Épilogue
Rappel :
→ en gras et italique → coréen
→ en gras → en anglais (qui sera directement écrit en anglais et traduit dans les commentaires)
→ en italique → description à l'intérieur du dialogue qui est également mise entre parenthèses (ou réplique d'une personne qui est à l'autre bout du fil téléphonique)
Les '***' en plein milieu de l'histoire indique des ellipses temporelles, en gros, il s'écoule du temps entre le paragraphe d'avant et celui d'après (le temps écoulé est variable).
Bonne lecture ! (^_^)
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Alors que la plupart des membres de l'unité internationale de la police de Séoul étaient en train de se préparer tranquillement à rentrer chez eux après une journée relativement calme, Chang-Bin se leva précipitamment et sortit du département laissant ses affaires à moitiés rangées sur son bureau. Ses collègues regardèrent avec surprise l'embouchure de la porte par laquelle il était passé, cherchant à savoir quelle mouche l'avait piqué.
Ils n'eurent pas besoin d'attendre longtemps avant de comprendre la raison qui avait causé un tel comportement de sa part. En effet, Felix apparut à l'endroit même où le policier était parti et il paraissait essoufflé. Il questionna son meilleur ami tout en essayant de reprendre son souffle.
« Sung, est-ce que tu saurais où Binnie hyung est passé ? Il était là il n'y a pas une minute...
– Chang-Bin ? Oh ! Tu veux parler de ton meilleur ami qui te fuit depuis que tu es de retour ? Il s'est fait la malle juste avant que tu n'arrives.
– Il me soûle. Je le préviens que je souhaite lui parler et il en profite pour se barrer... Si je l'attrape, je vais m'assurer qu'il regrette amèrement de m'avoir fait autant courir. »
Le médecin légiste repartit tout aussi vite qu'il était arrivé, prenant juste le temps de remercier l'inspecteur.
« Merci, Sung ! Je te le revaudrais !
– De rien, c'est toujours le même tarif. (Il marmonna ensuite suffisamment fort pour que son ami entende, mais ce dernier était déjà parti) He's just freaking out because he's finally decided to confess to you his undying love for you. »
Au milieu de la journée, Chang-Bin était effectivement venu voir l'inspecteur pour lui annoncer qu'il avait décidé de suivre ses conseils. Pour autant, il lui avait fait comprendre qu'il lui faudrait probablement plus d'une journée pour se donner suffisamment de courage pour confesser ses sentiments à Felix.
Ji-Sung s'était contenté d'acquiescer d'un air satisfait, mais il n'avait rien ajouté sur le sujet, comme s'il sentait que son aîné n'était pas en état de supporter d'autres réflexions moqueuses sur sa manière de gérer ses sentiments pour le médecin légiste.
Le plus jeune des inspecteurs avait également rempli son rôle habituel de confident de Felix, car celui-ci l'avait confronté en lui demandant si l'agent de police avait lu son journal et vu les photos. L'autre s'était vexé et avait répondu d'un ton légèrement outré, expliquant qu'il avait tout fait pour l'empêcher d'entrer dans son appart, mettant même Chan de son côté. Le médecin l'avait remercié chaleureusement de cette aide avant de faire semblant de grimacer en entendant le prix d'une telle action de la part de son meilleur ami.
En rassurant Felix, l'inspecteur avait soulevé de nouvelles questions chez l'autre concernant l'explication d'un tel comportement de la part de leur aîné. Ji-Sung s'était contenté de hausser les épaules et de lui adresser un sourire plein de mystères dont il avait le secret, faisant comprendre à son ami qu'il en savait bien plus que ce qu'il ne lui avait dit, mais qu'il continuerait à le laisser mariner tout seul.
Après une bonne demi-heure à poursuivre le policier dans tout le commissariat, Felix réussit à le coincer dans une pièce dont il bloquait la porte de son corps l'empêchant de sortir – en théorie, car, en pratique, l'autre était de loin parfaitement capable de forcer le passage.
Les deux se dévisagèrent pendant un moment avant que l'aîné détourne le regard. La mâchoire du médecin se crispa et il finit par poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis une semaine.
« Hyung, pourquoi m'évites-tu depuis mon retour ?
– Je ne te fuyais pas, j'étais occupé.
– Hyung, à d'autres. Je te connais suffisamment pour savoir que tu étais loin d'être aussi occupé. Tu as toujours fait attention à me saluer oralement au minimum... Donc qu'est-ce qui te pousse à me fuir comme cela ? »
En voyant la lueur douloureuse dans les yeux de son cadet, Chang-Bin n'eut pas le cœur de continuer à nier et commença à marmonner suffisamment fort pour que l'autre l'entende.
« Puisque notre amitié est déjà fichue, autant qu'elle le soit pour quelque chose que je ne regretterai pas.
– Hein ? Qu'est-ce que tu-
– Je suis désolé, mais j'ai des sentiments pour toi. »
Felix le dévisagea, abasourdi, et fut dans l'incapacité de prononcer la moindre parole tellement l'annonce de son aîné le surprenait. Pour autant, l'officier de police ne comprit pas le silence comme de la surprise, mais comme un temps de réflexion pour rejeter ses avances de manière polie.
Ne voulant pas que cela arrive – s'en douter et l'entendre étant loin de blesser de la même manière –, Chang-Bin décida de s'enfuir. Il s'excusa une énième fois avant de forcer le passage, regrettant de devoir utiliser sa force pour blesser l'homme qu'il aimait.
Cependant, le médecin le retint tout en continuant à arborer son air abasourdi. En revanche, à l'inverse de la scène précédente, il prit la parole d'un ton hésitant et légèrement suppliant.
« Tu le pensais vraiment ?
– Quoi donc ?
– Ta déclaration. »
Le choc apparut rapidement sur le visage du plus âgé qui, pensant que l'autre lui avait posé cette question uniquement pour se moquer de lui ou autre réaction négative, se mit à verser des larmes tellement il était blessé par l'idée que ses pires cauchemars se réalisent.
Le voyant pleurer, Felix précisa sa question avec empressement, ne voulant pas que son aîné continue à se faire une fausse idée de ce qu'il pensait.
« Je voulais dire... Tu ne dis pas ça pour te moquer de moi parce que tu connais la réponse à cette question ?
– Pardon ?! »
Chang-Bin le dévisagea, un air outré et blessé, tout en reprenant avec agacement.
« Tu me prends pour qui ? Un connard, c'est ça ? Pourquoi me moquerais-je de toi ?
– C'est pas ce que je voulais dire !
– Pourtant tu l'as dit. »
En sentant la situation déraper, le cadet commença à essayer de s'expliquer un peu mieux, même si d'un point de vue externe il semblait juste être en train de paniquer et de dire tout ce qui lui passait pas la tête.
« Ce n'est pas parce que je pense que tu es un connard que j'ai dit ça. Ah ! Bien évidemment, je ne pense pas du tout que tu sois un connard, loin de là. Tu es quelqu'un d'extrêmement gentil et attentionné, je sais que tu ne ferais jamais quelque chose comme ça à une personne. Je sais pas pourquoi j'ai dit ça... Enfin si je sais. Mais... c'est difficile à avouer... J'ai surtout cru que j'étais en train de rêver... Je ne pensais pas que l'un de mes rêves les plus fous se réaliserait... J'avais du mal à croire qu'il s'agissait de la réalité alors que tu m'annonçais que mes sentiments étaient réciproques... (Il prit un ton vexé à son tour) Et puis, tu as peur de ma réaction, donc j'en déduis que tu pensais la même chose. Comment peux-tu un instant penser que je me moquerai de toi ?! Je ne pense pas être aussi gentil que toi, mais je n'utiliserai jamais les sentiments de quelqu'un à son encontre. Ça ne se fait pas. En plus, même si tes sentiments n'étaient pas réciproques, je n'aurais pas eu une réaction négative. On est meilleurs amis, jamais je n'aurais arrêté d'être proche de toi sauf si toi tu le voulais. Maintenant, tu sais aussi que je flippais autant que toi. Avoir des sentiments pour son meilleur ami est franchement flippant. Tu ne sais pas si tes sentiments sont réciproques ou si tu te fais des idées... Je... »
Semblant avoir compris le message, Chang-Bin, qui s'était retourné pour faire face à son ami, le prit délicatement dans ses bras tout en prenant la parole.
« Je suis désolé d'avoir eu peur de ta réaction. Et d'avoir réagi aussi violemment. Je savais parfaitement que tu ne réagirais pas méchamment... »
Comme pour faire comprendre à son aîné qu'il lui pardonnait, Felix l'enlaça à son tour, collant un peu plus leurs corps. Les deux hommes restèrent dans la même position et en silence pendant de longues minutes, profitant du contact avec l'autre.
Le cadet finit par rompre le silence pour questionner l'agent d'un ton inquiet.
« Binnie hyung ?
– Hm ?
– Je... est-ce que tu veux être mon petit-ami ? Je veux dire est-ce que tu voudrais qu'on sorte ensemble ? »
Chang-Bin rétorqua d'un ton sarcastique, tout en s'écartant du médecin pour le regarder droit dans les yeux.
« Parce que tu croyais qu'après avoir appris que mes sentiments étaient réciproques, j'allais refuser de sortir avec toi ?
– Bah... Je sais pas tu aurais peut-être voulu attendre un peu... Et puis, je te rappelle que tu as toujours refusé de me dire ton orientation sexuelle. Donc je considère toujours que tu es hétéro puisque c'est ce que tu m'as fait comprendre quand on est devenu potes...
– Je crois qu'en huit ans j'ai eu le temps de réfléchir à ma sexualité. Mais j'admets qu'à l'époque, je pensais être hétéro. Puis, j'ai eu des sentiments pour toi et j'ai découvert que le genre de la personne n'était pas ce qui m'importait chez une personne. »
Le plus vieux continua d'une voix plus douce tout en adressant un regard amoureux à Felix.
« Mais pour répondre à ta question, oui, bien évidemment que je veux sortir avec toi et être ton petit-ami. Ça fait longtemps que j'attends de l'être. »
L'autre fit un grand sourire, puis il répliqua d'un ton amusé.
« Huit ans, c'est ça ?
– Te moque pas. Je suis pas sûr que tu sois mieux que moi.
– T'as totalement raison, j'espère d'être en couple avec toi depuis au moins huit ans aussi. »
Les deux échangèrent un regard complice et Chang-Bin réfléchit quelques instants avant de parler d'un ton désespéré.
« En vrai, on est des cas, non ? Je veux dire, ça fait huit ans qu'on se tourne autour en pensant que l'autre ne nous aime pas...
– Tu m'étonnes que nos collègues soient aussi désespérés. Sungie m'a rabâché je ne sais combien de fois que tu avais des sentiments pour moi. Même Chan le savait...
– Pareil... Il me semble qu'ils ont même abandonné leurs paris tellement on était dans le déni... »
Les deux rigolèrent, puis leurs regards se croisèrent et ils se mirent à contempler les yeux de l'autre. Le policier questionna son copain d'un murmure.
« Je peux te toucher ? (En voyant son cadet rougir comme une tomate, il rougit à son tour, comprenant le sous-entendu) Je ne voulais pas le dire comme ça... On a beau être amoureux l'un de l'autre depuis longtemps, je suis pas sûr de pouvoir aller plus loin qu'un baiser, je risque de tomber dans les pommes sinon... Je voulais dire, est-ce que je peux poser mes mains sur tes joues ?
– Seulement si je peux faire de même...
– Bien évidemment. Jusque-là, ça devrait aller. »
Ils allièrent le geste à la parole et l'instant d'après, les deux avaient les mains posées sur les joues de l'autre, entourant le bas du visage de ce dernier. Ils continuèrent, ensuite, à contempler leur – désormais – copain.
Ils furent dérangés dans leur contemplation de l'autre par la sonnerie du téléphone du plus jeune. Ce dernier râla avant de décrocher et de répondre d'un ton légèrement agressif.
« Oui, Ji-Sung. J'espère que t'as une bonne raison pour me déranger.
– Oua ! Pas besoin de m'agresser comme ça. Je venais juste te prévenir que toi et ton copain pourrez continuer votre déclaration enflammée chez l'un de vous deux.
– Comment sais-tu que c'est mon copain ? J'aurais pu être énervé de ne pas l'avoir trouvé. »
L'inspecteur lâcha un petit rire avant de répondre comme si sa déduction était la plus facile du monde.
« Tu aurais eu un ton plus triste qu'en colère. En tout cas, félicitation, je suis ravi que vous ayez enfin décidé de passer le pas. Ah ! Et dit à Chang-Bin hyung qu'il a mon respect pour un mois. Je pensais qu'il attendrait encore plusieurs jours avant de craquer.
– Envoie un message la prochaine fois, c'est plus rapide.
– Tu l'aurais pas lu avant quelques heures et puis, si c'est pour me faire disputer après parce qu'un agent vous aura surpris en train de vous embrasser, j'ai pas franchement envie. »
Felix rétorqua d'un ton ennuyé, semblant légèrement gêné par les insinuations de son meilleur ami.
« Alors de un, on n'était pas en train de s'embrasser et de deux, tout le monde n'a pas le self control que toi et Min-Ho hyung avez.
– C'est pas faux, mais tu oublies de une que vous êtes encore pire que de simples couples puisque vous êtes en crush sur l'autre depuis plus de cinq ans. Et aussi, que ce n'est pas parce que je ne t'en ai pas parlé et que c'est rare que je n'ai jamais embrassé mon copain au travail.
– Pardon ?! Sung, qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Eh ! (Il lâcha un grognement mécontent) Le fourbe a raccroché. Il me lâche une info intéressante et exclusive, mais il fuit avant de s'expliquer. »
Son agacement fit sourire l'aîné qui passa une main dans le dos de l'autre d'un geste réconfortant avant de prendre la parole d'un ton légèrement amusé.
« C'est bien son genre de faire ça. Surtout quand il te fait comprendre qu'il sait des choses que tu ne sais pas. C'est son côté manipulateur et farceur. Honnêtement, c'est inattendu quand on ne le connaît pas.
– Sungie s'adapte aux gens, c'est pour ça qu'il est aussi bon manipulateur. (Il s'arrêta un instant avant de faire une moue boudeuse) Pourquoi on parle de Ji-Sung ? Je l'aime beaucoup, mais c'est clairement pas la discussion que j'ai envie d'avoir maintenant.
– C'est réciproque. Après, je suis sûr que t'en connais plus que moi sur ton meilleur ami. Je fais pas partie des personnes à qui il se confie, même un minimum. (Son cadet le fusilla du regard) J'ai compris, je plaisantais juste. »
Le médecin lui donna un petit coup dans l'épaule, puis sa main vint attraper celle du plus vieux avant de l'entraîner derrière lui.
« Sung a dit quelque chose d'assez intelligent pour une fois. On peut continuer ce qu'on faisait chez l'un de nous. J'ai pas franchement envie de faire partager ce qu'on se dit à tout le commissariat.
– C'est une bonne idée. On peut aller à ton appart, non ? Le mien est pas hyper confortable... et puis, je me sens mieux dans le tien que dans le mien...
– Je... Tant que tu ne poses pas de questions et que tu ne fouilles pas dans ma chambre, oui. »
Chang-Bin arrêta de marcher, forçant sans le vouloir son copain à faire de même, et le questionna tout en fronçant les sourcils, l'air perdu.
« Pourquoi est-ce que je poserais des questions ou que je fouillerais ta chambre ?
– Disons qu'il y a des choses dedans sur lesquelles je ne suis pas prêt à avoir une discussion avec toi.
– Donc je dois faire comme si je ne voyais pas et attendre que tu m'en parles ? (Le plus jeune hocha la tête rapidement, ce qui fit sourire l'officier de police) T'inquiète, Bokie, je ne t'ai jamais forcé à me parler de choses que t'étais pas prêt à aborder et ça ne va pas commencer aujourd'hui. »
Ils recommencèrent à marcher jusqu'au département pour que le plus âgé prenne ses affaires qu'il avait laissées en plan lorsqu'il s'était enfui. Ensuite, ils descendirent jusqu'à la morgue pour récupérer celles de Felix, car celui-ci n'avait pas pensé que l'autre s'enfuirait quand il lui dirait qu'ils devaient parler.
Une vingtaine de minutes plus tard, ils étaient chez le cadet, installés confortablement l'un contre l'autre dans le canapé. La télévision était allumée sur un film d'agents-secrets que seul le plus vieux jeune regardait avec attention. Chang-Bin était plutôt concentré sur les réactions de son copain que sur l'histoire du film.
Pour autant, ce fut le médecin qui prit la parole pour aborder un autre sujet que ce qu'ils étaient en train de regarder.
« Binnie ?
– Hm ?
– Je viens de réaliser qu'on s'était avoué nos sentiments par sous-entendus... »
L'aîné le dévisagea avec surprise avant de le questionner d'un ton doux tout plantant son regard dans le sien.
« Tu veux que je te fasse une vraie déclaration ? Ou juste que je te dise 'je t'aime' ?
– Puisque tu me donnes le choix, je prends la vraie déclaration. Même si, en vrai, je prends tout ce que tu veux bien me donner tant que je suis sûr de tes sentiments.
– Je risque d'être un peu gêné de tout ce que je vais dire, mais je préfère être honnête à cent pourcents avec toi maintenant que je peux l'être. »
L'officier de police toussota comme pour se donner le courage nécessaire de passer outre sa gêne avant de révéler le fond de ses pensées à son copain.
« Je... Depuis que j'ai posé les yeux sur toi la première fois, j'ai eu un énorme coup de cœur pour tes taches de rousseurs, ton sourire et ton aura solaire. Ta gentillesse et ta bienveillance sont les deux choses qui m'ont fait tomber amoureux de toi. Et plus j'ai appris à te connaître, plus mes sentiments grandissaient. J'ai jamais regretté d'être devenu pote avec toi, ni même d'être devenu l'un de tes meilleurs amis. Même, égoïstement, j'étais heureux de l'être parce qu'en plus de passer du temps avec toi, j'étais l'un de tes confidents. Je me sens à ma place à tes côtés même si on n'était que meilleurs amis. Je veux pouvoir être à tes côtés pendant que tu me racontes les moindres petits détails de tes journées. Je veux pouvoir m'occuper de toi quand tu en as besoin ou quand tu te sens pas bien. J'ai même envie de passer toute ma vie avec moi tellement j'ai l'impression que, sans toi, je me sens vide et incomplet. (Il marqua une pause) Je t'aime, Yong-Bok, comme je n'ai jamais aimé personne. »
Felix, tout au long de la déclaration, sentit l'émotion le gagner et, quand son petit-ami finit en lui exprimant explicitement ses sentiments, des larmes de joies coulèrent le long de ses joues. L'autre commença à paniquer légèrement, tout en essuyant avec douceur les larmes.
« T'inquiète, Binnie, c'est la joie qui me submerge. Je m'attendais pas à tout ce que tu as dit... Je suis tellement heureux que mes sentiments soient réciproques et que tu sois aussi honnête. Je t'aime aussi de tout mon cœur, hyung.
– J'ai le droit à une déclaration ? Ou tu préfères attendre avant de me révéler les détails ?
– La moindre des choses serait de répondre à cette magnifique déclaration d'amour que j'ai reçue de mon merveilleux petit-ami. »
Les deux échangèrent un sourire amoureux, puis le médecin légiste se lança dans un monologue – malgré tout restreint – de ce qui lui plaisait chez Chang-Bin.
« J'ai, moi aussi, été attiré par toi dès notre rencontre. J'admets j'ai toujours eu un faible pour les mecs musclés et charismatiques, mais ça a clairement prit une place importante depuis que je t'ai rencontré. Pour autant, c'est une discussion pour un autre jour... Je ne sais pas quand j'ai commencé à avoir des sentiments amoureux pour toi, mais je sais que c'est ta personnalité qui m'a fait tomber pour toi. Malgré ton air menaçant à première vue, qui n'est clairement pas un reflet de la réalité, tu es doux, attentionné, à l'écoute. Tu cherches toujours à te faire ta propre opinion des gens et des choses plutôt que d'écouter les avis des autres. Pour autant, tu es toujours à l'écoute et tu ne juges pas les autres peu importe ce qu'ils peuvent te dire. Tu as un sens de la justice très prononcé, mais tu réfléchis toujours avant de perdre ton calme. Tu te soucies plus du bien être des autres que du tien. Je pourrais t'écouter parler pendant des heures, m'expliquer un exercice de musculation ou me parler d'un plat sans en avoir marre. Tu irradies tellement de bonheur dans ces moments-là que je ne peux que t'admirer. Je pourrais continuer pendant des heures, mais je vais en garder pour plus tard. (Son sourire s'agrandit) Je t'aime, Binnie, plus que la raison ne devrait le permettre. »
Ce fut au tour de l'agent de verser des larmes, touché par la beauté de la déclaration que son copain lui avait adressée. Le plus jeune essuya les joues de son aîné avec douceur tout en rigolant doucement.
« Tu vois maintenant ce que j'ai ressenti en écoutant ta déclaration.
– Okay, je comprends... En même temps, c'était tellement beau... »
Felix sourit, ravi du compliment, puis plongea son regard dans celui de l'officier avant de le questionner d'un ton légèrement suppliant et les joues rouges, gêné de la demande.
« Est-ce que je peux t'embrasser ? (Il paniqua légèrement et reprit d'une voix hésitante) Mais on peut attendre si tu veux, c'est sans doute un peu rapide...
– Bokie, dois-je te rappeler que j'ai des sentiments pour toi depuis huit ans et que tu m'as avoué en avoir depuis au moins aussi longtemps. Ça fait sans doute aussi longtemps que j'ai envie de t'embrasser. Tout ça pour dire que oui, tu es même plus qu'autorisé à m'embrasser. »
L'instant d'après, le plus jeune se pencha en avant et déposa délicatement ses lèvres sur celles de Chang-Bin. Malgré leur envie réciproque d'approfondir le baiser, celui-ci resta en surface, car aucun des deux ne voulait précipiter les choses même si cela faisait très longtemps qu'ils attendaient ça. Dès qu'ils rompirent le baiser, ils s'empressèrent de recommencer tout en se collant un peu plus, avides du contact de l'autre.
Ils passèrent le reste de la soirée à s'embrasser, comme s'ils voulaient combler toutes les années où ils avaient cru que leur amour était à sens unique.
Le lendemain, leurs collègues – excepté les deux inspecteurs – furent mis au courant de leur mise en couple et leurs réactions furent surtout de la surprise et de l'incompréhension. Aucun d'eux n'aurait pensé que l'enlèvement de Felix aurait pour conséquence indirecte qu'ils confessent à l'autre leurs sentiments. Pour autant, chacun les félicita et fut soulagé qu'ils aient fini de se tourner autour après tant d'années. Officieusement, ils lancèrent les paris sur le temps qu'ils mettraient avant de se marier – à l'étranger bien évidemment, le mariage pour tous n'étant toujours pas légal en Corée.
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Bien le bonjour, bien le bonsoir ! (^_^)
Cet épilogue marque donc la fin de 'Blackmail'. Je voulais finir sur la déclaration d'amour des deux et j'ai finis par développer plus que prévu, mais je ne regrette rien. Après huit ans à se tourner autour, le changlix (de mon histoire bien sûr) s'est enfin mit ensemble, ils méritaient un chapitre complet dessus.
Sinon, il se pourrait qu'il y ait un bonus à cette histoire, mais je ne sais pas quand je le finirai, puis publierai.
De plus, cette histoire n'est, en réalité, pas l'histoire principale, mais secondaire. En effet, je suis en pleine écriture de celle-ci qui est centrée sur le minsung et se déroule 4 ans plus tôt que celle-ci. C'est également une histoire plus longue que Blackmail. Je n'entre pas plus dans les détails pour l'instant, mais si vous avez la moindre question, n'hésitez pas.
Sur ce, bonne fin de journée ! (^_^)
Umi
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