Natasha en média
Chicago, 2h17

(Point de vue Natasha)
Le vent froid sifflait dans ses oreilles avec force et les rafales éparpillaient ses cheveux déjà désordonnés.
Quelle idée, aussi, de passer par le toit de l'immeuble !
Non pas que le froid la gênait, au contraire cela lui rappelait Moscou,sa ville natale. Mais le fait d'être balancée telle une vulgaire poupée de chiffon à 30 mètres du sol lui plaisait moins. Pour couronner le tout, cette stupide fenêtre du 13e étage refusait de s'ouvrir. Elle força un peu et les battants s'ouvrirent dans un fracas infernal. Elle se glissa à l'intérieur en pensant:
" Quoi de plus dicret que des fenêtres qui claquent, des papiers mal rangés qui s'envolent et mon harnais de sécurité qui s'écrase sur le parquet?"
Elle crut distinguer le petit "Ding" d'un ascenseur à l'autre bout de l'appartement. Bizarre, il lui semblait pourtant que les 13e étage ne possédait qu'un seul appartement, celui- ci.
"Du calme Natasha, ce n'est peut être que la femme de ménage..." se dit-elle en refermant doucement la fenêtre.
"Une femme de ménage, à cette heure là ?" cingla sa petite voix intérieure.
Elle la fit taire en sortant un long couteau denté et aiguisé de sa ceinture.

(Pdv Antonio)
Une fenêtre s'était ouverte avec bruit dans le salon. Ainsi donc, Chester O'Connor, dirigeant d'une mafia locale, était réveillé. Antonio soupira: il aurait préféré le tuer dans son sommeil plutôt que de voir l'horreur, la terreur ou la haine dans son regard lorsqu'il appuierai sur la gâchette.
Le léger "Ding" de l'ascenseur se fit retentir et il s'avança jusqu'à la porte d'entrée. Il passa une main dans ses cheveux, qu'il avait plaqué en arrière, souffla un bon coup et enfila ses gants.  Il en portait toujours -ou presque- pour éviter de laisser ses empreintes digitales sur le lieu du crime. Il crocheta la serrure pour entrer et s'avança doucement sur la moquette du salon, tout en prenant soin de refermer derrière lui.

(Pdv N)
Elle se figea lorsqu'elle entendit le cliquetis du verrou et le léger grincement de la porte. Se serait-elle trompée ? Elle était pourtant bien sûre d'avoir vu ce mafieux de O'Connor rentrer chez lui vers 22h30. D'un pas léger, elle vint se placer dans l'ombre, prête à bondir.

Ils surent en même temps que quelquechose, ou plutôt quelqu'un, allait changer leurs plans respectifs. Antonio vit le harnais, la corde et les feuilles éparpillées au sol. Il vit aussi un forme indistincte qui, tapie dans l'ombre, n'était surement pas Chester O'Connor.
Pour avoir un minimum étudié sa cible, Natasha vit bien que la silouhette taillée en V aux épaules carrées qui se tenait dans l'encadrement de la porte ne correspondait pas du tout à la bedaine quinquagénaire du mafieux de Chicago. Elle s'en rendit compte, mais trop tard, lorsqu'elle eut déjà bondi sur le nouvel arrivant. Confus, ils roulèrent pêle-mêle au sol.

Elle étouffa un juron lorsque son adversaire sortit un Beretta, un pistolet 9 mm. Vu qu'elle n'avait qu'un couteau pour sa défense, elle donna un coup de pied latéral qui désarma le nouvel arrivant. Elle lui sauta dessus, prête à lui trancher la gorge, lorsqu'il roula sur le côté. Il rampa pour chercher son arme 2 mètres plus loin. Elle réattaqua, en visant la cuisse, mais il l'évita de nouveau et ne reçut qu'une entaille superficielle. L'homme faillit atteindre son arme mais Natasha renvoya un coup de pied et le Beretta alla tournoyer sous une commode. L'homme jura et se retourna vers elle. D'une feinte, il réussit lui aussi à la désarmer et son couteau alla rejoindre le Beretta.

(Pdv A)
"Ainsi donc, cette tueuse à gages en a aussi après O'Connor , pensa-t- il , à moins qu'il n'ait engagé une garde du corps, mais pourquoi la corde et harnais en dessous de la fenêtre? "
Une vraie tigresse, mais apparemment uniquement armée d'un couteau. Elle fera moins la  maligne quand il lui aura fichu une balle entre les deux yeux. Malheureusement pour lui, son arme alla valdinguer sous une commode. Il désarma la fille , ainsi, ils combattraient à armes égales.
Il s'attendait à un combat rapproché et il fut surpis quand elle élança, non pas vers lui mais vers son couteau. Il eut une demi-seconde de retard et, quand il eut son Beretta au poing, l'autre était déjà sur lui, prête à le réduire en bouillie. On aurait pu dire qu'Antonio avait l'avantage avec son calibre 9 mm, mais la tueuse à gages avait le genou fortement appuyé sur son point faible masculin.
Tant pis, au risque de souffrir un peu, il tuerai cette femme. Il ne pouvait pas se permettre d'échouer, sur ce coup là. S'il rentrait bredouille en disant qu'il s'était fait griller, ça serait le coup d'arrêt. Il devrait trouver du boulot autre part - s'il avait la chance de trouver une boîte qui accepte de l'embaucher. C'était de plus en plus difficile avec sa réputation qui le précédait. Et puis c'était la honte de se faire griller par une nana!
Il déclencha la sécurité et serra les dents lorsqu'elle appuya de tout son poids sur son entrejambe. Il appuya doucem...
  - MAIS QU'EST CE QUE VOUS FAITES ICI?!! , fit une voix grave au même moment où le lustre illumina la pièce.
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Voilà pour ce premier chapitre, c'est ma première fiction donc tous les commentaires et les remarques sont bienvenus.
M.