[Chapitre 16]

CHAPITRE 16

***

Je tourne la tête et regarde l'affichage digital du réveil. 5h24. Je soupire. Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit.

Sur moi, Taylor dort profondément depuis que nous sommes rentrés chez elle. Je caresse son bras. J'aime la douceur et la chaleur de sa peau. Elle me fait penser à la peau du bébé de ma cousine. Je souris en pensant à ma cousine. Ça fait presque deux ans que je ne l'ai pas vue. Son fils doit être entré à l'école maintenant. Ça grandit vite. A moins que ce soit nous qui vieillissons vite. Putain, j'ai vingt sept ans ! J'ai l'impression d'avoir quitté le lycée l'an dernier. Pas étonnant avec toutes les conneries que je fais depuis.

Mon père dit que c'est Robin qui me maintient dans l'adolescence. Il a sûrement raison mais Robin est mon ami, le frère que je n'ai jamais eu. Mon père apprécie plus Thomas. Son côté mâture et responsable. Moi aussi, j'aime bien Thomas. Il est autant important pour moi que Robin. C'est vers Thomas que je me tourne quand j'ai des problèmes. Je sais qu'il ne me juge jamais, pas comme Robin qui m'insulte de pucelle à chaque problème de cœur. Thomas est calme, il m'écoute, me conseille. C'est lui qui m'a le plus aidé avec Taylor. C'est lui qui m'a conseillé d'être honnête avec elle. Selon lui, les femmes aiment la franchise. J'en sais rien moi. Je n'ai jamais eu de relation durable hormis avec Rebecca et je ne peux pas vraiment considéré que cette relation a été des plus stables.

Quand j'y pense, je n'ai pas vraiment d'exemples de couples parfaits autour de moi. Mes parents ? J'explose de rire intérieurement. Ma mère s'est tiré il y a des années et mon père n'a jamais eu de femmes depuis. De femmes stables je veux dire. Je pense qu'il s'est empêché de vivre sa vie pour moi, pour son entreprise. Mais surtout pour moi. Du coup, il est seul dans sa grande maison ayant pour seule compagnie ses employés de maisons. Je ne comprends pas. Si il refait sa vie, je serais heureux pour lui. Quoi quand y réfléchissant bien, mon père est beaucoup trop caractériel pour garder une femme.

Le seul couple près de moi qui paraît heureux et stable, c'est Thomas et Cassandra. Même si c'est une "mademoiselle je-sais-tout", elle rend heureuse Thomas.

Je tends mon bras délicatement et attrape mon téléphone posé sur la table de chevet. Je déverrouille mon téléphone, navigue dans les menus et écrit mon SMS. Thomas doit être lèvė à cette heure ci. Je sais qu'il est sera à l'hôpital toute la journée.

[ A : Thomas
J ai besoin de toi ]

Taylor soupire dans son sommeil et se retourne. J'ai une vue parfaite sur son dos nu et je souris en voyant les deux fossettes dans le creux de ses reins. Cette femme est sublime. Elle soupire une nouvelle fois.

[ De : Thomas
Waouh ! Ça doit être sérieux pour que tu sois déjà réveillé à cette heure ci un dimanche matin. ]

J'esquisse un petit sourire.

[ A : Thomas
J'ai pas dormi de la nuit. Cassie travaille lundi ? ]

Merde ! J'aurais pas dû être aussi cash. Il va me demander des explications et je ne suis pas prêt à lui en donner par SMS

[ De : Thomas
Avec Cassie ? Tu es au courant qu'elle est obstétricienne ? Tu sais ce que c'est au moins ? ]

J'ai envie de lui répondre que c'est un crétin ! Bien sûr, que je sais ce que c'est un obstétricien. Il croit que ça m'éclate de le savoir.

[ A : Thomas
Vas y laisse tomber... ]

Sa réponse est plus rapide que je ne pensais.

[ De : Thomas
Non, désolé mec. Je rigolais. C'est pour Taylor ? :) ]

Limite, j'aurais préférė ! Quoi que ! J'aurais préfèrė avoir ce genre de conversation dans une dizaine d'années.

[ A : Thomas
Tu as un sens de l'humour pourri le matin ! Non, ce n'est pas pour Taylor... ]

Je ne sais pas pourquoi je tourne en rond comme un débile. Je devrais lui dire franchement.

[ De : Thomas
C est Rebecca ? ]

Pas étonnant qu'il est médecin. Ce mec est intelligent. Taylor remue à côté de moi et je tourne la tête vers elle. Elle ouvre les yeux lentement puis me sourit. Elle se blottit contre moi et je la prends aussitôt dans mes bras. J'embrasse le sommeil de son crâne. Elle embrasse mon torse nu.

- Tu es déjà réveillé ? elle me demande.

Je ne réponds rien et l'embrasse une nouvelle fois sur le sommet de son crâne. Qu'est ce que je pourrais lui répondre ? Que j'ai pas dormi de la nuit car mon écervelée d'ex vient de m'apprendre la pire chose au monde qui pourrait m'arriver... Et que quand elle saura ça, elle se tirera aussi vite qu'elle est arrivé dans ma vie...

***

Je pose mon poing sur ma hanche et me penche en avant. J'expire bruyamment. Taylor s'est arrêtée près de moi et sautille sur place. Elle sourit. Elle jubile de me voir souffrir comme ça, après deux heures de courses non stop.

- Alors petit joueur ? Tu fais moins le malin ?

Je ne peux rien répondre tellement je manque de souffle. Je lève le doigt vers elle en respirant comme une bœuf. Cette fille me tue. Et je suis dingue de la façon dont elle me tue à petit feu. Ouais, je suis dingue de cette fille. Je m'assois sur un banc et elle m'imite aussitôt. Elle me tend une bouteille d'eau et j'en bois de grande gorgée.

- Tu veux me tuer ? C'est ça ? je plaisante

Le sourire de Taylor s'efface. Elle me prend trop au sérieux parfois.

- Non, ce nnest pas prévu pour l'instant !

Elle semble avoir retrouvé son humeur. Elle me sourit et je dois avouer qu'elle me fait un peu peur parfois.

- On rentre ? Je propose.

Elle hoche la tête et me sourit. Je me lève et elle prend la main que je lui tends. Sa peau est moite mais ça ne me dérange pas. Ses clavicules perlent de sueur et même comme ça, je la trouve sexy.

- Tu ne me parles jamais de toi ? je me lance

Elle me regarde du coin de l'œil et sourit légèrement. Elle paraît réfléchir un instant puis ouvre la bouche

- C'est vrai. Mais il n'y a pas grand-chose à dire...
- Alors ça ne devrait pas être très long, je plaisante. Tu as des sœurs et frères ?
- Non. Je suis toute seule.

Ouais, comme moi. Je sais qu'elle n'a que son père. Tout comme moi également.

- Comment est morte ta mère ? j'ose.

Je sais qu'elle est plus surprise que vexée par ma question.

- Elle s'est fait tuée quand j'avais deux ans.

Merde ! Je ne pensais pas que c'était aussi dramatique. J'aurais pensé à une maladie ou un accident de voiture. Pas à ça.

- Oh ! Je suis désolé.
- Faut pas. C'est la vie...

Elle paraît triste mais elle garde la tête haute. Nous arrivons dans son immeuble et je lui tiens la porte tandis qu'elle entre dans le bâtiment. Le concierge nous salue poliment tandis que nous nous dirigeons vers les ascenseurs en silence. Je ne sais pas pourquoi je ne peux rien dire d'autre. Je n'aurais pas dû parler de ça. Je suis con parfois.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et nous y descendons. Taylor ouvre déjà la porte de son appartement. Je ne peux m'empêcher de sourire quand elle me sourit. Elle entre dans son appartement et se fige sur place.

- Papa ?

Je me fige à mon tour. Son père ? Merde. Il se tient droit, devant la grande baie vitrée. Ses mains, croisées dans son dos, sont impressionnantes. Je déglutis aussitôt. Cet homme est impressionnant. Il se retourne alors. Son visage est dur et froid. Il ne sourit même pas à sa fille et quand il s'aperçoit de ma présence, il n'esquisse même pas un sourire. En faites, son visage reste de marbre et ne laisse rien paraître. Taylor hésite un moment, puis s'approche de lui pour l'enlacer.

- Tu es toute collante, tu devrais prendre une douche, dit-il d'un air dégoûté.

Moi qui pensait avoir un père dénué de sentiments, je dois avouer que son père ne paraît pas très enjoué de voir sa fille. Pourquoi est il là alors ? Elle se recule et jette un coup d'œil vers moi.

- Papa, je te présente Aiden Anderson.

Il esquisse un demi sourire et je tend ma main vers lui. Il me juge du regard un instant puis se décide enfin à prendre ma poignée de main. Il m'écrase volontairement les doigts mais je fais mine de rien. Taylor semble mal à l'aise.

- Je ne savais pas que tu étais à New-York, dit-elle
- J'aurais dû te prévenir ?

Le père de Taylor paraît se radoucir. Il esquisse enfin à réel sourire.

- Je n'ai pas de nouvelles de toi depuis des semaines...
- Je sais, Papa. Excuses moi.

Je me sens de trop. Je m'excuse et prétexte aller prendre une douche, qui n'est pas de trop. Je laisse le père et sa fille et file dans la chambre. Mon téléphone est toujours sur la table de chevet. Je le déverrouille et lit les nombreux SMS que Thomas m'a envoyé. Je pars dans la salle de bain et m'assois sur le rebord de la baignoire.

Je soupire

[ A : Thomas
Tu es sérieux ?! Tu me dis juste que je suis dans la merde ?! T'es un pote dis donc... ]

Je me lève et actionne le robinet de la douche.

[ De : Thomas
Tu l'as dit à Taylor ? ]

Qu'est ce qu'il est con parfois ?

[ A : Thomas
Non ]

Si je lui dis, je suis sûre de la perdre.

[ De : Thomas
Tu sais, Taylor est super. Elle acceptera et te soutiendra. Mais si tu lui mens encore, tu la perdra. A toi de voir si tu veux continuer à être un salaud qui ment à sa copine ou si tu veux être un homme qui prend ses responsabilités jusqu'au bout... ]

Je pose mon téléphone sur le rebord du lavabo, me déshabille et entre dans la cabine de douche. Il me saoule avec ses conseils. Même si je sais qu'il a raison. Je dois en parler à Taylor mais pas tant que je n'ai pas la certitude que Rebecca est bien enceinte. Ça se trouve, il est même pas de moi. Facile comme elle est, elle ne doit pas en être sûre non plus...

***

Je patiente dans la salle d'attente depuis plus d'un quart d'heure. Je vérifie ma montre toutes les deux minutes et je peste contre cette écervelée qui n'a jamais su être ponctuelle. Elle m'agace toujours alors qu'on a rompu. C'est dingue !

Face à moi, un petit garçon joue avec des cubes sur la table basse. Sa mère, au ventre bien arrondi, ajuste le col de sa fille aînée. Merde, cette femme a déjà deux gosses et le troisième est sur le point d'arriver. Le petit garçon tape le cube contre la table basse en verre de la salle d'attente. Il commence à me donner mal au crâne. La mère ne semble pas réalisé que son mioche soit aussi agaçant. Je tourne les yeux vers les ascenseurs. Rebecca sort du monte charge et je me lève aussitôt. Je me dirige vers elle, furieux.

- Tu es trop conne pour avoir appris l'heure ? Je lui aboies.
- Bonjour à toi aussi

Elle me sourit et dépose un baiser sur ma joue sans que je puisse réagir et passe sa main sur mon bras. Elle m'attire vers l'accueil du service.

- Ta salope n'est pas là ? dit-elle d'un air détaché
- J'espère pour toi que tu ne parles pas de Taylor ? je la menace.

Rebecca me sourit par provocation. Elle s'annonce à l'infirmière.

- Je vais biper le docteur Harris.

L'infirmière prend le combiné de son téléphone. Mon téléphone vibre alors et je le retire de ma poche. Taylor. Elle veut sûrement savoir si on se voit ce soir.

- Bah réponds, m'ordonne Rebecca.

Je verrouille aussitôt mon téléphone et j'aperçois Cassie s'approcher de nous en souriant. Cassie et Rebecca se sont toujours bien entendues mais seulement car elles étaient nos copines respectives, avec Thomas. Je sais que Cassie pense que Rebecca est une idiote. Elle a raison.

Cassie m'enlace alors qu'elle se contente seulement de sourire à Rebecca. Elle nous dirige dans les couloirs de l'hôpital et nous invite à entrer dans une salle d'examen. Je m'arrête aussitôt.

- Tu ne rentres pas ? fait Rebecca.
- Non, j'attends ici.

Rebecca hausse les épaules, puis entre dans la salle d'examen. Je me laisse tomber sur un des sièges du couloir.

Putain, j'espère sincèrement que quand Cassie sortira, elle m'apprendra que tout ça n'est qu'un cauchemar. Une personne s'assoit près de moi. Je tourne la tête instinctivement. Dean me regarde et ne prononce pas un mot. Il n'a pas intérêt à me chauffer celui là.

- Salut, dit-il
- Salut, je répète.

Il m'exaspère déjà. Ça n'a jamais été la grande amitié entre nous. Malgré que son père et le mien soient associés.

Je sors aussitôt mon téléphone de ma poche et envoie un SMS à Thomas. J'espère qu'il fera vite et qu'il n'est pas en pleine opération. Je ne me sens pas d'humeur à supporter Dean tout seul. Je patiente en silence pendant un moment quand j'aperçois enfin Thomas arriver. Il salue son confrère puis s'approche de moi en souriant. Il salue Dean puis me fait signe de le suivre. Je me lève aussitôt

- Alors ?
- Alors, j'en sais rien. Rebecca est arrivé avec vingt minutes de retard
- Cassie a dû être enchantée.

Il secoue la tête. Ouais. Cassie ne supporte pas quand les gens sont en retard. Moi non plus d'ailleurs.

- Et toi ? Ça va ? continue Thomas.
- Ouais, ça va.
- Tu as parlé à Taylor ?

Ça y est ! Il va encore me saouler avec ça.

- Non, je ne lui dis rien tant que je n'en sais pas plus.

La porte de la salle d'examen s'ouvre et Cassie affiche un air grave. Dean est déjà levé. Cassie me fait signe de venir et je prends une grande inspiration. J'entre dans la pièce, Thomas sur mes talons. Rebecca est assise sur la table d'examen et me sourit. Et merde !

- Assieds toi Aiden ! m'ordonne Cassie.

Je m'exécute. Cassie s'installe sur un tabouret à roulettes.

- Bon, alors. Rebecca est enceinte de neuf semaines.
- Ouais, super, j'ironise

Alors là, je suis dans la merde ! Neuf semaines ! Thomas me fusille du regard. Je secoue la tête. Pourquoi me regarde t il comme ça ?

Je tourne la tête vers Rebecca. Une larme tombe sur ses mains jointes. Je m'en fous, c'est ça le pire. Je m'en contrefous. Je me lève à la hâte et sors mon portefeuille de ma poche. Je sais que ce que je m'apprete à faire est l'exemple type du connard mais je m'en fous aussi de ça. Il n'y a que comme ça que Rebecca comprendra. Je sors trois billets de cent dollars et les lance sur les genoux de Rebecca.

- Demerdes toi pour t'en debarasser...

Je sors de la salle d'examen en claquant la porte. Putain, je suis dans la merde jusqu'au cou. Mais je ne veux pas risquer de perdre Taylor une nouvelle fois pour cette salope qui est trop conne pour se rappeler que sa pilulle contraceptive se prend tous les jours. Merde, je suis un mec et même moi je le sais.

J'abats un coup de poing dans le mur de la salle d'examen. Une infirmière passe à côté de moi et me scrute avec méfiance. Mon poing me fait mal et il saigne. Merde ! La porte de la salle d'examen s'ouvre et Thomas me regarde, inquiet. Il pose ses yeux sur mon poing ensanglanté.

- Viens, m'ordonne t-il

Il m'attire dans l'immense salle des urgences et me fait asseoir sur une table d'examen. Il chuchote quelque chose à une infirmière qui hoche la tête. Elle revient un instant plus tard, un kit de nettoyage à la main et Thomas commence à désinfecter mon poing.

- Tu vas faire quoi ? me demande t-il
- Tu crois que j'ai plusieurs options ?

Thomas me fixe un instant tout en tamponnant ma blessure. Le désinfectant me pique aussitôt et je serre les dents.

- Il y a plusieurs options, continue t-il. Premièrement, tu en parles à Taylor. Car si il y a quelque chose qu'elle déteste le plus au monde, c'est le mensonge. Deuxièmement, si je serais toi, je demanderais un test de paternité...
- Un test de paternité ? Je le coupe.
- Ouais. Désolé de dire ça comme ça, mais Rebecca n'est pas le premier exemple de fidélité qui me vient à l'esprit
- Ouais, j'y ai pensé.

Thomas me fixe une nouvelle fois. Il semble me faire comprendre quelque chose mais je ne vois pas quoi.

- Tu faisais quoi il y a neuf semaines ?

Je lève les yeux vers lui puis fronce le front.

-Je...
- OK, je vais t'aider car tu es con parfois. Il y a neuf semaines, on rentrait de Courchevel...

Mon cerveau paraît enfin comprendre.

- Il y a de fortes chances que ce bébé ne soit pas de toi...

Putain ! J'adore ce mec ! C'est officiel, il est le mec le plus intelligent que je connaisse. Son bipper sonne et il vérifie son appareil accroché à son pantalon.

- Merde ! Blessure par balle. Je dois te laisser. Je t'appelle, ok ? Et toi, appelles Taylor.

J'hoche la tête et me lève en même temps que lui. Il a raison. Je dois lui en parler. Paraît il que faute avouée, faute à moitié pardonner... Je vais encore ramer avec cette fille. Mais elle mérite que je rame pour elle. Elle si parfaite.

Je fais un signe à Thomas, qui accourt déjà vers des ambulanciers qui poussent un brancard. Je sors mon téléphone de ma poche et navigue dans mon appareil. Je souffle un bon coup et pose le combiné sur mon oreille. Ça sonne. Je ne sais pas par où commencer. Ça sonne une deuxième fois. Le mieux serait que je lui dises tout, mais je ne peux lui dire au téléphone. Ce n'est pas convenable. Je m'apprête à raccrocher quand j'entends la voix d'un homme.

- Allo ?
- Euh... Allo ? Vous êtes qui ?

Je suis surpris d'entendre la voix d'un homme. Je ne la reconnais pas et je ne sais pas si c'est à cause du brouhaha sonore autour de moi.

- Je suis le docteur Thomas Parrish...
- Thomas ?

Je me retourne. Thomas a un téléphone à son oreille. Je ne comprends pas. Pourquoi a t-il le téléphone de Taylor avec lui ?

Je m'approche de Thomas. Un homme passe près de moi en courant et me bouscule. Il court vers Thomas, lui chuchote quelque chose. Thomas paraît choqué sur le coup. Il met un instant avant de réagir puis se rappelle qu'il a le téléphone de Taylor à la main.

Ses yeux se posent alors sur les miens. Il écarquille les yeux. Il semble aussi perdu que moi. Je regarde l'homme qui vient de me bousculer. Je le reconnais aussitôt. C'était son ami qu'elle a rencontré lors de son séjour au ski. Roby ? Non, Randall ?

Je ne réfléchi pas plus longtemps et m'approche du brancard. Je l'aperçois, inanimée, à moitié nue sur le brancard. Ses longs cheveux bruns sont entremêlés et des traces de sang parsèment son visage si beau. Un infirmier se tourne alors vers ce Randall.

- C'est votre amie ?
- Oui.
- Que s'est-il passé ?
- Je... Je...

Il ne paraît pas savoir grand-chose et est carrément paniqué.

- Son nom ? demande l'infirmier.
- Taylor Montgomery, j'intervins.
- Roxane Lewis, répond Randall en même temps que moi.

***

DEAN ET REBECCA MORRIS - EN MEDIA

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