite à la taille de la fille.
De retour à la ferme, ils se garèrent dans la cours et se dirigèrent vers l'atelier. C'était un peu le bazar à l'intérieur. Rosa s'assit sur un tabouret en bois qui traînait par là.
- chuis désolé pour Alexandre, il est comme ça depuis la fin des examens, il veut pas en parler et arrête pas de râler et d'en vouloir à tout le monde. C'est chiant mais faut pas y faire attention...
Il remarqua qu'elle semblait néanmoins s'inquiéter pour son frère. Elle attrapa deux morceaux de fer sur l'établi et commença à chipoter avec.
- tu sais pourquoi il est dans cette état au moins ? Interrogea Valentin
Il n'osait pas ce poser n'importe où dans ce lieu. Tout était sale, poussière, graisseux où encore couvert de toile d'araignée. Qui voudrait travailler dans un endroit pareil ? En plus il n'y avait à première vue rien de ranger. D'ailleurs il remarqua dans un coin un vélo à l'abandon et un autre ce qui lui semblait être une tondeuse qu'on pousse, un peu comme dans une vieille pub coca avec un un beau mec musclé.
- vers mi juin, donc après nos examens, avant la remise des diplômes et le bal de promo de notre école, il a commencé à dépérir, il s'est embrouillé avec mon copain, soit disant que c'est un sale type, d'ailleurs il arrête pas de me dire de le quitter. Pourtant ils étaient de vraiment bon amis avant... mais bon
Sur ses mots elle se leva et se mit face à l'établi. Elle alluma une grosse machine, mis un masque de protection en métal sur son visage et commença à travailler sur les pièces avec lequel elle chipotait tout en parlant. Des étincelles piquants les yeux de Valentin apparurent autour d'elle avec un bruit étrange. Quand ça se stoppa, il osa enfin regarder à nouveau. Rosa tenait la petite pièce entre ses mains reconstruites avec un grand sourire.
- ah ouais, désolé, quand on soude faut pas regarder sans lunettes de protection, c'est pour se bousiller les yeux... c'est tellement normal pour moi moi que j'oublie
- t'inquiète
C'est n'in vrai est une expression tirée du wallon en partie qu'on utilise pas mal par chez moi. La traduction est simple "c'est pas vrai".
Petit point sur les repas. Nous la cantine on appelle ça un réfectoire, il y a ce qu'on appelle les repas chaud(voir menu de la semaine (avec pour ma part souvent le jeudi des frites)), la soupe, des sandwichs, salade, je me souviens que nous on avait même des panini en secondaire. Puis les repas froid, on apporte nos tartines, des restes, des pâtes,... l'école met à disposition un ou plusieurs micro ondes. Personnellement j'ai mangé des tartines au chocolat jusqu'à met 16ans, après j'ai essayé de mettre du fromage et du jambon cru mais ça a pas tenu longtemps même si je varie avec des pâtes froides et du taboulé ou un sandwich maintenant. (En plus je digère mal le pain gris depuis un moment et j'ai été obligé de passer au blanc) (info futile sur mon compte 🤭 désolé)(il est 2h du mat dans une minute et j'ai entendu une punaise de fouine à nouveau au dessus de mon lit dans le grenier je crois, ça m'a fichu la trouille)
Et voilà ma troisième parenthèse. Le CESS (certificat enseignant secondaire supérieur) est l'équivalent du bac en France. Le bac chez nous c'est un diplôme obtenu après trois en université ou haut école (classe moins grosse qu'à l'unif) et quand on y ajoute deux ans on a un master (pas disponible pour tout mais on peut en faire plusieurs éventuellement). Il faut savoir que sans CESS c'est très difficile d'avoir un travail pour les jeunes sauf s'il suivent un cursus spécial qui les intègre au monde du travail. Cela diffère d'une école à l'autre mais il est possible d'avoir une remise de diplôme. Sinon on reçoit nos bulletins au remise des bulletins au long de l'année, au fur et à mesure on a moins de celle où les prof et parents se rencontre en plus ils prennent toujours des retards dans ses cas là. Puis beaucoup d'école organise des bals de promo, moi j'ai pas été au miens parce que j'avais pas envie. Avec un cavalier si on veut, tout le monde s'habille bien (les filles font même un groupe Facebook pour partager leur robes et être sur qu'une autre aille pas la même mais à ce que je sais ça fonctionne pas si bien que ça car il y en a qui veulent pas monter)
Bref je crois avoir été un peu longue, désolé 💕
A bientôt pour la suite!
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top