Chapitre 16 : Hope

« PILLOWTALK »
de Zayn Malik

À partir du moment où je passe la porte, tout les regards se portent sur moi. J'ai l'impression que quelque chose a changée dans leurs yeux. Il y a cette lueur de respect en plus je dirais. Même s'il l'avait déjà, je constate que ce sentiment s'est accentué.
Je n'y fais pas plus attention et me concentre sur mon objectif : parler à Scott.
Ah voilà ! Je le trouve de dos à une table en compagnie de l'équipe. Je m'avance donc vers eux, suivit de Kyle. Quand j'arrive derrière lui, les autres me voient mais ne disent rien pour autant. J'accroche mes bras autour de son cou, le prenant par surprise, et chuchote à son oreille :
Moi : Tu m'accompagnes dehors ?
Dès qu'il reconnaît ma voix, il se détend immédiatement.
Scott : Bien sûr.
Il se lève puis prend ma main. Personne ne m'a encore parlé alors j'arrive facilement dehors en compagnie de Scott. On se pose à même le sol, directement sur l'herbe. Je m'allonge sur le ventre et lui sur le dos. Je garde le silence pendant qu'il attend que je prenne la parole. Au bout de quelques minutes à triturer une tige d'herbe je me lance :
Moi : Bon, après ce qu'il vient de se passer, tu en sais plus sur le passé dont je ne t'ai jamais parler. J'ai demandé à mon père à ce qu'il ne te questionne pas sur comment on se connaît.
Scott : Merci d'y avoir pensé. Je n'aurais pas su quoi lui dire, me dit-il en regardant le ciel.
Moi : Je sais. Je souris. Et je voulais aussi te parler d'autre chose, j'inspire et continue. Même si tu me considères comme ta petite sœur et que tu m'as toujours écouté sans me juger, je t'ai jamais parler de mon passé. Je sais que t'a déjà dû te poser plein de questions pourtant tu ne m'a jamais rien demandé. D'ailleurs, je t'en suis énormément reconnaissante. Mais... je crois qu'au final, je voulais pas voir la vérité en face, au fur et à mesure que j'ai commencé à parler, il m'a regardé. Parler de mes émotions ne m'arrive pas souvent alors j'imagine qu'il ne s'y attendait pas. Tu sais, ma vie a toujours été compliqué... C'est pour ça que je me cache un peu sous mon humour et que je ne parle pas souvent de ce que je ressens... là, dis-je en gesticulant ma main vers mon cœur. Ça m'es toujours plus simple de perdre quelqu'un sans que la personne sache ce que j'éprouve pour elle. Comme si cette relation n'a jamais existé. Je lui prends sa main et commence à jouer avec. Tu t'en rends peut-être pas compte mais tu m'as permis de revivre pendant plusieurs mois. D'un côté, tu m'as aussi sauvé comme l'a fait mon père. Juste en me donnant de l'amour et sans rien attendre en retour. Le fait de raconter mon passé à voix haute, m'aurait confirmé que c'était réel. Que j'avais réellement été kidnappé et que, à cause de ça, j'avais perdu mon seul pilier qu'était mon père. Maintenant que j'ai retrouvé ce que j'avais perdu, je t'en aurais parlé mais mon père l'a fait pour moi à la réunion. J'espère que tu ne m'en veux pas que je ne te l'ai pas dit avant.
Scott : Non, c'est bon. Je sais que si tu avais pu tu m'aurais pris à part d'abord, déclare-t-il avec un doux sourire que je lui retourne. Par contre, je me demande, si maintenant tu arrives à parler de ton passé avec ton père, pourquoi tu ne parles pas de ce qu'il s'est passé avant ?
Je m'attendais à ce qu'il me dise ça. Malheureusement rien que de me souvenir de mes 9 ans m'embue les yeux de larmes. Scott s'en aperçoit et il pose simplement ça main sur ma joue en attendant que ça passe. Je ferme les yeux. Quand je les ouvre, je le regarde en parlant d'une voix émue :
Moi : Parce que je sais que ce que j'ai perdu avant, je ne le retrouverai jamais. Mon frère de coeur me considère. Il ne comprend pas complètement le sens de ma phrase mais ne dit rien pour autant. Un jour, peut-être que j'arriverai à en parler, dis-je en haussant les épaules. Scott me prend dans ses bras, toujours par terre. Alors que je me blottis contre son torse, une chose me reviens subitement à l'esprit.
Moi : Tu te souviens de notre jeu « 1 pour 1 » ? Ce jeu, c'est notre jeu. On l'a crée quand on s'ennuyer et qu'on voulait mieux se connaître. On y jouer tout les jours dans la cave. C'est quelque chose de bête mais le but c'est de révéler une chose sur nous. Que ce soit un souvenir, une chose que l'on aime ou pas, tant que ça a quelque chose à avoir avec nous, ça compte. Je ne lui laisse pas le temps de parler et m'élance. Tu es le deuxième homme de ma vie.
Cette simple phrase ne représente peut-être pas grand-chose pour vous mais pas pour moi. Dire ce que je ressens pour lui est juste un grand pas pour moi. Lui m'a dit plusieurs fois « je t'aime ». Alors, même si cette phrase n'est pas pareille que ce fameux « je t'aime », pour moi c'est l'équivalent. Et Scott le sait au vu du sourire qui s'étend sur son visage.
Scott : J'imagine que la première place appartient à ton père ? me dit-il, complice. Bon c'est vrai que normalement on dit « tu es l'homme de ma vie » mais dans mon cas c'est différent.
Les deux hommes de ma vie sont mon père et mon frère de coeur et non pas un petit ami. Sinon moi... j'adore te voir hors de toi. Sans que je n'aie le temps de répliquer, je me retrouve subitement dans les airs puis je me retrouve dans l'eau. Attendez dans l'eau ?! Oh mon Dieu, il a osé ce con.
Je remonte à la surface et le voir plier de rire. J'ai ma petite vengeance à faire. Je commence donc à crier que j'ai mal à la jambe. Comme je m'y attendais, il reprend son visage sérieux et inquiet alors que je me rapproche du bord.
Scott : Oh désolé princesse, je voulais pas te faire mal. Tu as mal où ? Je lui tends ma main pour qu'il m'aide à sortir. Je suis dé... Il n'a pas le temps de finir qu'il atterrit dans la piscine avec moi, dans un gros « PLOUF ». Quand il ressort sa tête de l'eau, je ne peux m'empêcher de rire. S'ensuit une bataille d'eau qui dure au moins 5 bonnes minutes.
Ce petit moment m'a fait un bien fou. On sort avec nos vêtements tout trempé. Nos regard se croisent et c'est repartie pour une séance de fou rire.

Au moment où il reprend sa route pour rentrer à l'intérieur, je saute sur son dos. Il ne réplique rien et se contente de me porter avec sourire.
Moi : Tu sais que tu ferais un bon cheval de course, mon Scotty.
Scott : Et toi une cavalière un peu trop lourde, rigole-t-il.
Il passe la porte pendant que je lui mords l'épaule comme geste de vengeance. Je sais qu'il rigole, seulement que voulez-vous ? Nous sommes de vrai gamin.
La voix de mon père me surprend :
Papa : Qu'est-ce que vous foutez tout trempé ? Et... je peux savoir pourquoi tu mords l'épaule de Scott ? me demande-t-il incertain.
J'enlève ma mâchoire de la peau de mon cheval et descends de son dos. Je remarque que le salon est dorénavant focalisé sur nous.
Moi : Bah tu vois, commencé-je doucement, j'ai malheureusement atterri dans la piscine puis Scotty s'est joint à moi et pour ta deuxième question je...
Scott : Elle est juste folle, chuchote-il.
Je lui donne une claque sur la tête.
Moi : T'es complètement con ! T'es pas censée me soutenir ?! répliqué-je.
Scott : Si si, seulement je me dois d'être honnête frangine...
Moi : Ah parce que maintenant tu m'appelles « frangine » ? Je préfère « princesse ».
Scott : Et toi, on en parle de « Scotty » ?
Moi : Je trouve que ça te va très bien. Puis, c'est toi qui as commencé à m'appeler avec un surnom.
Scott : Peut-être, mais au moins je ne t'ai pas agressé verbalement dès que je t'ai vu.
Moi : Déjà, je vois pas le rapport. Je suis l'antonyme même de la princesse.
Scott : Justement, c'était ironique de t'appeler comme ça même si dans un sens, tu me faisais penser à une princesse.
Moi : Alors moi j'aurais dû t'appeler comment ? me moqué-je. Mon prince ? Non j'ai mieux : mon preux chevalier ?
L'éclat de rire de mon père nous ramène à la réalité. J'analyse la salle pour me rendre compte que tous nous dévisagent. Nous nous sommes peut-être un peu emportés... non sans rire ce moque ma conscience. Je me focalise sur mon père qui continue de rire. Visiblement cela ne se produit pas souvent car quelques-uns ont leur mâchoire prête à se décrocher.
Papa : Quel âge vous avez pour vous comporter comme ça ? dit-il une fois calmé, mais toujours avec le sourire. Je me renfrogne en même temps que mon camarade de conneries. Exactement les mêmes, c'est fou ça.
Moi : Bon, c'est pas que je suis mouillé mais un peu quoi, déclaré-je ironique, donc je vais rentrer me sécher et me préparer pour ce soir.
Tout de suite, mon père reprend contenance et me demande :
Papa : Tu rentres où ?
Moi : À l'hôtel, dis-je simplement.
Papa : Tu vis à l'hôtel ?
Moi : Pour l'instant oui, je n'ai pas encore choisi où m'installer.
Papa : Si tu veux tu pourrais venir vivre ici ? déclare-t-il en consultant en même temps les personnes présentes du regard. Je regarde moi aussi les autres et ne vois que des hochements de tête et des sourires. Vite, je réfléchis à cette possibilité. Si j'accepte je vivrai avec mon père, Scott, l'équipe, et tout les autres membres que j'ai appris à apprécier. Mais j'aurais moins de liberté et d'indépendance. Seulement est-ce que j'en veux vraiment ? Puis même si vivre seule ne me dérange pas, je commence vraiment à me sentir bien avec eux. Pour les studios en ville, ça m'évitera de réfléchir et avec l'argent que j'économiserai si je trouve un boulot je pourrais m'acheter des choses utiles pour mon futur plan. Tu n'est pas obligé de me répondre tout...
Moi : C'est d'accord ! répondé-je subitement. Si vous voulez bien de moi évidemment... La suite n'est qu'affirmations, et cris de joie. L'idée que je m'installe avec eux, doit les ravir. Ça me conforte dans cette idée, encore plus quand Scott m'enlace et quand je vois les visages heureux de l'équipe et de mon père. Je déménage mes affaires ce soir, ça vous vas ?
Papa : Évidemment ! Si tu le souhaites quelqu'un peut venir t'aider ou...
Moi : Non non c'est bon. Je me débrouillerai. Je vous laisse, bisous. Et je passe la porte sans un mot de plus.

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