[Chapitre 13]
CHAPITRE 13
***
Je me réveille avec le sourire. Dehors, le soleil perce gentillement la nuit. Je me tire du lit et file me préparer. Il est six heures trente et je sais que Manhattan est déjà bien eveillé. Après tout, New York est la ville qui ne dort jamais.
J'enfile un jogging, prend mon iPod et sors de mon appartement. Le concierge me salue et je lui souris en fourrant mes écouteurs dans mes oreilles. Je sors de mon immeuble et m'apprete à prendre le chemin vers Central Park. Aiden se tient devant moi, un support à cafe comprenant deux gobelets à la main. Il me sourit et je ne peux m'empecher d'en faire autant. Je m'approche de lui en trottinant.
- Salut, je fais
Il s'approche de moi, encercle ma taille de ses mains puissantes et m'embrasse passionnément. Je fonds aussitôt. Comme la veille, les papillons se réveillent dans le bas de mon ventre. Je souris aussitot.
- Café? me propose t-il
J'hoche la tête et prend un gobelet. J'en bois une longue gorgée et la chaleur du café se diffuse aussitôt dans mon oesophage.
- Tu vas courir ? me demande t-il.
- Ouais, comme chaque matin
Il sourit.
- Je viendrais bien avec toi mais j'ai un conseil d'administration...
- Oh, ne t'inquiètes pas, ce n'est pas grave. J'ai l'habitude de courir seule
- Tu es libre ce soir?
- Euh, oui.
- Je t'invite a diner.
- Ok. Où?
- C'est une surprise
Je souris. Aiden Anderson sait être romantique? Il se retourne rapidement. Derrière lui, une luxueuse voiture est garé près du trottoir.
- Garett viendra te chercher ce soir. 19h, ça te va?
- C'est parfait.
- Je dois te laisser.
- Ok.
- Tu veux qu'on te depose à Central Park?
- Non, c'est bon, je vais y aller en courant, je dis
Il me sourit. Il s'approche alors de moi et réveille une nouvelle fois les papillons. J'aimerais que ce baiser ne s'arrête jamais et je suis presque déçue quand il l'interrompt.
***
Arrivée à la fourmilière, je vais directement au bureau de Randall. Il n'y ai pas. Je suis presque déçue. J'étais prête à faire la paix avec lui. Je ne lui en veux plus de m'avoir menacé. Je comprends en realité. Je me retourne et fonce à mon bureau en saluant mes collegues au passage. Sur mon bureau, une petite boite rose est au centre. Je m'approche et reconnais l'écriture étriquée de Randall.
[ Desolé. Je suis un débile profond ]
J'ouvre la boite et souris en voyant quatre donuts colorés.
- J'ai été con, j'entends
Je me retourne. Randall se tient droit, la tête baissée. Je souris aussitot.
- Tout comme moi, je réponds.
Il relève la tête et sourit. Il s'approche de moi, pose ses fesses sur mon bureau et prend un donut. Il mord dedans et du sucre glace reste sur le coin de ses levres. Il m'a manqué ce cretin!
- Je suis désolé, j'ai agi sur le coup de la colère. Je sais que tu ne lui dira pas ta véritable identité.
Je lui souris timidement et il se rend compte de mon malaise. Il secoue la tête puis me regarde à nouveau
- Je n'ai pas envie de me battre avec toi mais...
- Je sais Randall, je n'en ai pas envie non plus. Je ne te demandes pas de comprendre. J'ai juste besoin que tu me soutienne, comme un ami. Peu importe mes choix.
- Roxane, tu as conscience que...
- Oui Randall, j'ai conscience des conséquences. Je sais que si je dévoile la vérité, je risque non seulement de perdre mon travail mais je peux perdre aussi Aiden...
Il me sourit timidement.
- Tu l'aimes, c'est ça ? Tu l'aimes vraiment ?
- Oui Randall. J'aurais jamais pensé que ça m'arriverait, et encore moins avec une cible. Mais c'est là et je dois faire avec. Aujourd hui, je dois choisir entre lui ou mon travail.
Il saute sur ses pieds et me lance un regard compatissant.
- Alors je te soutiendrai...
Il me sourit et quitte mon bureau. Je reste un moment seule, le regard dans le vide. Malgré nos petites querelles, j'ai de la chance d'avoir Randall comme ami. Parfois, il est plus responsable que moi. Je suis contente d'avoir retrouvé mon ami et d'avoir régler nos différents. C'est une très bonne journée qui s'annonce. Je devrais peut être continuer sur ma lancée et aller parler à mon père.
Je me lève d'un bond, traverse la fourmilière et emprunte le couloir de l'étage des Grey. Je me poste devant la porte du bureau de mon père et pose ma main sur la poignée quand j'entends la voix furibonde de mon père.
- Non, je refuse que ma fille soit impliquée là dedans...
Je fronce le front et tend encore plus l'oreille. Mon père parle de moi mais je n'entends pas son interlocuteur. Je suppose qu'il est au téléphone.
- Je sais que c'est ta fille aussi mais elle est sous ma responsabilité...
- ...
- Je m'en fous, Meyer ! Si j'apprends que tu as tenté quoique ce soit, je te flingue, tu as compris ?
J'entends un bruit sourd. Mon père vient de faire valdinguer le combiné de son téléphone. Je me remémore la conversation que je viens d'entendre. Meyer ! Ce nom me dit quelque chose. Je me rappelle l'avoir vu dans le dossier de mère. Elizabeth Stevens-Meyer. C'était le nom inscrit sur son acte de décès et je me rappelle alors ne pas l'avoir vu sur son acte de naissance. Je comprends alors que c'est son nom de mariée. Ma mère était mariée à un certain Meyer. Je revois l'homme de mon rêve. C'était mon père. Mon véritable nom est Meyer...
Je recule aussitôt, effrayé de ce que je viens de comprendre. Je fonce dans les couloirs et entre dans les toilettes les plus proches. Je me positionne devant le lavabo et regarde dans le miroir. J'ai l'impression de ne plus être là même. C'est nul, je le sais. Je suis la même personne que ce matin, à part que je m'approche un peu plus de la vérité.
J'entends le bruit d'une chasse d'eau et Fire sort d'une cabine. Il paraît surpris de me voir mais ne dis rien. Il s'approche de moi et actionne le robine. Je sais qu'il m'observe. Je le vois dans le miroir. Il n'a pas intérêt à me titiller ou je lui rentre dedans.
- C'est les toilettes des mecs ici, lâche t-il en s'essuyant les mains.
- Vas de faire foutre...
Il balance son papier usagé dans la poubelle..
- Mais avec joie ma chère. Tu veux y aller avec moi ?
Il sort des toilettes en rigolant tandis que je le peste...
***
Le couloir est vide. Je sors la carte magnétique de Fire de la poche arrière de mon jean. Je lui ai « emprunté ». Il n'avait qu'à pas me provoquer. Je passe la carte sur la poignée qui passe aussitôt au vert et j'entends la serrure s'actionner. Je rentre aussitôt et referme la porte silencieusement derrière moi. Il était hors de question que j'utilise mon propre pass. Je ne veux pas éveiller les doutes de mon père. Et je souris en pensant que Fire peut avoir des ennuis.
La lumière de la salle des archives s'allument sous mes pas. J'avais oublié que la salle était si grande et qu'il y avait autant de rangées. J'y suis allée qu'une fois. C'est souvent les White qui y viennent, sous demande de leur Black après autorisation des Grey.
Je traverse la longue pièce. Je ne sais même pas par où commencer. Le classement doit avoir une logique. J'espère que les dossiers sont classés par ordre alphabétique et non par ordre chronologique, sinon j'en aurais pour des heures. Je sais qu'ici se trouve un dossier au nom de Meyer. Bon, je n'en ai pas la certitude mais mon instinct pense le contraire.
Je prends la dernière rangée et commence à lire le nom des agents ou le nom des missions. Je longe une énième rangée quand j'aperçois enfin le nom de Meyer. Je le prends aussitôt. La petite chemise noire est couverte de poussière. Elle n'a pas été ouverte depuis des années. Je souffle dessus et la poussière vole dans tous les sens. Je me retiens d'éternuer. J'ouvre la première page et découvre le visage de l'homme de mon rêve. Je sors aussitôt mon téléphone et prend une photo de chaque page. J'aurais tout le loisir de l'étudier à tête reposée et loin de cette pièce où je peux me faire surprendre à tout moment. Et je ne veux pas prendre le risque de voler le dossier. Ça attirerait aussitôt la curiosité des Grey.
Je referme le dossier noir et le replace sur l'étagère. Je m'apprête à sortir de la salle des archives quand un nom m'interpelle. Black Love. Je sais que c'était le nom de code de ma mère. Pourquoi aurait elle deux dossiers ? Je ressors aussitôt mon téléphone et prend plusieurs clichés. Je me demande si le dossier de mon père se trouve ici aussi. Je n'hésite pas un instant et trouve le dossier de Grey Tempest. Je m'active un peu. J'ai peur que mon absence paraisse suspecte.
Je referme le dossier et quitte la pièce précipitamment. Je m'arrête sur le premier bureau libre sur mon passage. Je vide le contenu de mon téléphone sur une clé Usb et laisse le pass de Fire sur le bureau. Il croira sûrement qu'il l'a fait tomber. J'arpente la fourmilière en direction du bureau de Raggae. Je le vois endormi sur le clavier de son ordinateur. Je n'aime pas le réveiller mais je n'ai pas le choix. J'ai trop besoin de lui. Je le secoue gentiment et il émerge enfin de son sommeil. Il me regarde, les yeux écarquillés. Il essuie un filet de bave du coin de sa bouche.
- J'ai besoin de toi, je dis
Il me regarde, désabusé puis paraît comprendre. Je lui tend un petite clé Usb noire où j'y ai copié les multiples photos prises quelques minutes auparavant. Il la prend sans un mot et hoche la tête.
***
Le chauffeur d'Aiden m'ouvre la porte de la voiture et m'aide à y descendre. Il me fait signe de le suivre et nous montons dans l'ascenseur. Nous montons jusqu'au cinquante deuxième étage et je reconnais aussitôt les bureaux du siège d'Anderson Corporation. Je suis surprise. Qu'est ce que je fais là ? Le chauffeur tape un code à côté d'un second ascenseur et nous grimpons dedans. Il s'arrête quelques secondes plus tard et nous arrivons directement dans un immense loft. Garett m'invite à descendre mais reste dans l'ascenseur. J'entends des pas s'approcher de moi et aperçois Aiden. Il m'enlace un instant puis dépose un baiser sur mes lèvres.
- Bienvenue chez moi, dit il. Entre, je t'en pries...
J'avance de quelques pas et découvre un intérieur aussi moderne que son bureau.
- Tu vis au dessus de ton bureau ? Je demande
- Ouais. C'est particulier ?
- Tu m'étonnes
Il sourit et se dirige vers une grande cuisine ouverte.
- Tu as faim ?
J'hoche la tête.
- On dîne où ?
- Ici. Je t'ai préparer un dîner. A moins que tu veuilles aller dîner ailleurs...
- Non, c'est très bien. Je suis juste étonnée.
- De quoi ?
- Tu sais cuisiner ?
- Je sais et en plus j'adore ça.
Je souris. Un mec qui cuisine, c'est sexy.
- Tu cuisines aussi ?
- Ouais, les pop corn. Je les loupe jamais.
Il rit aux éclats.
- Bah je t'apprendrais si tu veux...
- Si tu n'as pas peur que je foutes le feu à ton appartement. Et à ton bureau en même temps...
Il rit une nouvelle fois puis reprend son sérieux. Il se retourne, prend deux verres nichés sur le plan de travail et me sourit.
- Tu veux boire quelque chose ? propose t-il.
J'hoche la tête en souriant et il sort une bouteille de vin rouge. Il m'invite à m'installer à table, avance ma chaise tandis que je m'assois dessus. Il me sourit en s'asseyant face à moi.
- Ton appartement est super, je dis
- Ouais, il est cool. Mais j'aimerais bien déménager. J'ai l'impression de vivre au boulot
- Bah, c'est un peu ça
Il sourit et prend une gorgée de son verre. Je l'imite. Le vin est succulent. Parfaitement fruité. Le bip d'un appareil électronique sonne.
- Ah ! Ç'est prêt ! J'espère que tu vas aimer ce que je t'ai préparé.
Il se lève et part en direction de la cuisine. Je le suis aussitôt pour lui proposer mon aide. Il sort un plat du four à l'aide de gants et le pose sur le plan de travail.
- Tu cuisines souvent pour tes conquêtes ?
Je ne sais pas pourquoi j'ai posé la question. Ma curiosité m'a poussė à le faire. Il me jette un bref coup d'œil.
- Pas c'est deux dernieres années..
- Oh ! Tu ne cuisinais pas pour Rebecca ?
Il lève un sourcil. Il doit me prendre pour une folle à poser ce genre de question mais j'ai besoin de savoir
- Tu tiens vraiment à parler de mon ex ?
- Non, pas vraiment.
Oui ! Je le veux !
Il soupire puis lève les yeux au ciel.
- Non, je ne cuisinais pas pour Rebecca. Elle a la mauvaise habitude de compter chaque calories...
- Bizarrement, ça ne m'étonne pas...
Il me sourit, puis sort une spatule d'un des nombreux tiroirs de la cuisine.
- Aiden ?
- Oui ?
- J'ai besoin de savoir. Dean m'en veut ?
Il me regarde un instant et semble enfin comprendre où je veux en venir.
- Non. C'est à moi qu'il en veut. On ne sait jamais vraiment bien entendu tous les deux. On se tolère, disons. Je n'ai jamais aimé son côté grognon. Il se prend trop la tête.
- Il n'avait pas l'air bien hier.
- Oui. A cause de sa sœur. Ils sont très complémentaires tous les deux alors quand Rebecca a été le voir après notre rupture, il a prit le parti de sa sœur. Je ne lui en veux pas pour ça, je comprends, c'est normal.
Je souris timidement. Non, je ne culpabilise pas qu'il est largué cette fille. C'est juste pour l'amitié entre les deux hommes que je m'en veux. Même si ils ne s'entendent pas vraiment, je vois qu'Aiden est un peu peiné de la situation. Je m'approche de lui et il sourit aussitôt. Il passe ma main dans le bas de mon dos et je m'empresse de l'embrasser. Je crois que les papillons seront toujours là. Il descend ses mains jusque mes fesses et il m'attire vers lui. Je gémis aussitôt. Il me soulève et pose mes fesses sur le plan de travail. J'ai chaud et mes membres tressaillent légèrement. Sa langue vient doucement caresser la mienne. Mon Dieu ! Il recommence à me faire tourner la tête. Je suis dingue de ce mec. J'en suis follement amoureuse. Comment est ce possible ?
Je tire sur le bas de sa chemise, la remonte doucement et la libère enfin de son pantalon. Je passe aussitôt ma main sur son torse. La douceur de sa peau m'avait manquée. Il sourit aussitôt, comme si il avait entendu mes pensées. Il entreprend alors de m'embrasser tout le long de mon cou. Je savoure chaque baiser. Je sors ma main de sa chemise et je retire un à un les boutons. Je laisse tomber sa chemise de ses épaules et elle tombe sur le sol. Mon envie n'est plus de le toucher, mais de le voir. Son souffle chaud dans le creux de mon cou me fait frémir de plaisir. Je sens ses mains se poser sur mes cuisses. Il les remonte et attrape mon string qu'il fait descendre le long de mes jambes. Mon Dieu, c'est tellement excitant. Moi, aussi je veux l'exciter.
Je retire le bouton de son pantalon et plonge mes mains dans son boxer. Je suis amoureuse de ses fesses si parfaites. Je sens sa main descendre lentement la fermeture éclair dans mon dos. Il me libère des bretelles de ma petite robe noire et embrasse mes épaules. Je gémis tellement j'aime ce qu'il me fait.
Il me libère de ma robe qui rejoint aussitôt sa chemise au sol. Soudainement, il me sourit puis me soulève du plan de travail en tenant fermement mes fesses. Il se déplace sans mal, malgré mes cinquante cinq kilos qu'il tient à bout de bras. Je l'embrasse langoureusement. Je ne sais pas où il m'emmène, même si j'en ai une petite idée, et je pries pour que le voyage ne dure pas trop. Je n'ai qu une hâte, sentir la douceur de sa peau contre la mienne. Il pousse une porte de son pied tandis que je l'embrasse toujours. Je sens alors les draps moelleux de son lit...
***
SALLE DES ARCHIVES DE L OEIL - EN MEDIA
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