⚠️Public Mature⚠️😈💋🔞

Enfin, seuls.

Si son frère se foutait de tout, ce n'était pas son cas. Il ne l'avouerait jamais, mais voir autant de flingues le braquer, bien que barricadé derrière ses nombreux sorts de protection, l'avait fait suer à des endroits qu'il n'aurait jamais crus possibles. Erik, en entendant les pensées de son jumeau, esquissa un sourire en coin.

Détendu par le nombre restreint de personnes, après tout, ils n'étaient plus qu'à deux contre deux, Jeremy prit le temps de regarder leur hôte. Il savait que le Roi paraissait jeune, transformé à une époque où vingt ans était un âge mature, avec femme et enfants. Mais entre le savoir et le voir, il y avait une grande différence.

D'une nature sombre, avec ses cheveux brun foncé, presque noirs et ses yeux d'obsidienne, il avait la beauté des pays de l'est. S'il avait l'air frêle au premier abord, le demi-mage savait que ce n'était pas le cas de sa force surhumaine. Les rumeurs lui prêtaient des pouvoirs de télékinésie et une grande force mentale. Sa curiosité prit le pas sur sa prudence et choisit délibérément d'engager la conversation.

- Mon frère et moi avons lu votre petite annonce.

Sebastian s'installa dans son fauteuil derrière son imposant bureau, Matt dans son dos, avec une vue imprenable.
Son jumeau fut bien obligé de se retourner. Allergique à la position assise, Erik se contenta de rester debout.

Le Roi bien loin d'être perturbé, les engloba de son regard inamical.

- Avant tout, nous allons parler de vos manières. Sachez, messieurs, que si je reprends l'un de vous à refaire mumuse avec mes gens, il le payera de sa vie, lança-t-il d'une voix si sombre qu'ils en frissonnèrent.

Matthew regarda la scène avec délectation. Il adorait les préliminaires.

Les jumeaux s'échangèrent un regard, si Jeremy le prit de bonne guerre, ce n'était pas le cas d'Erik. Peu de gens, l'avait menacé avec un ton aussi... Tranquille.

D'après lui.

Comme si Sa Majesté n'avait qu'énoncé un fait.

- Une menace ? J'adore les menaces, lança Erik, agrandissant son masque d'arrogance.

S'il s'attendait à ce que le Roi lui demande, pourquoi il en fut déçu. Pire encore, l'homme qui savait que cela ne servait à rien de discuter avec les subordonnés, lança un regard à Jeremy en ignorant éperdument son jumeau.

- Bien, maintenant que les formalités d'usage sont faites, j'attends votre proposition, continua le Roi.

Mais le demi-mage ne l'entendit pas de cette manière.

- Les formalités d'usage nécessitent pourtant une présentation...

Erik, loin de la discussion, promena son regard dans la pièce. Il l'avait déjà fait tout à l'heure et un truc continuait de le chiffonné : pourquoi cette pièce avait-elle cinq portes au juste ?

- Demi-mages, Jeremy et Erik, fils de Maze et de Lauren, il y a autre chose que je devrais savoir ? Venez-en aux faits, je vous prie, j'ai un royaume à gouverner.

Cette fois-ci, Sebastian capta l'attention d'Erik qui cessa aussitôt de sourire. Tendu et prêt à bondir, il fut stoppé par un geste presque infime de son frère.

- Très bien, cessons de jouer, vous souhaitez acquérir une société dans les nouvelles technologies humaines sous la forme d'un immeuble indépendant ? Commença Jeremy, sur un ton qui n'avait plus rien de chaleureux.

- J'ai rédigé moi-même l'annonce. Venez-en aux faits, je ne le répéterais pas une troisième fois.

Le ton condescendant du vampire échauffa Erik, qui d'un geste nerveux caressa la courbure de sa jambe directive de haut en bas. Sebastian qui savait ce qui se cachait dessous ne s'émouvait pas outre mesure.

Jeremy soupira : pour une fois qu'il avait un adversaire à sa taille, il fallait qu'il fasse en premier lieu mauvaise impression. Mais cela remontait tellement loin, un être pensant à sa mesure. Résultats des courses : il regrettait la méthode peu orthodoxe de son frère à l'utilisation d'un sort paralysant aux troupes du Roi Vampirique d'Epsilon.

Une erreur de calcul qui allait lui couter cher. Mais comment aurait-il pu prévoir que l'homme serait à la hauteur de sa réputation ?

-  Que dites-vous de la Tour du Nord ? murmura Jeremy.

Cette fois-ci, Sebastian eut du mal à retenir ses prunelles brillé en vert. On lui avait fait une offre alléchante hier soir... Et dire que dans quelques heures, il s'apprêtait à signer le compromis de vente...

Peine perdue, cette Tour, il souhaitait l'acquérir depuis qu'il l'avait vu la première fois qu'il avait mis les pieds à Epsilon. Et il était prêt à envoyer tout balader pour cette dernière.

- J'ai déjà fait une proposition à Anderson, il m'a assuré ne pas vouloir vendre.

- Vendre ? Qui a parlé de vendre ? Lança Erik qui sursauta comme s'il venait de se réveiller.

Sebastian et Jeremy s'échangèrent un regard entendu.

- Et quel serait le prix de cette... Transaction ? mesura le Roi.

- Disons que nous vous rendons un service... Pour un autre.

Sa Majesté pesa rapidement le pour et le contre. Quel genre de service pourrait lui demander un Demi-mage ? Pire encore, se risquerait-il à être débiteur d'une telle engeance ?

Il jeta un regard à Matthew. Peu importe, à eux deux, ils sauraient faire face, Seb soupira.

- Je veux une totale discrétion, rien qui ne pourra jamais, au grand jamais, nuire aux vampires. 

Jeremy analysa la phrase.

Intéressant.

Erik ne put que le lui confirmer. S'il le disait, cela devait être vrai.

- Bien sûr. Rien ne pourra jamais être relié à qui que ce soit. Ce sera fait dans la plus grande légalité. Voyez-vous, mon très cher frère, officie comme notaire.

Sebastian regarda Erik. Lui, un notaire ? Comment était-ce possible ? Il n'était pas sûr que son nouvel ami ait pu un jour assister à un quelconque cours. À forte raison. Un duel de regards commença alors, mais Jeremy, qui visiblement ne prendrait aucun risque pour pourrir cet accord fructueux, ordonna à son frère d'arrêter, qui s'y plia aussitôt.

- Vous avez un mois, commença Seb.

Mais Jer, le coupa rapidement.

- Vous l'aurez dès demain.

Le Roi ne cacha pas son étonnement, alors qu'il posait son verre vide, prêt à repartir.

- Dans ce cas, si vous voulez bien m'excuser... Je dirais bien : faites comme chez vous. Mais puisque c'est déjà le cas...

Il se leva et sortit, Matthew sur les talons. La porte se referma sur eux. Les jumeaux se regardèrent. Ils devaient attendre patiemment ici ?

***

Sebastian avait deux ou trois coups de fil urgents à passer, il laissa son Chef de la Garde rejoindre Nausicaa qui l'attendait juste derrière.

Sitôt congédié, Matt entraina sa femme dans leurs quartiers. Frustré et anxieux par le déroulement complètement surréaliste de sa soirée, ironique quand on y pense, il avait un besoin urgent de décompresser.

- Non, mais c'est pas vrai ! Ils se sont crus où ses deux enf... Vociféra Naus, une fois arrivée dans leur chambre.

Mais la blonde n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'une bouche impétueuse la priva d'émettre le moindre son.

- Matt, gémit la jeune femme tout en protestant devant cet assaut soudain.

L'homme grogna tout en la plaquant avec force contre le mur de leur chambre, lui laissant peu de répit, puis il prit d'assaut sa gorge, la caressant d'abord de ses lèvres, lui déposant quelques baisers avant de la mordiller. La jeune femme qui connaissait ce schéma par coeur se sentit gagnée par l'excitation de ce qui allait suivre... Qui ne tarda pas.

Matt s'arrêta, se décala d'elle tout en gardant une main enserrée sur sa gorge. Fous de désir, ses yeux passèrent en un rose soutenu tandis que la jeune femme gardait intacte ses pupilles d'un noir profond. Puis, il fit jaillir ses canines comme les crocs d'un serpent, avant qu'il ne la morde avec force à la gorge.

Nausicaa qui sentit la douleur se changer rapidement en plaisir, ferma les yeux et savoura cet instant. Pandant que son mari s'abreuvait, elle laissa ses pensées se tourner vers le seul homme qu'elle aimait vraiment : son Roi.

Si seulement à l'époque elle n'avait pas été si bête et si naïve... Elle avait rencontré Matthew, ici même à Epsilon, plus d'une centaine d'années auparavant, lors d'une réception donnée en l'honneur des Ivashkov, une famille d'une noblesse plus ancienne que la sienne. Elle avait été rapidement séduite par le Chef de la Sécurité, sans même savoir qu'il était lui-même membre de cette famille et encore moins le fondateur de cette lignée.

Matt s'était rapidement épris d'elle et elle, de sa renommée et de sa fortune. Naus avait rapidement compris que cet homme étrange était bien plus qu'il n'y paraissait être. La promesse de l'éternelle jeunesse, à ses côtés, suffit à le convaincre de l'épouser.

Après tout, l'amour, n'était qu'une vague futilité. Enfin, jusqu'à ce que l'on apprend.

Sa transformation faite et sa liaison permanente avec lui, le lui offrit plus de choses qu'elle n'aurait jamais cru. Si elle ne l'aimait pas, il était un amant exemplaire.

Femme caractérielle, qui n'avait jamais cru à l'amour, tomba amoureuse d'une personne qui lui sera à jamais inaccessible : Sebastian. Hélas, pour Matt, qui aimait sa femme d'un amour incandescent, partageait un lien avec elle, lui donnant accès à ses plus sombres secrets.

De plus, comment vouloir à sa femme de désirer son Roi quand lui-même lui vouait un amour, une fidélité, un respect indéfectible et réciproque ?

Sur cette sombre pensée et son désir accru par le sang avalé, il déchira le chemisier noir de sa femme, exposant sa chair pâle et sans sous-vêtement à son regard. Il se délecta de la vue, et même si les iris de la jeune femme ne changeraient jamais en rose pour lui, ils passaient volontiers au violet, le désirant violemment.

Goulument, sans douceur, son sexe déjà en érection, il saisit dans sa bouche son sein le plus proche, déjà dur sous la caresse du vent, tandis qu'elle se cambrait, réaction à son assaut. Ses mains malaxèrent sans détour son ferme postérieur.

Sous l'ardeur, Naus rejeta la tête en arrière, alors qu'il se débarrassait de sa veste bleu marine, la jetant avec force sur le lit, lorsque l'ordre claqua dans sa tête.

J'ai besoin de toi, tout de suite.

Aussitôt, il s'arracha au corps brulant de sa femme qui émit une protestation. Si son boss ne s'excusait jamais, le ton gêné, suffisait.

- Matt ?

Le vampire recula jusqu'à heurter le mur d'en face et secoua la tête, chassant les images de ce qui d'habitude suivait en pareilles circonstances.

- Seb a besoin de moi.

- Là ? Tout de suite ? murmura-t-elle, abasourdie, alors qu'elle se remettait à peine de la douce torture que lui avait fait endurer son homme.

Frissonnant, il récupéra sa veste, puis regarda sa femme, toujours contre le mur à moitié dénudé, l'englobant, gardant en mémoire cet instant :

- Quand je rentre, je te veux nue et prête.

La voix rauque de Matt finit par lui priver sa voix sous l'émotion. Elle hocha la tête, le regardant partir, le souffle court.