Fin de soirée
Valentin savait déjà que sa tête devait toucher le sol. Il avait dansé et encore dansé. Maintenant, à presque cinq heures du matin, il avait aidé à tout rangé pendant que d'autres faisait l'inventaire de ce que pouvait être ou non dans leur fricassée.
Un plat de fête, comme l'avait vendu Rosa. Zaza avait sorti une boîte d'œufs en proclamant qu'il y avait bien une chose qu'elle savait faire, c'était la fricassée. On y ajoutait un peu de tout. Un remède contre la gueule de bois.
Hugo avait fait une pile au milieu de la table avec des assiettes pour tout ceux qui voulait. Finalement le pseudo repas trônait sur l'assiette du dessus et tout le monde grignotait pendant que Zaza en cuisine discutait avec Cassandre tout en cuisinant.
- c'est bien parti, fit Alexandre sur qui il était assis.
Bien que complètement HS une heure plus tôt, elle retrouvait enfin la raison.
- elle passe à autre chose...
- oui, affaire à suivre, rit son jumeau.
Il était clair que depuis sa "grande révélation", Rosa et Cassandre s'était grandement rapproché. Alexandre enfuit son nez dans la nuque de son petit ami. Pour l'instant tout était parfait pour eux.
La nourriture arriva à table. Aucun n'usa d'assiette en fin de compte. Ils mangèrent tous dans la grande poêle avec leur fourchette. Les conversations étaient légère. C'était bon enfant et il ne comptait rien changer à la situation.
Son regard se porta sur son petit ami. Ils étaient tellement bien, tout était simple avec lui. Pas de prise de tête.
S'il avait eut difficile de se faire à la vie en plein cambrousse, ce n'était plus la même chose. Lui qui n'avait jamais rien fait de ses mains ni penser à passer le permis de conduire, voyait les choses différemment. Ici conduire était obligatoire, le bus ne passait que pour les écoles, une fois par jour, tôt le matin il emmenait les élèves à l'école et ne les ramènerait qu'à dix-sept heures, pire actuellement, il n'y avait rien. Le soir il étudiait donc attentivement le code car se faire conduire par les jumeaux allait bien juste un temps.
– Tu penses à quoi mon chéri ?
Valentin lui sourit.
– Rien de grave. On en parle tantôt ?
Le regard gourmand du jeune fermier fit signe d'approbation.
Le sujet était assez sérieux et ce qu'il redoutait le plus était encore la réaction de ses propres parents. C'était son avenir qu'il jouait de la sorte mais il aimait bien trop cet avant goût que lui offrait cette parenthèse enchantée bien que tout ne serait pas rose non plus sur la route qu'il choisissait.
Valentin reporta son attention sur le grand duo comique frère-sœur. Alex avait réussi à mettre dans sa poche leurs amis pour titiller son double féminin. Il lui rendait la monnaie de sa pièce pour avoir joué les entremetteuses dans son propre couple. Sauf que ses deux-là ont beau être faux jumeaux, il n'en reste pas partiellement similaire et Alexandre avait lui même chercher à donner un coup de pouce à sa sœur avec Cassandre. En même temps, vu leur passif amoureux.
Néanmoins ses taquineries restaient gentilles, l'alcool redescendait bien de leur veines.
Quand il obtenu ce qu'il voulait de Zaza, Alex vint s'asseoir sur ses genoux. Ce dernier avait découvert le bonheur de pouvoir agir librement et montrer qu'ils sortaient ensemble, chose qu'il n'avait encore jamais vécu puis qu'il avait toujours été contrains de se cacher. Valentin entoura sa taille et posa sa tête sur son épaule.
- Satisfait ?
- Plutôt !
Il pouvait entendre le sourire dans sa voix. Il se tourna vers lui.
- On va dormir ?
- Ils font genre tout le temps qu'ils vont dormir mais moi je sais que c'est du pipo !
Alex devint rouge comme une tomate, Rosalie avait enfin trouver le point de contre attaque et elle s'en régalait déjà.
– Tu veux peut-être qu'on parle du fait que maintenant tu ne peux plus te passer des siestes après le dîner quand tu es à la maison ?
Valentin sera contre lui son homme qui venait se réfugier toujours plus gêner par sa sœur. Il était tout de même un temps soit peu adorable quand il était comme ça. Il l'avait appris que les fermiers, surtout les anciens faisaient des siestes après leur dîner. Le père des jumeaux s'endormait dans le fauteuil du salon ce qui lui valait quelques petites farces sous l'œil avisé de son épouse par les plus jeunes de la famille.
- On dort ne t'en fait pas Rosa et c'est ce qu'on va faire avant que les assiettes ne s'envole.
- Bonne idée ! Approuva Cassandre.
Ils trouvèrent de la place pour ceux qui voulais rester loger avant de tous s'endormir.
Coucher dans ses bras, Alexandre cherchait comme lui le sommeil.
- Val... Tu dors ?
- Non pas encore...
- Tu vas partir bientôt non ?
- J'ai réfléchis...
Il sentit Alex se tendre entre ses bras. Leur histoire n'était que le temps d'un été, un été qui avait remit tout en cause. De son avenir à sa façon de vivre. Tout c'était transformer, il n'était plus célibataire, il pensait à arrêter les études pour devenir fermier et plutôt penser à passer son permis voiture et tracteur.
- Je ne me vois pas rentrer à la ville et encore moins chez mes parents.
- Tu vas arrêter tes études ? Pourtant je t'ai vu étudier l'autre jour.
- C'était pour passer mon permis idiot.
Alexandre poussa un soupire de soulagement.
- J'en ai besoin si je veux rester.
Le plus jeune se redressa en lui souriant.
- Tu es sérieux ?
- J'ai vu une petite maison à louer.
Il s'assit en face de lui et prit ses mains entre les siennes avec sérieux.
- Alexandre, tu as changer ma vie, tu m'as donné le goût de cette vie à la campagne. Je ne te remercierai jamais assez pour ça...
- Je t'aime Val', ne me laisse pas.
Il ne put s'empêcher de sourire tendrement face à la détresse de son cadette. Il avait toujours cette peur d'être abandonner par son petit ami. C'était encore à travailler mais cela le rendait tout autant adorable.
- En fait je voulais te proposer de venir y vivre avec moi. Je continuerai à venir travailler à la ferme, j'en ai parlé avec tes parents.
- Vraiment ?
- Tu n'imagines pas à quel point, je t'aime aussi mon Alex. Je ne compte pas te quitter aussi facilement, je veux démarrer cette nouvelle vie à tes côtés mon amour.
Le plus jeune se jeta sur son ainé pour l'embrasser à pleine bouche. Valentin le serra dans ses bras. La réponse était claire et net, un nouveau départ était en vue pour cette rentrée. Jamais il n'avait penser en arrivant à la campagne qu'il pourrait changer toute sa vie juste par une rencontre.
Il était définitivement bleu de lui.
(NDA : En Belgique, être bleu de quelqu'un signifie en très fou amoureux.)
FIN
Nous y voilà, c'est la fin, nous allons les laisser vivre leur vie futur ensemble.
Le temps d'un été nous avons suivit Valentin et Alexandre dans leur déboire. Il m'aura fallu beaucoup de temps avant de parvenir à conclure ce récit autour du milieu qui m'a en partie vue grandir, j'avais envie de vous partager un peu de mon pays.
J'espère que cette histoire vous a plu
A très vite !
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