Chapitre 10
Mathys ne sut combien de temps s'était écoulé depuis que Shelby s'était retournée pour se jeter contre lui, mais il la serrait toujours dans ses bras. D'une main, il lui caressait avec douceur la longue de sa chevelure du bout de ses doigts, espérant par cet acte, apaiser la jeune fille. Cette dernière avait cessé de trembler et il ne sentait plus ses larmes s'échouer sur sa peau. Elle avait toujours son visage dans son cou et il pouvait sentir sa peau chaude contre la sienne. Lorsqu'elle s'était retournée vers lui un peu plus tôt, elle l'avait plutôt froide.
Le jeune homme avait très vite compris qu'à ce moment-là que ses mains devaient être sûrement glacées. Jamais encore il n'avait rencontré une personne ayant aussi froid, à vous glacer le sang. La respiration de Shelby n'était plus hachée par la peur, mais régulière. Elle s'était donc calmée dans ses bras. Mais ce n'était pas pour autant qu'il l'avait relâché. Au contraire, il la gardait serrée tout contre lui.
Malgré la frayeur qui la suivait constamment et le fait qu'il devait faire preuve de beaucoup de patience et de tendresse pour la rassurer, il aimait la prendre dans ses bras. Mathys appréciait la serrer contre son torse, qu'elle ait son visage dans son cou. Chaque fois qu'elle était dans ses bras ou qu'il l'enlaçait, un bien-être apaisant se propageait en lui.
Les deux jeunes étaient seuls à présent dans le salon. Leurs amis étaient partis il ne savait où et les parents de Katy étaient allés dans une autre pièce. Mais le jeune homme ne se préoccupait que d'une chose : Shelby.
Mathys se décala un peu sur le côté et la tête de la jeune demoiselle bougea doucement. Ainsi, il put constater qu'elle s'était endormie dans ses bras. Il bougea et la coucha. Il s'empara de la couverture au pied du fauteuil, chose à laquelle il n'avait pas fait attention la veille et il la recouvrit. Doucement, de sa main, il lui caressa le front et les quelques cheveux qui s'y trouvaient dans une infinie tendresse.
Le jeune homme ne savait pas ce qui se passait ni pourquoi le prénom de Sean lui avait fait si peur, mais ce qui était sûr, c'était qu'à présent, il souhaitait faire la lumière sur tout ça. Mathys était déterminé à savoir pourquoi Shelby avait si peur, pourquoi elle était tant protégée et pourquoi elle traînait cette tristesse derrière elle. Il fallait donc qu'il perce le secret qui l'entoure. Même s'il ne savait pas comment faire. Cependant, il allait tout mettre en œuvre pour découvrir de quoi il en retournait.
Mathys se leva et enfila sa veste qu'il avait laissée sur le canapé. Il regarda une dernière fois la jeune fille qui dormait à poings fermés et se dirigea vers une autre pièce d'où il entendait des chuchotements. Les parents de Katy qui étaient attablés dans la cuisine relevèrent en même temps leurs têtes pour le regarder. Le jeune homme ne souriait pas, il les sondait de ses yeux sombres.
— Shelby s'est endormie, je vais vite prendre une douche chez moi et je reviens, annonça-t-il.
— Tu n'es pas obligé de revenir tu sais, lança le père de Katy.
— C'est déjà gentil à toi d'être resté plus de deux heures le temps qu'elle se calme, rajouta la mère.
— Je sais que je n'y étais pas obligé, mais je vais revenir, pas question que je la laisse ainsi.
Les deux parents se regardèrent, se demandant s'il était opportun que ce jeune homme qu'ils ne connaissaient même pas revienne auprès de Shelby. Mathys qui ne supportait pas les regards qu'ils se lançaient l'un l'autre s'approcha et posa sa main à plat sur la table. Les parents le fixèrent à nouveau.
— J'imagine que vous n'allez rien me dire, n'est-ce pas ?
— Désolée, mais nous ne pouvons pas, tu n'es pas quelqu'un de suffisamment proche pour qu'on te mette dans la confidence, expliqua Caroline en triturant ses doigts, la tête penchée vers le bas.
— Ce n'est pas grave, je le découvrirais par moi-même, affirma Mathys.
Ce dernier retira sa main de la table et leur tourna le dos. Les deux parents l'observèrent quitter la pièce, ensuite ils se regardèrent, inquiets.
— Mon dieu... qu'allons-nous faire ? demanda Caroline à son mari.
— Ce jeune homme à l'air déterminé, ce n'est pas bon du tout, répondit Loïc, l'air sombre.
Ce dernier se mordillait d'ailleurs le pouce et sa femme plaça sa main devant sa bouche, bien plus inquiète. Tous deux venaient de comprendre. Ce jeune homme sorti de nulle part allait faire éclater la vérité, chose qu'il ne fallait surtout pas !
***
Dans la rue, non loin de chez elle, Katy marchait d'un pas décidé, faisant claquer ses talons sur le bitume. Les poings serrés, elle fulminait. Cette dernière n'arrivait pas à croire qu'au bout de deux ans, Sean ressurgisse et que de surcroît, il demandait à revoir Shelby. Alors que tout ce qui était arrivé était de sa faute à lui. Pire, on lui accordait le droit d'une visite. La jeune fille trouvait la loi bien incrédule. Elle savait qu'il allait encore faire souffrir sa meilleure amie, qu'elle allait pleurer davantage et rien que de le savoir, ça la mettait dans une rage folle. Shelby souffrait déjà énormément, et avec cette visite, ça n'allait pas arranger les choses. Que devait-elle faire à présent ? Et pourquoi on lui accordait ce droit de visite alors que Shelby était majeure ? Certes, elle était toujours sous la tutelle de ses parents jusqu'à ses vingt et un ans, mais quand même !
Katy avait trouvé dans la présence de Mathys une libération pour son amie, mais si Sean se pointait, la donne allait être différente. Comment gérer tout ça ? Et Alan qui c'était barré ! C'était lui le preux chevalier de son amie, celui qui la protégeait sans cesse contre vents et marées et qui concoctait des solutions dignes de ce nom. Alors, où était-il ?
La jeune fille sursauta en sentant une main se glisser sur son poignet froid. Elle avait eu la mauvaise idée de ne pas mettre de manteau en partant. Elle s'arrêta et se retourna pour fusiller le malotru qui osait la déranger en pleine réflexion. Ses yeux d'habitude rieurs, moqueurs ou pleins de hargne se firent indécis. Son nouvel ami semblait sérieux, et elle pouvait apercevoir un soupçon d'inquiétude dans ses prunelles généralement malicieux.
— Ma belle, tes tracas peuvent être les nôtres aussi.
La jeune fille entrouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Chose surprenante chez elle puisqu'elle avait toujours une réplique adaptée à chaque situation. Elle regarda les autres membres du groupe : Kenny, l'air sérieux, avait les bras en crois à l'arrière de sa tête. Ses yeux bleus étaient durs, mais tristes à la fois. Son regard se tourne ensuite vers Grace. Les yeux de cette dernière étaient tristes et elle regardait ses mains entortillées.
Katy observa Carter, celui-ci avait les mains dans les poches. Il ne souriait pas, mais ne somnolait pas non plus. La situation lui triturait les méninges. Ses yeux se posèrent ensuite sur Laurel qui ne souriait pas. Elle ne se foutait pas de la situation, Laurel était attentive et pas une once de perplexité ne passait sur son visage. Elle avait un regard confiant, bien qu'elle ne sache rien de la situation.
Katy reposa son regard sur Seth qui ne l'avait pas encore lâchée et elle se demanda ce qu'elle devait faire. Mais il lui suffisait d'un regard de la part de Kenny qui hocha de la tête pour qu'elle regarde à nouveau son nouvel ami. Et c'est telle une bombe qu'elle lâcha une phrase qu'elle ne pensait pas dire de sitôt.
— Sean est le frère de Shelby. Si elle est comme ça aujourd'hui, c'est uniquement de sa faute. Tout ce qui est arrivé, il en est le responsable.
Bien que des passants marchaient à côté d'eux, ce fut comme si le temps s'était figé, comme si la tension était devenue électrique. Kenny se replongea dans le passé en remontant de deux ans dans ses souvenirs. Ce dernier se souvenait à la perfection de ce qui s'était passé. Sean était arrivé bien après lui et Alan sur les lieux. C'était au bord de la piscine. En voyant Sean arriver complètement affolé, Shelby avait crié de désespoir comme jamais encore elle n'avait hurlé.
C'était lui-même qui avait sorti Sean par la force alors que ce dernier voulait à tout prix voir sa petite sœur. Kenny se souvenait parfaitement des yeux tristes du jeune homme, de l'eau qui s'était imprégnée dans ses orbites, la pâleur de sa peau sous la nouvelle qu'il venait de recevoir et lui qui l'avait éjecté sur le sol du trottoir, prêt à lui foutre la raclée de sa vie. Kenny l'avait injurié, lui faisant clairement comprendre sa colère. Il l'avait roué de coups de poing, hors de lui.
Sean n'avait pas bougé, il ne s'était quasiment pas défendu à part pour repousser le jeune homme. Mais rien n'y avait fait. Ce dernier s'était jeté sur lui sans lui laisser la moindre chance de riposte. Ce fut Carter qui l'avait saisi par-derrière. Kenny s'était débattu, la police était arrivée sur les lieux et avait embarqué Sean.
Depuis, Kenny ne l'avait plus jamais revu et avec sa bande d'amis, il avait dût remettre Shelby sur pied. Et le résultat de toute cette tragédie ? Shelby avait peur de tout, pleurait constamment, ne voulait que personne ne l'approche. Cette dernière avait constamment la peau froide et elle n'était plus la fille qu'il avait connue. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, ne souriant que très rarement. Il avait fallu quand même que Mathys débarque pour forcer le barrage qu'ils avaient tous mis en place autour de leur amie et qu'il s'en approche. Kenny ne savait pas trop ce que ça voulait dire, mais peut-être que c'était un mal pour un bien.
Seth relâcha le poignet de Katy. Toutefois, il ne comprenait pas pourquoi une jeune fille pouvait avoir peur de son frère. Même si un frère et une sœur ne s'entendaient pas, ça ne justifiait pas la réaction qu'avait eue Shelby. Car il l'avait bien vue lorsqu'elle s'était jetée dans les bras de son meilleur ami : elle avait peur.
— Tu dis que c'est son frère, alors pourquoi elle en a peur ? demanda Laurel.
Katy se tourna vers la jeune fille, toujours la mine sérieuse.
— Je n'ai pas le droit d'en parler.
— Peut-on avoir confiance en Mathys ? demanda Kenny de but en blanc.
— C'est la seule personne à qui je confierais ma vie sans aucune hésitation, répondit Seth.
— Ce n'est pas un surhomme non plus, lâcha Carter.
— C'est quelqu'un de confiance, intervint Laurel.
— Allons parler ailleurs et je te dirais ce que tu veux savoir sur Mathys, balança Seth à Kenny.
Ce dernier hocha de la tête et comme d'un commun accord, tous allèrent dans un snack. Kenny voulait savoir certaines choses sur Mathys et il était prêt à en découdre. Seth désirait en savoir plus sur Sean et le pourquoi de la peur de Shelby. Katy ne voulait qu'une chose, protéger sa meilleure amie et pour cela, il fallait qu'elle parle sans pour autant trahir son amie. Grace était spectatrice comme à son habitude. Laurel aussi voulait savoir. Quant à Carter, ce dernier serait l'arbitre au cas où les échanges allaient trop loin. Le tout était de dévoiler certaines choses sans trop en dire.
***
Au bout d'une demi-heure, Mathys arriva chez lui. Il lui avait simplement suffi de prendre le bus qui traversait la ville pour y arriver. S'il n'avait pas écouté Seth la veille, il aurait au moins eu sa voiture ou sa moto. Mais bon, il n'était pas mort pour autant.
Le jeune homme pénétra le hall où régnait un silence d'or. Son père devait être sûrement au bureau et sa mère on ne sait où en ville. Cette dernière avait l'art et la manière d'avoir toujours un tas de choses à faire un peu partout. Il monta donc directement à l'étage et une fois dans sa chambre, il enleva sa veste qu'il balança sur son lit. Il se passa ensuite la main dans les cheveux, réfléchissant à toute allure.
Il fallait qu'il trouve une idée pour se retrouver seul avec Shelby, et vite ! Il devait la mettre en confiance pour qu'elle lui parle. Qu'elle commence à se confier à lui, à lui faire confiance et qu'il perce son secret. Il devait mettre tout en œuvre pour savoir ce qui la rongeait. Il ne pouvait pas la laisser ainsi, il devait faire quelque chose.
Un coup fut frappé contre sa porte, le sortant de ses pensées et il se retourna. Il fut surpris de voir son frère apparaître. Ce dernier n'était visiblement pas au bureau, il ne serait pas là sinon.
— Tiens petit frère, tu es enfin là, le salua ce dernier en entrant dans la chambre.
— Salut Tristan.
— Maman se demandait où tu étais encore passé hier soir quand elle a vu que tu ne passais pas la nuit ici.
— J'étais chez des amis.
— Tu m'as l'air tracassé, tu veux en parler ?
— Non, ça va.
— Tu es sûr ? Je n'ai pas envie que tu sois tourmenté comme quand tu l'étais avec ton ex.
— C'est du passé.
— Ce n'est pas du passé Math', ça fait partie de toi. Que tu le veuilles ou non, renchérit Tristan qui était sérieux.
— Je sais. Mais il ne s'agit pas de Sheila, elle ne fait plus partie de ma vie.
— Mais il s'agit bien d'une fille, non ?
Mathys poussa un soupir. Il se laissa tomber sur son lit et Tristan prit place à son côté, espérant que son frère se confie un peu à lui. Après tout, il avait toujours été là pour l'aider, surtout lorsque tout avait mal tourné avec son ancienne copine qui avait profité de lui. Tristan s'en souvenait comme si c'était hier de cette fille sans scrupules, si belle qui avait réussi à capturer le cœur de son petit frère et qui en avait joué.
— Et si tu me racontais ? proposa Tristan.
— Ce n'est rien de grave, répondit Mathys en regardant son frère.
— Vu ta tête, j'en doute...
— C'est une fille que j'ai rencontrée récemment, soupira le jeune homme.
— Et ?
— Et rien. Elle est sensible et cache un lourd secret. J'ai du mal à savoir ce que je dois faire pour l'aider.
— Elle est sensible comment ?
— Elle a très vite peur, pour un rien généralement. Elle est timide et réservée, elle est du genre effacée, pleure très vite et ses amis ne font que l'entourer, comme s'ils l'étouffaient. J'ai quand même réussi à m'en approcher, mais elle continue d'avoir peur. C'est comme si elle ne faisait confiance à personne, comme si elle ne se faisait pas confiance.
— Mathys..., soupira Tristan. Tu sais comment ça s'est terminé la dernière fois lorsque tu as voulu aider et protéger ton ex.
— Ce n'est pas pareil, répondit le jeune homme en détournant la tête.
— Bien sûr que si. Elle aussi était sensible, peureuse et délicate. Et qu'est-ce qui s'est passé ensuite ? Tu t'en es mordu les doigts.
— Shelby n'est pas pareille. Elle est sincère et ne profite pas de moi.
— Qu'est-ce que tu en sais ?
— Je le sais, c'est tout. Elle est vraie, tout ce qu'elle ressent est réel contrairement à Sheila qui faisait semblant.
Tristan fronça des sourcils. Il avait bien peur que son petit frère se laisse à nouveau entraîner dans une histoire sordide à cause d'une fille et qu'il en souffre par la suite. Shelby... c'était un beau prénom et doux. Et s'il voulait vraiment être présent pour Mathys comme il se le devait, il fallait qu'il s'intéresse à cette fille.
— Shelby tu dis ? que peux-tu me dire sur elle ?
— Pourquoi veux-tu savoir ? demanda Mathys en tournant à nouveau sa tête vers son aîné.
— Eh bien, à deux on trouvera plus facilement une solution pour aider ton amie..., répondit évasivement Tristan.
— Eh bien..., soupira le jeune homme. Elle vit chez les parents de sa meilleure amie, suis les cours dans la même Université que moi. Elle nageait avant, mais elle a peur de l'eau à présent...
— Minute ! le coupa Tristan.
— Quoi ?
— Sa meilleure amie, comment s'appelle-t-elle ?
— Katy. Je ne connais pas son nom de famille.
Tristan poussa un long soupir et se passa la main sur le visage. Katy et Shelby, deux prénoms qu'il ne pourrait oublier...
— Est-ce que par hasard... des dénommés Alan et Kenny les accompagnent ? demanda Tristan, le cœur battant.
— Comment tu sais ça ? demanda Mathys en se levant.
Dans un nouveau soupir, Tristan se leva. Ce dernier plongea son regard dans celui de son frère. Comment pouvait-il oublier ces quatre jeunes ? C'était impossible pour lui. Il s'en souvenait comme si tout s'était passé aujourd'hui même. Ce soir-là, c'était sa patrouille avait été sur les lieux ; la piscine. La bagarre, la jeune fille criant de peur et de désespoir, l'homme à qui il avait passé les menottes et qui n'était autre que le frère de la victime. Cette dernière qui était partie vivre chez sa meilleure amie... Oui, il se souvenait de tout et il devait en préserver son frère.
— Laisses béton Math', ce n'est pas une fille pour toi.
— Qu'est-ce que tu sais ?
— Trop de choses que tu ne devrais pas savoir. C'est pour ton bien, lui répondit Tristan calmement.
— Pas question ! Je dois savoir ! J'étais avec elle ce matin, tu ne l'as pas vue ! Elle a à peine su qu'elle verrait un dénommé Sean qu'elle a paniqué ! Elle tremblait si fort...
— Quoi ? s'étrangla presque Tristan.
Mathys fixa son grand-frère sans comprendre. Qu'avait-il dit pour que son aîné ait des yeux affolés ? Il ne comprenait rien, mais visiblement, Tristan était au courant de certaines choses. La donne changeait et il voulait être mis au parfum.
— Dis-moi ce qui se trame Tristan.
Tristan se mit à faire les cent pas dans la chambre de son frère. Celui-ci ne le quittait pas des yeux. Tristan devait à tout prix protéger son frère, cette histoire n'était pas pour lui ! Il s'arrêta et coula un regard vers lui.
— Tu ne pourras rien faire pour cette fille. Ce qu'elle a vécu il y a deux ans l'a bien trop marquée, effrayée et déboussolée. Tu ferais mieux d'abandonner et de l'oublier.
— Hors de question ! répondit Mathys d'un regard dur, sombre et sérieux.
— Tu ne comprends pas Math'. Sean, je l'ai mis sous les verrous il y a deux ans. Ce type, c'est le grand frère de Shelby, la fille que tu veux aider.
Mathys entrouvrit ses lèvres, mais aucun son n'en sortit. Il ne s'était pas attendu à ça. Le jeune homme n'aurait pas pensé à ce que ce dénommé Sean soit le frère de la jeune fille. Et encore moins que son frère l'ait arrêté deux ans plus tôt. Maintenant qu'il y pensait, Katy avait dit que deux ans plus tôt, Shelby était une bonne nageuse, or, maintenant elle avait peur de l'eau. Du moins, c'était ce qu'il avait cru. Mais ses pensées dérivèrent. Il était sur le point de mettre le doigt sur quelque chose de crucial, il le sentait.
—La piscine..., murmura le cadet.
—Oui Mathys, la piscine. C'est le lieu où j'ai arrêté Sean Stevens, où j'ai stoppé Kenny Douglas avec l'un de ses amis, car il tabassait cet homme. C'est le lieu où Alan Damon a empêché toute personne de s'approcher de Shelby Stevens, hystérique dans ses bras. C'est le lieu où elle a vécu l'horreur que je ne souhaite à personne, balança Tristan, jetant un froid dans le dos de son petit frère.
Ce dernier posa sa main sur l'épaule de son cadet qui n'arrivait pas à croire à ce qu'il venait d'entendre. Mathys était pâle. Tristan savait qu'il devait agir avant même que son petit frère ne s'attache trop à la jeune fille.
— Laisses tomber frérot, cette histoire n'est pas pour toi.
Tristan quitta la chambre ensuite. Les yeux agrandis de stupeur, Mathys se laissa tomber sur son lit. Il venait enfin de faire le lien concernant la peur de Shelby et il l'avait entraînée là-bas. Elle lui avait dit avoir peur, mais il avait insisté alors que visiblement, la piscine avait été un lieu de torture pour elle. Mais qu'avait-elle vécu au juste là-bas ? Que s'était-il passé ? Pourquoi le frère avait été arrêté ? Pourquoi Kenny l'avait tabassé ? Et pourquoi Alan était si protecteur envers Shelby ?
A présent, le jeune homme en savait trop ou pas assez. Il devait savoir le reste. Ses yeux se firent plus sombres. Pas question qu'il abandonne. Il était trop impliqué maintenant. Son frère ne voulait pas lui dire le reste ? Tant pis, il le découvrirait par lui-même. Il tenait trop à la jeune fille à présent pour tout laisser tomber.
Personne ne pouvait l'arrêter. Une fois sa douche prise, il retournerait là-bas pour la voir et il l'emmènerait avec lui. Mathys voulait voir Shelby, être avec elle. Et il ne laisserait personne lui barrer le passage.
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Bonjour mes petits chats! Le tome 1 de Elle&Lui, mais j'ai encore d'autres histoires à mon actif^^ Voici donc la suite des aventures de Shelby et Mathys. Le voile du secret de la jeune fille se relève tout doucement. Mais qu'as fait Sean??
Des bisous!
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