Chapitre non corrigé, la flemme mdrr
Bonne lecture !

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Nos yeux se croisent, et tout au tour disparait.

Ne croyez pas que c'est l'une de ces scènes particulièrement clichée où l'on voit l'amour de sa vie pour la première fois, et que l'envie innommable de se retrouver avec cette personne vous submerge.

Cette situation est passablement impossible pour deux simples et bonnes raisons.

Premièrement, ce n'est pas la première fois que je vois Cameron.

Deuxièmement, je n'ai pas forcément envie d'être dans la même pièce que lui.

En fait, ce regard faisant disparaitre tour autour est plutôt un regard désespéré pour ma part, signifiant que je ne sais absolument pas ce que je fou ici, tandis que le sien est plus... Triste. Ouais, il est pire que triste.

Je suis ce qu'on peu appelé une personne mal à l'aise.

Il me regarde avec tellement d'insistance que ça en devient complètement gênant.

Je détourne rapidement le regard avant de me diriger vers Blaze, qui me sourit grandement depuis son lit où il est assit.

— Hey bébé, je lui souris en embrassant son front avant qu'il ne pose un bisou baveux sur ma joue.

Je lui secoue rapidement les cheveux tandis que Ashton vient embrasser notre frère.

Blaze fronce les sourcils et affiche une moue boudeuse.

— Pourquoi t'es méchante ?

— De quoi tu parles ? Je demande, perdue devant cet air légèrement rempli de reproches

— Pourquoi tu dis pas b'jour à CamCam ?

Je dégluti tandis qu'il pointe du doigt le brun toujours assit sur le fauteuil derrière moi.

Je ferme les yeux et soupire.

Je le fais uniquement pour ce sale gosse malade, okay ?

Je me retourne et avance d'un pas, sans l'ombre d'un sourire sur le visage, n'en voyant pas non plus sur le sien.

Arrivée à sa hauteur, il lève la tête vers moi et me toise de ses yeux tristes et exposés.

Je me penche et lui fais rapidement la bise sans m'attarder, mais je mentirais si je disais que je n'avais rien ressentis.

Je me redresse aussitôt avant de lui envoyer un stupide «Salut» et de me retourner vers mon petit frère.

Seulement, il attrape mon poignet d'un geste ferme, me faisant littéralement beuguer.

— 'Faut qu'on parle.

Sa voix est froide, sèche et rauque.

Tout ce qu'elle n'est pas habituellement.

Je ne tourne pas la tête vers lui mais approuve d'un hochement.

Il me lâche le bras et je me dépêche de d'embrasser une nouvelle fois le crâne de Blaze avant de d élus dire que je revenais rapidement.

Je passe devant Cameron et sort dans le couloir alors qu'il me suit.

Une fois tous les deux, je m'assure de fermer la porte de la chambre pour être sûre que Ashton ne vienne pas nous observer.

Je me place en face de lui et le regarde.

Il a ses yeux baissés vers ses chaussures et joue nerveusement avec ses doigts en se balançant d'un pied sur l'autre.

Je mord ma lèvre en voyant les poches marquées violettes sous ses yeux et ses cheveux coiffés avec négligence.

Il a l'air vraiment mal.

— Alors- Je commence, étant vite coupée.

— J'vais t'la faire courte, faut qu'on se remette ensemble.

— Cameron...

— S'il te plais, il lève enfin les yeux vers les miens, me toisant de ses yeux bruns fatigués. Tu ne comprends pas ce que ça me fait d'être loin de toi.

— Je le comprend parfaitement, je marmonne en détournant le regard. Crois moi...

— Alors tu sais aussi bien que moi qu'on doit être ensemble. On doit l'être, et ce n'est pas parce que tu crois qu'en étant séparés je ne vais plus être triste que ça va être le cas. Maintenant que je me suis attaché à toi et tes frères, c'est irréversible. Tu ne peux pas effacer mes sentiments d'un claquement de doigt. Bien qu'en ce moment, je m'aimerais beaucoup.

Coup de couteau de le coeur.

L'air de répulsion et de mépris dans sa voix ainsi que sur son visage sont vraiment horribles, je me sens extrêmement mal.

— Tu as pleuré Cameron, je-

— Tu ne va pas reprendre cette putain d'excuse à chaque fois ! Il s'écrie, me faisant sursauter. Ouais, j'ai chialer ! Mais j'étais à bouts de nerfs ! Je ne pleurais pas forcément à cause de Blaze, bien qu'il en soit une bonne raison, mais aussi parce que j'ai des problèmes chez moi. Je ne fais que me disputer avec mon père, je ne vois plus ma soeur et ma mère est mitigée entre lui et moi. Tu ne crois pas que j'avais quand même le droit de lâcher prise deux secondes ? Ce n'est pas parce que je pleure une fois que je suis automatiquement triste, dépressif ou quelqu'autre connerie. Je suis heureux, Wild, ou du moins je l'étais. J'étais heureux, malgré mes problèmes familiaux, malgré mes problèmes en cours, et malgré Blaze. Je l'étais parce que je t'avais toi.

Je retiens ma respiration, consternée mais touchée.

Mes réactions sont toujours excessives et j'agis souvent sans réfléchir. Cette fois n'a pas échappée à la règle.

— J'étais heureux tant que je t'avais toi. Je n'avais besoin de rien d'autre, juste de toi.

Je retrouve le chemin de ses yeux, lesquels sont très expressifs de ses émotions, tandis que les miens se remplissent de larmes.

J'allais ouvre la bouche pour répliquer lorsqu'on m'interromps.

— Wilden ? Je voudrais te parler à propos de ton frère, si tu me le permet.

Je tourne la tête vers le médecin et hoche la tête, me demandant bien ce qu'il peut me vouloir.

— Je voulais te confirmer ce sont nous avions parlé la fois dernière.

Je fronce les sourcils, tentant de me rappeler de quoi nous avions parler.

Je lui fais signe de continuer, mais il fait un mouvement de tête vers Cameron.

Je hausse les épaules.

— Vous pouvez me le dire devant lui, il est là pour Blaze aussi.

Il hoche la tête, mais garde un œil peu rassuré sur le brun.

— Je viens te confirmer que nous ferons bien la chimiothérapie. Nous la ferons demain.

Je ne réagis pas tout de suite, mon cerveau se déconnectant de toute source d'information.

Une chimiothérapie ?

Je ne vois même pas pourquoi je suis surprise, je m'y attendais. Mais alors pourquoi est-ce que ça me fait si mal ?

Peut-être parce que ça signifie qu'il est bel et bien atteint du cancer, et que ce nést pas une quelconque erreur de la part de la médecine.

Je me contente de hocher la tête, la gorge nouée, incapable de faire autre chose.

Il me fait un sourire désolé avant de partir vers une infirmière.

Je reste statique, ne sachant quoi penser.

J'aperçois à peine Cameron se placer devant moi et poser ses mains sur mes joues pour essuyer les larmes coulant sur mes joues dont je n'avais même pas remarqué la présence.

Il me prend ensuite dans ses bras en posant ma tête dans son cou, et en frottant mon dos avec une de ses mains tandis que l'autre est posée dans mes cheveux.

J'enfuie ma tête dans son cou et enroule mes bras autour de sa taille pour le serrer contre moi, tandis que je pleure au creux de son épaule.

— Je suis désolée... Je chuchote après plus de deux minutes.

— Ce n'est rien.

— Je suis tellement conne, je marmonne en sanglotant. J'avais cru que tu ne souffrirais plus, et que moi non plus, en quelque sorte. Mais c'est tout le contraire.

Il continuant de m'apaiser en me disant des mots doux à l'oreille, qu'il ne m'en veut pas et autres trucs du même style.

Il est beaucoup trop bien pour moi, je ne le métrite tellement pas.

Mais il est hors de question que je le perde une nouvelle fois.

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— Donc, vous vous êtes remis ensembles ?

Je hoche la tête en souriant légèrement envers Olympe.

— Je me suis excusée un million de fois après qu'on se soit embrassés comme des larves au beau milieu du couloir. J'pense que les médecins et infirmières nous ont regardés bizarrement.

Elle rit discrètement en passant une main dans ses cheveux.

— Et ton frère, la chimio ?

Je hausse les épaules.

— C'était hier, j'ai pas encore été le voir. Je ne me sens pas encore prête de le voir dans cet état.

Elle hoche la tête et me sourit en réconfort en posant une main sur mon épaule.

Je lui souris également avant de reporter mon regard sur la ville devant nous.

Nous sommes sur le balcon relié à sa chambre, parlant de tout et de rien.

— Et toi ? Je demande. Ash m'a dit qu'il y avait un soucis avec ton frère.

— Rien de grave, elle soupire et tousse légèrement. Il voulait me parler.

— Et ?

— Rien, je ne l'ai pas fais.

Je hoche la tête, peu convaincue, mais comprenant qu'elle ne tient pas à en parler.

Je jette un nouveau coup d'œil à ses cheveux alors qu'une idée me passe par la tête.

— Ça t'a aidé de te couper les cheveux ?

Elle fronce les sourcils avant de pincer les lèvres.

— En quelque sorte, oui. Pourquoi ?

— J'ai envie de me couper les cheveux.

— Toi-même ou chez le coiffeur ?

— Moi-même, je ris. Sinon quel est l'intérêt ?

Elle approuve d'un hochement de tête et me tire par la main jusqu'à sa salle de bain.

Nous arrivons devant son miroir et je me fixe.

Mes longs cheveux au dégradé violet m'arrivent à la taille, et sont assez abîmés par toutes ces colorations.

Il est temps que je fasse quelque chose.

— Tu te les coupe à ma longueur ? Elle demande en montrant mes épaules.

— Nan, je secoue la tête, un sourire malicieux sur le visage. Si je veux soutenir Blaze, il faut qu'ils soient courts.

— Tu fais ça pour Blaze ? Je hoche la tête. C'est vraiment cool de ta part, mais ne te rase pas le crâne.

Je secoue la tête en riant avant de lui demander des ciseaux, ce qu'elle me donne après avoir fouillé dans un tiroir.

Je brandis la paire de ciseaux et pend une grande inspiration.

— C'est la première mèche la plus dure, elle m'encourage. Après ça va tout seul.

Je hoche la tête et prend une mèche entre deux doigts.

Je soupire et la coupe d'un coup sec, la faisant lourdement tomber sur le sol.

Je soupire d'aise. C'est vrai que ça fait du bien.

Après plus d'une demi-heure, j'ai fini de couper, et Olympe m'a fait quelques retouche. C'est pas mal du tout.

Elle me sourit grandement, visiblement contente du résultat.

Je me rendrai tout de même chez le coiffeur dès demain pour arranger ça.

Elle fouille quelques secondes dans un placard avant de ressortir des flacons de ceux-ci en souriant et en gloussant.

Je lui souris aussi en votant les bouteilles de colorations.

J'en prend une entre mes mains et lui montre.

Elle hoche la tête et me montre son pouce en signe d'approbations.

D'après vous, est-ce que le blond platine m'irait bien ?