Olympe

Pourquoi faut-il toujours que cela m'arrive à moi ?

Je me suis paumée.

Si Cameron était à côté de moi, il se fouterait non seulement de ma gueule, mais il n'arrêterait pas de m'appeler par mon surnom : "Paumoly".

J'ai envie de vous dire, je suis heureuse qu'on soit dans la même ville, mais je le suis encore plus de savoir qu'on est pas dans le même lycée. Il est bien gentil le Dallas, mais qu'est-ce qu'il est lourd !

Je suis dans le lycée depuis ce matin, et je me suis déjà perdue trois fois.

La première, c'était pour aller chez le dirlo, j'ai voulu demander à une fille aux cheveux mauves de m'aider, mais elle s'est enfuie en courant avant que je n'ai eu le temps de lui parler.

La deuxième, c'était pour trouver la cafétéria, au bout de une demi-heure de recherche, j'ai finis par être désespérée et j'ai été bouffer dans les gradin du terrain de football que j'avais trouvé par je ne sais quel miracle. On aurait dit une clocharde, et franchement, j'en étais pas loin.

Et la troisième fois, c'est maintenant, je cherche le terrain de foot. Je sais, j'y suis déjà allé à midi. Mais j'ai oublie quel chemin j'avais pris.

Je tourne en rond depuis plus de vingt minutes, et si ça continue comme ça, j'arriverai sur le terrain quand l'entraînement sera finit et je n'aurais donc aucune chance de faire partie de l'équipe aujourd'hui.

J'ai essayé de demander de l'aide aux autres jeunes décérébrés de l'école, mais ils m'ont tous envoyés chier.

Je me souviens en particulier d'un mec, pas très cultivé si vous voulez mon avis, sûrement un de ces adolescents stéréotypés capitaine de Football ou de basket. Il m'a aussi envoyé voir ailleurs en ajoutant que mon accent anglais était ridicule.

Je l'ai toisé avec indifférence avant de répliquer :

" Toi t'as une tête ridicule, mais est-ce que je m'en plains ? "

Il m'a plus adressé la parole de la journée.

Je commence déjà à avoir une réputation, et c'est peut-être pas la meilleure chose quand on est nouveau.

J'ai entendu plusieurs personnes dire que j'étais la nouvelle " alien passive-agressive " du bahut.

Ils ont vraiment rien d'autre à foutre ces enfoirés.

Je baisse mon regard vers mon plan, parce que oui, ce con de Startins, alias le directeur, m'a donné un plan en début de journée. Il ne m'est pas fort utile voyez-vous, et j'ai l'impression qu'il me fait plus délirer qu'autre chose.

Je disais donc, je baisse la tête vers mon plan et fronce les sourcils en essayant de savoir dans quelle aile de l'école je me trouve.

Et bien sûre, comme la débile que je suis, en tournant dans un couloir, je me prend quelqu'un de plein fouet.

Je grogne lorsque mes livres et mon sac s'étalent au sol. Je plie mes jambe pour ramasser mes affaires sans porter attention à la personne entrain de geindre devant moi.

- Putain mais c'est une blague ?!, la personne s'écrie. Tu peux pas faire attention ?!

Elle va se calmer la poulette, j'lui règle son compte quand elle veut.

- Ça va mon bébé, t'inquiète pas, maman est là.

Je lève les yeux au ciel en prenant mes feuilles d'anglais. Encore une débile accro à son téléphone.

Après quelques secondes, j'entends un soupire et vois la fille s'abaisser pour ramasser les quelques livres restant au sol.

Je me relève et elle aussi.

Je me fige lorsque je vois son air aussi ahuris que le miens et ses cheveux violets reconnaissables entre milles.

J'en crois pas mes yeux.

- Zombie ?

J'ouvre grand les yeux avant de sourire.

- Wilden ?

Elle me sourit aussi avant de me prendre dans ses bras.

J'hausse les sourcils, surprise.
Eh ben, si on m'avait dit un jour que Wilden Blaster me prendrait dans ses bras de son plein grès, je lui aurais envoyé mes clés à la gueule en éclatant de rire.

Elle s'écarte et me prend par les épaules.

- Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je t'avais dis que je déménageais chez mon oncle pour le reste de l'année.

- Mais tu ne m'avais pas prévenu que c'était si tôt, elle me lance un grand sourire, que je lui rends. Pourquoi tu ne m'as pas dis qu'on serait dans le même lycée ?

- Je l'ignorais, je hausse les épaules. Je ne pensais que vous étiez ici, je vous aurais prévenu sinon. D'ailleurs, les autres sont aussi ici ?

Elle approuve d'un hochement de tête.

- Cameron, Ashton, Jamie, Shawn, et tout les autres sont ici.

Je souris encore plus et tape dans mes mains, ravie.

- C'est génial !

Elle me reprend encore une fais dans ses bras avant de me demander :

- Tu cherchais un endroit en particulier ?

- Le terrain de foot.

- Tu peux mal de le trouver ici, c'est dans la direction opposée de là où tu te dirigeais.

Je fronce les sourcils en regardant mon plan. C'est quoi ce bordel ?

- T'es sûre ? Parce que mon plan...

Elle se place à côté de moi et regarde la feuille.

Elle soupire et rit.

- Tu ne crois pas que tu aurais plus facile si tu la tenais à l'endroit ?

Je ferme les yeux.

Mais quelle conne.

Je tourne la feuille et souffle.

Ouais, ça aurait été plus simple.

- Mais tu as de la chance, elle me sourit en passant un bras autour de mes épaules. J'y allais justement, Ashton a un entraînement.

J'ouvre grand les yeux.

- Ça veut dire que si le coach veut bien me prendre dans l'équipe, je serais avec Ashton ?

- Ouep.

- Mais c'est génial !

Elle rit et nous commençons à marcher vers le terrain.

Je suis vachement débile quand même, il n'y a que moi pour tenir un plan à l'envers.

- Tu es en couple avec Cameron maintenant, il m'a dit.

Elle sourit et hoche la tête.

- Oui, ça fait déjà quelques semaines.

- J'sui contente pour toi.

Elle me sourit.

- Et toi avec Hayes ? Toujours en guerre ?

Je ris et baisse la tête.

J'attrape au passage la pierre de lune attachée autour de mon cou avec ma main.

- Non, on s'est réconcilié.

- Vous vous êtes remis ensembles ?, elle me questionne, surprise.

- Non, je répond, les sourcils froncés. Je ne l'ai pas voulu. Puisque je venais ici.

Elle hoche la tête, mais reste silencieuse, consciente que je ne veux pas spécialement aborder le sujet.

Je continue de lui parler au sujet de mon oncle qui me paraît bizarre, mais qui est plutôt sympas, ainsi que de sa petite fille particulièrement agaçante, mais drôle.

Nous arrivons au terrain après une ou deux minutes de marches.

Et dire que ça faisait vingt minutes que je cherchais dans le vide.

Nous nous dirigeons vers les gradins, où je vois un garçon aux cheveux mi-longs assit à côté d'un autre aux cheveux plus courts et à la peau bronzée que je reconnais comme étant Cameron. Ils rigolent et parlent bruyamment tout en regardant les adolescents sur le terrain entrain de courir.

Je vois le visage de Wilden se fermer et devenir froid.

Ok, elle est en colère.

Qu'est-ce que Cameron à encore fait ?

Elle me lâche et se place juste devant les deux mecs.

Cameron avale difficilement sa salive tandis que l'autre rit discrètement, sachant comment la suite se passera.

- Est-ce que ça aurait coûté un bras à Môsieur Cameron Dallas de bouger son cul pour venir voir sa copine à son casier ?

Sa tête se ratatine sur ses épaules tandis que Wilden lui crie dessus, attirant le regard de plusieurs élèves.

- J'ai cru que tu étais déjà partie au terrain.

- Tu crois réellement que je vais avaler ça, espèce d'idiot ? La prochaine fois, tu te bouges, et je me fiche de savoir que mon casier est loin de ta classe. Moi je me déplace pour venir à la fin de ton cours de Math.

- T'es venue une seule fois.

- La fois de trop, la prochaine fois t'iras te faire foutre. Pour la peine, tu me parle plus de la journée et tu parles pas à Olympe non plus.

Pourquoi elle m'implique toujours dans ses histoires ?

Je vois Cameron grimacer et se questionner.

- Mais qu'est-ce que Oly a avoir là-deda-

Il s'interrompt lorsque Wilden pointe un doigt vers moi.

Il tourne la tête et ouvre grand les yeux lorsqu'ils se posent sur moi.

Il se lève précipitamment, mais Wilden pose une main sur son torse.

- N'y pense même pas.

Il soupire, le regard suppliant.

- T'es pas sérieuse ?

- On ne peut plus sérieuse.

Il fait la moue et je me retiens de rire.

Cameron se fait littéralement marcher dessus par une fille qui fait une tête et demie en moins que lui. C'est hilarant à voir.

- Ça va Wild, je la contre. Laisse le.

- J'ai pas envie, elle répond en souriant.

- T'es une connasse, il siffle entre ses dents.

- Merci, elle lui sourit de toutes sa dentition. C'est dans ma nature.

- Tu casses les couilles quand tu dis ça.

- C'est pour ça que tu m'aimes.

- T'as cru toi, je t'aime pas espèce de sadique.

- Tant mieux, elle s'écarte de lui en soupirant de soulagement. J'en avais marre de toi.

Il lève les yeux au ciel, exaspéré.

- Je suis ta vie, ton existence toute entière, tu n'es rien sans moi.

- Ou pas, elle lui répond, un sourcil levé.

C'est à mon tour de lever les yeux au ciel et je vais m'asseoir à côté du mec aux cheveux arrivant au milieu de son cou, qui a l'air aussi ennuyé que moi.

- Ils font souvent des scènes de ménages comme ça ?

Il hoche la tête en soupirant.

- Au moins trois ou quatre fois par semaine, si pas plus.

Il soupire une nouvelle fois avant de passer une main dans ses cheveux.

- Au fait, je dis en souriant. Moi, c'est Olympe.

- Jamie, il sourit. Le frère de Wilden.

- Le passionné de zombie ?

- Ouais, il rit.

- T'as de bons goûts, je souris.

- On me le dit souvent.

Je ris et tourne la tête vers le terrain, j'irais voir le coach quand l'entraînement sera finit.

Je regarde les joueurs pour essayer de trouver mon meilleur ami.

- Jamie, il tourne la tête vers moi. Où est Ashton ?

Il pince les lèvres avant de me le montrer du doigt.

Il est entrain de faire des passes avec un autre garçon qui me semble être Gilinsky.

Il ne m'avait pas dit qu'il faisait partie de l'équipe ce con.

Ils doivent crever avec leurs équipements.

Ashton lance le ballon avant de lever la tête vers les gradins.

Son yeux sont plissés lorsqu'ils regarde sa soeur et son petit ami se chamailler, et lorsque son regard glisse sur moi, il écarquille les yeux.

Je lui souris et lui fais un signe de la main.

Il reste statique avant de me rendre mon signe et de sourire.

Je sursaute lorsqu'il se prend le ballon en pleine figure.

Il tombe au sol dans un cri de fillette digne de lui.

Il reste allongé au sol en position étoile de mer alors que Gilinsky fait une grimace en mimant un désolé avec ses lèvres envers Wilden qui s'en fou complètement, étant morte de rire.

Alors que tout le monde rit, moi compris, j'aperçois un majeur levé dans nos direction avant de tomber mollement au sol.

Ashton n'a pas vraiment la tête dure.

Et si vous voulez mon avis, ce coup a dû faire partir le peu d'intelligence qui existait dans sa minuscule cervelle.

+ + +

Mais ne serait-ce le petit idiot d'Ashton que nous avons ici ?

⚜ ⚜ ⚜

Hellooooo everybody!

Je poste ajd parce que j'en avais envie et j'avais un peu d'inspiration, mais je n'arrête pas la pause pour autant.

J'espère que Blast vous plait pour le moment et que vous aimez autant que les autres tomes.

J'espère aussi que le chapitre vous a plu.

Je vous retrouve bientôt.

La bise.

MMD :*