Chapitre 2 - That day
Il n'y a rien de plus apaisant que le sport. Mes poings ont rougi et mes phalanges sont douloureuses, mais je me sens parfaitement détendu. Je frappe une dernière fois dans le sac posté devant moi et passe une serviette humide autour de ma nuque.
Je cours, je boxe, je frappe. Le seul moyen efficace de me vider la tête, et d'oublier tout. Amber et sa débilité, mon frère et sa névrose mais surtout Scott Corporation et tout ses salariés incompétents. Cette entreprise me vide vraiment de toute énergie.
C'est vrai, je n'ai pas eu à gravir d'échelons, mais il n'en demeure pas moins que je me tue à la tâche pour faire de mon héritage une grande multinationale. L'argent et la réussite. C'est bien tout ce qui m'importe. Matt me sermonnerait encore s'il pouvait m'entendre, et pourtant, je sais que j'ai raison.
Il m'en veut, parce que je l'ai abandonné à sa médiocrité. Quand notre mère est morte, il y a bientôt cinq ans, nous avons perdu notre pilier, et alors que mon petit frère s'écroulait, moi j'ai décidé de me relever. Augustin a fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui. Sans lui, je serais sûrement comme Matt, à travailler dans un garage pourri pour gagner une misère.
Le luxe et la célébrité, deux choses dont je ne peux plus me passer. Je suis un homme sexy, je le sais. Je n'ai rien à faire dans un putain de garage.
Alors que je fini ma bouteille d'eau fraîche, le petit corps de Kate apparaît à l'entrée de la salle de sport.
- Monsieur Scott, téléphone pour vous, m'annonce t-elle d'une voix blanche.
Je l'analyse rapidement. Ma gouvernante est une femme charmante, qui doit sûrement avoir la quarantaine, et encore. Je me demande vaguement quel effet ça ferait de me taper une femme d'âge mûr. Elle doit en avoir, de l'expérience.
- Qui est-ce ?
Je la fixe froidement. Est-ce qu'elle refuserait ? Une augmentation pourrait la convaincre.
- C'est Mademoiselle Sparks, monsieur.
Mes idées perverses s'envolent instantanément. Je lève les yeux aux ciels, et contourne Kate sans ménagement.
- Dites lui que je suis sous la douche, Kate.
Je la laisse sans attendre de réponse et me dirige vers l'ascenseur. Je refuse catégoriquement de laisser la voix irritante d'Amber gâcher mon humeur, et de plus, j'ai vraiment besoin de cette douche froide.
J'adore quand le penthouse est vide. En cette rare matinée de congé que je m'octroie chaque semaine, je peux enfin me détendre. Ou presque. Mon iPhone dernier cri vibre dans ma poche et je soupire d'avance. C'est encore Amber. Si je ne répond pas, elle va continuer à me harceler. Je passe une main sur mon visage et fini par décrocher.
- Chérie ?
- Eden ! Tu ne devineras jamais ce que j'ai trouvé chez Tiffany&Co mon coeur..
Je n'écoute déjà plus. Elle m'agace. Parfois je me demande vraiment pourquoi je m'inflige une telle souffrance, avant de me rappeler qu'elle représente un bon investissement, mais surtout, qu'elle est folle de moi et que je peux lui demander absolument n'importe quoi.
Une fois le téléphone raccroché, je constate avec lassitude qu'il est déjà l'heure de partir pour l'entreprise. Je passe une chemise blanche et un veste bleue marine, et part au sous-sol, là où ma Porsche 911 m'attend patiemment. Je m'admire une seconde dans la vitre. Un vrai beau-gosse. Bordel, j'aime ma vie.
Quand j'arrive au bureau, je remarque que celui de ma secrétaire est vide. Elle a échouée. Je ricane doucement. C'est bien ce que je disais, une incompétente. Je vais devoir organiser cette satanée réunion moi-même.
A peine me suis-je assis dans mon fauteuil en cuir qu'Augustin Scott débarque en trombe. Je me relève immédiatement et ajuste ma cravate d'un geste machinal. Sa présence à tendance à me stresser.
- Eden, me salut t-il sèchement.
Je le salue à mon tour et lui fais signe de s'assoir. Que se passe-t-il ?
D'un geste maîtrisé, il claque le New-York Times sur mon bureau. Je peux très clairement lire la Une d'aujourd'hui : « Eden Scott, le PDG sexy et infidèle. »
Je me sens blêmir. Et merde. Je sais parfaitement d'où ça sort. Je repose le journal et me pince l'arrêt du nez. Fais chier. Mon père se lève et part. Avant de franchir la porte, il me lance un regard qui fait froid dans le dos.
- Tu as intérêt à arranger ça. Tu es un Scott, comporte toi comme tel.
Et il s'en va. Bordel, les femmes sont vraiment des connes. Secrétaire de merde. Je l'ai viré alors elle s'est vengée. Évidement. C'est si facile de me faire passer pour un salopard alors qu'elle avait bien prit son pied, la garce.
Je me demande comment se fait-il qu'Amber ne soit pas encore au courant. Je soupire. Encore une fois, je vais devoir lui servir tout un baratin et un cadeau qui va me coûter très cher. Ma bonne humeur s'est définitivement envolée.
Il est plus de vingt heures quand je laisse les locaux de Scott Corporation. La journée a été longue, mais j'ai surtout voulu retarder au maximum le moment de retrouver ma fiancée et sa crise de larmes. Elle m'avait appelé toute l'après-midi et j'avais fini par éteindre mon téléphone.
Je démarre mon bolide et le son du moteur me détend instantanément. Un véritable bijou. Les routes sont encore embouteillées et je ne suis clairement pas capable de supporter des bouchons pour ce soir. Je passe la quatrième et double plusieurs voitures sur la droite. J'écope de plusieurs klaxons et doigts d'honneurs mais je les ignore tous.
A mesure que je me rapproche de la maison, la circulation de désengorge. Cinquième. Je souris, la vitesse me procure des sensations indescriptibles. Sixième. C'est génial. Je m'apprête à tourner quand une voiture surgit de nul part. J'écrase la pédale de frein mais c'est trop tard.
La voiture me cogne de plein fouet. Je ressens une douleur immédiate dans la poitrine et je me rend à peine compte que ma Porsche fait des tonneaux. Ma tête me fait extrêmement mal, tellement que j'ai l'impression qu'elle est chauffée à blanc. Quand le véhicule est immobilisé, je ne peux plus bouger. Et je sens mes forces m'abandonner. Un écran noir se forme devant moi. Je perd connaissance.
•••
Chapitre un peu court, mais il était important. ☝🏾
J'espère que cela vous plaît toujours ! Je suis en prépa, et je n'ai pas encore trouvé mon rythme mais je fais au maximum pour écrire et poster.
☀️ Que pensez-vous pour la suite ?
☀️ Vous adhérez toujours à Eden ?
Des bisous,
Tessy.
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